Les prisonniers anarchistes chiliens Guillermo Durán Méndez, Juan Flores Riquelme et Natalie Casanova Muñoz, accusé de l’attentat contre la station de métro « Escuela Militar » à Santiago du Chili, ont décidé le 7 juin d’arrêter leur grève de la faim qui durait depuis 53 jours. Ils ont obtenu deux de leurs principales revendications: la fin du régime d’isolement pour Nataly et la libération de leur camarade Enrique Guzman.

De gauche à droite: Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

De gauche à droite: Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

Alfred Woodfox avait été incarcé en 1971 dans la prison d’Angola pour braquage avant de s’évader et de rejoindre les rangs des Black Panthers. Arrêté à nouveau et renvoyé à Angola, il forme avec deux autres prisonniers une section du Black Panthers Party à l’intérieur de la prison. Tous trois placés en isolement 23h/24 après avoir été accusés du meurtre d’un gardien blanc pendant une révolte de prisonniers datant de 1972. Robert King a été sorti de l’isolement en 2001 et libéré plus tard. Herman Wallace a été sorti d’isolement le jour de sa sortie de prison le 1er octobre 2013, il décédera d’un cancer trois jours plus tard. Albert Woodfox était le dernier des « Trois d’Angola », toujours emprisonné en régime d’isolement, il refuse de renier son engagement dans les Black Panthers.

Le juge fédéral James Brady a ordonné la libération inconditionnelle e Woodfox, arguant de « preuves de l’innocence » du détenu. En novembre, le 5e circuit de la Cour d’appel des Etats-Unis avait décidé une libération, mais cette décision avait été à nouveau annulée par une décision judiciaire au niveau de l’Etat en février dernier. Le juge Brady a fait état de cinq « circonstances exceptionnelles » autorisant une libération immédiate et inconditionnelle de Woodfox, dont son âge, son mauvais état de santé, le préjudice consistant à laisser un détenu pendant plus de 43 ans à l’isolement, et le fait qu’il a déjà été jugé par deux fois pour un crime survenu il y a plus de 40 ans.

La répression des manifestations qui avaient éclatées le 7 mai dernier dans la ville Kurde Iranienne de Mahabad après la mort d’une jeune travailleuse et femme de chambre Kurde qui s’était jetée du 4e étage de l’un hôtel où elle travaillait pour éviter d’être violée par un agent des services de sécurité, a conduit à l’arrestation et à l’emprisonnement de centaines de manifestants Kurdes. Les services de sécurité continuent d’arrêter arbitrairement des gens qui avaient participé à ces manifestations, dont la dernière a eu lieu il y a plus de deux semaines. Au moins 20 personnes ont été grièvement blessées lors de ces protestations. Un manifestant âgé de 19 ans nommé, grièvement blessé par balles le 7 mai est toujours dans un état critique dans une unité de soins intensifs de l’hôpital de la ville d’Urmiyeh. Un autre jeune manifestant qui avait subi de graves blessures aux yeux se trouvait en grave danger de cécité. Les agent des forces spéciales anti émeutes épaulés par des Agents du Ministère avaient arrêtés plusieurs manifestants blessés dans des hôpitaux de Mahabad et des villes voisines.

Le sort réservé à ces manifestants arrêtés demeure incertain, car ces toutes prisons ont depuis ces événements été placée sous le contrôle direct des services du Ministère des Renseignements Iranien. Les autorités reconnaissent que 68 personnes arrêtées, ont été transférées vers la prison centrale d’Urmiyeh. ils sont tous accusés de « Troubles à l’ordre public ». La plupart de ces prisonniers avaient été battus et violemment matraqués dés leurs arrivées dans cette prison. Et un grand nombre d’entre eux avaient été torturés dans le but de leur faire « avouer leurs crimes » et de donner des noms d’autres manifestants.

