Depuis le 18 février, la cour d’assise spéciale de Paris jugeait dix militants se revendiquant de l’ETA. Parmi les accusés, Garikoitz Asiazu, alias ‘Txeroki’, considéré comme l’ancien chef militaire de l’organisation avant son arrestation en 2008. Selon l’accusation, il aurait enlevé et séquestré une famille espagnole afin d’utiliser son camping-car pour une attaque à l’explosif dans une station balnéaire. Jugé coupable, il a été condamné hier à une peine de vingt ans de réclusion criminelle. Trois autres des accusés écopent d’une peine équivalente, et les quatre sont assorties d’une période de sûreté des deux-tiers. Les six autres accusés ont été condamnés à des peines de 8 à 18 ans de prison.

Georges Ibrahim Abdallah a déposé sa dernière demande de libération il y a quatorze mois, et cela fait quatre mois que cette libération, pour laquelle le tribunal d’application des peines a prononcé un avis favorable, attend la signature d’un arrêté d’expulsion par le ministre de l’intérieur pour être effective.

Les mobilisations se poursuivent. A Beyrouth, prés de 200 militants du comité de soutien à Georges Abdallah ont manifesté le dimanche 3 mars devant l’ambassade de France (sur la vidéo, images du précédent rassemblement la bande son est un déclaration de Georges Abdallah faites par téléphone depuis la prison). Un autre rassemblement aura eu lieu dimanche 17 mars, à 12h au même endroit et, ce mercredi 13 mars, un rassemblement de soutien à Georges Abdallah aura lieu devant le syndicat des avocats à 9h, à l’occasion de l’ouverture de la conférence juridique francophone, toujours à Beyrouth.

Voir les mobilisations de la dernière journée internationale

Une soixantaine de personnes se sont réunies ce matin à la prison de Seysses en soutien au militant basque Xabier Aranburu, qui se trouve, suite à une altercation avec un surveillant, au cachot depuis une semaine, nu, sans vêtement. Les gardiens ne laissent pas dormir, ils entrent dans sa cellule à tout moment et il a été frappé à plusieurs reprises. Dans la fenêtre de la cellule, il y a des trous par lesquels entre un grand froid. Il peut sortir en promenade mais uniquement à 8h du matin, seul et nu. La douche est froide. Pour protester contre cette situation, il est entré en grève de la faim lundi dernier. Le prisonnier politique basque Julen Mujika, qui se trouve dans la même prison, est également entré en grève de la faim hier samedi quand il a appris ce qui arrivait à Xabi.

Une manifestation a réuni 400 personnes samedi soir à Ondarru (village d’origine de Xabier) et un rassemblement a eu lieu dimanche matin devant la prison de Seisses (photo). Il semble que ces mobilisations aient porté leurs fruits, car Xabier a signalé être aujourd’hui dans de meilleures conditions. La grève de la faim a été dès lors arrêtée aujourd’hui.

France: Manifestation à la prison de Seysses

Les autorités fédérales ont engagé des poursuites à l’encontre d’un homme de 35 ans d’origine turque suspecté d’avoir organisé le recrutement pour le PKK en Europe. L’homme, dont l’identité n’a pas été rendue publique, a été inculpé pour ‘appartenance à une organisation terroriste étrangère’. Les autorités affirment qu’il aurait travaillé entre mars 2008 et juillet 2011 comme recruteur en chef pour la ‘branche jeunesse’ du PKK, la ‘Komalen Ciwan’. D’après elles, il était chargé de persuader les jeunes adultes et les adolescents de rejoindre le groupe, d’abord à Berlin, puis à travers l’Allemagne et le reste de l’Europe. Interpellé le 20 juillet en Suisse et remis aux autorités allemandes le 1er novembre 2012, il est depuis détenu en Allemagne.

Paola, une camarade emprisonnée à la suite de l’opération policière contre le mouvement anarchiste connue sous le nom d’opération «Ardire», a été libérée de prison et est actuellement détenue en résidence surveillée avec toutes les restrictions possibles (pas de visites, pas de de téléphone, pas d’internet, etc.).

