Communiqué du Secours Rouge de Belgique

La Chambre des mises en accusation a décidé de renvoyer nos quatre camarades devant un tribunal sous l’accusation de « participation à une activité terroriste », tentative de faux » et, pour un d’entre eux, détention d’un brouilleur d’ondes.

Les avocats de nos camarades et nos amis solidaires du collectif « No Procès » ont déjà exposé la signification de cet arrêt confirmant que la nouvelle législation anti-terroriste permet de poursuivre sur base de tout et de n’importe quoi. Ce dossier étant particulièrement caricatural, puisqu’au lieu de s’étoffer au fil de l’instruction, il s’est au contraire dégonflé, « piste » après « piste », « élément suspect » après « élément suspect », par le travail des enquêteurs qui reconnaissent noir sur blanc n’avoir pu, malgré leurs efforts, avoir découvert des éléments à charges…

Nous tenons à préciser ce nouvel épisode dans l’attaque juridico-policière contre notre Secours rouge ne nous empêchera pas — et nous dissuadera encore moins — d’occuper notre rang sur le front de la lutte contre la répression de classe. La défense de nos membres ne nous détournera pas de nos devoirs de solidarités envers les révolutionnaires communistes, anarchistes, antifascistes et anti-impérialistes emprisonnés, et envers tous les militants réprimés pour des faits de lutte de classe.

Chaque attaque de la justice de classe nous fourni davantage de raison de la mépriser que de la craindre, et nous déterminé à la combattre avec plus d’énergie et de rigueur.

Abattre le capitalisme !
Construire la solidarité !

18 salariés de NTN, dont huit délégués syndicaux, ont été assignés en référé devant le tribunal de grande instance du Mans après le mouvement de grève entrepris entre mardi midi et ce mercredi matin, portant notamment sur des revendications salariales et l’embauche des intérimaires. L’audience aura lieu jeudi à 15 heures. Le délégué CGT, a déclaré que « la direction veut intimider, casser un mouvement revendicatif ».

France: Les grévistes de NTN assignés au tribunal

Il y a deux jours, le procureur a prononcé son réquisitoire au procès des membres présumés de « Lutte Révolutionnaire ». Il demande l’acquittement d’une accusée et la condamnation des sept autres pour appartenance à « Lutte révolutionnaire ». En plus, pour trois d’entre eux (dont deux en cavale), il demande des condamnations pour possession d’explosifs, possession d’armes et réalisation des actions de « Lutte Révolutionnaire ». Cela peut signifier 25 ans de prison pour eux trois et jusqu’à 7 ou 8 années pour les quatre autres camarades. Le procès reprendra lundi 4 mars et on attend le verdict final pour la fin mars.

Depuis lundi et jusqu’au 15 mars, dix membres de l’ETA sont jugés devant la cour d’assises de Paris. Les autorités françaises les accusent de l’enlèvement d’une famille dont ils auraient utilisé la voiture pour une action en août 2007. Mardi matin, le tribunal a refusé plusieurs requêtes des accusés. Ils avaient notamment demandé de pouvoir être menottés devant et non dans le dos. Pour protester contre ces refus, les dix accusés ont décidé de tourner le dos au tribunal à la reprise des débats l’après-midi. Vers 15h15, le président a donné l’ordre de faire évacuer le box des accusés. Une bagarre a rapidement éclaté derrière les vitres blindées lorsque les forces de l’ordre chargées de leur surveillance sont intervenues. Selon un témoin, des coups de poing et des coups de pied ont été échangés entre les etarras et les policiers jusqu’à ce que des renforts interviennent pour plaquer les accusés au sol. Le procès a ensuite repris malgré le box vide des accusés.

Lundi 18 février s’est ouvert, à Paris, un procès contre dix militants se revendiquant d’ETA. Alaitz Aramendi, Oihan Barandalla, Luis Iruretagoiena, Ander Mujika, Garikoitz Aspiazu, Aitzol Etxaburu, Mikel Karrera, Aitzol Iriondo, Iurdan Martitegi, et Itziar Plaza, dont le procès s’est ouvert lundi 18 février, sont jugés jusqu’au 15 mars par la cour d’assises spéciale de Paris.

Garikoitz Aspiazu (dit “Txeroki” et considéré comme l’ancien chef militaire de l’organisation avant son arrestation en novembre 2008) a remis au Journal du Pays Basque un texte l’engagement d’ETA en faveur de la résolution du conflit. Retour des prisonniers et réfugiés, désarmement d’ETA, démantèlement des structures armées et démobilisation de ses membres, et démilitarisation du Pays Basque : l’organisation a rappelé sa volonté d’élaborer un “calendrier de la paix”.

