Les avocats de Moussa Zemmouri, un ancien détenu belge de Guantanamo, ont décidé de déposer plainte contre l’Etat belge et plus précisément contre des policiers qu’ils accusent d’avoir participé à la détention des prisonniers à Guantanamo. Zemmouri, étudiant en théologie islamique a été surpris en Afghanistan après les attaques du 11 septembre. Lorsqu’il tente de rentrer en Belgique via le Pakistan, il est vendu à l’armée américaine et envoyé à Guantanamo de 2002 à 2005. Ni les Américains ni les Belges n’ont jamais rien trouvé contre lui. Par contre, les policiers belges qui l’ont interrogé auraient participé et soutenu la prolongation de leur détention. Durant trois ans, il a subi les mauvais traitements et la torture institués dans la prison américaine. Il lui est impossible d’obtenir ni réparation, ni condamnation des responsables auprès des tribunaux américains. Dès lors, ses avocats vont introduire une plainte contre l’Etat belge, ce qui est une première.

Constantino Virgilo et Manolo Morlacchi avaient été arrêtés le 18 janvier à leur domicile à Milan et incarcérés sous l’accusation d’être en connexion et d’avoir participé (avec d’autres camarades qui ont été arrêtés avant à Rome et Genève) à la construction d’une organisation héritière des Brigades Rouges. Les éléments à charge de Constantino et Manolo étaient ridicules. La Cour Suprême a annulé hier la décision de détention préventive. Ils ont été libéré.

Le procès a été fixé pour le 16 septembre devant la Première Cour d’Assise. Les autres inculpés (encore détenus) sont Luigi Fallico ; Bruno Bellomonte ; Beniamino Vincenzi ; Riccardo Porcile ; Gianfranco Zoja ; Francesco Palladino et Maurizio Calia. Un autre des accusés, Vincenzo Bucciarelli a négocié la peine d’un an et 8 mois de réclusion pour violation de la loi sur les armes. Outre l’accusation de construction d’une organisation armée et les délits connexes (violation de la loi sur les armes etc.), la justice italienne met en avant dans ce dossier une attaque avortée le 26 septembre 2006 contre la caserne « Vannucci » de Livourne, et le projet d’un attentat à la Maddalena à l’occasion du Sommet G8, (qui s’est finalement déplacé à l’Aquila).

Le Procureur Fédéral suisse accentue le régime d’exception contre Silvia, Costa et Billy, les trois militants anarchistes arrêtés le 15 avril dernier, accusés de transport et de tentative d’utilisation de matériel explosif. De nouvelles limitations au courrier viennent d’être introduites qui rendent purement et simplement impossible l’entrée ou la sortie de lettres, sinon sur base du pouvoir discrétionnaire et des décisions du Procureur. Il s’agit d’une tentative évidente d’isoler les trois prisonniers en interrompant totalement le canal de leurs communications avec l’extérieur.

Le comité de soutien de ceux que l’on appelle les ‘5 Cubains’, prisonniers depuis douze ans aux Etats-Unis a publié ce samedi un communiqué dans lequel il annonce qu’il va demander au Procureur Général de procéder à leur libération. La semaine dernière, des preuves ont été avancées, démontrant que l’administration avait payé secrètement des dizaines de milliers de dollars à des journalistes de Miami (où s’est tenu le procès) pour créer une atmosphère de propagande portant préjudice aux cinq inculpés. Ces preuves ont été rassemblées après une enquête longe de 18 mois menée par le comité, qui a rendu public le nom des reporters rétribués durant la période de rétention et le procès des ‘5 Cubains’ ainsi que les sommes perçues (74400 dollars). Cette requête, basée sur des faits concrets des opérations secrètes qui ont privé les cinq hommes de leur droit à un procès juste exige que le Secrétaire de la Justice s’occupe d’apporter remède et de réparer la situation par la libération des prisonniers. Dans cette initiative, le comité de soutien aura l’appui de diverses organisations civiles pacifistes.

