Les 175.000 travailleurs de la construction du Québec sont en grève générale illimitée depuis lundi. Les négociations sont rompues entre l’Alliance syndicale et l’Association de la construction du Québec, qui représente 16.000 entrepreneurs. Les rencontres, mardi, avec le conciliateur nommé par le gouvernement n’ont rien donné.

La première ministre du Québec, Pauline Marois brandit la menace de l’imposition d’une loi spéciale pour forcer les travailleurs de l’industrie de la construction à retourner sur les chantiers si le conflit perdure: «Si, dans deux semaines, il n’y a pas eu de règlement, à un moment donné, il va falloir poser des gestes plus drastiques».

grève construction Québec

Revendiquant des augmentations de leur prime d’assiduité les travailleurs de l’usine Uni-gear à Gazipur, dans le district de Barobari, ont commencé lundi une manifestation dans leur entreprise, puis ils sont sortis sur la route Dacca-Mymensingh et ont bloqué le trafic. La police a chargé, utilisant matraques et grenades lacrymogènes, blessant au moins 10 manifestants. Des renforts de police ont été déployés et les autorités ont fait fermer l’usine pour une durée indéterminée.

Manifestation travailleurs textile Bengla Desh

288 ouvriers d’une usine Sabrina Garment Manufacturing, sous-traitante de Nike ont été licenciés après une série de protestations contre leurs dures conditions de travail. Leurs réclamations : une hausse à hauteur de 11 euros sur un salaire mensuel de 57 euros. Ils sont licenciés pour avoir participé aux grèves des 27 mai et 3 juin derniers. 23 ouvriers avaient alors été blessés et 8 arrêtés suite à des heurts entre policiers et grévistes de cette usine qui emploie 3.000 ouvriers, majoritairement des femmes.

Les enseignants, membres de la Concertation pour la revalorisation de la profession d’enseignant (CRPE) dénonce l’arrestation de leur collègue, Dominique Ntsiekoulou, syndicaliste. Ce membre du bureau de la CRPE, a été arrêté mardi 4 juin à 5 heures du matin à son domicile, par les éléments de la police et à cause de ses activités syndicales. Cette nouvelle arrestation intervient après une grève de deux mois dans l’enseignement congolais. u temps fort de la grève des enseignants, cinq syndicalistes avaient été arrêtés par les services de la police.

Les travailleurs des services publics péruviens luttent contre un projet de loi qui exclut la surveillance de l’administration publique du ministère du Travail, supprime certaines indemnisations et réduit de moitié les jours de vacances. Des manifestations ont eu lieu dans tout le pays. A Lima, il y a eu des affrontements quand les manifestants ont été dispersés par la police, alors qu’ils tentaient de rejoindre le Congrès. Chclayo, ville de la côte nord du Pérou, a également été le théâtre d’émeutes lorsque la police a tiré des gaz lacrymogènes pour empêcher qu’une manifestation massive arrive au centre-ville.

manifestation fonction publique pérou

Sur le site tunisien de Fouchada de l’entreprise française SEA Latélec, productrice de câbles aéronautique, filiale du groupe Latécoère, lui-même sous-traitant de Airbus, pendant plusieurs années, les 450 salariées ont travaillé pour moins de 150 euros par mois, et sans représentation syndicale. En 2010, deux ouvrières ont créé une section locale de la puissante UGTT et réussissent à mobiliser une grande partie de leurs collègues. Plusieurs ouvrières sont suspendues ou licenciées, suite à des manifestations, les syndicalistes étant les premières visées et la direction se livre à un chantage à la délocalisation. Mais les salariées tiennent bon et la mobilisation s’étend dans la région, pilier industriel de la Tunisie, gagnant plusieurs usines textile.

Glencore Xstrata a licencié 800 grévistes des mines de Helena, Magareng et Thorncliffe dans la province du Limpopo, à la suite de l’échec des pourparlers de la direction du groupe avec l’association des travailleurs des mines AMCU. Ce licenciement porte à 1000 le total des grévistes congédiés, y compris un précédent de 200 personnes de la mine de Helena, après que les grévistes eurent bravé trois ultimatums lancés pour la reprise du travail. Il s’agissait d’une grève de solidarité, partie d’une information faisant état d’une violence exercée par un chef d’équipe sur un mineur de Helena. La grève s’était alors vite propagée aux deux autres mines de Magareng et Thorncliffe.

Glencore Xstrata qualifie le mouvement de grève illégale, donnant aux travailleurs jusqu’au 4 juin à 16 heures pour faire appel. Le groupe Glencore Xstrata détient, en joint-venture avec Merafe, les mines sud-africaines de Helena, Magareng et de Thorncliffe.

La mine Helena de Glencore Xstrata

Plus de 250 grévistes de la société Ramu Agri-Industries (qui produit de l’huile de palme), qui demandaient des augmentations de salaire, ont été purement et simplement licenciés en fin de semaine dernière.
La société a justifié cette décision par le fait qu’elle considérait ce mouvement de grève « illégal ». Après l’annonce des licenciements, le président du principal syndicat engagé dans les pourparlers (Ramu Agri National Workers Union), s’est ostensiblement désolidarisé des grévistes, qui n’appartiennent apparemment à aucun groupe ou union de travailleurs. La grève avait commencé fin mai 2013 et duré plus d’une semaine, perturbant fortement la capacité de production de l’usine.

Des milliers d’ouvriers sont mobilisés depuis le 21 mai dernier pour exiger une augmentation de onze euros sur leur salaire mensuel, augmentation qui permettrait de couvrir leurs frais de transport, de loyer et de soins médicaux. Ces hommes et principalement ces femmes travaillent pour Sabrina Garment Manufacturing, une société détenue par une compagnie taïwanaise qui sous-traite pour Nike. Déjà la semaine dernière, la police a tenté de réprimé violemment le mouvement de grève, faisant de nombreux blessés. Hier, elle est à nouveau intervenue sous prétexte qu’il était nécessaire de protéger l’usine, ‘Nous avons du intervenir afin de protéger l’usine’. Un des dirigeants du syndicat Free Trade Union a déclaré que ses membres avaient échangé des coups de bâtons avec les ouvriers opposés au mouvement de grève, entraînant l’intervention des forces anti-émeutes. Il a ajouté qu’au moins dix personnes ont été blessées et que sept ouvriers ont été interpellés. Les autorités n’ont pas confirmé ces chiffres, mais ont déclaré que vingt policiers avaient été blessés.

Manifestation ouvrière réprimée au Cambodge

Un manifestant de 22 ans est décédé lundi à l’hôpital après avoir été atteint par balle pendant une manifestation dans la province de Hatay, près de la frontière syrienne. Le jeune homme était mort plus tard à l’hôpital.

Lundi soir, dans le quartier de Kavaklidere d’Ankara, les unités antiémeute ont tiré des balles en caoutchouc en direction des manifestants, qui les ont attaquées à coups de pierres. A Istanbul, les policiers ont tiré plusieurs dizaines de grenades de gaz lacrymogène pour déloger du quartier de Gümüssuyu manifestants qui y avaient érigé des barricades.

L’une des plus grandes centrales syndicales du pays, la Confédération des syndicats du secteur public (KESK), a décidé d’apporter son soutien à la contestation en entamant mardi une grève de deux jours. « La terreur exercée par l’Etat contre des manifestations totalement pacifiques se poursuit de telle façon qu’elle menace la vie des civils », a jugé la centrale qui revendique 240.000 adhérents.

Un nouveau rassemblement est prévu ce mardi soir à 18H00 place du Luxembourg.

Turquie: Deuxième déces confirmé, affrontements et grève