Deux personnes suspectées d’entretenir des liens avec le PKK ont été arrêtées ce mercredi à la suite d’une vaste opération urbaine de la police. Neufs suspects avaient été placés en garde à vue vendredi dernier par les équipe de contre-terrorisme du Département de Police d’Istanbul. Sept d’entre eux ont rapidement été libérés. Un des deux arrêtés, Abuzer D., est accusé d’être lié à une attaque réalisée par le PKK au mois de juin.

Les trois militants sahraouis, défenseurs des droits de l’homme au Sahara occidental, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane et Hammadi Naciri, détenus à la prison de Salé depuis plus de 11 mois sans inculpation ni jugement, ont décidé d’entamer une grève de la faim de 48 heures le 15 septembre 2010 pour exiger un procès équitable, ou une libération inconditionnelle.

Le 28 avril 2010, ils avaient suspendu leur grève de la faim illimitée après quarante et un jours de jeûne, en réponse à l’engagement des autorités marocaines de mettre un terme à leur emprisonnement (la libération conditionnelle de trois de leurs camarades faisait partie de cet engagement). Mais les autorités marocaines les maintiennent en prison et n’ont même pas commencé les préparatifs de leur procès.

Kevin Rashid Johnson, membre de la section Prison du New Black African Panther Party se trouve actuellement emprisonné à la Red Onion State Prison dans le sud-ouest de la Virginie. Incarcéré pour la première fois en 1990 à l’âge de 18 ans, il subi en prison les habituelles violences faites aux noirs par les gardiens et l’administration pénitentiaire. C’est au cours d’un de ses séjours en prison qu’il découvre les écrits de Georges Jackson (membre du Black Panther Party et assassiné en prison) et étudie l’histoire et la théorie révolutionnaire pour la libération du peuple noir aux Etats-Unis.

Suite à sa politisation progressive, la répression subie va en augmentant. Aujourd’hui, il se trouve en isolation quasi totale. Dans une cellule minuscule, Rashid subi une pression exceptionnelle. Son courrier ne lui est que très rarement transmis, on refuse de le nourrir ainsi que de lui fournir des soins médicaux. A de nombreuses occasions, et sous n’importe quel prétexte, il est battu et torturé. Une des techniques de torture régulièrement appliquée à Rashid est de l’attacher nu à un lit en fer, avec les mains et les pieds enchaînés, pour le laisser dans cette position durant plusieurs jours. Rashid, et les autres Panthères incarcérées tentent malgré tout d’éduquer les autres prisonniers afin qu’ils s’unissent contre le système qui les opprime. Etant donné que toute unité au sein de la prison constitue une menace concrète pour l’administration, cette dernière agi pour diviser les détenus. Ces méthodes les brise physiquement et psychologiquement, mais ils poursuivent néanmoins leur lutte.

Militant du PCE(r), Javi Garcia Victoria a été arrêté à Madrid le 26 novembre 2002, dans le cadre d’une opération policières dans laquelle 25 personnes, militants du PCE(r) ou du Secours Rouge International en Espagne ont été arrêtés. Javi a été condamné à 6 ans de prison.

Le 29 septembre 2005, il se confronte aux gardiens qui veulent le forcer à partager une cellule. À la fin de 2005 il est mis en liberté conditionnelle mais, le 13 août 2007, il est ré-arrêté en pleine rue, à Madrid. En février 2009, il est condamnée à six mois de prison supplémentaires pour la bagarre avec les gardiens de prison de 2005. Après avoir été détenu dans de nombreuses prisons espagnoles, Javi sera libérée mardi prochain, 14 septembre de 2010.