France: Procès contre dix membres d’ETA

Audience décisive ce mardi matin dans la procédure contre les 4 du Secours Rouge puisqu’il s’agissait, principalement, de décider si la loi anti-terroriste leur serait appliquée. Les débats ont duré plus de deux heures et l’arrêt sera rendu par le tribunal le 28 février.
Une quarantaine de personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice en solidarité avec les inculpés.

Bruxelles: Audience contre les 4 du Secours Rouge

Au terme de neuf jours de procès sans interruption, la cour martiale a prononcé son verdict dans le procès des 24 Sahraouis poursuivis après avoir été arrêtés lors d’une manifestation en 2010 à Gdaim Izik. Revendiquant une amélioration de leurs conditions de vie et le référendum sur l’indépendance promis par le gouvernement depuis 1991, tous étaient accusés ‘d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’état, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction’. Les peines prononcées à l’encontre des 24 accusés sont lourdes: huit condamnations à perpétuité, quatre condamnations à 30 ans de prison, sept condamnations à 25 ans et deux condamnations à 2 ans. La défense a d’ores et déjà dénoncé le manque de preuves, pointant notamment le fait que les armes présentées ne portent aucune trace d’empreintes des accusés et que la vidéo projetée et présentée comme preuve ne permet d’identifier aucun d’entre eux. Cette dernière dispose maintenant de trois jours pour faire appel.

Sevil Sevimli, poursuivie par les autorités turques suite à sa participation au cortège du 1er mai 2012 à Istanbul ainsi qu’à un concert du groupe Yorum, a été lourdement condamnée hier. L’étudiante française, qui était en Turquie dans le cadre du programme Erasmus, a écopé de 5 ans, 2 mois et 15 jours de prison fermes pour ‘participation à une organisation armée et propagation de sa propagande’. Le tribunal a également ordonné la levée de l’interdiction de quitter la Turquie après le paiement d’une caution de 10000 lires turques (environ 4000€). Sevil Sevimli va donc rentrer en France en attendant son procès en appel.

Sevil Sevimli

Sevil Sevimli

Près de six ans après l’ouverture du premier procès organisé en Europe sur les « vols secrets de la CIA », l’ancien chef de l’agence de renseignement américaine en Italie, Jeff Castelli, a été condamné en appel et par contumace, vendredi 1er février, à sept ans de prison pour l’enlèvement d’un imam égyptien à Milan en 2003. L’imam, qui bénéficiait de l’asile politique en Italie avait été enlevé au cours d’une opération coordonnée entre le Sismi (renseignement militaire italien) et la CIA, puis transféré via l’Allemagne en Egypte où il avait été torturé. Deux autres agents de la CIA ont été condamnés à six ans de réclusion, également par contumace.

En première instance, les trois agents de la CIA avaient été acquittés, mais le parquet avait fait appel du verdict. En septembre 2012, la Cour de cassation italienne avait par ailleurs confirmé la condamnation à des peines allant de sept à neuf ans de prison contre vingt-trois espions de la CIA, dont son ancien chef à Milan, Bob Seldon Lady. Ils sont tous en fuite. Elle avait ordonné un nouveau procès contre cinq ex-agents d’espionnage italiens accusés d’avoir participé à l’enlèvement. Limogé en novembre 2006, le général Pollari s’était réfugié derrière le secret d’Etat pour éluder toutes les questions des enquêteurs.

Le tribunal militaire permanent de Rabat a terminé mardi soir l’audition des 24 prisonniers politiques sahraouis dans le cadre du procès du « groupe Gdeim Izik », ouvert le 1er février. A l’issue de ces auditions, les avocats de la défense ont demandé une expertise médicale suite aux affirmations de prisonniers faisant état de traitements « inhumains » subis lors de leur détention.

Le procès reprendra mercredi avec l’audition des témoins des évènements qui se sont déroulés à l’automne 2010, à Gdeim Izik, proche d’El-Aaiun occupé, au Sahara occidental où environ 40.000 Sahraouis avaient dressé quelque 8.000 tentes et élu domicile pour défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux avant d’en être délogés par les forces marocaines, le 8 novembre 2010. En détention depuis plus de 27 mois, les 24 prisonniers saharaouis sont notamment accusés d’ »atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction ». Ils risquent la réclusion à perpétuité.