Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : ESCoRTES (European network for the security of control and realtime systems).

ESCoRTES rassemble des fabricants d’équipements de contrôle et de communication et des instituts de recherche pour travailler à une cyber-sécurisation standarisée des systèmes de contrôle et de communication dans l’UE. Tous les secteurs stratégiques sont concernés: industries chimiques et pétrochimiques, fournisseurs l’eau, le gaz et l’électricité, énergétiques, société de télécom, etc. Cette standardisation n’englobe pas seulement les normes techniques officielles, mais aussi tous les critères, méthodes, processus et pratiques acceptées dans l’UE à titre de référence. Un des objectifs du projet est d’évaluer le marché des services liés à la sécurité dans l’UE et de développer une compréhension des besoins, accompagné d’un programme de sensibilisation pour toucher toutes les parties prenantes, identifier et les diffuser des meilleures pratiques de cyber-sécurisation. ESCoRTES devra aussi stimuler les efforts actuels de standardisation dans l’UE, en lisaison avec d’autres instances internationales, à commencer par l’US Process Control Forum, aider au développement d’une recherche stratégique dans le domaine.

C’est le Comité Européen de Normalisation basé à Bruxelles qui pilote ce projet dont le budget d’un million d’euros est financé aux deux tiers par l’UE.

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : SPIRIT (Safety and Protection of built Infrastructure to Resist Integral threats).

Les attentats à l’explosif (E) ou au moyen d’agents chimiques, biologiques ou radiologiques (CBR) sont des menaces avec une faible probabilité, mais avec des conséquences énormes. SPIRIT travaille sur des solutions pour réduire ces conséquences. L’objectif de ce projet est de fournir la technologie et de savoir-faire pour la protection des bâtiments et des personnes contre la menace terroriste et de minimiser les conséquences d’un attentat terroriste en termes de nombre de victimes, des dommages et de perte de fonctionnalité, en fournissant d’ici août 2013:
1. Des outils pour quantifier la vulnérabilité des infrastructures;
2. Un catalogue de produits de protection;
3. Un outil d’orientation pour l’ingénierie de la sécurité;
4. Une proposition sur la manière de prendre en compte les menaces CBRE dans les normes de construction.
Le coût du programme est de 4,900,000€ dont 3.500.000€ de contribution de l’UE.

Les programmes sécuritaires de l’UE (13): SPIRIT

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE :WIMA²S (Wide Maritime Area Airbone Surveillance).

WIMA²S est un projet consacré à la surveillance de vastes zones maritimes par des moyens actifs et passifs par différents moyens aériens et spatiaux (des drones aux satellites). Son premier objectif est la lutte contre l’immigration clandestine, ses objectifs secondaires sont la sécurité maritime, la recherche et le sauvetage, l’interception de la contrebande, la lutte anti-terroriste, la protection de l’environnement marin, la surveillance des pêcheries.

Seuls les moyens aériens peuvent assurer pour la surveillance des zones maritimes: eux seuls peuvent à surveiller des zones étendues et être rapidement dirigés vers les points de menace. Comme les avions de patrouille maritime ont un coût élevé, WIMA²S travaille à l’emploi de drones en développant des solutions originales et innovantes technologiques pour accroître l’efficacité de la surveillance maritime aéroportée, tout en réduisant les coûts. Il s’agit de combler l’écart entre les avions (et les hélicoptères) et drones dans les mission de surveillance maritime, et de préparer des concepts pour l’utilisation de drones et leur combinaison avec les systèmes existants de surveillance maritime. Le vol d’un drone de démonstration et l’analysant du rapport coût-efficacité du concept est également au programme dont le budget total du projet était de 4.000.000€ dont 2.700.000€ de contribution de l’UE. C’est le groupe français d’avionique Thales qui pilote le programme.

Le drone

Le drone

TrapWire est un système capable de collecter et d’interpréter aux Etats-Unis, mais potentiellement aussi dans le monde entier, des informations en provenance de caméras de surveillance. Au moyen de celles-ci, l’on tente notamment d’enregistrer les préparatifs d’attaques, de sorte que des mesures puissent être prises. En effet, affirme-t-on, ces préparatifs exigent une étude de la cible et donc des visites préliminaires. La technologie Trapwire serait non seulement utilisée aux Etats-Unis, mais aussi à l’étranger, entre autres en Grande-Bretagne et au Canada.

