Mardi 4 juin, un militant de l’organisation indépendantiste et socialiste occitane Libertat a été victime d’un enlèvement policier pendant 3 jours. Les policiers sont arrivés chez lui au matin, alors qu’il y était seul et l’ont emmené au commissariat de Pau puis à celui de Tarba, où il fut gardé à vue en incommunication totale, sans même pouvoir appeler un·e avocat·e ou un·e proche. Après trois jours à dormir par terre et sans presque pouvoir manger, eu lieu son procès pour l’attaque de la loge maçonnique de Tarbes pourtant condamnée par Libertat elle-même dans un communiqué.

Au cours d’un procès sans la présence d’un·e avocat·e, le procureur a demandé 2 000 € d’amende et 2 ans d’interdiction de participer à une manifestation. Finalement, il a été condamné par le tribunal français à 140 heures de Travail d’Intérêt Général et 6 mois sans pouvoir manifester.

Plus d’infos ici

Logo de l’organisation Libertat

Logo de l'organisation Libertat

Dès lundi 10 Juin, les requérants de visas indiens, quel qu’en soit le type, seront soumis à une collecte des empreintes digitales et faciales à effectuer au moment du dépôt de la demande auprès d’un des Centres de visas indiens. Cette mesure n’est pas applicable aux requérants de visa électronique (e-Visa) dont les données biométriques sont saisies à l’arrivée en Inde.

Seront exemptés de cette démarche les requérants âgés de moins de 12 ans et de plus de 70 ans, et ceux dans l’incapacité de fournir leurs 10 empreintes digitales (seule une photo du visage sera prise). Ces données seront conservées 5 ans par les autorités indiennes, exemptant ainsi les requérants d’effectuer cette démarche à chaque demande de visa durant cette période de 5 ans.

Sécurité aéroportuaire en Inde

Sécurité aéroportuaire en Inde

En 2012, dans le cadre d’une enquête de la justice malinoise sur le milieu criminel arménien, la justice belge avait réclamé à Skype des données en provenance de messages et appels ainsi qu’une assistance technique dans l’exploitation de ces conversations. Le service de Microsoft avait en partie répondu à la demande en donnant notamment les adresses e-mails, les antécédents des utilisateurs et leurs adresses IP, mais avait déclaré ne pas avoir la capacité technique de transmettre le contenu des conversations, argumentant qu’il n’était pas un opérateur télécoms.

Le 15 novembre 2017, la Cour d’appel d’Anvers tranchait: “un opérateur ou un prestataire de services qui cible les consommateurs belges sur le marché économique belge doit se conformer à la législation belge et doit être organisé sur le plan technique afin de pouvoir répondre pleinement aux demandes de la justice”. Skype devait dès lors se soumettre aux mêmes obligations fiscales et légales que n’importe quel opérateur, notamment en ce qui concerne la conservation des données, les réquisitions judiciaires et les interceptions de communications d’utilisateurs.

La cour de cassation vient de confirmer cette décision, et le collège des procureurs généraux s’est empresser de communiquer cette décision aux divers services de police.

Le siège mondial de Skype à Luixembourg

Le siège mondial de Skype à Luixembourg

La maire de Nantes annoncé aux agents que les policiers municipaux seront bientôt équipés de Taser. Chaque patrouille (véhiculée, pédestre, cycliste…) en sera équipée, en plus de la matraque télescopique ou du gilet pare balles dont disposent déjà les 115 policiers municipaux.

France: Des tasers pour la police de Nantes

Le Parlement Européen a voté pour la création du Common Identity Repository (CIR). Une base de données biométriques qui contiendra les données de plus de 350 millions de personnes. L’objectif : facilité les contrôles aux frontières. Ce nouveau dispositif permettra l’interconnexion entre les systèmes de contrôles aux frontières.

Les règles du CIR en matière de contrôle des frontières et des visas ont été adoptées avec 511 voix pour et 123 contre pour neuf abstentions. La législation du CIR en matière de coopération policière et judiciaire, d’asile et de migration a quant à elle été approuvée avec 510 pour et 130 contre, et neuf abstentions. Les systèmes couverts par les nouvelles règles comprennent le système d’information Schengen, Eurodac, le système d’information sur les visas (VIS) et trois nouveaux systèmes : le système européen du casier judiciaire des ressortissants de pays tiers (ECRIS-TCN), le système d’entrée / sortie (EES) et le système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS).

Le CIR

Le CIR

Jeudi 9 avril, Roberto Jorge Rigoni, un homme d’affaires argentin a été arrêté dans la ville de Campana près de Buenos Aires. Il est accusé d’avoir financé l’ELN. Une circulaire rouge d’Interpol avait été emise à son encontre et son extradition est demandée par la Colombie.

