Les environs du charbonnage Sotón de Hunosa, à San Martín del Rey Aurelio, se sont à nouveau transformés en champ de bataille. Les affrontements ont été très durs, au moins quatre gardes civils ont été blessés et plusieurs de leurs véhicules abimés. Les affrontements ont commencé à 6 heures du matin lorsqu’un groupe de mineurs grévistes a coupé une route avec une barricade de pneus en feu et des troncs d’arbres. Les forces de sécurités ont été accueillies par une pluie de pierre, de boulons, de balles de golf et de fusées d’artifices. après plusieurs charges, les elles sont parvenues à repousser les mineurs dans les collines. Les environs de Sotón avaient déjà été la scène de violents affrontements le 15 juin derniers.

Espagne: Encore des affrontements dans la grève des mineurs

Le gouvernement péruvien a décrété l’état d’urgence dans la région de Cajamarca (nord) après que trois personnes eurent été tuées et 20 blessées lors d’affrontements entre forces de sécurité et manifestants hostiles à un projet de mine d’or de la société américaine Newmont évalué à 5 milliards de dollars. Les opposants au projet redoutent principalement l’impact de la mine sur les fragiles ressources en eau de la région. Le projet doit sacrifier quatre lacs-réservoirs d’altitude pour les remplacer par des lacs artificiels

Plus de 1000 personnes, qui manifestaient dans la ville de Celendin, s’en sont pris aux bâtiments municipaux par des jets de pierre, en reprochant au maire de Celendin d’être favorable au chantier. Les forces de l’ordre ont répliqué par des tirs à de grenades lacrymogènes et des charges. Fin 2011, la province avait été en partie paralysée par une série de manifestations et de bloquages de routes contre le projet de cette mine, Conga, qui est le plus gros investissement minier du pays (4,8 milliards de dollars). Il doit voir le jour d’ici 2014. Le gouvernement avait alors déjà décrété l’état urgence.

Pérou: Trois manifestants tués à Cajamarca

Des centaines de professeurs ont affronté hier matin à la police dans la localité de Tacna. Les incidents ont commencé quand un groupe des professeurs a attaqué la porte du siège du Gouvernement Régional. La police montée est intervenue, qui s’est faite bombarder d’oeufs, des légumes et des bouteilles. Une enseignante a été blessée d’une coupure dans la tête dans les affrontements qui ont suivi.

Pérou: La police charge les enseignants grévistes

La route nationale-630 a une nouvelle fois été coupée par des groupes de mineurs grévistes, ce qui a donné lieu à plusieurs affrontements. La voie ferrée a également été coupée à hauteur de la localité de Léon de Ciñera. Les grévistes ont forcé un conducteur de poids lourd à leur remettre ses clé, et ont mené le camion en travers de la voie. Deux mineurs grévistes ont été arrêtés. En Asturies, sept barricades ont bloqué la circulation, notamment sur l’autoroute A-66.

Pour voir une vidéo des affrontements

Espagne: Nouveaux affrontements entre mineurs grévistes et gardes civiles

La Turquie a connu le 25 juin une vaste antisyndicale, visant tous les syndicats affiliés à la Confédération des Syndicats des Travailleurs du secteur public (KESK). 71 membres et dirigeants de la confédération dont le président Lami Ozgen ont été arrêtés. 28 d’entre eux et elles ont été placés en détention le 28 et 29 juin, tandis que les autres dont Lami Ozgen (photo) ont été relâchés. Ce qui porte à 67 le nombre de syndicalistes actuellement emprisonnés en Turquie. Plusieurs d’entre eux et elles sont en prison depuis 2009 sans condamnation, ni preuve.

La KESK mène une lutte active pour la conquête des droits des travailleurs du secteur public et contre les politiques néolibérales du gouvernement AKP. Les syndicalistes ont été arrêtés dans le cadre de l’affaire KCK, lancée quelques semaines après le succès historique du parti kurde lors des élections municipales tenues en mars 2009. L’usage abusif de la loi anti-terroriste et la campagne de répression sous le nom d’ « opérations KCK » permettent au régime turc de museler tous ceux qui luttent pacifiquement pour les droits des Kurdes.

