L’ensemble des avocats basques arrêtés lundi juste avant l’ouverture d’un important procès sur Batasuna -où certains intervenaient- ont été libérés et le procès reprendra le 29 janvier à Madrid. Seize personnes avaient été arrêtées lundi au petit matin par la garde civile, à Madrid, au Pays basque et en Navarre (nord), lors d’une opération prétendant viser le « front des prisons » de l’ETA. Sur les 16 personnes, 15 ont finalement été mises en examen par un juge de l’Audience nationale – instance spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme – dont l’ensemble des avocats, accusés d’appartenance à une organisation terroriste, de blanchiment et de fraude fiscale. Ils ont été laissés libres mais leur contrôle judiciaire les empêche de quitter l’Espagne. Ils ne peuvent plus rendre visite aux prisonniers de l’ETA pour le compte du « collectif d’avocats », agissant auprès de ces derniers.

Hoshino Fumiaki a été arrêté en 1975 pour son rôle présumé dans la mort d’un agent de police lors d’une manifestation à Shibuya (Tokyo) le 14 novembre 1971 contre un traité qui rendait permanent les bases militaires américaines à Okinawa. C’était pendant la guerre du Vietnam et les bases à Okinawa étaient directement impliquées dans l’effort de guerre américain (c’est à Okinawa qu’était principalement stocké le napalm). Un manifestant avait aussi trouvé la mort dans les violents affrontements qui eurent lieu à cette occasion. De nombreuses personnes avaient été arrêtées et la police avait lancé des recherches pour en arrêter d’autres, dont plusieurs étaient passé à la clandestinité.

Arrêté et jugé au moment où plusieurs membres de la gauche révolutionnaire (notamment de l’Armée Rouge) étaient jugés, et où les autorités japonaises voulaient faire des exemples, la peine de mort a été requise contre lui. Le verdict s’est reposé uniquement sur des témoignages qui ont été refusés ou rétractés, et une pétition signée par 120.000 personnes a dénoncé les poursuites contre Hoshina. Il a finalement été condamné à 20 ans en 1979. Le procès d’appel s’est soldé en 1980 par une condamnation à la perpétuité. Les nombreux comités de soutien à Hoshino demandent un nouveau procès – mais les demandes ont été rejetées deux fois. Les comités ont aussi entamé des poursuites contre l’État japonais pour que toutes les pièces du dossier soient rendues publiques et pour améliorer les conditions de détention (Hoshino est détenu à la prison de Tokushima ou il n’y a pas de chauffage).

Manifestation pour Hoshino Fumiaki

Manifestation pour Hoshino Fumiaki

Saber Mokhled Mawaneh, prisonniers politique kurde originaire de la ville d’Oroumieh, en grève de la faim depuis 33 jours et détenu dans la prison centrale d’Oroumieh (province d’Azarbaïdjan occidentale) a été pendu le mardi 6 janvier.

Arrêté en juillet 2012, Saber Mokhled Mawaneh a été sévèrement torturé pendant sa détention. Le régime l’avait accusé de collaboration avec des groupes d’opposition et de « Moharebeh » (« en guerre contre le Dieu ») et l’avait finalement condamné à mort. Saber Mokhled Mawaneh faisait partie d’un groupe d’une trentaine de prisonniers politiques kurdes détenus dans la prison d’Oroumieh. Pour protester contre les traitements inhumains qu’ils subissaient, ces prisonniers politiques ont observé une grève de la faim pendant 33 jours. Les autorités carcérales avaient menacé que si ces prisonniers ne cessent pas leur grève de la faim, les verdicts de condamnation à mort prononcés à leur encontre seront mis en application plus rapidement.

Saber Mokhled Mawaneh et l’entrée de la prison d’Oroumieh.

Saber Mokhled Mawaneh et l'entrée de la prison d’Oroumieh.

Lundi 12 janvier s’ouvrira en Espagne une procès contre trente-cinq militants de la gauche indépendantiste basque accusés d’appartenance à une organisation terroriste. Parmi eux : la militante française Aurore Martin (35 ans). Le juge espagnol de l’Audiencia Nacional a retenu contre la militante la qualification de « participation à une organisation terroriste ». Et pour des faits relativement mineurs, en tout cas non susceptibles de poursuite en France : sa présence à des réunions publiques (quatre en Espagne, une en France), la rédaction d’un article dans un journal indépendantiste et ses relations avec le Parti communiste des terres basques, lui aussi interdit en Espagne. Pour ces faits, elle encourt selon son avocat, jusqu’à 12 ans de prison.

