Le conseil de l’Europe, qui regroupe des représentants des 47 états membres de l’union européenne, a publié un rapport sur le mouvement des gilets jaunes dans lequel il condamne l’usage du LBD 40. L’arme, symbole de la militarisation de la police et des violences policières, blesse et mutile depuis des années, mais cela a pris une autre ampleur depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes. Le rapport condamne également les autorités judiciaires qui ont trop recours aux comparutions immédiates et dénonce les nombreuses interpellations non légitimes.

Le gouvernement français a riposté à cette condamnation en rappelant que le conseil d’État avait rejeté la requête de la CGT et de la LDH (ligue des droits de l’homme) qui demandait l’interdiction du LBD 40. Depuis le début du mouvement plus de 9.200 cartouches ont été tirées, et on ne compte plus les éborgnés et mutilés.

LBD

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Le 8 février dernier un Gilet Jaune de Saint Brieuc a été condamné pour outrage à trois mois de prisons de prison avec sursis et à verser des dommages et intérêts à des policiers. En plus des trois mois de prison, le Gilet Jaune doit payer 200 euros de dommages et intérêts, 500 euros de frais d’avocats et 127 euros de procédure. Des Gilets Jaunes ont alors proposé de récolter un peu de sous (une centaine d’euros aurait été collectée à ce jour), ce qui est interdit par une loi datant de 1881. Cette loi interdit de lancer des cagnottes pour aider au payement d’amendes et de dommages et intérêts.

En début de semaine, un initiateur de la collecte a donc été convoqué à la gendarmerie de Quintin. Il lui a été demandé de s’expliquer sur l’objet de cette cagnotte et de reverser l’argent aux enquêteurs. Cette affaire fait suite à deux autres cagnottes lancées sur Leetchi pour Tristan Lozach et Christophe Detinger. Les deux avaient été bloquées par Leetchi et la seconde l’est toujours. Rappelons que Leetchi collabore avec les autorités et bloque régulièrement l’argent récoltés pour les cagnottes de solidarité avec les militants (voir notre article). Évitez Leetchi.

Gilets Jaunes devant la Maison d’Arrêt de Seysses (archive)

Gilets Jaunes devant la Maison d'Arrêt de Seysses (archive)

Mercredi 20 février, Nadera Shalhoub-Kevorkian, une académique de l’Université hébraïque a déclaré, dans une conférence que les autorités d’occupation israéliennes ont autorisé de grandes firmes pharmaceutique à mener des tests sur les prisonniers palestiniens et arabes. Elle a également révélé que les entreprises militaires israéliennes réalisait des test sur des enfants dans les quartier de Jérusalem occupée. La professeure a déclaré « Ils testent quelles bombes utiliser : des bombes à gaz ou des bombes puantes ; de mettre des sacs en plastique ou des sacs en tissu. »

Il ne s’agit pas d’une première dans l’histoire de l’état israélien. En juillet 1997, un comité parlementaire reconnaissait que le ministère israélien de la Santé avait autorisé les sociétés pharmaceutiques à tester leurs nouveaux médicaments chez les détenus.

Arrestation en Palestine (archive)

Les autorités chinoises expérimentent différents systèmes technologiques au sein des prisons de Hong-Kong afin de rendre leurs établissements pénitentiaires intelligents. Il s’agit principalement de technologies de surveillance afin de détecter tout évènement irrégulier. Les détenus de ces prisons de test sont équipés de bracelets permettant de connaître leur position géographique, de manière précise, à n’importe quel moment de la journée. Ces bracelets sont également pourvus de capteurs de rythme cardiaque permettant d’être alerté en cas d’évènements malencontreux.

Un nouveau service de vidéo surveillance est également expérimenté, avec même des caméras placées dans les douches et les toilettes. Les informations recueillies par ce biais, couplées aux informations des bracelets connectés, sont analysées par un système d’intelligence artificielle afin de détecter un comportement anormal.

La prison Shek Pik, à Hong Kong

La prison Shek Pik, à Hong Kong

Jeudi 14 février, Christian Estrosi, le maire de Nice, a pris la décision d’acheter de nouveaux flashball modèle LBD 44 pour équiper la police municipale pour un coût de 8183 euros. Ce type d’arme est réputé pour mutiler les manifestants et plus récemment les Gilets Jaunes (voir nos articles ici et ici).

Plus d’infos ici

Un LBD 44

Un LBD 44

Aujourd’hui, un drone de surveillance de la police de Bruxelles a mené une de ses premières opérations lors de la sixième manifestation réclamant des mesures politiques d’urgence pour stopper le réchauffement climatique. Il s’agit d’un drone modèle U130 fabriqué par la société française Novadem.

