Comme tous les 6 mois, Google a édité son Rapport de Transparence concernant d’une part les demandes de censure, et d’autre part les demandes de données effectuées par les gouvernements. Ce rapport concerne la deuxième moitié de l’année 2012. Au niveau de la Belgique, les demandes de données sont passées de 107 à 120 entre janvier-juin 2012 et juin-décembre 2012. Ces 120 demandes concernaient 153 utilisateurs. Au niveau mondial aussi, Google répond favorablement à de moins en moins de demandes.

Google a encore descendu sont taux d’acceptation, passant de 67% à 63% des demandes auxquels le géant d’internet a partiellement ou complètement accédé.
En règle générale, Google dit demander aux autorités de préciser la demande lorsqu’elle est trop large (et de restreindre le nombre de données) et prévient l’utilisateur qu’une demande légale a été effectuée sur son compte, sauf si cela lui a été interdit, auquel cas -toujours selon les dires de Google- la société fait appel pour tenter de prévenir l’utilisateur malgré tout.

Au niveau de la censure en Belgique : 20 demandes de suppression de contenus ont été faites. Seules 2 d’entre-elles étaient des ordonnances du tribunal, les 189 autres émanant la plupart du temps directement de la police. Ces demandes de suppression de contenu concernent majoritairement les vidéos Youtube (16 demandes sur 20).

Vous pouvez consulter l’intégralité du rapport en cliquant ici.
Vous pouvez consulter la page concernant les requêtes de données en Belgique ici.
Vous pouvez consulter la page concernant les demandes de censute en Belgique ici.

Belgique : La police demande plus de données, Google en fournit moins

Tor est un réseau internet décentralisé permettant de surfer sur Internet sans se faire identifier. Vu la disparition grandissante de l’anonymat sur la toile, ce réseau est de plus en plus utilisé par les internautes soucieux de leur vie privée. Au Japon, la police vient d’annoncer qu’elle ne veut plus de ce système sur son territoire. La N.P.A (équivalent du FBI américain) a enjoint aux opérateurs telecoms de bloquer Tor. Elle leur a demandé de bloquer les communications en provenance d’une adresse IP qui ferait manifestement partie dudit réseau. La raison principale évoquée par les autorités nippones est qu’il est utilisé par les cybercriminels pour cacher leur identité.

Réseau Tor

A la demande de l’Union Européenne, le consortium Optix vient de mettre au point un système de détection à distance des explosifs. L’ensemble du projet a été financé par l’Union. Grâce à une technologie d’optique avancée, l’appareil peut scanner n’importe quel objet (véhicule, bagage,…) pour y identifier la structure atomique et moléculaire des explosifs. Selon Optix, ce système de détection non invasif permettrait de déceler des quantités très faibles d’explosifs à une distance de vingt mètres.

Bruxelles compte une quantité énorme de caméras de surveillance. Outre celles installées par les autorités publiques dans les espaces publics, diverses sociétés disposent de leurs propres réseaux: la SNCB dans ses gares, la STIB dans ses métros et ses parkings,… Le gouvernement bruxellois a néanmoins récemment déploré le manque de connexions entre ces différents systèmes et donc l’inefficacité globale de la vidéosurveillance. Ils s’est donc prononcé pour la mise en place d’une solution globale intégrée pour doter Bruxelles d’un réseau régional. L’objectif sera de permettre à chaque système de capter des images et de pouvoir les transmettre aux autres systèmes. A noter que lors des débats, la question de la protection de la vie privée des citoyens n’a pas été évoquée une seule fois par les parlementaires.

Hier et aujourd’hui se déroule un vaste exercice de coordination anti-terroriste impliquant la Belgique, l’Autriche, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, la Slovaquie, l’Espagne, la Suède et la Roumanie. Préparée pendant huit mois, cette simulation est gérée par le réseau européen des services anti-terroristes Atlas. En Belgique, il a mis l’accent sur le train à grande vitesse alors que l’objectif était de simuler des attaques simultanées sur des sites stratégiques tels que des noeuds de transport, des sites nucléaires,… L’exercice a eu lieu sur un ‘site industriel’ de la gare du Midi à Bruxelles.

Depuis le début du mois d’avril, dix communes belges délivrent des passeports biométriques. Cette initiative des autorités fait suite aux exigences de l’Union Européenne qui demande qu’à terme, tous les états membres fournissent ce type de document. Afin d’obtenir un passeport biométrique, le citoyen se voit dans l’obligation de fournir ses empreintes digitales, via un appareil appelé ‘digipat’. Celles-ci sont alors scanées, ainsi que sa photo et sa signature. Toutes ces informations sont ensuite stockées sur une puce intégrée au passeport.