Dimanche 12 mai, l’armée colombienne a abattu Dario le commandant de la commission Camilo Cienfuegos et capturé trois membres de sa garde rapprochée dans le département d’Arauca. Dario était tireur d’élite, expert en explosif. Il coordonnait des opérations de financement de la guérilla ainsi que les attaques contre l’oléoduc Caño Limón-Coveñas. Les autorités colombiennes attribuent également à alias « Darío » l’attaque du canton militaire de Saravena du 27 avril (voir notre article).

Durant l’opération, l’armée a saisi un fusil, un fusil de chasse, deux pistolets, un viseur télescopique de nuit, des équipements de campagne et de cinq motos.

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN

Edit: Les vidéos (issues du direct d’EODP) et les quatre photos (issues de PPics) ont toutes été floutées par nos soins.

À l’occasion du 1er Mai, deux disputes ont opposé des militants du cortège révolutionnaire à deux « journalistes engagés », se concluant par l’agression physique d’un camarade et par des menaces de représailles policières de la part de leur collectif.

Voilà maintenant plusieurs années que Rachid et Boubaker Moumni tentent de faire une carrière journalistique dans le cadre de leur ONG « European Observatory for Peace and Democracy » (EODP) sur le dos des luttes militantes.

Depuis plusieurs années, le Secours Rouge a entamé une campagne pour augmenter la conscience du problème photographique dans l’activité militante. La combinaison photo/vidéo numérique et médias sociaux expose les manifestant·e·s à être identifié·e·s par leur patron, leur prof, par les policiers ou par les fascistes, comme jamais auparavant. Nous avons d’ailleurs reçu durant cette campagne de nombreux témoignages de militant·e·s mis en difficulté à cause de photos prises par des « journalistes engagés » : agression par des militants d’extrême-droite en pleine rue, condamnation judiciaire d’un militant identifié sur les lieux d’une action, militante syndicale identifiée par son patron comme communiste, plusieurs personnes sans-papiers et réfugié·e·s recevant des avis négatifs de la Sûreté de l’État après avoir été identifié·e·s comme militant·e·s (dont un au 1er Mai de l’année passée), etc.

Jusqu’à ce que nous commencions cette campagne, n’importe qui pourvu d’un appareil photo et d’une page Facebook estimait avoir des droits sur l’image de n’importe quel manifestant·e. Notre campagne a changé cela, elle a donné lieu à de nombreuses discussions, dans un sens ou dans l’autre, autour du travail du Collectif Krasnyi, de Mediactivista, et des collectifs médias militants en général.

Notre position est qu’on ne devrait pas rendre public l’image d’une personne sans son accord. Mais comme nous savons cela (pourtant élémentaire) difficile à obtenir, nous avons mis à la disposition des militant·e·s des stickers « No Photo » pour exprimer clairement leur refus d’être photographié·e·s.

Ces stickers n’empêchent personne de photographier mais mettent les photographes devant leurs responsabilités: choisir d’ignorer sciemment la demande ou changer sa façon de travailler pour la respecter (par le choix du cadrage, ou en floutant les visages avant la médiatisation). Cette pratique a finie par être largement comprise et acceptée. Mais pas par les frères Moumni, et voici quelques exemples de photo issus de leur « banque d’image ».

Quelques exemples de la

Le plus fort, dans leur cas, c’est qu’il refusent aux manifestant·e·s le droit à leur propre image, mais qu’ils revendiquent bien haut, pour eux, la propriété de cette image. Leur polémique avec la RTBF qui avait utilisé un bout de leur vidéo en est un bel exemple.

PPics et RTBF

À de multiples reprises, ces dernières années, nous avons demandé aux frères Moumni de « filmer un peu plus loin », de « faire attention aux gens avec les auto-collants », etc. Ils ont toujours réagi avec une grande agressivité, allant jusqu’à suivre et coller leur appareil à quelques centimètres de celles et ceux qui leur demandent le respect le plus élémentaire de leur droit à l’image. Ce qui nous amène à la dernière affaire.

Pour la manifestation du 1er Mai Révolutionnaire, la question des photos et vidéos avait été longuement discutée. L’Alliance organisatrice avait désigné des photographes de confiance pour couvrir la manifestation et avait publié une page spéciale « À l’attention des photographes » (avec un tutoriel de floutage).

Plusieurs photographes qui n’avaient pas été désigné.e.s se sont également présenté à nous le jour même et nous avons pu discuter avec eux de leur pratique. Au début de la manifestation ces consignes ont été distribuées à tous les participant·e·s, et cela avait aussi été rappelé dans le discours de départ.

