La Cour nationale a condamné hier mercredi à 100 années de prison Sergio Polo Escobes, membre d’ETA. Il avait été accusé d’avoir placé, à Salamanque, le 10 novembre 1995, une bombe sous la voiture d’une capitaine de l’armée qui a été très gravement blessé. Sa fille et trois jeunes gens qui étaient à proximité l’ont été légèrement.

Rassemblement de soutien à Sergio Polo (2013)

Rassemblement de soutien à Sergio Polo (2013)

Le lundi 27 avril était le premier jour du procès d’Andraï Sokolov, arrêté à check-point de l’armée ukrainienne. Sakolov, militant de la gauche révolutionnaire, ouvrier armurier, était volontaire pour la remise en état de la production militaire de la République Pupolaire de Donetsk. La première audience du procès a eu lieu par vidéo-conférence.Andreï n’a pas quitté la prison de Berdyansk (il était précédemment détenu à Mariupol, sur la ligne de front). Visiblement, le tribunal veut un procès express et une condamnation rapide sur base de l’article 258, («Terrorisme»), une peine qui pourrait aller de 8 à 15 ans.

Ukraine: Début du procès d’Andreï Sokolov

Deux combattants de l’YPG, Savaş Sönmez et Erkin Selanik, qui ont été blessés dans Kobanê tout en luttant contre l’EI, ont été arrêtés le 17 mars par la police turque dans l’hôpital Şanlıurfa Balikligol pour «appartenance à une organisation terroriste». Ils ont été enfermés à la prison de d’Urfa. Suite à des pressions, ils ont été envoyés à l’hôpital universitaire de Gaziantep. Mais comme cet hôpital universitaire n’a pas une section sécurisée pour les détenus de la prison, ils ont été envoyés à l’hôpital de l’université de Çukurova, puis à la prison d’Osmaniye, sans recevoir de traitement.

Leur santé continue de se détériorer. Erkin Selanik perdu un oeil dans Kobanê quand il a été touché par un éclat d’obus Il y a un risque qu’il perdre l’autre œil s’il ne reçoit pas de traitement. Savaş Sönmez a été blessé à la mâchoire par des éclats d’obus dans Kobane.

Erkin Selanik

Erkin Selanik

Le dirigeant maoïste Sabyasachi Panda a recommencé sa grève de la faim jeudi dernier à la Berhampur Circle Jail dans l’Odisha. Il avait déjà mené une action semblable du 31 mars au 4 avril pour dénoncer son isolement continu en prison, accusant par ailleurs les autorités d’empêcher son courrier de parvenir au tribunal. Il demandait également que lui soit fournie la liste des affaires en cours à son encontre dans les différents tribunaux. Il avait mis un terme à sa grève suite à l’assurance que les autorités lui avaient fournies de répondre à ses exigences. Dans la mesure où elles n’ont pas tenu parole et qu’aucune de ses revendications n’a été entendue, il a repris sa grève, annonçant cette fois qu’elle serait illimitée.

En début de semaine, les forces de sécurité ont arrêté huit personnes qu’elles accusent d’être des maoïstes suite à une fusillade avec elles dans le district de Muzaffarpur (Bihar). Sur base d’un tuyau, les autorités ont envoyé des membres de la CRPF, de la STF et de la police locale faire une descente dans le village de Suhasi à la recherche d’un groupe de guérilleros présumés qui s’y cachaient, selon cette source. Ces derniers auraient tenté de prendre la fuite, tirant des dizaines de coups de feu. Les soldats ont tiré également, entraînant une longue fusillade à l’issue de laquelle un homme a été blessé. Outre celui-ci, les soldats ont arrêté sept autres personnes et ont saisi deux fusils et des explosifs.

Depuis le 23 Mars, quatre prisonniers politiques mapuche ont entamé une grève de la faim dans la prison d’Angol pour demander la révision des mesures préventives et le changement du système de détention. Cristian Levinao Melinao, Luis Marileo Cariqueo, Miguel Toro Marin et Claudio Huentecol Huentecol ont été détenus suite à un montage judiciaire utilisant des « témoins protégés ».

Les quatre prisonniers politiques mapuche en grève de la faim

Les quatre prisonniers politiques mapuche en grève de la faim

Durant le mois de mars 2015 s’est tenu à Bogotá, la Rencontre Nationale et Internationale pour la Liberté des Prisonniers Politiques colombiens : « Larga Vida a las Mariposas ». Cette Rencontre a réuni plus de 70 organisations, ainsi que des ex prisonniers politiques colombiens et d’autres pays. Les prisonniers politiques ont aussi participé, en envoyant des messages. Les participants ont réclamé la liberté des plus de 9.500 prisonnières et prisonniers politiques colombiens, l’arrêt de la torture et des extraditions.