La technologie TrapWire utilise du software de corrélation des observations (à la recherche de modèles) et, selon la rumeur, du software sophistiqué de reconnaissance faciale. Elle a été développée par Abraxas Applications, une division d’Abraxas Corp, une entreprise qui appartient à son tour au Cubic Group. Ce dernier incorpore plusieurs sociétés proposant une gamme complète de services aux instances militaires, policières et gouvernementales. D’Abraxas, l’on sait qu’elle occupe pas mal d’ex-collaborateurs de la CIA, notamment au sein de l’équipe directoriale. Aujourd’hui, TrapWire Inc. constitue une entreprise en soi, basée en Virginie. L’entreprise qualifie son software TrapWire “de moyen simple mais puissant de collecter et d’enregistrer des rapports relatifs à des activités suspectes. Une fois qu’une activité suspecte est entrée dans le système, elles est analysée et comparée avec des données provenant d’autres régions dans un réseau, en vue de distinguer des modèles comportementaux indiquant qu’une attaque se prépare.”

Les clients sont notamment de grandes villes telles Los Angeles et New York City, mais aussi Las Vegas, qui a installé le software dans un certain nombre de ses grands casinos. TrapWire serait aussi utilisé par des services de police, dans de vastes ‘fusion centers’, où des informations sont collectées. Les différents corps de l’armée américaine (Army, Marines, Navy) y recourent également.

voir le site de TrapWire

Etats-Unis: TrapWire Inc

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : LOTUS (Localisation of threat substances in urban society).

Le projet LOTUS a pour but de créer un système qui pourra détecter la production illicite d’explosifs et de drogues au stade de production.
Le concept LOTUS travaille sur la possibilité de détecter des traces de substances chimiques sur une large zone urbaine. Les détecteurs pourront être placés à des points fixes mais la majorité des détecteurs devraient être mobiles. Ces détecteurs échantillonnent l’air. Lorsqu’une substance suspecte est détectée en quantité élevée, des informations sur le type, la localisation, la quantité et l’heure sont enregistrées et envoyées à un centre de collecte et d’évaluation de donné pour analyse.
Plusieurs indications dans la même zone déclenchent un code d’alerte permettant une enquête plus approfondie des agences de force de l’ordre et une intervention. Le projet est coordonné par le Swedish Defence Research Agency. Le projet lancé en 2009 a obtenu un budget d’environ 4.300.00€ dont environ3.200.000€ financé par l’UE.

Les programmes sécuritaires de l’UE (11): LOTUS

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE: STRAW (Security technology active watch)

La politique sécuritaire crée non seulement un besoin de plus en plus grand d’informations, mais aussi un grand besoin de plus en plus grand de partager et de contrôler efficacement l’accès à cette information. STRAW est un programme de coordination et de soutien dans le cadre du thème des recherches dans le domaine de la sécurité qui débouche sur un Service Européen de Veille Technologique (TW) sur les technologies de sécurité.

Le programme a d’abord identifié les principaux représentants du secteur de la sécurité principalement en Europe. Certains d’entre eux ont été invités à participer à un panel d’experts pour valider les résultats du projet. Une tâche principale sera la collecte de l’information pertinente liée aux technologies de sécurité. Les membres du réseau ont dans STRAW toute la documentation qui qu’ils considèrent comme intéressante. En collaboration avec le groupe d’experts, les partenaires analysent les informations recueillies au moyen d’outils TW pour présenter aperçu clair des menaces de sécurité et les opportunités existantes en matière de sécurité. L’un des principaux résultats sera de libérer une taxonomie sur la sécurité liée à une base de données avec des informations sur les fournisseurs, les utilisateurs et les technologies. Un wikibook est élaboré pour présenter les résultats de STRAW. L’élément interactif du Wikibook va s’assurer de la pertinence des résultats du projet au-delà de sa durée. Les principaux résultats du projet sont livrés aux utilisateurs éventuels de l’information principalement par le biais de la page Web de la STRAW et des workshops. Le programme a été intégralement mené à bien.

Lire le rapport public final (.pdf, en anglais)

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : iDetecT4ALL.

L’objectif d’iDetecT4AL est le développement de nouveaux capteurs optique d’intrus et de technologie d’identification pour améliorer les performances des systèmes de sécurité afin de étendre la disponibilité des systèmes de sécurité à un coût abordable pour permettre une plus grande protection des infrastructures. Le projet a développé une nouvelle technologie de détection photonique basée sur une approche innovante utilisant des éléments/composantes électro-optique à coût très bas. Cette technologie permettra la détection et l’identification d’objets par un seule détecteur ce qui permettra d’améliorer radicalement les performances et la fiabilité des systèmes de sécurité.