Francisco Javier García Victoria

Francisco Javier García Victoria

Le prisonnier politique saharaoui, Ali Bouamoud, 22 ans, a été transféré jeudi dernier dans un état de santé « critique » à l’hôpital en raison de la négligence de l’administration de la prison de Tiznit de son état de santé. Il avait été arrêté en décembre 2008 à la ville de Tan-Tan, (sud du Maroc) pour sa participation à des manifestations pacifiques et condamné à quatre ans de prison ferme. La plupart des prisonniers politiques saharaouis souffrent des maladies chroniques en raison de grèves de la faim répétées et des conditions de vie auxquelles ils sont soumis dans les prisons marocaines.

Le 28 juillet 2010 plus de 200 jeunes antifascistes et anarchistes opposé à la destruction de la forêt de Khimki pour la construction d’une autoroute ont mené une manifestation spontanée devant la mairie de Khimki (nord de Moscou). Ils ont attaqués la mairie sous les mots d’ordre était : « Sauvez les forêts de Russie ! » et « Épurons les fascistes 1941-2010 ». En effet, pour réaliser ce tronçon, l’État russe a même détruit en avril un mémorial dédié aux partisans de la seconde guerre mondiale, car Khimki est l’endroit où l’invasion nazie a été stoppée aux portes de Moscou. De plus, les promoteurs et les autorités utilisent les bandes fascistes pour briser l’opposition au projet.

Le rédacteur en chef du journal Khimkinskaïa Pravda ayant dénoncé cette corruption, a été agressé et laissé pour mort: il a fallu l’amputer d’une jambe et de plusieurs doigts, et a encore de très importantes séquelles au cerveau. Il y a quelques jours, des défenseurs de la forêt se sont vu opposer à une centaine de fascistes masquées, protégées par la police.

Après l’émeute du 28 juillet la police et les services secrets ont déclenché une chasse aux antifascistes. Les personnes connues du Centre anti-extrémiste et du Service fédéral de sûreté en tant qu’antifascistes, sont amenées de force aux interrogatoires, les visites à domicile illégales se tiennent chez eux; il y a des cas des pressions physiques atroces pour arracher des dépositions dont l’instruction a besoin. Deux militants connus, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont été arrêtés. Ils sont menacés de 7 ans de prison pour vandalisme. A la fin septembre se tiendra la prochaine audience pénale qui devra prononcer sur une mise en liberté provisoire. Une campagne d’action internationale aura lieu les 17-20 septembre 2010 pour exiger ces libérations.

Manifestants dans la forêt de Khimki


L’attaque de la mairie de Khimki


Contre-manifestants fascistes à Khimki

Manifestants dans la forêt de Khimki
L'attaque de la mairie de Khimki
Contre-manifestants fascistes à Khimki

Les adolescents Mapuches emprisonnés conformément à la Loi Antiterroriste, rejoignent la grève de la faim entamée par 32 prisonniers politiques Mapuches dans diverses prisons chiliennes. Deux adolescents Mapuches, Luis Marileo Cariqueo et Jose Ñ Irripil Perez, sont accusé d’incendie criminel et sont actuellement tenu dans la Maison d’arrêt Chol-Chol pour des mineurs (photo).

Le gouvernement chilien a pointé du doigt les gouvernements précédents pour avoir mis en oeuvre la Loi antiterroriste et il a déclaré être enclin « à la moderniser », bien qu’il admet qu’il ne peut pas intervenir avec des procureurs juridiques. De plus, ce ne serait pas une modification rétroactive.

Prison de Chol Chol

Rappel : Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, la manifestation hebdomadaire de soutien aux Mapuches.

Prison de Chol Chol

Le 12 juillet 2010, 32 prisonniers politiques Mapuche ont entamé une grève de la faim au Chili. Les grévistes de la faim refusent aujourd’hui toute alimentation forcée malgré un arrêt de la Cour d’Appel de Concepcion. Leurs revendications sont les suivantes:
1. Abolition de la loi anti-terroriste, actuellement essentiellement appliquée aux Mapuche
2. Fin de l’existence d’une justice militaire à deux vitesses appliquée à une population civile militante ou sympathisante des revendications mapuche
3. Liberté pour tous les prisonniers politiques Mapuche détenus dans différentes prisons de l’État chilien.
4. Respect du droit à un procès équitable, fin des montages politico-judiciaires et des procédures viciées par l’usage de témoins « sans visage », et fin des pratiques qui violent les droits de l’homme les plus fondamentaux comme l’extorsion d’aveux, les menaces, les tortures physiques et psychologiques et l’application de conditions inhumaines et dégradantes dans les prisons.

