La militante basque française Aurore Martin, membre de Batasuna, a été interpellée jeudi 1er novembre à Mauléon en exécution d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne, plus d’un an après une première tentative avortée à Bayonne. La militante, qui a épuisé tous les recours légaux contre le mandat de Madrid, a été interpellée par des gendarmes, semble-t-il à l’occasion d’un contrôle routier fortuit. Elle a été remise aux autorités espagnoles le soir même.

Aurore Martin était visée depuis le 13 octobre 2010 par un mandat d’arrêt européen émis par un magistrat madrilène pour « faits de participation à une organisation terroriste et terrorisme », en l’occurrence avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre du parti Batasuna. Autorisé en France, Batasuna est interdit en Espagne où il est considéré comme une organisation terroriste depuis 2003 et interdit pour ses liens présumés avec ETA. Aurore Martin était passée dans la clandestinité en décembre 2010 mais était réapparue depuis en public pendant des manifestations au Pays basque français.

France/Espagne: Aurore Martin arrêtée et livrée!

Hier, un groupe de manifestants a tenté d’organiser une manifestation sur le campus de la Middle East Technical University d’Ankara en soutien des prisonniers kurdes en grève de la faim. La police a intercepté le groupe avant qu’il ne franchisse l’entrée principal du site, utilisant du spray au poivre pour disperser la foule. Les policiers anti-émeutes ont été la cible de jets de pierre et un incendie s’est déclaré devant le bâtiment durant les affrontements.

Affrontements à Ankara

Affrontements à Ankara

Des milliers de manifestants kurdes se sont opposés aux forces de l’ordre au cours de ce qu’ils avaient qualifié de journée de résistance dans de multiples villes turques. Leur objectif était d’attirer l’attention sur la situation des prisonniers kurdes en grève de la faim depuis six semaines. Les affrontements les plus violents ont eu lieu devant la prison de Diyarbakir, dans le sud-est. D’après les observateurs, les tensions entre le peuple kurde et les autorités turques atteignent des dimensions qu’elles n’avaient plus atteint depuis plus de dix ans.

Affrontements en Turquie

Affrontements en Turquie

La police a tiré du spray au poivre sur un groupe de militants du parti pro-kurde Peace and Democracy Party (BDP) qui s’étaient rassemblés pour un meeting à Istanbul ce mardi en soutien aux prisonniers en grève de la faim. Plus de cent policiers ont utilisé du spray au poivre dans une tentative de dispersion du groupe qui venait de commencer un sit-in de protestation. Le groupe d’environ trente personnes s’est dispersé dans les rues avoisinantes pour échapper aux fumées, mais les policiers les ont poursuivies tout en continuant à tirer. Deux personnes ont été sérieusement blessées.

Spray au poivre contre manifestants à Istanbul

Toujours ce mardi, 182 des 200 prisonniers en grève de la faim dans la prison de type F de Van ont mis un terme à leur action qui aura duré 49 jours. Des milliers de personnes s’étaient réunies devant la prison pour soutenir les grévistes dans le cadre de l’action ‘une pause pour la vie’ organisée par le BDP, action très suivie dans la ville de Van où la majorité des écoles et des commerces étaient restés fermé en soutien. Les prisonniers en grève de la faim exige des garanties pour la santé, la sécurité et la liberté de leur leader emprisonné Abdullah Ocalan ainsi que l’inclusion du Kurde comme langue officielle dans l’éducation et le droit de se défendre dans leur langue.

Spray au poivre contre manifestants à Istanbul

Arrêtés le 14 septembre pour la jambisation d’un PDG nucléaire, les deux anarchistes Alfredo et Nicola sont accusé ‘d’attentat avec finalité de terrorisme, blessures graves et vol’ et se trouvent toujours aujourd’hui à l’isolement dans la prison de Sanremo. Ils subissent une fouille corporelle ainsi que de leur cellule tous les jours. Ils ne peuvent communiquer ni entre eux ni avec les autres prisonniers. Leur courrier est censuré (les lettres sont lues par l’autorité pénitentiaire et transmises, quand elles le sont, dix à quinze jours après), et si des lettres sont saisies, ils n’en sont pas informés. Ils ne peuvent avoir accès à aucun livres ni journaux. Les deux hommes font déjà l’objet d’une enquête pour « terrorisme » du parquet de Pérouse, dans le centre de l’Italie.

