C’est le 11 septembre que les quatre membres du Secours Rouge inculpés dans l’affaire du 5 juin devront comparaître devant la cour d’appel. La cour d’appel devra se prononcer sur l’appel déposé par le parquet contre la décision de la chambre du conseil du 19 avril. Celle-ci avait décidé de laisser tomber l’accusation de « participation à activité terroriste ». Cette décision était un gros désaveu pour le parquet fédéral, même si elle signifiait malgré tout un procès à venir pour nos 4 camarades (mais pour des charges très réduites: « tentative de faux » pour les 4 et détention d’un brouilleur de gsm en plus pour Bertrand)

Manifestation solidaire des 4 du SR à Bruxelles

Depuis lundi, les trois membres du groupe Pussy Riots comparaissent devant la justice russe pour avoir, le 21 février dernier, chanté une prière punk anti-Poutine peu avant que ne se tiennent les élections présidentielles. Elles sont poursuivies pour hooliganisme et incitation à la haine religieuse et risquent jusqu’à sept ans de prison. Hier, lors du deuxième jour d’audience, elles ont rapporté le fait qu’elles sont vicitlmes de tortures, affirmant être privées de nourriture et de sommeil. La juge a néanmoins estimé que les trois prévenues étaient ‘suffisamment en forme’ pour suivre le procès. Hier, la défense a dénoncé la partialité dont sont victimes les trois femmes dans ce qu’elle qualifie de procès politique.

Ce mercredi, l’audience a été temporairement suspendue en raison d’un léger malaise ressenti par les prévenues, qui a nécessité l’intervention d’équipes médicales d’urgence.

Ce 30 juillet, le tribunal de Patras (ouest de la Grèce) a décidé de laisser l’anarchiste Stratigopoulos en liberté sous caution. Il est accusé par les autorités d’avoir attaqué une banque dans l’île de Kefallonia. En novembre 2010, il avait déjà été condamné pour une attaque de banque à Trikala (centre du pays), attaque dont il a revendiqué la responsabilité. Condamné à huit et neuf mois de prison, sa peine avait été réduite en appel en février dernier. Il aurait dû être libéré quelques semaines après cette décision, mais était resté incarcéré. Dans l’affaire de Kefallonia, la cour a donc décidé de laisser le militant anarchiste en liberté sous caution et a reporté le procès au 5 novembre 2012.

Le 12 juillet 2012, la chambre de deuxième degré de la Cour d’appel de Rabat a procédé à l’audience du procès en appel de Brahim Chleih, Lahbib Mansour, Ahmed Ayoub, Mohamed Barak, Sleima El Mousaa, Abaili Said, six étudiants sahraouis, et annoncé que le résultat sera rendu public le 23 août. Ils avaient été arrêtés le 16 avril 2011 après des manifestations pacifiques à la cité universitaire et sont accusés d’appartenance à un gang criminel, entrave à la circulation et les voies publiques, dommages à la propriété publique, possession d’armes blanches. Ils avaient été condamnés en première instance le 27 février 2012 à 3 ans de prison ferme.

D’autre part, les détenus politiques sahraouis de la prison de Salé 2 entament une grève de la faim de 48h en solidarité avec Essahel Rtimi, en grève de la faim illimitée depuis 37 jours contre des conditions de détention très dures et discriminatoires dans la prison d’ait Meloul. Rtimi a été arrêté le 3 décembre 2009 après une manifestation pacifique organisée pour commémorer la déclaration de la RASD et condamné à quatre ans de prison ferme.

Alessandro et Sergio ont décidé d’assister à l’audience concernant les inculpés de l’opération ‘Ombre’, dont la procureur est aussi celle de l’opération ‘Ardire’. L’audience a duré moins d’une heure et a été reporté au 25 septembre. Plus tard, à 23h, l’audience de Alessandro, Stefano et Elisa (opération ‘Ardire’) s’est bien tenue mais son résultat était négatif comme avait été pour Sergio, Katia et Peppe: la détention se prolonge.

Bradley Manning est à nouveau entendu par la justice américaine du 16 au 20 juillet 2012 à Fort Meade dans le Maryland. Il devra répondre de 22 chefs d’accusation dont celui de collusion avec l’ennemi, après une série d’audiences préliminaires qui ont débuté au mois de décembre 2011. Le jeune soldat âgé de 24 ans, risque une peine de 52 ans de prison pour avoir transmis à Wikileaks des documents militaires sur les guerres en Irak et en Afghanistan, et notamment la fameuse vidéo du raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad.

Diffusée en avril 2010 par Wikileaks sous le titre de Collateral Murder, la vidéo montrait l’enregistrement des tires d’un hélicoptère de combat Apache sur un groupe de civils (parmi lesquels deux reporters), puis sur d’autres civils venant porter de l’aide à un blessé. La vidéo affiche en contrepoint les mensonges successifs des officiels US sur le massacre. Suite à la diffusion de la vidéo, le porte-parole de Wikileaks, Julien Assange, avait également fait l’objet de recherches. Les militaires américains, responsables de la tuerie, n’ont pas été inquiétés.

Actuellement incarcéré à la prison de Fort Leavenworth, Bradley Maning, 24 ans, est détenu a été détenu à l’isolement maximal (Maximum Custody Detainee) durant huit mois consécutifs. Ces mesures ont été levées mais ses conditions de détention restent particulièrement dures.

