Le 30 mars dernier, le prisonnier politique basque Xabier Lopez Peña est décédé des suites de problèmes cardio-vasculaires. Transféré de la prison de Fleury vers l’hôpital parisien de la Pitié-Salpétrière le 13 mars, il y est donc décédé quelques jours plus tard. Ce mardi, un vaste mouvement de grève de la faim a été déclenché par les prisonniers basques pour dénoncer la politique pénitentiaire concernant les prisonniers malades et les conditions de détention qui ont entraîné la mort de Xabier Lopez Peña. Georges Ibrahim Abdallah s’est joint à cette grève de la faim alors qu’il fête aujourd’hui son 62ème anniversaire. Rappelons que le prisonnier libanais est toujours en attente de l’arrêté d’expulsion du territoire français nécessaire à sa libération conditionnelle. Une décision devrait être rendue ce 11 avril.

A l’occasion du ‘Jour de la patrie basque’, l’ETA a publié ce dimanche son traditionnel communiqué par le biais du site internet du journal basque Gara. Ecrit alors que l’annonce du décès de Javier Lopez Pena n’avait pas encore été rendu public, le texte réclame une nouvelle fois la libération des quelques 700 prisonniers détenus en France et en Espagne pour le liens, prétendus ou avérés, avec l’organisation séparatiste basque. Cette exigence est réitérée alors que tant la France que l’Espagne continuent à refuser catégoriquement toute négociations avec l’ETA et ses dirigeants.

Le prisonnier politique basque Xabier Lopez Peña est décédé ce 30 mars à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, où il avait été admis le 13 mars. López Peña avait déjà eu des problèmes cardio-vasculaires, mais la situation s’était détériorée dans la prison de Fleury. Personne, ni sa famille ni ses avocats n’avait eu de nouvelles de lui du 11 au 19 mars et personne n’avait été informé de son hospitalisation. Xabier était de Galdakao et avait 54 ans. Il était en prison depuis mai 2008, quand il avait été arrêté dans un appartement à Bordeaux avec 3 autres militants basques, Jon Salaberria, Igor Suberbiola et Ainhoa ​​Ozaeta.

France: Xabier Lopez Peña est mort

Xabier Lopez Pena est dans un état critique son état de santé s’est considérablement aggravé au cours de ces dernières heures. L’avocat du prisonnier basque a passé l’après-midi avec lui et a indiqué qu’il pouvait conserver une certaine communication avec lui, mais seulement par des mouvements oculaires et les mains. Il ne parle pas. Le 11 mars dernier il avait été transféré ce jour-là de la prison de Fleury-Mérogis à l’hôpital de Corbeil-Essonnes, pour être soigné de la maladie cardio-vasculaire dont il souffre. Après quelques complications, le 13 mars, il a été emmené au service de cardiologie de la Pitié-Salpêtrière de Paris où il a été opéré le lendemain. Aujourd’hui, il se trouve toujours dans l’aile pénitentiaire de cet hôpital. Ni la prison, ni l’hôpital, ni aucune autorité n’a prévenu la famille ou les avocats de Xabier de son transfert et du lieu dans lequel il se trouvait. Personne n’a eu aucune nouvelle de lui du 11 au 19 mars et personne n’a été informé de son hospitalisation.

Sa situation médicale est très complexe et il aura besoin d’un suivi et d’un traitement particuliers dans les mois qui viennent. Mais nous qui connaissons le traitement réservé aux prisonniers politiques basques savons parfaitement qu’il est très difficile, voire impossible, de recevoir des soins adéquats en prison. Pour cette raison, ses avocats ont déposé une demande de mise en liberté.

Pandwanga Reddy, alias Sagar, était jugé par le tribunal de Tirupati pour avoir prononcé des slogans pro-maoïste. Sagar avait déjà comparu il y a six mois, étant un des accusés pour l’attaque à l’explosif à l’encontre d’un ancien chef de gouvernement à proximité d’Alipri. Acquitté dans le cadre de cette affaire, il était néanmoins resté en détention en raison de cette seconde affaire. Ce mardi, il a une nouvelle fois été acquitté, toujours pour manque de preuves. Sagar ne sortira pourtant pas de prison. Il reste en effet accusé dans le cadre de diverses autres affaires pour lesquelles il doit encore comparaître.

Pandwanga Reddy

Pandwanga Reddy

Condamné à la mi-mars à vingt ans de prison pour avoir séquestré une famille espagnole dans le cadre d’une action de l’ETA dont il était à l’époque le chef militaire, Mikel Garikoitz Asipazu Rubina, alias ‘Txeroki’, était jugé par le tribunal correctionnel de Pari dans le cadre d’une autre affaire révélée au moment de son arrestation le 17 novembre 2008. Il avait été arrêté en compagnie de Leire Lopez Zurutuza, et tous deux étaient accusés par le tribunal de détention d’armes de poing sans autorisation, d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes terroristes, de recel de véhicules volé, de détention frauduleuse de documents administratifs et de recel de faux documents. Alors que le substitut du procureur réclamait dix ans de prison pour ‘Txeroki’ et sept ans pour Leire Lopez, le premier écope d’une peine de huit ans d’emprisonnement et sa co-accusée de cinq ans. Le tribunal a exigé leur maintien en détention.

Un homme, suspecté d’être un membre haut placé du PKK a été arrêté à l’aéroport de Bruxelles ce matin. D’après les autorités espagnoles, il résidait sur leur territoire depuis plusieurs mois et a été arrêté, en vertu d’un mandat émis par elles, à l’aéroport de Bruxelles alors qu’il se rendait en Tunisie. Les polices belges et espagnoles auraient travaillé de concert pour arrêter cet homme qui était l’objet d’une chasse à l’homme liée aux opérations Cappadocia en Espagne et en France qui ont entrainé l’arrestation de plus de vingt personnes pour leurs prétendus liens avec le PKK. L’homme arrêté ce matin est accusé d’être responsable de diverses bases de l’organisation dans plusieurs pays d’Europe.

La justice française a renvoyé jeudi au 11 avril une décision attendue dans la procédure judiciaire sur la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis plus de 28 ans en France. La chambre d’application des peines (cour d’appel) devait se prononcer ce jeudi sur un appel du parquet, qui n’est pas d’accord avec le choix du tribunal d’application des peines de Paris de reporter l’examen de cette demande de libération conditionnelle dans l’attente d’un hypothétique arrêté d’expulsion signé par le ministère de l’Intérieur. Le délibéré a été prorogé au 11 avril.

Les proches du prisonnier des GRAPO, Santi Rodríguez, ont reçu une lettre du prisonnier le 3 mars indiquant une levée (mais pour combien de temps) du blocage du courrier. Santi n’avait plus reçu de courrier depuis 6 mois, et on lui a signifié que 81 cartes postales avaient été saisies, soit parce qu’elles ne mentionnaient pas l’expéditeur, soit parce qu’elles faisaient référence à sa qualité de prisonnier politique… Le problème de la censure est récurrente pour les prisonniers politiques en Espagne.

Espagne: La censure carcérale pour les prisonniers révolutionnaires

Ce matin, un député du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) a lu, devant des centaines de milliers de personnes, un communiqué qui aurait été rédigé par Abdullah Ocalan, le leader emprisonné du PKK. Dans ce texte, il appelle au retrait des guérilleros et leur demande de déposer les armes. ‘Nous sommes arrivés à une phase dans laquelle les armes doivent se taire (…) et les éléments armés doivent se retirer en dehors des frontières de la Turquie’.