À Bayonne, l’association de défense des prisonniers basques organisait une chaîne humaine ce samedi 10 mai matin pour réclamer la suspension de peine d’un prisonniers de l’ETA, Ibon Fernandez Irady, dit « Susper ». Ibon Fernandez Irady est atteint d’une sclérose en plaques, pathologie très grave qui nécessite des soins adaptés. Ces soins ne peuvent être pratiqués dans un contexte – celui de la prison – qui rend toute évolution positive illusoire. Agé de 43 ans, il est détenu à la prison de Lannemezan où il purge une peine de 30 ans, pour tentative d’assassinat sur un gendarme. Son cas doit être examiné lundi par le tribunal d’application des peines à Toulouse.

Pays basque: Chaîne humaine pour un prisonnier d’ETA

Un professeur de l’Université de Delhi a été arrêté vendredi matin à New Delhi pour des liens présumés avec les maoïstes . L’arrestation a été faite par la police de l’état du Maharashtra, qui a placé le professeur G.N. Saibaba en garde autour de 11h45 quand il était à Daulat Ram College de vérifier certaines épreuves. Il a été transféré à Maharashtra par l’après-midi. La police l’accuse d’être un maillon essentiel entre le Comité Central du PCI(maoïste ) et ses bases «urbaines» .

Le 6 mai 2012, jour du retour de Vladimir Poutine à la présidence de la Russie, des débordements ont éclaté sur la place Bolotnaïa à Moscou. Le Comité d’enquête fédéral a ouvert plusieurs enquêtes contre des militants et des opposants. Un vaste mouvement de solidarité avec les « prisonniers du 6 mai » s’est crée en Russie, notamment à travers les réseaux sociaux. Sous la pression, plusieurs de ces prisonniers politiques ont été libérés à la fin de l’année 2013. Sept « prisonniers du 6 mai » ont été condamnés à de lourdes peines de prison ferme allant jusqu’à quatre ans, ils sont toujours détenus. Parmi eux des activites pro-occidentaux, mais aussi des membres de la gauche révolutionnaire comme Alexis Gascarov, antifasciste connu, défenseur des forets de Khimki et de Tsagov, élu Conseil de Coordination de l’opposition.

Russie: Sept manifestants du 6 mai toujours détenus

Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste révolutionnaire libanais,
est détenu en France depuis 30 ans, pour avoir appartenu aux FARL. Il est le plus vieux prisonnier politique en Europe, alors même que sa
peine de sûreté est terminée depuis 1999. En novembre 2012, le tribunal d’application des peines avait donné un avis favorable à la libération de Georges Ibrahim Abdallah, en l’attente d’un arrêté d’expulsion… que Valls, alors ministre de l’Intérieur, avait refusé de signer. Le 4 avril 2013, après trois ajournements, deux appels et un
recours en cassation, sa demande de libération était finalement déclarée irrecevable. Une nouvelle demande de libération conditionnelle vient d’être formée par Georges Ibrahim Abdallah.

Rassemblement de solidarité ce vendredi 9 mai
, de 18h30 à 20h30
Esplanade de la Fontaine Saint-Michel (Paris 6e, métro L4 Saint-Michel, RER B et C)

Le même jour, un camarade qui a fait appel d’une condamnation infligée il y a un an pour avoir participé à une manifestation de solidarité avec Georges, est convoqué à 13h30 au TGI de Paris (Palais de justice, Pôle 2, chambre 7). Soyons présents à cette audience !

A Izmir, fin avril, neuf personnes ont été arrêtées par les unités anti-terroristes sous l’accusation d’appartenance au MLKP, parmi lesquels la présidente régionale et candidate du Parti Socialiste des opprimés (ESP), Kerim Altınmakas, Pinar Turk, candidate à la mairie d’Izmir pour le Parti Démocratique du Peuple, et une dirigeant du syndicat des travailleurs du textile, Seyithan Korkmaz. Deux autres personnes sont toujours recherchées.

Kerim Altınmakas

Kerim Altınmakas

La Société des prisonniers palestiniens a déclaré dans un communiqué que le nombre de prisonniers en grève de la faim pour protester contre leur détention sans procès, avait atteint le chiffre de 120. Les prisonniers en grève de la faim ont été placés en isolement. Trois prisonniers ont été placés au centre médical d’Assaf Harofeh pour y subir un traitement. 51 grévistes de la faim sont incarcérés dans la prison du désert du Néguev, 37 dans la prison d’Ofer et le reste dans la prison de Megiddo. Les prisonniers âgés et malades ne sont pas en grève de la faim pour des raisons de santé.

S’il n’y a pas de changement dans la politique d’Israël concernant la détention administrative – la détention de prisonniers sans inculpation ni jugement – un autre groupe de prisonniers va entamer une grève de la faim, dit encore le communiqué.

