Le 4 juillet, plusieurs voitures de la police marocaine ont encerclé le domicile du journaliste et militant sahraoui Mahmoud Al-Haissan à d’El Aaiun, avant de conduire ce dernier vers un lieu inconnu. Pendant 48 heures, aucune information n’a filtré sur son lieu de détention, jusqu’à ce que des associations locales de défense des droits de l’homme annoncent son transfert à la prison noire (carcel negra) à El Aaiun.

Mahmoud Al-Haissan, qui a été maltraité par la police, a comparu devant un juge d’instruction le 21 juillet. Ce dernier devrait décider dans les prochains jours de maintenir ou non les charges retenues. Il est officiellement poursuivi pour « attroupement armé », « obstruction de la voie publique », « agression sur des fonctionnaires durant l’exercice de leurs fonctions » et « destruction de biens publics ». Mahmoud Al-Haisan avait couvert des manifestations pacifiques organisées à El Aaiun, par des Sahraouis venus soutenir l’équipe de l’Algérie durant son match contre l’Allemagne le 30 juin dernier. Un rassemblement qui a violemment dispersé par les forces de l’ordre. Le reportage de Mahmoud Al-Haisan avait montré les excès de violence des forces de l’ordre contre les sahraouis.

Maroc/Sahara: Un journaliste sahraoui enlevé par la police

Comme prévu (voir notre article), mardi matin à 9 heures, le militants du PCE(r) et des GRAPO Enrique Kuadra Etxeandia a quitté la prison de Daroca au terme de sa troisième détention. Des militants solidaires et des proches étaient venus du Pays Basque, de Madrid et de Galice pour le saluer. Kuadra Etxeandia a été emprisonné en Espagne de 1980 à 1985, en France de 1986 à 1987, et en Espagne de nouveau de 1995 à 2014;

Espagne: Enrique Kuadra Etxeandia est libre

Gianluca Iacovacci et Adriano Antonacci ont été condamnés vendredi à 6 années de prison (Gianluca) et 3 ans et 8 mois (Adriano) pour plusieurs sabotages et attaques incendiaires contre ENIL, ENEL (entreprises d’énergie), un magasin de fourrure, des banques et le chantier d’une décharge près de Rome entre 2010 et 2013. La juge a confirmé le délit d’association subversive (270bis) à finalité de terrorisme international. Gianluca avait revendiqué il y a quelque temps la responsabilité d’une partie des actions dont ils étaient accusés, celles signées par la FAI/FRI. Lors du procès, il a refusé de se défendre et a révoqué l’avocat, tous deux ont refusé de participer à un procès par vidéoconférence.

Pour leur écrire :

Gianluca Iacovacci / CC di Alessandria / Via Casale 50/A / 15122 San Michele (AL) / Italie

Adriano Antonacci / CC di Ferrara / Via Arginone 327 / 44122 Ferrara / Italie

Enrique Kuadra Etxaendía est né à Barakaldo (Bizkaia, Pays Basque) le 9 juin 1950. Militant communiste, membre du PCE(r) et des GRAPO. Sauvagement torturé à son arrestation, emprisonné à deux reprise, d’abord pendant trois ans, puis pendant dix-neuf ans. Il est âgé de 62 ans et souffre d’un cancer, il sera libéré après-demain matin 22 juillet de la prison de Daroca (Saragosse).

Espagne: Libération d’un prisonnier révolutionnaire

Dernière Avril, les autorités péruviennes ont arrêté des dizaines de dirigeants du mouvement pour l’amnistie et les droits fondamentaux (Movadef) à Lima et dans les provinces, y compris les dirigeants de l’organisation comme les avocats Alfredo Crespo et Manuel Fajardo, les défenseurs d’Abimael Guzman, le Président Gonzalo, fondateur du PCP-SL, qui purge une peine depuis 1992 l’emprisonnement à vie.

Un tribunal de Lima a ordonné lundi 14 juillet de nouvelles poursuites contre les dirigeants emprisonnés PCP-SL, au motif qu’ils seraient les dirigeants effectifs du Movadef. Ces dirigeants sont Abimael Guzmán, Elena Yparraguirre, Osman Morote, Maria Pantoja, Victoria Trujillo, Atilio Cahuana, Margie Clavo, Zulma Peña et Florentino Flores Hala. Le Movadef fait son apparition publique lors des élections générales de 2011, il a essayé de présenter plusieurs candidats mais son inscription a été rejetée.