Parmi les prisonniers politiques se trouvent tant des civils emprisonnés à cause de leur pensée et activité politique, que des membres des guérillas. Des milliers de syndicalistes, étudiants, défenseurs de l’environnement, enseignants, dirigeants paysans… sont derrière les barreaux de l’État colombien. Les prisonniers politiques colombiens sont incarcérés dans des conditions d’entassement, fréquemment sans accès à l’eau, en dangereuse insalubrité. Ils sont exposés à la torture privés d’’assistance médicale.

Colombie: Rencontres pour les prisonniers politiques

Chaque année, le 17 avril, le peuple palestinien célèbre la Journée du prisonnier palestinien. Elle exprime le poids, toujours plus lourd depuis 1967, d’une répression de masse qui n’a d’autre but que de casser la résistance d’un peuple. Des rassemblements sont prévus notamment en Palestine où depuis 1967, près de 800.000 Palestiniens ont été emprisonnés au moins une fois dans leur vie. Les arrestations sont quotidiennes, notamment en Cisjordanie. Aujourd’hui ils sont plus de 6.800 dans les prisons, centres d’interrogatoire et centres de détention israéliens, situés en majorité en Israël. Parmi eux, 454 sont placés en détention administrative (sans charge ni procès, renouvelable sans limitation tous les 6 mois), 238 mineurs, dont 96 âgés de moins de 16 ans.

Près de 1700 prisonniers souffrent de maladies contractées pour la plupart en prison. Ils sont tous victimes de négligences médicales délibérées, ce qui pour certains, peut les condamner à mort après leur libération. Ainsi Ja’afar Awadh, 22 ans, atteint de pneumonie depuis plus d’un an, vient de mourir quelques jours après sa libération. Depuis le début de l’occupation, 206 prisonniers sont morts pendant leur incarcération, dont 54 pour négligence médicale et 83 du fait de tortures et mauvais traitements. L’année 2015 s’annonce comme une année noire puisqu’on compte déjà plus de 1050 arrestations au 1er trimestre dont 73 femmes, 154 enfants et 319 ordres de détention administrative. Ces derniers jours, plusieurs bâtiments publics palestiniens ont été recouverts des portraits des prisonniers et notamment celui de Marwan Barghouti, député palestinien et ancien responsable du Fatah.

Journée du prisonnier palestinien.

Journée du prisonnier palestinien.

GN Saobaba, professeur à la Delhi University, arrêté il y a plus d’un an pour ses prétendus liens avec les maoïstes, est en grève de la faim illimitée depuis dimanche pour dénoncer les traitements inhumains dont il est victime à la prison de Nagpur Central, où il est actuellement détenu. En mai l’an dernier, l’homme en chaise roulante, a été arrêté par la police du Gadchiroli et inculpé en vertu de six sections du Unlawful Activities (Prevention) Act. Mardi dernier, l’ancien juge et militant pour les droits humains, BG Kolse-Patil, a déclaré que l’homme, paralysé des jambes, n’a pas reçu d’assistance à la prison pour se déplacer, et se voit depuis son incarcération, refusé certaines nécessités fondamentales, notamment liées à son état physique. Sa femme a avoué avoir été choquée de voir l’état ‘pathétique’ de son mari lors de sa dernière visite. Sa santé est en train de grièvement se détériorer. Les médecins ont récemment diagnostiqué une angioplastie. BG Kolse-Patil exige que le professeur soit immédiatement libéré et puisse être hospitalisé afin de recevoir les soins nécessaires à son état physique.

Saibaba a commencé à être suivi par les autorité lorsque Hem Mishra, étudiant à la JNU de Delhi, fut arrêté et interrogé en 2013. Mishra, également détenu à la Nagpur Central, est accusé d’avoir été actif en tant que lien entre les dirigeants maoïstes haut placés et les militants en ville, parmi lesquels le Secrétaire Général du parti, Ganapathy. La police déclare que Saibaba était un de ses points de contact dans la capitale. Mishra dénonce également avoir été torturé en prison.

Un rassemblement a eu lieu près de l’Institut du monde arabe à Paris mercredi pour demander la libération des prisonniers politiques au Maroc. Les membres des groupes maoïstes d’Aziz Elbour et d’Aziz Elkhalfaoui, deux figures de la lutte étudiante marocaine, ont commencé une grève de la faim le 23 mars et voient leur état de santé se dégrader.

Paris: Rassemblement pour les prisonniers politiques au Maroc