Le procès de 151 personnes accusées d’entretenir des relations avec le PKK a commencé hier à Diyarbakir. Parmi la quantité de suspects, 103 sont maintenus en détention depuis leur arrestation il y a plus d’un an et demi. Une douzaine de maires élus, membres du BDP (Parti de la Paix et de la Démocratie) se trouvent sur le banc des accusés dans un tribunal qui a du être agrandi vu leur nombre. Les charges retenues sont l’adhésion à un groupe armé illégal, la diffusion de sa propagande, la perturbation de l’intégrité territoriale de la Turquie et la tenue de meetings publics illégaux. L’accusation réclame des peines allant de quinze ans de prison à la perpétuité. La police de Diyarbakir a pris des mesures sécuritaires exceptionnelles pour encadrer le procès, déployant plus de 2.000 officiers. Hier déjà, des centaines de manifestants s’étaient rassemblés à l’extérieur du tribunal. A l’entame des débats, les accusés ont unanimement demandé que leurs avocats respectifs puissent s’exprimer en kurde, estiment que c’est un droit naturel que de pouvoir se défendre dans sa langue maternelle. L’audience a d’emblée été ajournée pour examiner la question.

Dans le cadre de l’attaque dirigée par le régime marocain contre les mouvements sociaux, nous avions annoncé l’arrestation de quatre militants étudiants. En fait, deux militants ont été arrêtés Youssef El Hamdia et Ilham Hasnouni. Les deux autres militants dont nous annoncions l’arrestation, Mourad Chouini et Khalid Meftah, étaient déjà détenus suite à la répression qui avait frappé le groupe de jeunes communistes (de l’organisation Voie démocratique basiste) et syndicalistes étudiants (à l’Union Nationale des Etudiants du Maroc) auqel appartenait Zahra Boudkour récemment libérée.

Le prisonnier vert-anarchiste Marco Camenish a été transféré depuis la prison de Zurich à la prison de sécurité maximale à Orbe, sans avoir eu le temps de se préparer ou de prévenir quelqu’un.
On en connait pas encore les raisons: on peut seulement faire
l’hypothèse que les luttes qu’il a mené, la grève de la faim avec
les trois militants anarchistes, Silvia, Billy et Costa, arrêtés en avril prés de Zürich, les mobilisations autour de la campagne sur les longues détentions des prisonniers révolutionnaires et ses activités comme prisonnier révolutionnaire (avec beaucoup de contacts avec le
mouvement antagoniste international) ont fait en sorte que la
contre-révolution veut le mettre hors jeu en le transférant dans une
prison de sécurité maximale dans une région éloignée.
Pour manifester sa solidarité par l’envoi de cartes
postales, télégrammes et salutations:

– Marco Camenish
– Penitencier de Bochuz
– Case Postale 150
– 1350 Orbe
– Suisse

Lors la semaine « No Border », quatre personnes ont été arrêtées et passent en chambre du conseil demain mercredi. La Chambre du conseil décidera de leur maintien en détention provisoire ou de leur libération provisoire en attente d’un éventuel procès. Ils sont suspectés d’avoir attaqué un commissariat de police après la soirée répressive du vendredi.

Rassemblement demain 10h devant le Palais de Justice de Bruxelles en soutien aux quatre incarcérés.

Environ vingt guérilleros maoïstes, dont une femme, ont été arrêtés ce lundi dans le district de Gadchiroli (Maharashtra). Guidés par un informateurs, la police s’est dirigée directement vers la cachette des guérilleros. Ceux-ci, pressentant le danger, on fait feu et la police a riposté. La fusillade n’a fait aucun blessé. En plus de la vingtaine de personnes capturées, la police a saisi plusieurs armes, vraisemblablement fabriquées par les maoïstes eux-mêmes.

Vendredi dernier, la police avait procédé à l’interpellation de 25 membres du Parti de la Paix et de la Démocratie (BDP, pro-kurde) les accusant de ‘lancer des cocktails Molotovs et de favoriser de telles actions’ et de ‘recruter du personnel pour une organisation terroriste’, à savoir le PKK. Huit d’entre eux, dont le dirigeant d’une section provinciale, ont été arrêtés et emprisonnés ce jeudi. Les 17 autres ont été libérés, mais 12 sont dans l’attente d’un jugement.

L’avocat principal de Mumia Abu Jamal a annoncé à la fin du mois de septembre que la Cour d’Appel Fédérale de Philadelphie a fixé la date d’audience au cours de laquelle sera examiné l’appel introduit en juillet dernier au 9 novembre prochain. Cet appel fait suite à la décision prise en janvier 2010 de la Cour Suprême d’annuler la suspension provisoire de la condamnation à mort obtenue en 2008 et d’exiger que la Cour d’Appel revoit son jugement. L’avocat du prisonnier affirme que c’est au cours de cette audience que sera décidé si Mumia sera exécuté ou s’il aura droit à un nouveau procès pour statuer sur la peine de mort ou la prison à vie. Notons que sur ce point, Mumia avait déjà gagné, mais que la Cour Suprême avait annulé cet arrêt de 2008.

Un grand rassemblement en soutien à Mumia, emprisonné dans le couloir de la mort depuis presque trente ans, se tiendra le mercredi 6 octobre à 18h sur la Place de la Concorde à Paris.

Voir notre dossier consacré à Mumia Abu-Jamal

Lire notre cahier consacré à Mumia Abu-Jamal et à l’histoire du Black Panther Party

Samedi 25 septembre, environ 7.500 prisonniers politiques détenus par Israël ont commencé une grève de la faim pour exiger la fin des attaques dont ils sont l’objet et pour une amélioration de leurs conditions de détention. La situation dans les prisons, camps de détention et centres d’interrogatoire israéliens est inimaginable. Des dizaines de prisoniers ont récemment été blessés après avoir été attaqués par les soldats qui surgissent en force dans leurs cellules pour les fouiller.