La police a arrêté dimanche 61 personnes qui avaient tenté d’occuper un bâtiment vide, Gravenstraat, à Amsterdam. Le squat est devenu illégal aux Pays-Bas en 2010. Les squatters ont publié une déclaration dénonçant la violence de la police. Le bâtiment qu’ils ont tenté de reprendre est vacant depuis plusieurs années et fait partie des 116 bâtiments appartenant à Rogier Thewassen, PDG de Young Capital. Plus tôt dans la journée, 15 000 personnes ont participé à la manifestation à Amsterdam, appelant à la fin de la crise du logement. La manifestation a été organisée par le groupe de campagne Woonprotest et a été soutenue par plus de 200 organisations, dont des partis politiques, des syndicats et des sociétés de logement, ainsi que des militants du droit au logement. A Amsterdam, les prix des logements continuent de monter en flèche, il y a une grave pénurie de logements locatifs abordables et de longues listes d’attente pour les logements sociaux.

 

Le squat emblématique de la Rigaer Strasse, situé dans le quartier est de Friedrichshain, occupé depuis des années, est l’un des derniers symboles restant entre les mains de la scène squat de la capitale allemande (voir notre article). Une inspection incendie est prévue par des représentants des propriétaires de l’immeuble, mais les occupants avaient fait savoir qu’ils résisteraient. La police avait préparé une opération de grande envergure et bloqué la zone mercredi après-midi. Ils ont été attaqués par quelque 200 manifestants au visage dissimulé. Des barricades avaient également été érigées et incendiées à trois endroits de la rue. Les services de police et les pompiers ont été bombardés de pierres, y compris depuis les toits. Les incendies ont finalement été éteints avec le canon à eau et les barricades ont été déblayées avec des véhicules blindés. Dans l’après-midi, les toits ont été inspectés. La police annonce soixante blessés dans ses rangs. Une manifestation de soutien au squat a eu lieu cet après-midi.

Dossier(s): Allemagne Tags: ,

La Casita est une occupation pour femmes et enfants située à Laeken. C’était le dernier immeuble ouvert dans le cadre de la Campagne de réquisition solidaire. Malgré le moratoire interdisant les expulsion, le bourgmestre Close a pris un arrêté d’expulsion avec effet immédiat. La police est entrée dans les lieux pour expulser les occupantes. Pour contourner le moratoire, Close invoque des problèmes de salubrité. Outre l’hypocrisie consistant à mettre 15 femmes et des enfants à la rue pour prétendre les protéger de l’insalubrité, le fait est que ce bâtiment (appartenant à la ville de Bruxelles et vide depuis longtemps) est adapté pour du logement et des travaux de sécurisation étaient en cours.

À l’occasion de la journée d’action pour le droit au logement, un immeuble situé avenue Louise et rue Livourne vient d’être occupé pour assurer un logement stable à des personnes avec et sans-papiers. Il s’agit de la 6ème occupation de la Campagne de Réquisitions Solidaires, qui annonce aussi la fin de la campagne. Plus de 60 personnes occupent le bâtiment et 120 cyclistes de la Balade Revendicative Cycliste manifestent devant en soutien. Plus d’infos ici.

Voici un fil info en direct des événement :

15h30 : Les dernières forces de police semble avoir quitté les abords du bâtiment.

14h20 : Les autres camionnettes semblent également s’être éloignées. Il reste cependant quelques policiers sur place ainsi qu’une camionnette rue de Florence.

14h15 : Une des camionnette de police s’est éloignée. Elle semble cependant rester dans les environs.

14h05 : Les négociations entre les occupant·es et la police sont toujours en cours.

13h35 : Les policiers bloquent la rue. Trois camionnettes sont maintenant présentes.

13h30 : Les policiers appellent du renfort. Pour l’instant une camionnette est présente. Une centaine de manifestant·es sont présent·es en soutien.

13h25 : Quelques policiers viennent d’arriver.

Nouvelle réquisition solidaire

Nouvelle réquisition solidaire

Jeudi 25 mars, le Tribunal Ordinaire de Rome a acquitté les 12 militant·es poursuivi·es pour leur participation à l’occupation du “Nuovo Cinema Palazzo”, un squat emblématique de San-Lorenzo à Rome (voir notre article). La demande de 6 mois de prison faite par le procureur ainsi que les demandes de dommages et intérêts ont donc été rejetées par le tribunal.

