Deux prisonniers en attente de jugement ont été abattus et trois autres blessés dans le district de West Winghbhum (Jharkhand) parmi un groupe de 55 prisonniers qui ont tenté de s’évader ce mardi après-midi. Tous se trouvaient dans des camions de la police qui les ramenaient vers la prison après avoir comparu plus tôt dans la journée devant le tribunal de Chaibasa. Quinze prisonniers sont parvenus à prendre la fuite. Teepa Das et Ram Vilas Tanti, qui ont été tués lors de leur tentative d’évasion, étaient détenus accusés de liens avec la guérilla maoïste. Teepa Das était accusé d’être un commandant zonal du CPI(maoïste). Parmi les 55 prisonniers qui ont tenté de s’échapper des véhicules, 26 sont détenus sur base d’accusations de lien avec les activités menées par le parti maoïste dans l’état.

Ce jeudi, la police du Jharkhand a arrêté le dirigeant naxalite Sanjay Ganju qu’elle accuse d’avoir orchestré l’évasion. Sa tête était mise à prix pour une somme de 1.000.000 de roupies (environ 13.000€)

Mardi 9 en fin de soirée, des tags au pochoir ont été fait en solidarité avec le prisonnier anarchiste Nikos Romanos en grève de la faim sur l’école et le centre culturel grecs, rue Joseph Claes, à Saint-Gilles ; sur le centre des associations grecques (association des Crétois, des Péloponnésiens, etc.), rue des étudiants, à Saint-Gilles ; et sur le bâtiment appartenant à la représentation diplomatique grecque, chaussée de Vleurgat, à Ixelles.

Bruxelles: Tags de solidarité pour Nikos Romanos

Deux membres présumés du PKK qui avaient été libérés sous les ordres d’un juge américain de l’immigration aux États-Unis ont demandé l’asile au Canada. Les deux hommes sont détenus actuellement en attendant que leur cause soit entendue. Toute personne qui aurait participé à des délits graves, comme des crimes de guerre et du terrorisme, sera exclue du processus de reconnaissance du statut de réfugié, a déclaré le gouvernement du Canada.

Une controverse politique avait eu lieu aux États-Unis il y a quelques mois, lorsque quatre membres présumés du PKK avaient été arrêtés par des autorités américaines en provenance du Mexique, ce qui avait amené des politiciens de droite à s’inquiéter publiquement de l’arrivée de « terroristes » à sa frontière du sud. Deux ont donc été libérés, ce qui a entraîné de nouvelles critiques de la droite républicaine.

Afchine Sohrabzadeh, en grève de la faim depuis le 10 novembre pour protester contre l’indifférence officielle de la prison centrale de Minab (sud de l’Iran), a, de nouveau, été renvoyé en prison, lundi dernier. Sohrabzadeh avait tenté de se suicider en juin 2013, pour protester contre ses horribles conditions de détention. Sohrabzadeh souffre d’un cancer, pourtant le procureur a refusé de lui permettre de bénéficier de soins médicaux.

Ali Moradi de Marivan (à l’ouest de l’Iran) est un autre prisonnier politique kurde détenu à Minab. Il a passé 16 jours en isolement puis a été retransféré dans la section commune. Ali Moradi a passé cinq années en prison en 1998. Condamné à passer 30 années derrière les barreaux, il a été placé en isolement le 9 novembre pour avoir protesté contre le manque de soins médicaux accordé à Afchine Sohrabzadeh.

Afchine Sohrabzadeh

Afchine Sohrabzadeh

L’appel de Georges Ibrahim Abdallah à la décision du tribunal sera examiné par la cour d’appel de Paris, le 18 décembre à 13h30. Pour l’audience en appel du militant communiste libanais, combattant de la cause palestinienne, un rassemblement de solidarité aura lieu jeudi 18 décembre, de 13h30 à 15h30 à l’Esplanade de la fontaine Saint-Michel (Paris 6e).

10.000 personnes ont manifesté mardi soir à Athènes pour soutenir un jeune anarchiste, condamné pour braquage et hospitalisé dans un état grave après une grève de la faim pour obtenir la permission d’étudier hors de prison. Nikos Romanos, 21 ans, est hospitalisé depuis vendredi sous haute surveillance à Athènes après la dégradation de son état de santé, consécutive à la grève de la faim qu’il avait entamée le 10 novembre en prison. Les manifestants ont défilé dans le centre d’Athènes, fermé à la circulation en scandant des slogans dénonçant l’État et la privation des droits des détenus. Après la fin de la manifestation, un groupe de manifestants a mis le feu à des poubelles et à des voitures garées dans le quartier d’Exarchia. La police a tiré des gaz lacrymogènes.

Ces derniers jours, de nombreuses actions incendiaires ont eu lieu en soutien à Nikos Romanos: contre plusieurs distribueteurs de billets (dans les quartiers de Patisia, d’Exarchia, de Glyfada, de Marousi, de Chalandri, et de Kipseli, contre un véhicule d’une entreprise de sécurité privée, un autre de l’ambassade d’Argentine, et deux autres de la Préfecture d’Athènes.

Grèce: 10.000 manifestants pour Nikos Romanos

Les trois personnes arrêtées et inculpées la semaine passée pour « apologie terrorisme », parmi lesquels un anciens prisonniers des GRAPO Suso Cela Seoane, et un avocat des prisonniers de cette organisation Juan Manuel Olarieta Alberdi, ont été mis en liberté provisoire en attendant leur procès.

Depuis lundi dernier, le fondateur du PCP-SL, Abimael Guzman, le « Président Gonzalo » est en grève de la faim. Selon Alfredo Crespo, son avocat cette grève a quatre raisons. La première est que les autorités ne lui permettent pas l’accès à sa famille depuis presque un an. La deuxième est que ses avocats ne sont pas autorisé à entrer dans les documents juridiques dans sa cellule. La troisième est qu’il n’a pu garder les mémoires qu’il a écrit avec son partenaire, Elena Iparraguirre. La quatrième est que le procureur anti-terrorisme exige l’annulation de son mariage avec Iparraguirre.

Elena Iparraguirre et Abimael Guzmán

Elena Iparraguirre et Abimael Guzmán

Le tribunal d’application des peines de Paris, réuni à Lannemezan le 30 septembre en présence de Georges Ibrahim Abdallah et de son avocat Jean-Louis Chalanset, pour statuer sur la dernière demande de libération déposée en mars 2014, a jugé le 5 novembre cette demande irrecevable. Un appel de cette décision a été déposé par l’avocat dès le lendemain. Il sera examiné en cour d’appel de Paris le 18 décembre 2014 à 13h30.

Rappelons que lors de la dernière procédure, en novembre 2012, le tribunal a donné un avis favorable à une libération en l’attente d’un arrêté d’expulsion, que le gouvernement n’a pas voulu signer. De 2012 à 2013, Georges Abdallah a de nouveau subi les péripéties d’une farce judiciaire : évaluation de sa dangerosité au CNE de Fresnes, audiences, appels, ajournements, pour en arriver à ce qu’une cour de cassation, casse et annule l’arrêt de la cour d’appel de janvier 2013 et déclare irrecevable la demande de libération.