Depuis le 23 Mars, quatre prisonniers politiques mapuche ont entamé une grève de la faim dans la prison d’Angol pour demander la révision des mesures préventives et le changement du système de détention. Cristian Levinao Melinao, Luis Marileo Cariqueo, Miguel Toro Marin et Claudio Huentecol Huentecol ont été détenus suite à un montage judiciaire utilisant des « témoins protégés ».

Les quatre prisonniers politiques mapuche en grève de la faim

Les quatre prisonniers politiques mapuche en grève de la faim

Durant le mois de mars 2015 s’est tenu à Bogotá, la Rencontre Nationale et Internationale pour la Liberté des Prisonniers Politiques colombiens : « Larga Vida a las Mariposas ». Cette Rencontre a réuni plus de 70 organisations, ainsi que des ex prisonniers politiques colombiens et d’autres pays. Les prisonniers politiques ont aussi participé, en envoyant des messages. Les participants ont réclamé la liberté des plus de 9.500 prisonnières et prisonniers politiques colombiens, l’arrêt de la torture et des extraditions.

Parmi les prisonniers politiques se trouvent tant des civils emprisonnés à cause de leur pensée et activité politique, que des membres des guérillas. Des milliers de syndicalistes, étudiants, défenseurs de l’environnement, enseignants, dirigeants paysans… sont derrière les barreaux de l’État colombien. Les prisonniers politiques colombiens sont incarcérés dans des conditions d’entassement, fréquemment sans accès à l’eau, en dangereuse insalubrité. Ils sont exposés à la torture privés d’’assistance médicale.

Colombie: Rencontres pour les prisonniers politiques

Chaque année, le 17 avril, le peuple palestinien célèbre la Journée du prisonnier palestinien. Elle exprime le poids, toujours plus lourd depuis 1967, d’une répression de masse qui n’a d’autre but que de casser la résistance d’un peuple. Des rassemblements sont prévus notamment en Palestine où depuis 1967, près de 800.000 Palestiniens ont été emprisonnés au moins une fois dans leur vie. Les arrestations sont quotidiennes, notamment en Cisjordanie. Aujourd’hui ils sont plus de 6.800 dans les prisons, centres d’interrogatoire et centres de détention israéliens, situés en majorité en Israël. Parmi eux, 454 sont placés en détention administrative (sans charge ni procès, renouvelable sans limitation tous les 6 mois), 238 mineurs, dont 96 âgés de moins de 16 ans.

Près de 1700 prisonniers souffrent de maladies contractées pour la plupart en prison. Ils sont tous victimes de négligences médicales délibérées, ce qui pour certains, peut les condamner à mort après leur libération. Ainsi Ja’afar Awadh, 22 ans, atteint de pneumonie depuis plus d’un an, vient de mourir quelques jours après sa libération. Depuis le début de l’occupation, 206 prisonniers sont morts pendant leur incarcération, dont 54 pour négligence médicale et 83 du fait de tortures et mauvais traitements. L’année 2015 s’annonce comme une année noire puisqu’on compte déjà plus de 1050 arrestations au 1er trimestre dont 73 femmes, 154 enfants et 319 ordres de détention administrative. Ces derniers jours, plusieurs bâtiments publics palestiniens ont été recouverts des portraits des prisonniers et notamment celui de Marwan Barghouti, député palestinien et ancien responsable du Fatah.

Journée du prisonnier palestinien.

Journée du prisonnier palestinien.

GN Saobaba, professeur à la Delhi University, arrêté il y a plus d’un an pour ses prétendus liens avec les maoïstes, est en grève de la faim illimitée depuis dimanche pour dénoncer les traitements inhumains dont il est victime à la prison de Nagpur Central, où il est actuellement détenu. En mai l’an dernier, l’homme en chaise roulante, a été arrêté par la police du Gadchiroli et inculpé en vertu de six sections du Unlawful Activities (Prevention) Act. Mardi dernier, l’ancien juge et militant pour les droits humains, BG Kolse-Patil, a déclaré que l’homme, paralysé des jambes, n’a pas reçu d’assistance à la prison pour se déplacer, et se voit depuis son incarcération, refusé certaines nécessités fondamentales, notamment liées à son état physique. Sa femme a avoué avoir été choquée de voir l’état ‘pathétique’ de son mari lors de sa dernière visite. Sa santé est en train de grièvement se détériorer. Les médecins ont récemment diagnostiqué une angioplastie. BG Kolse-Patil exige que le professeur soit immédiatement libéré et puisse être hospitalisé afin de recevoir les soins nécessaires à son état physique.