Les frères Moumni ont d’abord manifesté au sein du « 1er Mai de Lutte » appelé par la CGSP-ALR avant de croiser le cortège du 1er Mai Révolutionnaire aux abords de l’Albertine. À l’occasion de cette rencontre, un militant du cortège révolutionnaire a demandé à B. Moumni de cesser de filmer puisqu’il ne faisait pas partie des photographes désigné·e·s pour rendre compte de la manifestation. Ils sont d’ailleurs parfaitement au courant de cette pratique et mentionnent eux-mêmes dans leur vidéo « on ne s’entend pas avec les organisateurs de cette manif car ils ne veulent pas qu’on filme » (cf video « EODP #4). La réaction du photographe a été immédiate, s’introduisant dans la manifestation pour coller son smartphone au visage de celui qui lui avait fait la remarque, à cette occasion la perche à selfie de B. Moumni est abaissée une première fois, assorti d’une menace ferme concernant son matériel. Cette provocation de B. Moumni a fait éclater une dispute avec d’autres militant·e·s excédés par cette manière de faire.



La manifestation s’est poursuivie, les frères sont restés dans le cortège CGSP-ALR, traitant à plusieurs reprises sur leur direct la manifestation révolutionnaire de « fachos », de « fascistes anarchistes », présentant comme preuves les images des dégradations sur divers panneaux publicitaires, sur les vitrines de l’ONEM et sur celles du PS. On voit déjà que les termes de « racistes » ou de « fascistes » sont systématiquement utilisés par les deux frères qui considèrent la casse d’une vitrine de publicité ou de l’ONEM comme des actes « fascistes ».

On ne s’étonnera pas de ces commentaires puisque le secrétaire de leur ONG, Benjamin Hannesse, était candidat PS aux élections communales 2018 à Woluwe Saint-Pierre.

Arrivé Place Rouppe, R. Moumni traverse les festivités, protège pour la première fois de la journée l’anonymat de son sujet photographique : le dispositif policier.

Puis il se rend à la Place Anneessens en commentant « ces cons là sont ici » avant de zoomer sur la personne qui l’aurait « agressé », verbalement (cf. video « EODP #6 » plus bas). Ensuite il croise à nouveau la personne qui lui avait rabaissé son smartphone aux abords de l’Albertine et la poursuit car celle-ci lui dit « tu n’arrêteras jamais » , la caméra est à nouveau abaissée car prenant clairement des images en direct : cette phrase et ce geste constituent l’agression dénoncée par EODP depuis. Le live s’arrête là, quelques secondes plus tard ce camarade sera frappé à coup de perche à selfie et traité de raciste. Une accusation pour laquelle les seules preuves apportées par EODP sont que « les reporters d’EODP [sont] d’origine […] maghrébine » et que les journalistes de RT auraient été « autorisés » à filmer. Ce n’était bien sûr pas le cas, si le journaliste de RT avait été repéré, il lui aurait également été demandé de cesser de filmer. Des reporters racisé·e·s ou non ont été autorisé·e·s à filmer, il a été demandé à d’autres, racisé·e·s ou non, de cesser de filmer. Il a été demandé aux frères Moumni de cesser de filmer car ce sont deux photographes qui sont connus pour revendiquer agressivement leur droit de filmer n’importe qui n’importe comment, comme en témoigne leur pratique récurrente de poursuivre en filmant en direct les personnes qui leur demandent de ne pas les filmer.

R. Moumni a donc cinglé notre camarade du pied de son appareil avant de hurler en vain « facho, facho, facho » pour tenter lâchement de faire croire à une agression raciste et impliquer les habitant·e·s du quartier. Traiter de raciste ce camarade est une malhonnêteté qui en dit long sur le manque de scrupules des frère Moumni, car ils connaissaient bien le pourquoi de l’incident. Blessé au sang, notre camarade a été pris en charge médicalement. À aucun moment ni Rachid, ni Boubaker n’ont été violentés : à deux reprises leur perche à selfie a été saisie et abaissée par la personne qui ne souhaitait pas être affichée en direct sur Facebook. N’arrivant pas à mobiliser en sa faveur les témoins de l’incident, R. Moumni s’est retiré et a longuement discuté avec les policiers en civil se tenant à proximité. Amis du PS et de la police, les frère Moumni ont tout naturellement menacé d’aller porter plainte, comme en témoigne le mail reçu :

Menace de plainte de la part d’EODP

Nous ne rembourserons rien aux frères Moumni (ni la perche à selfie, ni le smartphone et le micro qu’ils essaient de se faire remplacer alors qu’ils n’ont pas été endommagés). Ce sont des opportunistes mettant en danger les militant·e·s pour leur petite carrière « journalistique », ce sont des collaborateurs informels de la police, prêts à tous les mensonges et à toutes les instrumentalisations (comme en appeler à l’anti-racisme dans cette affaire) pour perpétuer leurs petites combines. Ils doivent clairement être bannis des activités militantes comme les opportunistes néfastes et collaborateurs de police qu’ils sont.