Une grève de la faim illimitée impliquant plus de 100 prisonniers politiques palestiniens s’étend en Palestine. Tous les participants sont retenus en détention administrative, procédure par laquelle les prisonniers sont détenus sans inculpation ni jugement. En mai 2012, un accord avait été conclu entre l’administration pénitentiaire israélienne et les représentants des prisonniers, qui a mis fin à une massive grève de la faim impliquant environ 2000 prisonniers politiques. Dans le cadre de cet accord Israël a accepté de limiter la pratique de la détention administrative à des circonstances exceptionnelles. Cependant, depuis Israël n’a pas respecté l’accord et a continué à pratiquer systématiquement la détention administrative.

La revendication générale des grévistes de la faim est de mettre un terme à la pratique de la détention administrative. Les grévistes de la faim demandent spécifiquement que les extensions de détention administrative sont limitées à une extension seulement. Depuis le 1er Mars 2014 Il y eu 183 Palestiniens détenus sans inculpation ni jugement en détention administrative, parmi eux 9 membres du Conseil Législatif Palestinien . Ce nombre n’a cessé d’augmenter au cours de l’année dernière. En 2014 seulement, Israël a eu recours à la détention administrative contre 142 détenus, y compris le renouvellement d’injonctions existantes et l’application de nouvelles injonctions.

Palestine: Grève de la faim des prisonniers palestiniens

Les prisonniers politiques de la prison d’Evin, à Téhéran, ont mis fin à leur grève de la faim, hier mardi, après une dizaine de jours. Ils protestaient contre les affrontements violents survenus lors de l’inspection des cellules, jeudi 17 avril, entre des gardiens de prison et les quelque 70 détenus de la section 350, celle des prisonniers politiques. Ils exigeaient la création d’un comité d’enquête et le traitement médical des blessés. A la suite de ces affrontements, 32 détenus ont été mis à l »isolement ; douze s’y trouvent toujours.

L’affaire, relatée dans la presse iranienne, a suscité l’indignation des familles des prisonniers, de journalistes et de militants des droits de l’homme. Les familles se sont ensuite réunies devant le bureau de la présidence, le Parlement, ainsi que devant le ministère de la justice. Le 23 avril, le directeur de l’Organisation pénitentiaire a été limogé. Mais il a ensuite été nommé à la tête de la Cour de justice de Téhéran, ce qui ressemble davantage à une promotion qu’à une sanction. Après cette attaque, les gardes de la prison ont rasé les cheveux des détenus. En signe de solidarité, d’autres prisonniers se sont également coupé les cheveux. Et des internautes ont lancé une campagne intitulée « Sarfaraz » (« tête haute », en persan), pour laquelle ils se rasent la tête puis se prennent en photo. Ces images sont ensuite publiées sur les réseaux sociaux.

Iran: Les prisonniers politiques d’Evin arrêtent leur grève de la faim

Le mardi 22 avril, un groupe composé de membres des familles de prisonniers politiques et des étudiants qui les soutenaient, ont participé à un rassemblement devant le bureau du chef de l’appareil judiciaire du régime, afin de protester contre le raid sauvage des agents de répression sur les prisonniers politiques à la prison d’Evin (pour moitié des Moudjahidines du Peuple, pour moitié des militants de diverses organisations de la gauche révolutionnaire). Le mercredi 23, un jour après la manifestation des familles des prisonniers politiques, trois personnes (Nada Sabouri, Milad Pour-Issa et Sohrab Salehine) ont été arrêtées en Iran. Ce sont des étudiants de l’université de Téhéran, on est sans nouvelle de la situation des personnes arrêtées et de leur lieu de détention.

La Haute Cour de Justice a confirmé les verdicts prononcés le mardi 22 avril dans lesquels quatre prisonniers politiques kurdes ont été condamnés à mort. Les quatre prisonniers politiques sont : Mohammad Abdollahi, Mostafa Salimi, Ali Afshari et Habib Afshari. Ils sont actuellement emprisonnés dans la ville d’Oroumieh (chef-lieu de la province d’Azerbaïdjan occidental, située au nord-ouest de l’Iran).

Ces dernières semaines, plusieurs autres prisonniers politiques kurdes ont été condamnés à mort, notamment : Samkou Khorshidi, Shirkou Maaréfi, Habibollah Golparipour, Reza Esmaïli-Mamédi. 16 prisonniers kurdes ont été exécutés et 20 autres prisonniers kurdes qui se trouvent actuellement dans le couloir de la mort. Par ailleurs 39 autres prisonniers sunnites kurdes ont été condamnés à mort pour des raisons confessionnelles.