Deux contrats relatifs à l’identification biométrique viennent d’être signés par des sociétés françaises. Le groupe de services informatiques Steria a remporté un contrat avec la police danoise pour la conduite d’un programme sur huit ans d’identification biométrique d’empreintes digitales. Ce programme vise à transformer la manière de conduire les enquêtes criminelles de la police danoise, portera sur le basculement de l’actuel système biométrique vers des processus 100% numériques, afin de gagner en rapidité et en précision de reconnaissance des empreintes digitales. Steria équipera la police danoise de plusieurs outils qui permettront d’éliminer les interactions manuelles et permettront aux agents d’identifier et de signaler les profils de criminels en quelques secondes, contre plusieurs minutes jusqu’alors. Steria a déployé des solutions biométriques pour des clients dans 27 pays.

De son côté, Gemalto a annoncé lundi avoir conclu un contrat avec le gouvernement du Ghana pour fournir un système de gestion électronique des visas et de contrôle aux frontières basé sur la biométrie. Les services d’immigration du Ghana (GIS) voulaient un système électronique national basé sur l’authentification biométrique, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest qui connaît une croissance rapide des déplacements transfrontaliers. En tant que maître d’œuvre, Gemalto déploiera des systèmes électroniques de contrôles aux frontières dans les principaux ports d’entrée du Ghana, et livrera un système entièrement informatisé de traitement et d’émission des demandes de permis et de visas, en collaboration avec Avalon Biometrics. Le projet couvre également l’installation d’un portail de services en ligne pour les demandes de visa, ainsi que des portiques électroniques à l’aéroport international de Kotoka à Accra, pour un contrôle des accès aux frontières automatisé.

France/Danemark/Ghana: Contrats de biométrie

La police de New York (NYPD) teste grandeur nature le déploiement de smartphones Android dont une application permettant aux agents de profiter d’une application embarquée leur donnant des informations cruciales une fois sur le terrain. En liaison avec les serveurs de la Police, elle permet par exemple de connaître l’identité des occupants d’un immeuble étage par étage, afin de gagner du temps lors d’une interpellation. Elle permet aussi de connaître l’historique judiciaire des individus, leur numéro de plaque d’immatriculation, les fiches d’arrestations de certains avec leurs photos, la présence déclarée d’armes, etc. Jusqu’ici, ce genre d’informations étaient à consulter sur le vieil ordinateur de bord du véhicule ou bien au poste ou encore à distance via la radio et la télé opératrice en bout de câble.

Petits et par définition mobiles, ces 400 smartphones ne peuvent néanmoins ni émettre ni recevoir d’appels. À ce titre, ils sont moins complets que les ordinateurs équipant les traditionnels véhicules de police mais leur taille et leur connectivité risquent de les rendre bien vite indispensables, bien que certains officiers voient en ce genre de technologie un véritable fil à la patte. Encore en phase de test, ce déploiement pourrait se généraliser d’ici quelques mois, si la hiérarchies et les syndicats estiment l’expérience convaincante.

USA: Application Android testée par la police de New-York

Cette semaine, une société roumaine a présenté à Genève son ‘Roboscan 2M Aeria’. Il s’agit d’un camion doté d’un bras mobile et extensible permettant de radiographier des avions de toutes tailles. La radiographie permet de détecter tout objet avec une définition de 0,5 millimètre. Selon la société, l’appareil sera destiné aux douanes, aux armées, aux aéroports et aux compagnies aériennes.

En vertu de diverses lois, le FBI dispose actuellement de multiples moyens de surveillance des activités se déroulant sur la toile. Il a, entre autre, accès aux copies archivées des messages électroniques, l’autorisation de surveiller les citoyens par l’intermédiaire des réseaux téléphoniques numériques, un accès à certaines informations personnelles des internautes (adresse de l’émetteur et du récepteur, date et heure de l’envoi du message,…) ou encore l’autorisation de demander une assistance technique aux services fournissant un service de courriers électronique pour effectuer une interception. Toutefois, il semblerait que le FBI ne se contente plus de ces diverses mesures. Il souhaiterait dorénavant obtenir la possibilité d’accéder instantanément et sans mandat à toutes les formes de communication sur Internet: services de messagerie électronique, réseaux sociaux, logiciels de discussion vocale et autres services de stockage en ligne. Ce nouveau plan de surveillance est surnommé GOING DARK, et d’après plusieurs sources, la police fédérale américaine a fait de ce plan une priorité pour 2013. Le FBI travaille actuellement à l’élaboration d’une proposition d’extension de ses pouvoirs d’espionnage sur Internet.