Cette approche novatrice a été possible grâce à l’invention de techniques très avancée de traitement numérique des signaux qui permettent les mesures de distance en utilisant des signaux continus de lumière modulé (invisible à l’homme) et exigent beaucoup moins de puissance optique que l’actuelle technologie de balayage laser.
Le projet fût coordonnée par INSTRO PRECISION (Royaume-Uni) et menée avec des sociétés partenaires de Belgique (ARTTIC, LACHS), Israël (Motorola Israel, Cargo Airlines, Azimuth Tecnologies), Espagne (EVERIS Consulting)… avec un budget ± 3.200.000€ dont ± 2.300.000€ financé par UE.

voir le site d’iDetecT4AL

Après les attentats du 11 septembre 2001, John Pointdexter proposa de créer un système de surveillance généralisé des télécommunications, appels téléphoniques, mails, mais également des transactions financières, données sur les passagers aériens, etc. Suite au tollé, son projet de « Total Information Awareness » (TIA) fut finalement abandonné. Le New York Times révèle aujourd’hui que la National Security Agency (NSA) en a depuis repris l’idée. Après avoir dupliqué les bases de données d’AT&T, le plus important des « telcos » américain, la NSA a en effet créé une sorte de graphe social afin de voir qui se connecte avec qui, sorte de Facebook alimenté par tout ce que la NSA peut intercepter.

Et c’est pour ce programme que la NSA a entamé la construction d’un gigantesque complexe d’espionnage en Utah dont l’objectif est de capter, décoder et analyser des données issues de communications classiques (courriels, conversations téléphoniques, recherches sur Google), de tous types de données personnelles (factures de parking, itinéraires de voyages, achats en librairies…) et de données issues du « Web profond », non directement accessible (informations financières, transactions boursières, accords commerciaux, communications militaires et diplomatiques étrangères, documents légaux, informations personnelles confidentielles…). Le NYT vient également de mettre en ligne un extrait d’un documentaire consacré à ce programme basé sur le témoignage de William Binney qui, après 32 ans passés à la NSA, a décidé de témoigner pour dénoncer les atteintes aux libertés constitués par ce système de surveillance et d’espionnage généralisé.

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : GLOBE (Global border environment)

Le projet GLOBE, déjà finalisé, travaillait sur un programme de développement d’un système intégré de gestion des frontières. Ce projet prenant en compte le cadre technologique actuel et futur, mais aussi le cadre légal et politique, l’impact social et économique des problèmes de frontières et plus particulièrement l’impact sur la gestion et l’intégration de l’information.

GLOBE couvre 4 niveaux principaux du control des frontières, à savoir, le pays d’origine, les aires de transit, les frontières régulées et non-régulées et le territoire intérieure. Ce projet a listé ce qui existe déjà en la matière, les projets en cours, ce qui aurait besoin d’être amélioré, comment intégrer toutes ces informations pour prendre des décisions « adaptées » en matière d’immigration illégale, de trafics et de contrebandes. L’objectif principal était de fournir un cadre global des frontières pour identifier les synergies entre des systèmes actuels et futures tout en analysant les pièges potentiels qui pourraient entraver cette coordination, et ainsi fournir les meilleures informations possible aux autorités pour les conseiller dans leur prise de décision. Le projet coordonné par TELEVENT INTERACTIVA SA (Espagne) pour un budget ± 1.000.000€, entièrement financé par l’UE.

voir le dossier de du programme GLOBE

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE: TALOS (Transportable autonomous patrol for land border surveillance
system).

Il s’agit de concevoir un système mobile autonome tout-terrain de surveillance des frontières terrestre. Une approche a abouti à un prototype de système mobile capable de détecter, de localiser, de suivre des individus, des véhicules, ou des substance dangereuse. Mobile, autonome, dotée de capteur (y compris biologique et chimique), d’équipements d’imageries, de système de fusion des données, piloté par une intelligence artificielle mais aussi contrôlable à distance, TALOS est transportables dans des conteneurs normalisés, sur des remorques, pour un déploiement rapide. Capable de s’adapter aux exigences locales, TALOS ne nécessite aucune infrastructure fixe. Il réagit à une intrusion en quelques minutes, et devra pouvoir utiliser de l’énergie« verte » là où il est impossible de se connecter à des bornes d’alimentation standard, il sera équipé de panneaux solaires dans les régions ensoleillées, d’éolienne dans les zone venteuse, de roues hydrauliques dans les régions de rivières.

Afin de promouvoir l’utilisation du système TALOS dans toute l’Europe, et de contribuer à la standardisation, le projet devra être adaptable, modublable et présenter un bon ratio efficacité/coût par rapport aux systèmes actuels de contrôle des frontières. Le système TALOS est donc évolutif, il peut changer facilement d’échelle suivant l’évolution des exigences et des conditions locales telles que la taille des frontières, la topographie, la densité des éléments de surveillance. Le coût total du projet est de 19.900.000€ dont 12.900.00€ financés par l’UE. La société belge SABCA est impliquée dans le projet piloté par un institut polonais.


Le site du projet

Les programmes sécuritaires de l’UE (7): TALOS