Saibaba a commencé à être suivi par les autorité lorsque Hem Mishra, étudiant à la JNU de Delhi, fut arrêté et interrogé en 2013. Mishra, également détenu à la Nagpur Central, est accusé d’avoir été actif en tant que lien entre les dirigeants maoïstes haut placés et les militants en ville, parmi lesquels le Secrétaire Général du parti, Ganapathy. La police déclare que Saibaba était un de ses points de contact dans la capitale. Mishra dénonce également avoir été torturé en prison.

Un rassemblement a eu lieu près de l’Institut du monde arabe à Paris mercredi pour demander la libération des prisonniers politiques au Maroc. Les membres des groupes maoïstes d’Aziz Elbour et d’Aziz Elkhalfaoui, deux figures de la lutte étudiante marocaine, ont commencé une grève de la faim le 23 mars et voient leur état de santé se dégrader.

Paris: Rassemblement pour les prisonniers politiques au Maroc

Voilà un an qu’Isabel Aparicio Sanchez est morte à la prison spéciale de Zuera à l’age de 60 ans. Elle était détenue depuis 2007 comme membres du PCE(r), raison pour laquelle elle avait déjà purgé quatre ans dans les années ’80. Cette communiste madrilène, membre du PCE(r) depuis sa fondation en 1975, avait eu de nombreux problèmes de santé en prison sans faire l’objet d’un suivi médical sérieux. L’anniversaire de sa mort a été l’occasion de nombreux collages et tagages d’hommages dans plusieurs villes d’Espagne, notamment de la part du Secours Rouge

Notre article sur la mort d’Isabel

Espagne: Un an après la mort d’Isabel
Espagne: Un an après la mort d’Isabel

Vendredi 10 avril 2015
19h : Soirée de lancement de la Semaine internationale de solidarité avec les prisonnier.e.s politiques. Présentation de la Semaine en présence de Youssef Habache (membre du bureau d’Addameer, organiastion de soutien aux prisonnier.e.s palestiniens). Débat sur les juridictions et les conditions carcérales d’exception visant les prisonnier.e.s politiques avec Gabi Mouesca (ancien prisonnier politique basque, ancien président de l’Observatoire International des Prisons) et Fuat Kav (ancien prisonnier politique kurde, membre du Congrès National du Kurdistan). Exposition de photographies de la résistance kurde par Yann Renoult. Vente de tableaux en soutien à la lutte du peuple kurde. Buffet de la liberté et musique traditionnelle kurde. A l’Académie des Arts et Culture du Kurdistan.

Samedi 11 avril 2015
Soirée de solidarité avec les prisonnier.e.s des Amériques organisée par les Trois Passants, le CSIA, Terre et Liberté pour Arauco et le Groupe de Soutien à Leonard Peltier- Informations sur les prisonnier.e.s adhérents à la Sexta zapatiste, les anarchistes incarcéré.e.s à Mexico, les prisonnier.e.s politiques mapuches, Leonard Peltier… Projections de vidéos et lecture de lettres de prisonnier.e.s envoyées pour l’occasion- Concert de soutien avec Le Galactic Fumble (Punk’n’roll) et Edouard Nenez et les Princes de Bretagne (Punk maraîcher). Au CICP.

Dimanche 12 avril 2015
17h : Soirée de solidarité avec les prisonnier.e.s politiques basques organisée par le Comité de Solidarité avec le Peuple Basque (CSPB). Projection du film Génération d’autonomistes basques sur l’histoire du groupe armé Iparretarrak: Discussion sur la situation politique en Pays basque: Bar et buffet solidaires: Au CICP.

Mardi 14 avril 2015
19h : Soirée de soutien aux Trois d’Angola et Albert Woodfox organisée par Coup pour Coup 31- Projection du film Les Trois d’Angola (prisonniers politiques africains-américains, militants Black Panther Party). Discussion avec Coup pour Coup 31 sur l’histoire des Trois d’Angola et informations sur la campagne pour la libération d’Albert Woodfox. Bar solidaire- A l’Académie des Arts et Culture du Kurdistan.

Mercredi 15 avril 2015
15h : Rassemblement de soutien au peuple sahraoui. Esplanade des Invalides (à proximité du métro). Paris 7e, Métro : Invalides (RER C / L8, L13). 19h : Soirée de solidarité aux prisonnier.e.s politiques dans les geôles marocaines organisée par le CORELSO (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits Humains au Sahara Occidental) et l’AMDH-Paris/IDF (Association Marocaine des Droits de l’Homme). Projections et débats sur la situation des prisonnier.e.s politiques dans les geôles marocaines. Bar solidaire. A la Confédération Nationale du Travail, 33 rue des Vignoles, Paris 20e. Métro : Buzenval (L9) ou Avron (L2)

Jeudi 16 avril 2015 19h : Soirée de solidarité avec les prisonnier.e.s politiques corses organisée par l’Associu Sulidarità. Projection du film Génération FLNC sur l’histoire du groupe armé FLNC. Discussion sur la situation politique en Corse. Bar et buffet solidaires. Chants de la résistance corse avec le groupe Scontru. Au CICP.