L'expulsion du “Nuovo Cinema Palazzo”

L’expulsion du “Nuovo Cinema Palazzo”

Dossier(s): Italie Tags: ,

Mercredi 3 mars vers 7h45, des policiers ont investi le premier étage de l’Hôtel Flambeau, un squat accueillant des personnes transmigrantes. Ils ont demandé à ce qu’on leur indique la chambre d’un occupant, située au premier étage, afin d’y effectuer une perquisition. Devant le refus des occupant·es, les policiers ont menacé de fouiller l’ensemble du bâtiment. Les occupant·es ont donc finalement obtempéré. L’occupant visé par la perquisition a été arrêté près de la région d’Anvers et est accusé de « trafic d’êtres humains ». Comme il avait sur lui la clé de l’Hôtel, les agents ont pu rentrer facilement. D’après Getting the voice out, ces dernières semaines, plus d’une centaine de personnes transmigrantes ont été arrêtées sous prétexte qu’ils se livreraient à du trafic d’êtres humaines. Cette accusation vise en réalité des personnes qui s’entraident pour passer les frontières (par exemple : un migrant qui ferme la porte d’un camion dans lesquels d’autres migrants se sont introduits). Plus d’infos ici.

l'Hotel Flambeau

l’Hôtel Flambeau

Une cinquième ouverture de bâtiment vient d’avoir lieu dans le cadre de la Campagne de Réquisitions Solidaires. Plus de 200 personnes viennent d’investir l’ancien Hospice Pacheco, appartenant au CPAS de Bruxelles-ville et vide depuis 4 ans. Le bâtiment est situé rue du Grand Hospice 7, 1000 Bruxelles. La campagne appelle a un soutien devant le bâtiment.

21h20: L’ensemble des personnes arrêtées (38) administrativement ont été libérées. Il y aurait 2 ou 3 arrestations judiciaires.
20h50: Une quarantaine de personnes auraient été arrêtées. Après contrôle des identités et photos, elles sont actuellement relâchées au fur et à mesure.
19h45: Arrestations en cours.
19h30: Un certain nombre de personnes ont réussi à sortir du bâtiment.
19h10: La police est entrée en nombre par l’arrière du bâtiment.et commence à embarquer les occupants.
19h05: La brigade canine est arrivée en renfort et s’est mise en place devant les portes du bâtiment.
18h15: Un fourgon de police est arrivé sur les lieux.
18h05: La police vient d’arriver devant le bâtiment.
18h: Une manifestation de soutien se rassemble devant le bâtiment.

Ancien Hospice Pacheco - Campagne de Réquisitions Solidaires

Quarante-six personnes sans papiers, dont 17 enfants, risquent d’être expulsées d’un bâtiment appartenant à la FGTB, dans le quartier du Sablon à Bruxelles. La FGTB a introduit une requête unilatérale et obtenu une ordonnance d’expulsion et les habitant·es ont reçu la signification d’expulsion mardi, les sommant de quitter les lieux dans les huit jours. Pour justifier cette expulsion , la FGTB avance comme argument ’la nécessité absolue’ car la vente du bâtiment est imminente. Il y a effectivement un compromis de vente signé avec la société immobilière Citadel, qui a le projet de faire des appartements de luxe. Les habitant·es souhaitent rester dans les bâtiment jusqu’en juin afin d’y passer l’hiver et d’éviter de se retrouver dans la rue alors que l’épidémie de Coronavirus fait toujours rage.

Une quatrième ouverture de bâtiment vient d’avoir lieu dans le cadre de la Campagne de Réquisitions Solidaires qui avait commencé avec l’Hospitalière à Saint-Gilles, le 18 décembre dernier. L’occupation a lieu à Molenbeek, au 38 rue de Kokinck, le bâtiment appartient à la région et est géré par Citydev (acteur bien connu de la gentrification bruxelloise), et a une superficie de 12.000 m2. La police est présente sur place et des négociations sont en cours. Des personnes sont rassemblées en soutien devant le bâtiment.

Mise à jour 18h : La police est partie, l’occupation peut rester jusque lundi et les négociations seront entamées.

Depuis 2018, 12 personnes sont en procès pour leur participation à l’occupation du “Nuovo Cinema Palazzo”, un squat emblématique de San-Lorenzo à Rome. Au cours de l’audience du 15 janvier, le procureur de la République a demandé six mois d’emprisonnement pour les 12 militant·es. L’avocat de la société à qui appartient le bâtiment a, quant-à-lui, demandé au civil un versement provisoire de 250.000 euros pour des dommages-intérêts estimés à 1,6 million d’euros. Les prochaines audiences auront lieu les 25 mars et 6 avril, date à laquelle la sentence aura lieu.

Le “Nuovo Cinema Palazzo” était un ancien cinéma occupé par des militant·es autonomes et des habitant·es du quartier. Le but de cette occupation était d’empêcher la construction d’un casino (qui servirait probablement à blanchir l’argent de la mafia) et d’offrir des activités culturelles et politiques aux habitant·es du quartier. Il a cependant été expulsé par la police le 25 novembre 2020 après 10 ans d’occupation (voir notre article).

L'expulsion du “Nuovo Cinema Palazzo”

L’expulsion du “Nuovo Cinema Palazzo”

Dossier(s): Italie Tags: ,