Iran/Kurdistan: Des centaines de Kurdes détenus après le soulèvement de Mahabad

Le tribunal de Gadchiroli a rejeté ce mercredi la demande de libération sous caution du professeur Saibaba, détenu depuis plus d’un an maintenant pour ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. Saibaba avait, par l’intermédiaire de ses avocats, introduit une demande de libération sur base d’une grave détérioration de sa santé, l’homme étant considéré comme handicapé à 90% (il est paralysé des deux jambes). Le juge a déclaré que Saibaba n’avait pas droit à cette libération sur la base de sa maladie dans la mesure où un tribunal avait déjà statué de son maintien en détention sur cette base, et qu’il recevait un traitement adéquat en prison, ce que dément le prisonnier. Il a récemment mené une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention et le manque de soins spécifiques nécessaires à ses problèmes de santé, grève qui l’a amené à l’hôpital duquel il vient de sortir pour retrouver sa cellule.

Professeur Saibaba

Professeur Saibaba

L’Audiencia Nacional a remis en liberté trois membres supposés des Groupes Anarchistes Coordonnés (GAC) arrêtés en avril dernier au cours de l’opération Piñata, arguant que le juge n’avait pas suffisamment motivé l’envoi en prison pour délits d’appartenance à une organisation terroriste. Javier García Castro, Enrique Balaguer Pérez et Jorge Linares Izquierdo avaient fait appel de cette mesure. Leur remise en liberté se fonde sur le « manque de caractère concret des indices » (vu notamment l’aspect générique des degrés d’implication dont ils sont accusés) et sur le fait qu’il n’y a pas de risque sérieux de fuite vu leurs attaches familiales et salariales en Espagne.

Par ailleurs les juges affirment que les liens ne sont pas établis (prouvés) entre les GAC et la Fédération Anarchiste Informelle (FAI). Les trois anarchistes sont néanmoins placés sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer tous les 15 jours, retrait du passeport et interdiction de sortir du pays. 15 personnes avaient été inculpées dans le cadre de l’opération Piñata, 5 avaient été mis en détention préventive.

Perquisition lors de l’opération

Perquisition lors de l’opération

Les cinq anarchistes arrêtés dans le cadre de l’ »Opération piñata » ont été dispersés dans des prisons éloignées. Voici leurs nouvelles adresses:
PAUL JARA ZEVALLOS : Carretera M-241, Km. 5750. 28595 Estremera (Madrid)
JAVIER GRIJALBO ADÁN : Autovía A-23, Km. 328. 50800 Zuera (Zaragoza)
JAVIER GARCÍA CASTRO: Carretera Local P-12. 34210 Dueñas (Palencia)
JORGE LINARES IZQUIERDO: Autovía Madrid – Cádiz, Km. 391. 14014 Córdoba
ENRIQUE BALAGUER PÉREZ: Carretera M-609, Km. 3,5. 28791 Soto del Real
(Madrid).

banderole solidaire des inculpés de Pinata (Besançon)

banderole solidaire des inculpés de Pinata (Besançon)

Le 10 mai 2015, le tribunal militaire israélien de la prison d’Ofer à Betunia, Ramallah, a décidé de rétablir la peine initiale de Samer Issawi. Samer Issawi avait a été condamné à 30 ans d’emprisonnement sur la base de ses activités de résistance présumées au sein du Front Démocratique de Libération de la Palestine. Pendant l’échange historique de prisonniers négocié par l’Egypte en 2011, Samer Issawi a été libéré après 10 ans d’incarcération, et sa peine initiale a été révoquée. Il a ensuite été ré-arrêté en juillet 2012 sur de fausses allégations d’infraction aux clauses de l’accord, puis il a mené une grève de la faim record de 277 jours contre sa détention suite à laquelle il a négocié sa libération, le 22 avril 2013, fut célébré par les militants de la solidarité comme une victoire contre l’occupation et contre l’emprisonnement arbitraire des Palestiniens.

En juillet 2014, Samer a été de nouveau arrêté. En raison de l’attaque contre Gaza, cette ré-arrestation de Samer est passé pratiquement inaperçue. Le principal avocat de Samer, sa sœur l’avocate Shireen Issawi, qui a fait campagne sans relâche pour la libération de son frère, avait déjà été emprisonnée en mars 2014, ainsi que leur autre frère Medhat. Les trois frères et sœur, Samer, Shireen et Medhat sont toujours en détention.