La police judiciaire du Bengale occidental a arrêté mardi un dirigeant du Comité Populaire contre des Atrocités de la Police (PCPA), Sameer Mahato, pour sa participation présumée au déraillement de l’Express de Gyaneshwari près de Jhargram, le 28 mai dernier. Plus tôt, la police du Bengale occidental et les commandos de la Force d’Action Spéciale d’élite (SAF) avait arrêté quatre membres présumés du PCPA, Manoranjan Mahto, Rakal Barik, Rabindra Mahto et Bhonomali Mahato, pour le même motif. Rappelons que les maoïstes ont déclaré être étrangers à ce déraillement.

Une centaine de personnes s’étaient réunies hier après-midi pour exiger la libération de Jean-Marc Rouillan, dernier militant d’Action Directe derrière les barreaux depuis que Georges Cipriani s’est vu accorder un régime de semi-liberté en avril dernier. Devant la prison de Muret, ils ont brandi des banderoles et scandé des slogans. Ils ont également frappé des tôles et fait résonner des cornes de brume pour être entendus dans les cellules. Un des membres du comité de soutien à eu l’occasion de se rendre au parloir pour rencontrer le prisonnier.

Manifestation pour Jean-Marc Rouillan

Cela fait maintenant 23 ans que Rouillan est en prison. Après avoir obtenu une libération conditionnelle en 2008, il a été réincarcéré après avoir affirmé dans une interview qu’il ne crachait pas sur ce qu’il avait fait. Aujourd’hui, le militant souffre de la maladie orpheline d’Erdheim-Chester, pour laquelle il ne bénéficie pas des soins nécessaires, et son état de santé va en se dégradant.

Manifestation pour Jean-Marc Rouillan

Une manifestation s’est tenue le 16 mai pour soutenir les prisonniers républicains détenus à Maghaberry (photo). Maureen Fitzsimmons, soeur du républicain Harry Fitzsimmons, emprisonné dans cette prison, a prononcé le discours suivant:

Nous sommes réunis aujourd’hui pour manifester notre solidarité envers ceux qui sont incarcérés à Maghaberry, pour montrer à ces hommes et au monde que nous ne les oublions pas, que nous ne les oublierons pas et que nous ferons inlassablement campagne jusqu’à ce qu’ils obtiennent les pleins droits qui sont les leurs et la reconnaissance qu’ils méritent.
Les allégations selon lesquelles ils seraient en train de s’auto-mutiler et que leurs conditions d’incarcération seraient proches de celles d’un hôtel 5 étoiles sont insultantes : c’est presque aussi insultant que lorsqu’ils disaient que Bobby Sands et ses camarades s’infligeaient des auto-mutilations tout en étant accueillis dans le régime carcéral le plus progressiste d’Europe.

Lire la suite du discours

Manifestation pour les prisonniers républicains en Irlande

Lutter pour la libération des prisonniers politiques de longue peine non repentis!

Présentation:

