La cour d’appel de Paris a prononcé des peines aggravées à l’égard de quinze personnes accusées d’être membres du CHKP-C. Elles ont toutes été reconnues coupables de ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’ et de ‘financement d’une organisation terroriste’. Les condamnations prononcées vont de deux à sept ans de prison ferme. Dans son jugement le 20 décembre 2012, le tribunal correctionnel de Paris les avait condamné à des peines allant de 18 mois à sept ans de prison. Il avait également ordonné la fermeture de l’Anatolian Culture and Solidarity Association pour ses prétendus liens avec le DHKP-C.

Dans la nuit du 13 au 14 mai dernier, une trentaine de personnes ont mené une attaque contre un chantier de la ligne à grande vitesse qui doit relier Lyon à Turin en passant par la vallée de Suze. A l’aube du 9 décembre, la police politique italienne a mené une série de perquisitions à l’issue desquelles elle a arrêté quatre personnes. Toutes ont été incarcérées à la prison des Vallettes à Turin. Elles sont accusées de ‘attentat à finalité terroriste, acte de terrorisme avec engins mortels et explosifs, détention d’armes de guerre, dégradations’.

Bahar Kimyongür est actuellement à la station des Carabiniers de Marina di Massa, à 300 kilomètres de la prison de Bergame où il était détenu depuis le 21 novembre. Le 2 décembre, la Cour d’appel de Brescia avait en effet décidé de son assignation à résidence. A dater de l’annonce de l’arrestation de Bahar, les autorités turques disposent de 40 jours pour envoyer leur demande formelle d’extradition. Le procureur général aura alors trois mois pour réagir à la requête d’Ankara. Cela signifie que la prochaine audience dans cette affaire (dont plusieurs pays ont déjà jugé le dossier vide) devrait donc avoir lieu dans quatre mois. En attendant, Bahar restera à Marina id Massa où il dispose d’une liberté de mouvement très restreinte et où il doit demander une autorisation aux Carabiniers dès qu’il veut sortir.

Liberté pour Bahar Kimyongür

Liberté pour Bahar Kimyongür

A la mi-novembre, Monica Caballero et Francisco Solar et trois de leurs camarades étaient arrêté en Espagne pour avoir participé à une attaque à l’explosif contre la cathédrale de Saragosse. Les deux premiers avaient été acquitté en juin 2012 dans l’affaire ’Caso Bombas’. Ils étaient alors poursuivis pour une série d’attaques contre l’Etat chilien et ont été acquittés faute de preuves. Dans la nuit du 5 décembre, une action de blocage a été organisée à Santiago en solidarité avec les cinq inculpés. La circulation a été interrompue sur une grande artère de la capitale avec des barricades. Une diffusion de tract contre la société carcérale et en solidarité avec les prisonnier a été effectuée.

Solidarité avec des prisonniers anarchistes à Santiago

Herrira, un groupe de soutien aux prisonniers politiques basques a lancé un vaste appel au rassemblement ce samedi 14 décembre devant la prison de Lannemezan. C’est là qu’est actuellement, entre autre, détenu Iban Fernandez Iradi, qui purge de multiples peines pour ‘appartenance à un groupe terroriste’, l’ETA. Atteint d’une sclérose en plaque, il a introduit une demande de suspension de peine pour raison de santé qui est en cours d’examen. L’occasion pour Herrira de lancer un mot d’ordre pour exiger la libération des prisonniers malades et de ceux ayant droit à une liberté conditionnelle. L’organisation réclame également le rapprochement et le regroupement des prisonniers basques.

Le rendez-vous est fixé ce samedi 14 décembre à midi devant la prison de Lannemezan.

Ibon Fernandez Iradi

Ibon Fernandez Iradi

La Cour Suprême a rendu ce jeudi ses conclusions quant au procès en première instance des membres du groupe Pussy Riot. Celles-ci ont été condamnée en 2012 à deux ans de prison pour avoir chanté une ‘prière punk’ anti-Poutine dans une cathédrale de Moscou. Mais ce verdict va devoir être réexaminé sur ordre de la Cour Suprême qui estime, entre autre, que les motifs du délit n’ont pas été prouvés. Selon la Cour, le tribunal de première instance n’a pas fourni la preuve que les chanteuses avaient été mues par ‘la haine contre un groupe social’. En outre, d’autres éléments n’ont pas été pris en compte lors du jugement: le jeune âge des accusées, le caractère non-violent de leur action, leurs situations familiales (elles ont toutes un enfant très jeune),… L’affaire a été renvoyée au tribunal municipal de Moscou, mais en attendant, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina restent incarcérées (Ekaterina Samoutsevitch a été libérée en appel après que sa peine ait été commuée en sursis).

Pussy Riot

Pussy Riot

En novembre 2011, le dirigeant maoïste Molagula Koteswar Rao, alias Kishenji, a été abattu par les forces de sécurité. La version officielle présente une mort au combat, mais diverses enquêtes ont révélé qu’il aurait été capturé 24 heures avant la prétendue fusillade et que son corps portait des traces de torture. Hier soir, Samir Bisuras, un médecin retraité de 65 ans a été arrêté pour avoir été son docteur. Biswas était entré dans la clandestinité en août 2010 après qu’il ait été accusé par les autorités d’avoir fourni des soins à Kishenji ainsi qu’à d’autres guérilleros dans les forêts et d’avoir gardé contact avec eux. Hier soir, la police a effectué une descente dans la maison d’un de ses parents où il se trouvait. Elle a en outre saisi de nombreux documents.

Le dirigeant de l’une des sections du PCP-SL a été capturé en début de semaine. Fabian Huaman, alias ‘Hector’ était en charge de la reconstruction militaire et organique du parti dans la vallée de l’Huallaga. Le guérillero a été capturé dans le cadre d’une opération conjointe menée par la police nationale et le service de renseignements de l’armée.

Fabian Huaman

Fabian Huaman

Hier, la police de l’Odisha a arrêté deux hommes activement recherchés pour leur implication dans la guérilla maoïste. Ils ont été capturé par la police locale durant une opération de ratissage organisée dans le district de Koraput. Dans un communiqué, les autorités ont déclaré avoir été informées de la présence des deux hommes dans la région de Dumbaguda et avoir déclenché une opération en conséquence. Nabin Praska est accusé par les autorités d’être impliqué dans dix affaires de meurtres tandis que Sana Wateka seraient responsable de cinq meurtres. Tous les deux sont en outre accusés d’avoir pris part à de multiples actions imputées à la guérilla. Le duo aurait rejoint le CPI(m) il y a quatre ans et travaillait pour un comité régional du Andhra Pradesh Border Special Zonal Committee.

Les autorités ont annoncé ce dimanche que quatre soldats auraient été capturés par des guérilleros du PKK dans le district de Lice, dans le Diyarbarkir (sud-est du pays). D’après elles, un groupe de militants avait dressé un poste de contrôle sur une route menant à Lice où ils ont mené des contrôles d’identités. Deux sergents et deux lieutenants de l’armée ont ainsi été identifiés et immédiatement emmenés par les guérilleros. Trois voitures ont également été incendiées. Des équipes spéciales de la gendarmerie ont déclenché une opération pour retrouver les soldats prisonniers.