Shireen, Samer et Medhat Issawi

Shireen, Samer et Medhat Issawi

Sıla Abalay, 16 ans, a été arrêtée le 1er avril lors des perquisitions qui ont fait suite à la séquestration du procureur par le DHKP-C. Depuis le 2 avril -cela fait 4 jours ce 17 mai- elle est en grève de la faim pour réclamer le statut de prisonnière politique et pour être retirée du régime d’isolement. Elle sera convoquée devant le juge et le procureur ce 22 mai à 13h au tribunal Çağlayan d’Istanbul. Elle fait face à des accusations d’appartenance à un groupe terroriste et de participations à des actions illégales.

Sıla Abalay

Sıla Abalay

Chhatradhar Mahato, un des membres principaux du People’s Committee Against Police Atrocities et cinq de ses camarades ont été condamnés ce mardi à la prison à perpétuité par un tribunal du Bengale occidental. Mahalo, Sukhsanti Baske, Sambhu Soren et Sagun Murmu ont été condamné par le juge du tribunal du West Midnapore en vertu du Unlawful Activities Prévention Act, l’une des lois anti-terroriste indienne. Ils étaient également poursuivis pour divers délits punis par le Code Pénal, tels que le meurtre, la conspiration criminelle, guerre contre l’état et divers autres sections du Arms Act et du Explosives Act. Les deux autres personnes, Raja Sarkhel et Prasun Chatterjee, aussi membre du PCAPA ont également été condamné à la perpétuité, mais pour sédition, et non en vertu de l’UAPA.

Chhatradhar Mahato

Chhatradhar Mahato, président et membre fondateur du People’s Committee Against Police Atrocities, a été arrêté le 26 septembre 2009 dans une opération menée par la police du Bengale occidental dans le village de Birkar, à proximité de Lalgarh. Cette arrestation s’est déroulée en violation des lois indiennes, l’homme ayant été interpellé par des policiers déguisés en journalistes et dépourvus de mandat d’arrêt.
Chhatradhar Mahato, militant pour la défense des Adivasis, a créé le PCAPA en novembre 2008 suite à l’attaque de Salboni. A la tête de ce mouvement populaire, Mahato, qui n’est pas lui-même issu d’une population tribale, entendait lutter contre les violence de la police et des paramilitaires à l’encontre de la population principalement aborigène de la région. Dès sa création, l’organisation fut cataloguée par les autorités comme étant une organisation de front de la guérilla maoïste, entraînant une répression de ses membres et de toutes ses actions.

A l’annonce du verdict, sa femme a immédiatement annoncé l’intention de son mari de faire appel de ce dernier. Elle a ajouté: « Ils avaient organisé un mouvement contre les atrocités perpétrées à l’encontre des tribaux. La ministre en chef actuelle du Bengale occidentale, Mamata Banerjee (qui était alors dans l’opposition) les soutenait. Mais dès son arrivée au pouvoir, tous ceux qui étaient à la tête du mouvement ont été qualifiés de ‘anti-nationaux’ et arrêtés ».

Chhatradhar Mahato

La cour d’appel de Paris a rejeté la demande de suspension de peine pour un ancien dirigeant d’ETA, Juan Ibon Fernandez Iradi dit « Susper », atteint d’une sclérose en plaques. « La cour d’appel a estimé que l’évolution de la maladie était imprévisible », a indiqué son avocate qui étudie les possibilités d’un pourvoi en cassation, ainsi qu’un recours devant la Cour européenne des droits de l’Homme. Juan Ibon Fernandez Iradi est gravement malade, atteint d’une maladie dégénérative. Incarcéré depuis 11 ans, « Susper » avait été condamné à 30 ans de réclusion en 2008 et 2009 pour avoir tiré sur un gendarme en 2001 dans le Sud-Ouest de la France.

Juan Ibon Fernandez Iradi

Juan Ibon Fernandez Iradi