Mardi 18 juin, après plus de 10 ans de procédures, le bureau du procureur de Séville a retiré les accusations contre les 35 membres de l’Union andalouse des travailleurs (SAT) à l’encontre de qui avait été requis pour chacun 23 mois de prison et une amende, pour l’ensemble, de 107 000 euros.

En 2008, à la suite du licenciement de deux équipes de travailleurs, des membres du SAT avaient lancée une grève et occupée la ferme La Jarilla pendant 3 jours. Plus de 200 policiers mettront fin à cette occupation. L’affaire débutera suite aux dégâts constatés après l’occupation. Ne pouvant établir qui avait causé les dégâts, le ministère public a finalement mis fin à la procédure pour l’ensemble des accusés.

Osca Reina, porte-parole du SAT, et Diego Canamero, un des co-accusés de l’affaire La Jarilla

Osca Reina, porte-parole du SAT, et Diego Canamero, un des co-accusés de l'affaire La Jarilla

Ce samedi matin, vers 10h, un agent de sécurité de l’hôtel appelle la police alors que les femmes de chambre, en grève depuis 2 mois pour demander un 13e mois et de meilleures conditions de travail, tiennent leur piquet de grève devant l’hôtel NH Collection (du groupe Elior) à Marseille. Un premier véhicule de police arrive, le ton monte, jusqu’à une première algarade… Les policiers gazent les membres du piquet et arrêtent quatre personnes: deux femmes de chambre, et deux membres du syndicat CNT-SO, Walter et Camille. Camille – visiblement – enceinte de six mois, a été fermement menottée et s’est retrouvée au sol lors de son arrestation, malgré son état. Elle a été transférée à l’hôpital de la Conception pour un examen.

C’est la deuxième fois que la juriste du CNT-SO subit une arrestation dans le cadre de ce mouvement. La première date du 25 mai dernier, lorsque les forces de police ont tenté de déloger le piquet de grève. Cette deuxième intervention musclée intervient au lendemain d’une « négociation » avec la direction par l’intermédiaire de l’inspection du travail. Plusieurs manifestants, y compris des syndicalistes de la CGT et des Gilets jaunes, se sont rassemblés en protestation devant le commissariat de Noailles. Les 4 personnes ont été libérées, ce dimanche à 11h. Il semblerait qu’aucune charge n’ait été retenue contre eux.

Le rassemblement solidaire devant le commissariat de Noailles

Le rassemblement solidaire devant le commissariat de Noailles

Les syndicats enseignants du Chili ont annoncé une deuxième semaine de mobilisations, considérant l’absence de toute volonté de dialogue dans le chef des autorités. Une grande manifestation d’enseignants, mobilisant des dizaines de milliers de personnes, a ainsi eu lieu à Santiago. Des incidents ont opposés manifestants masqués, lançant des cocktails Molotov, aux forces anti-émeutes des carabiniers.

Les syndicats revendiquent 45.000 manifestants

Les syndicats revendiquent 45.000 manifestants

Après plusieurs jours de manifestations dans différentes régions du Honduras (voir notre article), les travailleurs de l’enseignement et de la santé ont remporté une première victoire avec la publication au journal officiel de l’abrogation des décrets PCM ouvrant la voie aux privatisations dans leur secteur. Cependant, des affrontements ont encore eu lieu entre des manifestants et les forces de police à San Pedro Sula, dans le nord du Honduras. il semblerait que des enseignants qui s’étaient rassemblés dans le but de s’informer de la suite des événements, aient quitté leur assemblée en cortège, ce qui a provoqué l’intervention violente de la police. Les affrontements ont alors embrasé cette partie de la ville.

Lacrymogènes à San Pedro Sula

Lacrymogènes à San Pedro Sula

Quatre syndicalistes de la CGT, poursuivis pour «violences en réunion» à l’encontre du député Rassemblement national (RN) du Nord Sébastien Chenu, ont été relaxés ce mercredi par le tribunal correctionnel de Valenciennes. Fabrice, Nicolas, Roland et Yohan étaient accusés d’avoir violemment exclu l’élu RN d’une manifestation organisée en mars 2018 à Valenciennes par la CGT Métallurgie. Dès le début de ce rassemblement, visant à protester contre ontre la fermeture de la tuberie de Saint-Saulve, en banlieue de Valenciennes. Sébastien Chenu avait été fermement prié de partir, bousculé et s’était retranché dans une agence de voyages. Une dizaine de policiers étaient intervenus pour le protéger. Chenu a 10 jours pour faire appel.

Chenu protégé par les policiers après son expuslion de la manfiestation

Chenu protégé par les policiers après son expuslion de la manfiestation

Le tribunal pénal d’Iruñea (Pampelune) a condamné un syndicaliste du syndicat LAB (syndicat de travailleurs du courant de la gauche séparatiste basque) à 21 mois de prison pour une action syndicale menée durant l’été 2018 dans le cadre de manifestations de soutien à plusieurs travailleurs d’un restaurant italien. Le juge a acquitté le deuxième accusé, un ouvrier de cet établissement.