Les policiers d’élite du RAID ont arrêté hier une militante présumée de l’ETA à Macon, à 70 km de Lyon. Izaskun Lesaka a été interpellée en compagnie d’un homme dont l’identité n’a pas été révélée. Le ministère espagnol de l’intérieur a affirmé dans un communiqué que tous deux étaient en possession d’armes et qu’Izaskun Lesaka est ‘une des trois principaux responsables’ de l’organisation à ce jour. Lesaka vit dans la clandestinité depuis 2005 et avait été condamnée en France à sept ans de prison en janvier dernier. D’après la presse espagnole ce matin, la militante serait actuellement à la tête de l’appareil militaire de l’ETA et avait pour habitude d’utiliser des hôtels et des gîtes ruraux en France pour se cacher. L’arrestation s’est déroulée dans le cadre d’une enquête menée en coopération entre la Garde Civile espagnole et la police française.

Izaskun Lesaka

Izaskun Lesaka

Bruxelles: Rassemblement de 18h à 19h face à la résidence de l’ambassadeur de France (41 boulevard du Régent, métro Art-Loi).

Paris: Rassemblement devant le Palais de justice, (4 Boulevard du Palais, métro Cité).

Clermont Ferrand: Rassemblement Place de la Victoire à 14h.

Bordeaux: Soirée de soutien, 19H30 salle municipale du grand parc, (cliquer ici pour le programme)

France/Belgique: Rappel des manifs demain pour Georges Abdallah

Le 12 septembre dernier, 69 prisonniers du PKK entamaient une grève de la faim illimitée pour réclamer la libération de leur leader Abdullah Ocalan, ainsi que pour dénoncer leurs conditions de détention. Rapidement rejoint par d’autres prisonniers, le 20 octobre, on dénombrait 715 grévistes. Ce vendredi, un groupe de sympathisants et de députés du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy) ont tenté de se rassembler devant la prison pour femme de Bakirkoy en soutien à tous les prisonniers grévistes. La police d’Istanbul avait anticipé le rassemblement et pris diverses mesures devant la prison pour l’empêcher. Après que la police ait interdit le rassemblement, un groupe de manifestants a néanmoins organisé un sit-in avant d’être rapidement dispersé. C’est à ce moment qu’on explosé trois bombes sonores ont explosé à proximité. Les autorités ont ouvert une enquête après avoir brièvement du interrompre la circulation.

Manifestation à Istanbul pour les grévistes de la faim du PKK

Manifestation à Istanbul pour les grévistes de la faim du PKK

Les autorités allemandes ont affirmé avoir inculpé un Turc de 42 ans qu’elles accusent d’être membre du PKK mais surtout d’être un de ses dirigeants régionaux en Allemagne. L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée conformément à la loi allemande sur la protection de la vie privée, a été inculpé le 8 octobre dernier d’appartenance à une organisation terroriste par un tribunal de Berlin. Il avait été arrêté le 8 décembre dernier car les autorités le suspectaient d’être la personne de contact du PKK dans l’état de Saxe ainsi que d’aider l’organisation dans d’autres états allemands.

Mardi, les autorités ont arrêtés quatre mineurs dans le cadre de leur enquête sur les violences qui se sont déroulées en marge de la grève longue de six semaines à la mine de Marikana (nord du pays). Les quatre hommes interpellés sont poursuivis pour meurtre et font l’objet d’une garde à vue qui peut durer jusqu’à 48h. La semaine dernière, quatre autres mineurs grévistes avaient déjà été arrêtés dans le cadre de la même enquête. Le 16 août dernier, la police avait ouvert le feu sur la foule, abattant 34 grévistes et entraînant une flambée de contestation à travers le pays. Depuis lors, les actions de grève se multiplient dans toutes les mines et font toutes l’objet de la même répression policière et des mêmes vagues de licenciements en masse des grévistes.