Le 11 juillet, trois anarchistes ont été arrêtés à Milan et à Lecce, et un autre a été perquisitionné. Les trois sont accusés d’avoir participé à l’attaque du tribunal de Chiomonte, dans le cadre du mouvement No-TAV, la nuit du 13 au 14 mai 2013. Quatre autres anarchistes, Chiara, Mattia, Claudio et Niccolò sont déjà emprisonnés pour cette affaite depuis décembre 2013. Les camarades arrêtés sont Francesco Sala, Lucio Alberti (de Milan) et Graziano Mazzarelli de Lecce (qui vivait à Milan mais était en vacances à Lecce le jour de l’arrestation). Voici leurs adresses:

Graziano Mazzarelli / Casa circondariale / Via Paolo Perrone 4 / Borgo S. Nicola / 73100 Lecce / Italie

Lucio Alberti, Francesco Sala / Casa Circondariale San Vittore / Piazza Filangeri 2 / 20123 Milan / Italie

Hier 17 juillet, le tribunal de Korydallos (Athènes) a condamné les anarchistes Grigoris Sarafoudis et Giannis Naxakis à: 10 ans pour attaque à main armée (de banques), six ans pour participation à une organisation terroriste (les Cellules de feu), 5 ans pour vol de voiture et 2 ans pour possession d’armes à feu. Après la fusion, un total de 16 ans de prison pour chacun. En outre, Stella Antoniou (quia été arrêtée à Thessaloniki avant-hier pour violation de ses conditions de libération Elle avait été libérée le 4 juin (voir l’article). Un anarchiste qui se trouvait avec elle a aussi été arrêté: il était recherché pour son refus de partir à l’armée.

Le dirigeant maoïste Anup Roy, qui avait été arrêté en janvier de cette année, devra être transféré de son lieu de détention à l’hôpital de M. Bangur. Membre de la direction du PCI(maoïste) de l’état du Bengale occidental, son état de santé s’est brutalement dégradé en raison de sa grève de la faim. Anup Roy est en grève de la faim pour obtenir le statut politique.

La loi de 1992 du Bengale occidental dit que toute personne arrêtée ou qui a condamné pour quelque raison politique que ce soit, et toute personne poursuivie en raison de son «animosité politique» doit être considéré comme un prisonnier politique. Cependant, en 2013, le gouvernement de l’État a modifié cette loi pour en exclure les maoïste, en ajoutant un paragraphe disant que toute personne « ayant la participé à une organisation classé comme organisation terroriste ne doit pas être classée comme prisonnier politique».

Les bombardements israéliens sur Gaza, qui ont déjà tué 95 Palestiniens, éclipsent la répression qui s’abat depuis le 12 juin sur la Cisjordanie, Jérusalem et la Palestine occupée en 1948. 830 Palestiniens y ont été emprisonnés dans des descentes et des arrestations massives depuis le 12 juin. Il y a maintenant plus de 6000 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes.

Les attaques et les incursions des occupants dans les villes palestiniennes continuent; 20 Palestiniens ont été victimes de tirs de balles métalliques enrobées de caoutchouc dans le camp de réfugiés d’al-Arroub et plusieurs ont été blessés tôt le 7 juillet quand des soldats ont envahi leur maison. Plusieurs Palestiniens ont subi des tirs à balles réelles à Tulkarem et à al-Khalil (Hébron) au cours de descentes violentes des forces d’occupation. A cela s’ajoutent les exactions des colons: outre le meurtre de l’adolescent brûlé vif le 2 juillet, un colon israélien est passé sur trois ouvriers palestiniens avec sa voiture près de Haïfa le 6 juillet, en tuant deux sur le coup.

Empêcher des détenus de rencontrer leurs avocats est un phénomène largement répandu dans les cas où des Palestiniens sont soupçonnés d’atteintes à la sécurité, et que ce phénomène touche également des détenus qui sont citoyens israéliens. Parmi les cas évoqués, celui de six mineurs d’âge arrêtés dans l’enquête sur un meurtre d’un jeune Israélien, qui avaient été interdits d’accès à leurs avocats, et qui ont tous ultérieurement été libérés sans charge, La loi israélienne sur la détention permet au Shin Beth d’interdire aux détenus suspects d’atteintes à la sécurité, y compris des mineurs d’âge, de rencontrer leurs avocats, et ce pendant 10 jours prolongeable de 21 jours.

Malgré toutes leurs tentatives, les organisations israéliennes pour les Droits de l’homme n’ont pas réussi à obtenir des informations sur l’ampleur de ce phénomène. Le Shin Beth prétend qu’il s’agit là d’une exception au Freedom of Information Act (Loi pour la liberté d’information), car « il existe des organisations terroristes qui se préoccupent d’obtenir cette information ».