Tous sont détenus, « préventivement » dans le cadre de l’application de la loi anti-terroriste créée sous l’ère du général Pinochet. Cette loi anti-terroriste , entre autres, aux tribunaux militaires de juger des civils, et d’auditionner des témoins « protégés » dont les dires sont entendus et enregistrés de manière anonyme. Largement appliquée au cours des 17 années de dictature de Pinochet contre les militants de gauche, les leaders Mapuche sont aujourd’hui les seuls à se voir appliquer cette justice à deux vitesses, illustration du caractère xénophobe de la gestion politique du conflit par les différents gouvernements successifs.

Rappel : Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, la manifestation hebdomadaire de soutien aux Mapuches.

Né en 1957 le célèbre écrivain Dogan Akhanli a dû, en raison de ses activités politiques, entrer dans la clandestinité après le coup d’état militaire du 12 Septembre 1980. En 1985, il a été emprisonné et torturé pendant sa détention de deux ans dans une prison militaire à Istanbul . En 1991, il a réussi à s’enfuir en Allemagne, où il a été obtenu un statut de réfugié politique avant de recevoir la citoyenneté allemande.

Très impliqué dans la question du génocide turc des Arméniens pendant la Première Guerre mondiale (son roman de 1999 « Les juges du Jugement dernier » s’intéresse aux raisons pour lesquelles l’Etat turc jusqu’à ce jour a nié le génocide), Dogan Akhanli a plaidé en faveur de l’ enquête sur l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink par un nationaliste turc en 2007 à Istanbul.

Le 10 août, s’est rendu en Turquie, pour première fois depuis 1991, pour voir son père père malade. A l’aéroport d’Istanbul , il a été arrêté et accusé d’avoir participé en octobre 1989 à un hold up à Istanbul. Akhanli a rejeté toute implication dans ce dossier fondé sur un témoignage extorqué sous la torture en 1992. Nombreux sont ceux établissent un lien direct entre l’arrestation de Dogan Akhanli et son implication dans la question du génocide turc des Arméniens.

Dogan Akhanli

Dogan Akhanli

La chambre du conseil de Bruges a rendu exécutoire le mandat d’arrêt européen à l’encontre du membre présumé de l’ETA, Luis María Zengotitabengoa, arrêté en Belgique le 21 août dernier, et s’est donc montrée en faveur de remettre l’accusé à l’Espagne . La défense a fait appel de la décision. Luis Maria Zengotitabengoa était recherché pour avoir loué une fourgonnette chargée d’explosifs qui a été interceptée, en janvier dernier, lors d’un contrôle de routine dans la province de Zamora. À la suite de la demande d’appel, Zengotitabengoa reste provisoirement à la prison de Bruges. Il comparaîtra dans les deux semaines devant la chambre des mises en accusation de Gand.

Devant le juge de Bruges, Luis María Zengotitabengoa a nié être membre de l’ETA. L’accusé aurait informé lui-même à la police belge de sa présence à Ostende et aurait aussi envoyé un fax à une autorité officielle de Durango (Biscaye) pour expliquer qu’il se trouvait dans la ville belge, selon son avocat. Il voulait se rendre au Royaume-Uni.
L’avocat a affirmé que son client « ne se trouvait pas à Ostende de façon clandestine », qu’il ne portait pas « de noms faux », ni de « documents faux ». Il a expliqué que lorsque l’accusé a été interpellé, il était en possession d’un document d’identité officiel et avait payé la facture de l’hôtel avec sa carte de crédit.

Luis Maria Zengotitabengoa