USA: Nouvelles audiences pour Bradley Manning

Samedi, quatre personnes qui étaient poursuivies pour ‘dévastation’ et ‘vandalisme’ lors du G8 de Gênes en juillet 2001 ont été reconnues coupables, condamnées à des peines de six à quinze ans de prison et immédiatement incarcérées. Leurs six co-accusés ont également été condamnés, mais l’une d’entre elle a été laissée en liberté car mère d’un très jeune enfant tandis que les cinq autres peuvent encore introduire des recours quant aux peines prononcées samedi. Celles-ci ont été un peu allégées par la Cour de Cassation par rapport aux condamnations prononcées par la Cour d’appel en 2009, mais sont néanmoins sans commune mesure avec les peines prononcées contre les fonctionnaires de police reconnus coupables de ‘coups et blessures’ et de ‘perquisitions arbitraires’ lors de l’évacuation d’un local qui servait de dortoir aux manifestants. En outre, la mort d’un manifestant de 23 ans tué par un carabinier avait quant à elle été classée sans suite par la justice italienne en mai 2003.

L’affaire KCK a été déclenchée par les autorités turques en 2009, après la victoire électorale du BDP (Peace and Democracy Party), parti pro-kurde, aux élections municipales de 2009. Depuis, l’AKP, parti au pouvoir, accuse entre autre les membres du BDP de faire partie du KCK (Kurdish Communities Union), branche urbaine présumée du PKK. Chaque semaine, des dizaines de personnes parmi lesquelles des élus et membres du BDP, mais aussi des intellectuels, des professeurs, des étudiants,… sont arrêtés. Entre le 2 et le 13 juillet s’est déroulé un premier procès où étaient jugés un grand nombre de membres présumés du KCK. Il s’est clôturé hier par la libération de seize accusés. Les audiences reprendront le 1er octobre, alors que 124 personnes sont toujours emprisonnées dans le cadre de cette affaire. Devant le tribunal, plus de 150 personnes s’étaient rassemblées en solidarité. Elles ont d’abord manifesté leur joie à l’annonce des libérations avant de déclencher un mouvement de protestation contre la décision du tribunal de ne libérer que seize des accusés. La gendarmerie est rapidement intervenue pour évacuer la foule. Deux femmes ont dû être emmenées à l’hôpital suite à cette intervention.

Notre article au début du procès

Deux jeunes antifas comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Limoges pour avoir giflé un homme qui portait deux insignes nazis. Dans la salle, de nombreuses associations ont fait le déplacement pour soutenir Mathieu et Alban, prévenus des faits de violence en réunion pour avoir giflé un homme qui arborait sur son tee-shirt deux insignes nazis : la « wolfangel » (le crochet des loups présent sur les uniformes des SS et de la Das Reich qui a perpétré le massacre d’Oradour) et la « totenkopf » (tête de mort emblème des gardes des camps de concentration et d’extermination de Dachau, Buchenwald, Mauthausen et Oranienbourg). Leur victime s’est révélée être… officier de police. Il s’est constitué partie civile et a réclamé 2.000 € de dommages et intérêts. Dans ses déclarations, il a assuré ne pas connaître la signification des insignes. Les antifas ont été condamnés à une peine d’un mois de prison avec sursis et a 600 € à payer solidairement à la victime.

La Cour européenne des droits de l’Homme a sanctionné mardi l’Espagne pour avoir prolongé irrégulièrement la détention d’une militante de l’ETA condamnée pour des actes terroristes, et a demandé sa remise en liberté. Inés Del Rio Prada a été condamnée à plus de 3.000 ans de prison pour sa particpation à des actions d’ETA. En vertu d’une loi sur le cumul des peines de 1973, la durée de sa détention a été fixée à 30 ans à partir de février 1989, et elle était libérable le 2 juillet 2008 grâce à des remises de peine. Mais peu avant sa libération, l’Audience nationale, plus haute instance judiciaire espagnole, a prolongé sa détention jusqu’au 27 juin 2017 en se référant à une jurisprudence de 2006. Celle-ci, dite « doctrine Parot », stipule que les bénéfices et remises de peines doivent être appliqués sur chaque peine et non sur la limite de trente ans d?emprisonnement.

Dans son arrêt, la Cour « relève que la nouvelle interprétation du Tribunal suprême (…) a abouti à allonger rétroactivement la peine que la requérante devait purger de presque neuf ans, dans la mesure où les remises de peines pour travail dont elle aurait pu bénéficier sont devenues complètement inopérantes ». L’application rétroactive d’une loi « n’est admise que lorsque le changement législatif est favorable à l’accusé », a-t-elle souligné, estimant que l’Espagne avait violé l’article 7 de la Convention européenne des droits de l’Homme (« pas de peine sans loi »). La Cour a estimé que, depuis le 3 juillet 2008, la détention n’était pas « régulière ». L’Espagne doit en conséquence « assurer la remise en liberté de la requérante dans les plus brefs délais », a-t-elle conclu, accordant 30.000 euros à la prisonnières pour dommage moral. 77 détenus sont dans le même cas qu’Ines Del Rio Prada.

« Dans cet arrêt, la Cour rétablit en matière d’exécution des peines des critères légaux qui étaient bafoués par des mesures d’exception prises en matière de lutte contre le terrorisme avec un empilement de textes et des organes juridictionnels multiples -tribunal suprême, tribunal constitutionnel et/ou Audience nationale- qui pouvaient appliquer ces textes et rendre des décisions contradictoires », a déclaré l’avocat de la militante qui ne sortira pourtant pas rapidement de prison. Le gouvernement espagnol va rapidement demander le renvoi de l’affaire devant la Grande chambre, l’instance suprême de la CEDH et a annoncé qu’il introduirait un appel devant la cour de justice paneuropéenne.

UE: L’Espagne condamnée pour la prolongation de la détention d’une militante d’ETA