Vendredi 17 avril & Samedi 18 avril 2015
Festival du cinéma au Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, Paris 5e,Métro : Censier-Daubenton (L7). Vendredi 17 avril: 18h : Quand ils sont venus la nuit (Court-métrage réalisé par les jeunes du camp de Dheisheh (Palestine) et Regarde à Vue. 21h : Case prison (avant-première): Documentaire de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine sur la situation des prisonnier.e.s politiques palestiniens.Exposition photo : Portraits de prisonnier.e.s palestiniens et de leurs proches par Yann Renoult. En présence de Youssef Habache. Samedi 18 avril : 15h : Type F (Un vibrant plaidoyer contre l’isolement carcéral dans les prisons de type F, en Turquie). 18h : All Power to the People (documentaire américain de Lee Lew Lee sur la tactique de répression du FIB contre les mouvements révolutionnaires avec interview de Mumia Abu Jamal, Leonard Peltier…).

Voir le site des organisateurs

L’affiche de l’évenement

L'affiche de l'évenement

Depuis le 23 mars, plusieurs prisonniers maoïstes sont en grève de la faim dans les prisons marocaines : réclamant des conditions de détention vivables, leur rassemblement dans la même prison, de pouvoir poursuivre leurs études, et contre la militarisation de l’université. Le 8 avril, un rassemblement de soutien aux prisonniers est organisé à Paris, de 18h à 20h, devant l’Institut du Monde Arabe, ,1 Rue des Fossés Saint-Bernard, 75005 Paris.

Andreï Sokolov est un révolutionnaire russe léniniste qui s’est rapproché de l’anarchisme. Détenu une première fois dans les années ’90 pour le dynamitage de la statue du tsar Nicolas II, il a depuis été assistant parlementaire pour le Parti communiste, et emprisonné à quatre reprises, notamment sous l’accusation d’avoir fourni des armes aux forces clandestines révolutionnaires communistes et anarchistes en Russie (Andreï est armurier de profession). Il a été arrêté par les services de sécurité ukrainiens, le SBU, le 18 décembre et enfermé à la prison de Mariupol. Reconnu comme combattant par la République Populaire de Donetsk (RPD), il est sur les listes d’échanges de prisonniers. Sa détention a été prolongée d’un mois et le SBU lui a proposé une peine modérée de 3 ans s’il se reconnaissait « coupables de terrorisme », ce qu’Andreï a refusé.

Andreï témoigne que, dans les couloirs et les prisons de la SBU, seule une personne sur dix ou sur vingt sont des volontaires de la RPD. Les autres sont des opposants arrêtés par le SBU pour un post critique sur internet, pour un appel téléphonique « l’autre côté ». Et surtout, Andreï a vu plusieurs prisonniers qui ont été torturé. Lors de ses propres interrogatoires, en décembre, Andreï avait été menacé avec une disqueuse électrique. On lui menaçait de lui couper des doigts s’il n’avouait pas ce que le SBU espérait. Mais dans le sous-sol de la SBU, il a rencontré un volontaire de la RPD a qui cette torture avait été réellement pratiquée: les bourreaux du SBU lui avaient sciés les orteils à travers ses chaussures.

Sept prisonniers maoïstes détenus à la prison de Jharpada, à Bhubaneswar, la capitale de l’état de l’Odisha sont en grève de la faim depuis plus d’une semaine. Ils exigent un traitement judiciaire plus rapide de leurs cas, ainsi que de tous les prisonniers accusés de lien avec la guérilla maoïste. Parmi eux, Donna Keshav Rao, alias Azad, accusé d’être l’auteur du meurtre du dirigeant du VHP (organisation nationaliste hindoue d’extrême-droite) Swami Laxmanananda Saraswati en août 2008. Les autorités pénitentiaires ont confirmé cette information, tout en ne révélant pas les noms des six autres grévistes. Selon elles, il y a quelques semaines, les prisonniers leur avait fait parvenir un courrier déclarant qu’ils entameraient une grève de la faim au finish s’ils n’obtenaient pas ne fut-ce qu’une audience au tribunal avec leur avocat.