Début mars, de violents affrontements avaient opposé des salariés de Goodyear et les forces de l’ordre lors d’un rassemblement devant le siège social de la société. Les manifestants s’étaient réunis pour dénoncer la fermeture prochaine de leur usine. Les policiers avaient tiré des gaz lacrymogène pour les empêcher de s’approcher du bâtiment, entraînant la réplique immédiate des manifestants. Des membres des deux camps avaient été blessés et quatre policiers avaient décidé de porter plainte. Chargée de l’enquête, la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine avait convoqué six ouvriers ce mardi matin à Nanterre. Les accusant de violences à l’encontre des policiers, elle a décidé de les placer tous les six en garde à vue.

Il avait été relaxé en première instance par le tribunal d’Alès pour un jet d’oeuf sur des policiers lors d’une manifestation contre les retraites en octobre 2010. Le parquet avait alors fait appel. Vendredi dernier, Sébastien Migliore a été condamné par les juges de la cour d’appel de Nîmes à 2 mois de prison avec sursis, 2 000 € d’amende, 100 € pour chacune des douze parties civiles (des policiers) et aussi 5 ans d’inéligibilité.

France: Syndicaliste condamné pour jet d’oeuf sur policier

Récemment, la justice française a refusé d’effacer les données d’un homme contenues dans son FAED (Fichier Automatisé des Empreintes Digitales). Poursuivi dans le cadre de plusieurs affaires de vol, il n’a finalement fait l’objet d’aucune condamnation au pénal, exigeant dès lors la suppression de ses empreintes du fichier, ce que les autorités françaises avaient refusé, affirmant que cela permettrait à l’avenir ‘d’exclure sa participation en cas de faits commis par un tiers usurpant son identité’. La CDEH a condamné la France sur base de l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme concernant le respect de la vie privée car ‘cela reviendrait en pratique à justifier le fichage de l’intégralité de la population présente sur le sol français’.

Le 17 mai 2010, un groupe de présumés maoïstes avait pris d’assaut un bus tuant une trentaine de personnes, dont plus de vingt policiers dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Un IED avait été déclenché au passage du véhicule qui se dirigeait vers Sukma. Quinze suspects avaient été interpellés peu après l’attaque. Deux d’entre eux étant décédés durant leur garde à vue, ce sont donc treize personnes qui ont comparu devant un tribunal de Dantewada. Toutes ont été acquittées en raison du manque de preuves, ‘L’accusation n’est pas parvenue à fournir les preuves substantielles qui auraient pu mener à leur condamnation’. Il y a trois mois, ce même tribunal avait déjà acquitté les dix personnes accusées en lien avec l’attaque de Tadmetla en 2010 dans laquelle 76 membres des forces de sécurité étaient décédées. Déjà alors, la raison invoquée avait été le manque de preuves.

Embuscade maoïste contre un bus transportant des policiers

Embuscade maoïste contre un bus transportant des policiers

Lors d’un récent rassemblement pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Paris, la police avait interpellé 44 manifestants. Après avoir passé 18 heures en garde à vue, l’un d’entre eux, membre du Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, s’est vu accusé d’être ‘l’organisateur d’une manifestation non déclarée’. Vendredi, il a été condamné à 1500 euros d’amende avec sursis.

Le procès de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » s’est terminé aujourd’hui par des sentences très lourdes.

Pour les trois militants qui se revendiquaient membres de « Lutte Révolutionnaire »: Nikos Maziotis (en cavale) 50 ans de prison; Pola Roupa (égalemement en cavale) 50 ans et 6 mois ; Kosta Gournas (emprisonné à l’audience): 50 ans et six mois. Ces condamnations sont une cumulation de condamnations, cela signifie en pratique (en raion d’un plafond légal) à un total de 25 années de prison pour chacun d’eux.

Deux autres anarchistes accusés dans la même affaire mais qui niaient être membre de l’organisation ont été condamnés Stathopoulos à 7 ans et 6 mois et Kortessis à 7 ans. Trois autres, S. Nikitopoulos, K. Katsenos, et Mari Beraha (la femme de Kostas) ont été acquités. Les avocats ont demandé une suspension de l’exécution du verdict jusqu’au procès d’appel, mais cela a été refusé.

Kostas Gournas

EDIT: En fait, Nikos Maziotis a été condamné à 86 ans, Pola Roupa et Kostas Gournas à 87 ans, mais ces sentences ont été « réduites » à 50 ans et 50 ans et demie. Mais cela signifie bien en pratique une peine de prison de 25 ans, le maximum selon la loi grecque.

Kostas Gournas

Le squat Delta, à Thessalonique, avait été violemment expulsé le 12 septembre 2012. Le procès de dix de ses occupants s’est soldé par des peines avec sursis et des amendes (8000 € au total). Une des personnes arrêtées, Gustavo Quiroga, un anarchiste immigrant, est resté détenu et a été déportés en Colombie le 4 Novembre. Ce même mois, l’État grec a déclenché une nouvelle série de poursuites contre six autres anarchistes qui avaient été arrêtés au cours de l’expulsion.

Grèce: Verdict au procès du squat Delta

Le 19 janvier dernier, à Paris, un rassemblement pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah, s’est achevé, non loin du ministère de l’intérieur, par l’interpellation de 44 manifestants. L’un d’entre eux, membre du Collectif pour la Libération de Georges Abdallah, a été isolé et gardé à vue pendant 18 heures. Il comparaîtra le 5 avril à 13h30 au tribunal de grande instance de Paris, au motif d’être prétendument l' »organisateur d’une manifestation non déclarée ».

Rassemblement de soutien à l’occasion de cette audience: vendredi 5 avril à 13h30, au TGI de Paris, 10e chambre, (métro Cité ou Châtelet).

Ce mardi s’est ouvert, devant les assises spéciales de Paris, le procès de trois membres présumés de l’ETA accusés du meurtre de deux gardes civils espagnols en décembre 2007 à Capbreton (Landes). Quatre autres etarras devront également répondre de faits en lien avec ces morts. D’emblée, l’avocat d’un des accusés a demandé l’annulation de la procédure, dénonçant l’information tardive de la défense concernant la découverte de l’arme du crime. Celle-ci avait été découverte en octobre 2009, mais la défense n’a été officiellement informée que quelques semaines avant le début du procès. Par ailleurs, la défense a également demandé la libération d’un des accusés incarcéré depuis près de cinq ans et demi, ce qui, pour la défense, n’est pas un temps de détention préventive raisonnable. Les trois accusés principaux sont passibles d’une peine de prison à perpétuité.

Pandwanga Reddy, alias Sagar, était jugé par le tribunal de Tirupati pour avoir prononcé des slogans pro-maoïste. Sagar avait déjà comparu il y a six mois, étant un des accusés pour l’attaque à l’explosif à l’encontre d’un ancien chef de gouvernement à proximité d’Alipri. Acquitté dans le cadre de cette affaire, il était néanmoins resté en détention en raison de cette seconde affaire. Ce mardi, il a une nouvelle fois été acquitté, toujours pour manque de preuves. Sagar ne sortira pourtant pas de prison. Il reste en effet accusé dans le cadre de diverses autres affaires pour lesquelles il doit encore comparaître.

Pandwanga Reddy

Pandwanga Reddy