Dans le restaurant La Sangiovesa, un grand nombre d’heures n’étaient pas rémunérées, certains employés travaillaient sans contrats, les libertés syndicales étaient violées. Entre autre, le restaurant proposait l’option de « rémunérer » quelques heures de travail par une pizza. Suite à l’organisation d’élections syndicales, l’entreprise a licencié des travailleurs. Après plusieurs manifestations contre l’entreprise, le LAB est parvenu à un accord pour l’ensemble des travailleurs qui prévoyait la réintégration des travailleurs licenciés et le respect des droits des travailleurs. Dans le cadre de cet accord, la société a accepté le retrait de toute plainte pour les mobilisations effectuées pendant le conflit. Cependant, le bureau du procureur a maintenu les demandes de sanction à l’encontre de deux syndicalistes du LAB qui étaient entrés dans le restaurant de manière pacifique, se concentrant à l’extérieur, collant plusieurs autocollants et scandant des slogans au mégaphone. En fin de compte, le juge Emilio Labella a condamné un des syndicalistes à 21 mois de prison et acquitté le second. Le syndicat a décidé de faire appel au jugement. Le LAB organise une conférence de presse ce lundi 3 juin à 11h30 sur la Plaza del Castillo à Iruñea.

Manifestation devant le restaurant La Sangiovesa

Manifestation devant le restaurant La Sangiovesa

Les syndicats du Honduras lutent contre les décrets PCM 026-2018 et 027-2018 relatifs à la création d’une commission spéciale pour la transformation du ministère de la Santé et de l’Education. Ces décrets ouvrant un processus de privatisation pour ces secteurs. Une importante manifestation de médecins, d’infirmiers, d’enseignants et d’étudiants a marché dans la capitale, Tegucigalpa, sur le Palais présidentielle, près de la Cour suprême de justice (CSJ). C’est alors que les affrontements ont commencé entre policiers qui tiraient des gaz lacrymogènes et manifestants qui lançaient des pierres et construisaient des barricades.

Construction d’une barricade à Tegucigalpa

Construction d'une barricade à Tegucigalpa

Le 17 mai, Reni Desmiria, la secrétaire du syndicat de l’usine de fruits de mer Bumi Menara Internusa (BMI), a été arrêtée, accusée par la direction d’avoir remis un faux certificat d’études secondaires pour pouvoir être embauchée. Elle a été dénoncée à la police par la direction de l’usine, celle-ci ayant insisté pour qu’elle soit arrêtée. La direction réclame la peine maximale dans ce genre de cas en Indonésie, c.-à-d. 6 ans de prison.

Reni Desmiria travaille depuis huit ans à l’usine. Depuis 2012, le SPBMI (syndicat des travailleurs du BMI) s’efforce de mettre un terme aux abus généralisés dans l’usine, notamment le recours massif aux contrats de travail occasionnels, qui créent une insécurité permanente et touchent particulièrement les nombreuses femmes de l’usine. Depuis le 23 mai, le syndicat organise des manifestations pour réclamer sa libération.

Manifestation de soutien à Reni Desmiria

Manifestation de soutien à Reni Desmiria

Le gouvernement régional wallon a annoncé jeudi une sanction financière de près d’un million d’euros pour l’Opérateur de transport de Wallonie, la maison-mère des TEC, à la suite du non-respect du service garanti au sein des TEC, lors de la journée d’action organisée mardi par la FGTB. Le montant exact de cette sanction doit encore être calculé mais il correspond au montant d’indemnité prévue dans le contrat de gestion, en cas de non-exécution du service pour une journée de fonctionnement, majorée de 10%.

L’exécutif régional demande également une révision de la convention de médiation syndicale en excluant le financement du syndicat socialiste. En d’autres mots, les emplois au sein de la FGTB financés par le groupe TEC afin notamment de permettre la concertation sociale pourraient passer à la trappe (alors qu’un préavis de grève avait été introduit en temps voulu pour l’action de mardi, qui n’a pas été contesté par la direction de l’OTW.). Enfin, le gouvernement assure “qu’en l’état actuel de non garantie du service continu, pour l’exploitation de toutes nouvelles lignes, il sera désormais systématiquement prévu de recourir à la sous-traitance privée”.

Grève aux TEC (archives)

Grève aux TEC (archives)

Un nombre indéterminé d’ouvriers de l’usine sucrière Haft Tapeh de Suse, ville de la province du Khouzestan à plus de 500 km au sud de Téhéran, ont fait grève le 9 mai. Depuis, plus de 14 ouvriers de l’usine ont été arrêtés. Quatre ont été relâchés sous caution, ramenant le nombre de grévistes arrêtés à dix. Les ouvriers de Haft Tapeh avaient mené une longue grève fin 2018 pour réclamer le paiement d’arriérés de salaires et protester contre des activités criminelles présumées de la part des nouveaux propriétaires de l’usine (voir notre article). Un des meneurs de cette grève, Esmaïl Bakhshi, ainsi qu’une activiste ayant soutenu les grévistes, Sepideh Gholian, sont emprisonnés depuis janvier(voir notre article).

La nouvelle des interpellations à Suse survient après un nombre indéterminé d’arrestations en marge d’une manifestation le 1er mai à Téhéran à l’occasion de la fête du Travail, jour non férié en Iran. Au moins huit activistes ou journalistes ont été arrêtés à cette occasion et sont encore détenus.

La gève fin 2018 à Haft Tapeh

La gève fin 2018 à Haft Tapeh