Turquie: Répression anti-syndicale

Une nouvelle vague de répression a frappé en Iran les militants ouvriers à l’occasion de l’assemblée annuelle du Comité de coordination pour la création d’organisations ouvrières. Le 15 juin 2012, plus d’une soixantaine de militants parmi lesquels de nombreux membres du Comité ont été attaqués, arrêtés puis torturés par les forces de sécurité de la ville de Karaj, à 50 km à l’ouest de Téhéran. Pendant l’opération, les forces répressives tiraient des coups de feu en l’air pour terroriser la population. A l’heure actuelle, une dizaine d’entre eux sont toujours emprisonnés, et pour certains, de lourdes cautions leur sont réclamées.

Iran: Répression anti-syndicale

Hier, les forces de l’ordre sont violemment intervenues pour libérer l’accès à plusieurs raffineries du pays bloquées par des transporteurs en grève. Ces derniers demandent une hausse de leurs salaires suite à l’inflation (estimée à 25%), une réduction d’impôts, mais aussi que soit pris en compte tout ce qui a été dit depuis un an et les élections présidentielles. Les tensions sont vives entre les syndicats des transporteurs routiers et le gouvernement de Cristina Fernandez depuis son entrée en fonction. Les travailleurs entendent bien poursuivre leur mouvement jusque vendredi soir, malgré les ordres présidentiels aux forces de police: ‘La présidente nous a ordonné de déployer tous les efforts de l’Etat pour être en mesure de résoudre rapidement les pénuries que les camionneurs veulent imposer au pays. Tous ceux qui tentent, par la force ou la violence, d’empêcher les camions de quitter les usines devront s’en expliquer devant les tribunaux’.

Rupture de grève par la police argentine

Le 20 mars dernier le syndicat CNT Culture-spectacle a organisé dans un cadre interprofessionnel une action syndicale au Pole Emploi du 11e arrondissement de Paris. La CNT entendait dénoncer le mépris et la stigmatisation des chômeurs qui est à l’œuvre dans le débat public. Une permanence syndicale sauvage s’est organisée à l’intérieur des locaux permettant d’informer les chômeurs présents sur leurs droits et sur les recours possibles face aux radiations, aux trop-perçus ou aux difficultés d’inscription. L’intervention a d’ailleurs permis de résoudre un cas de décision arbitraire de Pôle emploi dans un dossier de trop perçu.
Suite à cette action, trois syndicalistes de la CNT passent en jugement le 22 juin à 9h à la 29eme chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris. Un rassemblement est appelé ce jour là au palais de justice.

Le samedi 30 juin à 20h au 33 rue des Vignoles pour une soirée de solidarité (concert de ZEP et SUB-Urbain) au 3 syndicalistes.

France: Syndicalistes en procès à Paris

Trois semaines après le lancement de leur grève contre les suppressions d’aides au secteur minier, les mineurs espagnols poursuivent et radicalisent leur combat. Il y a eu de nouveaux affrontements avec les forces de l’ordre, des blocages d’autoroutes et de voies ferrées. Des attaques contre des bureaux du Parti populaire, le parti au pouvoir, ont par ailleurs été signalées dans la province des Asturies.

Des lance-pétards aux allures de lance-roquettes, des barricades enflammées: les rues du village minier de Cinera, dans le nord de l’Espagne, se sont transformées mardi en scène d’émeutes d’une violence rarement vue depuis le début du conflit des mineurs il y a un mois. Tout ce village de 1.000 habitants, la plupart mineurs ou leurs familles, depuis plusieurs générations, se mobilise. Ce n’est pas la première fois que les mineurs coupent le trafic routier et ferroviaire entre Gijon et Leon depuis que les syndicats ont décidé la grève illimitée, le 31 mai.

A la clé, selon eux, la survie de 30.000 emplois directs ou indirects, menacés par la fin programmée des aides publiques au charbon. Lundi, des dizaines de milliers de mineurs et leur familles ont défilé dans les régions minières et plusieurs villes étaient restées mortes, à l’occasion d’une journée de grève générale à l’appel des syndicats.

Espagne: Encore des affrontements dans les Asturies

Des milliers d’ouvriers du textile se sont heurtés à la police et ont bloqué la route Ashulia-Baipail ce dimanche matin, un jour après que les propriétaires ont décidé de poursuivre le lock-out de plus de 300 usines de vêtements dans Ashulia, à la périphérie du capitale. Au moins 15 personnes incluant des policiers ont été blessées. Un grand nombre de membre des unités spéciales de la police ont été déployés pour protéger les usines. La plupart des usines d’Ashulia sont en lock-out depuis six jours, tandis que les ouvriers pour une hausse des salaires.

Bengladesh: Soulèvement des ouvriers du textile