La police locale du district de Rhotas (Bihar) a annoncé avoir arrêté deux dirigeants maoïstes en possession d’armes et d’explosifs. Samedi, sur base d’informations reçues la veille, la police a organisé une descente dans un local où se trouvaient deux guérilleros présumés, et les a arrêté. Trois bombes cannes et vingt kilos d’explosifs ont été saisis. Selon les autorités, les deux hommes seraient des alliés du prisonnier maoïste Rajesh Sharma et auraient prévu d’utiliser les explosifs pour tendre une embuscade à une patrouille de police.

Dans l’état d’Odisha, ce serait également deux dirigeants de la guérilla qui auraient été arrêtés vendredi par les forces de sécurité. Celles-ci effectuaient une opération de ratissage dans le district de Koraput lorsqu’elles ont capturé deux hommes recherchés par les autorités. L’officier de police sous-divisionnaire a déclaré que l’un des hommes était suspecté d’être impliqué dans huit affaires, dont plusieurs meurtres, tandis que le second serait impliqué dans au moins cinq affaires distinctes.

Des centaines de militants du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine ont manifesté hier en solidarité avec les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, ainsi que pour célébrer le 44ème anniversaire de leur organisation. A Naplouse, quelques 300 manifestants ont bloqué des routes avant que les soldats ne les dispersent violemment par des méthodes de dispersion d’émeutes. Ceux-ci ont ensuite été la cible de jets de pierres. Deux Palestiniens ont été interpellés en marge de ces affrontements.

Interpellations à Naplouse

Interpellations à Naplouse

Les 28 et 29 décembre derniers, des manifestations s’étaient déroulé dans la banlieue pauvre de Marrakech pour dénoncer les prix de l’eau et de l’électricité. Les affrontements entre les forces de l’ordre et la population avaient été très violentes, faisant plus de soixante blessés. Mercredi, un tribunal a condamné six personnes à des peines de prison allant jusqu’à deux ans d’incarcération des suites de ces manifestations. Dix personnes également arrêtés en marge des ces heurts s’étaient déjà vues condamnées à des peines de 18 à 30 mois de réclusion, tandis que deux adolescents avaient été condamnés séparément à deux mois de prison. Mercredi, les six inculpés ont été reconnus coupables d’avoir formé une foule armée, d’avoir détruit des biens publics, de désobéissance et d’insultes à officier. Deux des accusés écopent d’un an de prison, deux autres de 18 mois et les deux derniers de deux ans.

Manifestation à Marrakech

Mardi, les forces de sécurité auraient arrêté un dirigeant haut placé de la NPA sur l’île de Bohol. Ruben Nabas, également connu sous divers pseudonymes – Ka Ebyong, Ka Elmer, Ka Padi, Ka Rex – aurait été interpellé par des policiers et des soldats à un point de contrôle à Barangay Catbigian (Bohol, région Visayas centrales). D’après les autorités, Nabas serait le dirigeant de la Special Partisan Unit de la NPA pour la région Visayas Centrales. Il a été arrêté pour possession illégale d’armes. Les forces de sécurité ont saisi sur lui un .45, un 9mm, du liquide et des documents qui contiendraient des renseignements de haute importance.

Outre les deux rassemblements qui se sont déroulés en France évoqués dans notre article d’hier (édité depuis), de nombreuses manifestations de solidarité avec le prisonnier libanais se sont déroulées à travers l’Europe et le monde arabe.

A Athènes, des dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant l’ambassade de France. Les policiers, présents en nombre, sont rapidement intervenus pour disperser les gens et le empêcher de se tenir sur le trottoir devant l’ambassade. Des initiatives se sont tenues à Milan, Malmö, Stuttgart, Hambourg (photo du rassemblement devant le consulat général de France), Berlin, Dublin, Zürich, Saida (Liban), dans la Bekaa (Liban), à Tunis et à Amman (Jordanie).

Pour Georges Abdallah à Athènes

Pour Georges Abdallah à Athènes

Consultez notre page spéciale sur les mobilisations du 27 février

Pour Georges Abdallah à Athènes
Pour Georges Abdallah à Athènes
Journée internationale pour Georges Ibrahim Abdallah