A l‟occasion du 19 juin 2010, le SRI a annoncé le début d‟une campagne à long terme pour la libération des prisonniers politiques qui se retrouvent désormais avec plusieurs dizaines d‟années de prison derrière eux, et qui ne sont pas encore libérés parce qu‟ils continuent à défendre leur identité révolutionnaire.
Plus la spirale de la crise de resserre, plus la réaction de l‟État devient déterminée au moyen de ses organes répressifs contre tout ce qui bouge, résiste et s‟organise. Que ce soit contre les mobilisations de rue, les luttes des travailleurs que contre les luttes à l‟intérieur des universités ou contre celles des sans-papiers. L’acharnement de l‟État se retourne contre ceux qui désormais ont purgé leur peine de prison. Le caractère indomptable de ces prisonniers politiques et de ce qu‟ils expriment, c‟est-à-dire que la résistance n‟est pas seulement nécessaire, mais possible, doit, selon la justice bourgeoise, rester enfermé dans l‟isolement des geôles.
Au niveau mondial, cette tendance est visible. En Europe, c‟est probablement l‟État espagnol qui en est le principal représentant. Il y a des prisonniers politiques de longue peine gravement malades que l‟on ne remet pas en liberté et d‟autres qui, grâce aux nouvelles lois, sont de nouveau emprisonnés au moment où ils s‟apprêtaient à sortir: la peine maximale est augmentée par ces nouvelles lois et les détenus/es libéré/es sont de nouveaux emprisonnés rétroactivement! Dans d‟autres pays européens aussi, comme en France ou en Italie, les portes ne s‟ouvrent pas pour nos camarades, après de nombreuses années passées en prison, sans une lutte pour les faire sortir.
Alors que les premières signatures de l‟appel et que les premières initiatives militantes sont programmées dans le cadre de cette campagne, la Commission pour un Secours Rouge International mettra en avant quatre situations particulières :
– Marco Camenisch (vert-anarchiste), détenu dans les prisons suisses depuis 2002 après avoir déjà purgé 12 années entre 1980 et 2002 en Suisse et en Italie.
– Georges Ibrahim Abdallah (communiste), détenu dans les prisons de l’Etat français depuis 1984, légalement libérable depuis 1999.
– Mumia Abu Jamal (black liberation), emprisonné depuis 1981 et menacé d’exécution dans les couloirs de la mort depuis 1983.
– Xaime Simón Quintela « Moreno » (communiste), emprisonné depuis 1985 dans les prisons de l’Etat espagnol qui refuse d‟envisager un libération avant trente années de détention.
Le choix de ces prisonniers a été fait en fonction de l‟exemplarité de leur situation et pour donner une continuité et une extension aux précédentes campagnes internationales de la Commission pour un SRI.

Sommaire:

-1. Introduction
-2. Marco Camenisch
-3. Georges Ibrahim Abdallah
-4. Jaime Simon Quintela “Moreno”
-5. Mumia Abu Jamal

Le contenu de ce numéro

Depuis la fin du mois d’avril, les affrontements entre les guérilleros du PKK et les forces armées gouvernementales se multiplient. Samedi, le leader kurde du parti emprisonné à vie depuis 1999 Abdullah Ocalan a annoncé qu’il renonçait à ses efforts pour discuter avec le gouvernement, faute d’avoir pu trouver un interlocuteur. ‘Je n’y parviens pas de là où je suis. La responsabilité incombe maintenant aux commandants du PKK et au BDP (Parti pour la Paix et la Démocratie – principal parti pro-kurde). A eux de décider ce qu’il faut faire’. Enfin, il a ajouté que cette déclaration n’était pas un appel à la guerre ni à une intensification de la lutte armée. Le gouvernement turque persiste à refuser de négocier avec le PKK et n’a pas tenu l’engagement pris l’an dernier d’octroyer plus de droits à la minorité kurde du pays (15 millions de personnes).

Ces dernières semaines se tient à Milan le procès en appel de 17 syndicalistes, antifascistes et militants révolutionnaires accusés d’avoir constitué une organisation révolutionnaire clandestine: le parti communiste politico-militaire.

L’audience de ce jeudi avait été retenue par le Secours Rouge International pour l’envoi d’une délégation solidaire. Des délégues de Belgique (six membres de notre SR avaient fait le voyage depuis Bruxelles), d’Espagne, d’Allemagne, de Suisse et, naturellement, d’Italie, ont rejoint entre 100 et 200 sympathisants au palais de justice de Milan.

Une présence solidaire permanente a été assurée dans la salle d’audience de la cour d’assise et, en même temps, un stand d’information a été animé devant le palais de justice (photo 1). Une courte manifestation a barré la grande avenue de la Porta Vittoria (photo 2), provoquant un important déployement policier. L’audience s’est achevée à 14h30, le public a quitté la salle en scandant des slogans solidaires à l’adresse des prisonniers qui les ont salué de la voix et du poing levé.

Procès des membres du PCPM à Milan

Procès des membres du PCPM à Milan

Procès des membres du PCPM à Milan
Procès des membres du PCPM à Milan