La région bruxelloise avait fait l’acquisition de 5 drones en avril 2016 pour un montant de 201.000 euros. Ils n’avaient pas encore été utilisé jusqu’à présent (faute de pilotes formés), c’est donc chose faite depuis plusieurs semaines puisque ces drones ont été aperçus à plusieurs manifestations. Une personne aurait été arrêtée aujourd’hui pour avoir déployé une banderole sur un bâtiment sur base des images aériennes prises par la police (on sait pas si c’est images provenaient du drone ou d’un hélicoptère).

Un drone modèle U130

Un drone modèle U130

Le blog Des oreilles et des yeux recense et détaille les dispositifs de surveillance cachés par la police dans les espaces privés (domiciles et voiture). De nombreuses informations en plusieurs langues sont disponibles et un appel à de nouvelles contributions est lancé.

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Micro trouvé dans un squat à Grenoble en août dernier

Micro trouvé dans un squat à Grenoble en août dernier

Le prototype d’avion léger d’attaque au sol et d’appui aérien Turkish Aerospace Industries Hürkus-C a mis fin le samedi 29 décembre à son ultime phase d’essais en vol. Cette phase finale aura entre autre permis de valider l’emploi de plusieurs armements, comme la roquette de 70mm à guidage laser Cirit et le missile antichar Mizrak-U, tous deux de conception et de réalisation turque. L’armement du Hürkus-C comprend également des nacelles de mitrailleuses M3P de 12.7mm de la FN de Herstal et de canons M20A1 de 20mm du GIAT – tous produits localement. L’avion est motorisé par un Pratt & Whitney PT6 canadien, a été conçu avec le soutien de la société suisse Pilatus. L’aviation turque en a commandé 15 et pris option pour l’achat de 40 autre, une version en drone est en cours de développement.

Le Hürkus-C

Le Hürkus-C

La police va pouvoir recourir à des caméras temporaires dans certains lieux fermés accessibles au public, explique un nouvel arrêté royal datant du 6 décembre et publié au Moniteur le 18. Il s’agit des lieux où sont organisés des événements de nature culturelle, sociale, festive, folklorique, commerciale ou sportive, qui sont considérés comme des grands rassemblements. Seuls les rassemblements représentant un risque particulier pour la sécurité publique seront visés par cette surveillance spécifique.

Ces caméras temporaires s’ajouteront ainsi, le temps d’un événement, aux 300 000 caméras permanentes déjà installées dans les rues, les bâtiments publics et privés ou les galeries commerciales. Elles s’ajouteront également aux bodycams déjà utilisées par les policiers en intervention. Le bourgmestre, en accord avec le gestionnaire du lieu de rassemblement, et le chef de corps sera ainsi habilité à demander le déploiement d’une telle surveillance policière lors d’un rassemblement “à risque”. Chaque événement sera en tout cas examiné au cas par cas.

Outre ces manifestations, l’arrêté royal annonce également que des caméras temporaires pourront désormais être installées dans les palais de justice, dans les cours et tribunaux, pour des procès sensibles.

Le .pdf de l’arrêté royal

Caméras de surveillance (archive)

Caméras de surveillance (archive)

C’est ce vendredi qu’est entrée en vigueur une batterie de règles renforçant la sécurité aux frontières et au sein de l’espace Schengen. Ces nouvelles règles doivent considérablement améliorer le fonctionnement du système d’information Schengen (SIS), par lequel 26 des 28 États membres de l’UE (l’Irlande et Chypre n’y sont pas encore connectés) et 4 pays associés (Suisse, Norvège, Liechtenstein et Islande) partagent des données de sécurité. Signe de son importance, le SIS a été consulté pas moins de 5 milliards de fois en 2017 par les autorités nationales. Il contient actuellement près de 79 millions d’enregistrements.

Mais le SIS souffrait de plusieurs insuffisances dans la gestion des données, dues notamment à la trop faible interopérabilité des systèmes d’information existants. Ces trois dernières années, les instances de l’UE (Commission, puis Parlement et Conseil) ont donc réformé le système. Les États membres auront l’obligation de créer des signalements liés au terrorisme dans le système d’information Schengen renforcé. Et grâce à l’interopérabilité entre le SIS et nos autres systèmes d’information en matière de sécurité, de frontières et de migration, tous les points seront bientôt parfaitement liés entre eux.

Champ d’application du SIS

Champ d'application du SIS