L’arrestation d’Aurore Martin, le 1er novembre 2012, avait suscité une large émotion au Pays basque français. Nombre d’élus locaux de bords différents avaient fustigé le choix du gouvernement d’exécuter le MAE la visant.

Aurore Martin

Aurore Martin

Dans une opération de ratissage majeure, 44 guérilleros maoïstes ont été arrêtés dans différents endroits du district de Bijapur (Chhattisgarh) mardi et mercredi. Selon les autorités, toutes les personnes interpellées, dont plusieurs étaient recherchées depuis longtemps, seraient impliquées dans des incidents reliés à la guérilla, parmi lesquels des pillages, des incendies volontaires, des meurtres, des attaques contre du personnel de la police, des poses d’explosifs, des destructions de biens gouvernementaux, etc. Les plupart des guérilleros présumés arrêtés avaient leur tête mise à prix depuis plusieurs mois. Tandis que 37 hommes ont été arrêtés mardi, sept autres ont été capturés mercredi, et tous devraient comparaitre rapidement devant un tribunal local. Parmi eux, Hemla Lekhu et Raju Tati, qui sont accusés d’avoir attaqué les forces de sécurité en marge des élections tenues cette année au mois de mai. Un commissaire local a déclaré que la plupart des arrêtés sont impliqués dans la lutte maoïste depuis longtemps, mais que d’autres sont de simples sympathisants.

31/12/2014

Inde: Arrestations

Deux guérilleros maoïstes dont la tête était mise à prix ont été arrêté ce dimanche dans une opération des forces de sécurité menée dans le district de Dantewada (Chhattisgharh). Les autorités ont affirmé que les deux hommes – Ayutu (27 ans) et Lalu Tekam (21 ans) – avaient été encerclés par une équipe composée de soldats de la police locale et de la Quick Response Team. Ils avaient des posters et des calicots de propagande maoïste en leur possession. D’après le commissaire local, tous deux auraient avoué leur appartenance au parti durant leur interrogatoire. Ils étaient recherchés dans le cadre d’enquêtes liées à des attaques contre la police menées dans la région depuis 2009.

Dans le district de Jamui (Bihar), toujours dimanche, la police a arrêté Ugan Koda, un membre recherché du parti maoïste. Selon les autorités, c’est sur base d’un tuyau que les soldats locaux ont appris que le guérillero se trouvait chez lui, dans son village natal de Chormara. Ils ont alors encerclé tout le village et l’ont arrêté. Ils ont saisi une arme et des munitions en sa possession. Soda est accusé d’avoir tué un policier en 2007.

Nikos Maziotis, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire, a été transféré hier mardi de la prison de Diavata au tout nouveau quartier de haute sécurité et d’isolement (prison de « type C »‘) à Domokos. Les nouvelles prisons de type C ont été spécifiquement construites pour les révolutionnaires en Grèce.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Ministre de l’Intérieur péruvien et le procureur contre le terrorisme sont venus dans les locaux du Mouvement pour l’Amnistie et les droits fondamentaux (MOVADEF), dans le centre de Lima, où se tenait une exposition de peintures faites par les prisonniers du PCP-SL. Les autorité considèrent que cette exposition relèvent de « l’apologie du terrorisme » tandis que le représentant du MOVADEF (par ailleurs avocat du Président Gonzalo) parle de « l’expression artistique d’une solution politique ».

Une semaine après leur condamnation, Chiara, Claudio, Niccolò et Mattia ont été placés en assignation à résidence avec toutes les restrictions. Ils sortent donc de prison mais il leur est interdit de voir toute personne n’étant pas domiciliée dans la même maison. D’autre part, Lucio a lui aussi, comme Francesco et Graziano, été transféré dans la section AS2 de la prison de Ferrara. Si vous souhaitez leur écrire, leur adresse est :

Francesco Sala, Graziano Mazzarelli et Lucio Alberti / c/o C.C. via dell’Arginone, 327 / 44100 Ferrara / Italie.

L’ancien dirigeant de l’IRA véritable, Michael McKevitt, s’est vu refuser sa libération. Arrêté en 2001, il avait été condamné en 2003 à 20 ans de prison; c’est la première personne a avoir été condamné pour avoir « diriger du terrorisme » . Arrivé à un tiers de sa peine, il aurait pu bénéficier d’une réduction de peine.

Irlande du Nord: Michael McKevitt reste en prison