Notre camarade, une demi-heure après l’agression.

Quelques exemples de la
PPics et RTBF
Menace de plainte de la part d'EODP
Notre camarade, une demi-heure après l'agression.

Il y a deux mois, Human Rights Watch a dénoncé un système de surveillance de masse dans la province du Xinjang, nommé IJOP (Integrated Joint Operation Platform – Plateforme intégrée d’opérations conjointes). IJOP recueille des informations à partir de plusieurs sources. L’une des sources est constituée des caméras de vidéosurveillance, dont certaines sont dotées de fonctions de reconnaissance faciale ou infrarouge (leur procurant une «vision nocturne»). Certaines caméras sont placées dans des lieux considérés comme sensibles par la police : lieux de divertissement, supermarchés, écoles et domiciles de personnalités religieuses. Une autre source encore est les «détecteurs de wifi», qui collectent les adresses d’identification uniques des ordinateurs, smartphones et autres périphériques en réseau.

L’application mobile IJOP pour smartphones androïd de la police du Xinjiang a été analysée par l’entreprise allemande Cure53 spécialisée en cybersécurité. Les types d’informations que recueille IJOP afin de déceler des conduites suspectes sont très variés et surtout ne correspondent pas à des activités illégales. L’app traite par exemple les titres des livres consultés par les internautes du Xijiang, leur consommation d’électricité, de carburant, l’utilisation de logiciels dits « déloyaux » (des messageries chiffrées et des VPN, les réseaux privés virtuels chiffrés empêchant l’identification des utilisateurs), leurs séjours à l’étranger (et les raisons de leurs séjours), leur géolocalisation, leurs relations à l’étranger, les plaques d’immatriculation de véhicules utilisés, les opinions politiques, croyances religieuses, stockage de nourriture, utilisation de smartphone ou non, relations de voisinage, jusqu’à l’utilisation de la porte principale ou d’une porte arrière pour sortir de son domicile, etc.

L’utilisation de l’app mobile par les forces de l’ordre chinoise du Xinjiang est simple : dès qu’une personne change de comportement une alerte est envoyée ou lors d’un contrôle routier, un indicateur de « dangerosité » est donné à l’agent via l’application. Sur les critères permettant de déterminer les comportements suspects, IJOP est capable de détecter et alerter la police si le propriétaire d’un véhicule n’est pas le même que celui qui achète de l’essence à la pompe. Ainsi, les « 36 comportements suspects basés sur des activités quotidiennes » absolument légales alertent les forces de l’ordre dès qu’ils remplissent des conditions d’anormalité établies par le logiciel. Avec à la clef des interventions à domicile de la police suivies d’arrestations.

Un policier chinois à Kashgar, dans le Xinjiang.

Un policier chinois à Kashgar, dans le Xinjiang.

Voici quelques nouvelles de la répressions en France dans le cadre du mouvement des Gilets Jaunes et du 1er mai. Samedi 4 mai, se tenait l’acte XXV des Gilets Jaunes. On signale notamment des affrontements à La-Roche-sur-Yon qui ont fait 5 blessés et une dizaines d’arrestations ainsi que des affrontements à Toulouse affrontements qui ont mené à 6 arrestations.

Le mercredi 1er mai, une militante espagnole enceinte qui manifestait à Paris en portant une protection ventrale a été arrêtée au motif qu’elle représenterait « menace pour l’ordre public ». Sa protection ventrale a été qualifiée d’arme par destination par la police qui l’a placé en garde à vue. La militante portait également une pancarte en carton attachée par des ficelles. Ces ficelles ont été considérées comme des frondes.

Elle a été relaxée jeudi soir mais transférée à sa sortie de garde à vue vers un centre de rétention administrative et menacée d’expulsion vers l’Espagne et d’interdiction d’entrer sur le territoire français pendant deux ans. Plus d’infos ici.

Enfin, le 29 avril trois Gilets Jaunes passaient au tribunal pour avoir scandé “Castaner assassin” lors de l’inauguration par le ministre d’un commissariat à Besançon le 13 mars. Les Gilets Jaunes étaient plus d’une centaine pour soutenir leurs camarades au Tribunal, en chantant “on est là !” devant ses portes et forçant l’entrée pour assister à la délibération. Les trois Gilets Jaunes ont écopé de 2 mois de prison avec sursis. Plus d’infos ici.

Arrestations de Gilets jaunes à Bordeaux (archive)

Arrestations de Gilets jaunes à Bordeaux (archive)

Lundi 29 avril, un Gilet Jaune de Montpellier a été condamné à trois ans de prison. Il était accusé de dégradation lors de six manifestations de gilets jaunes (entre le 16 février et le 23 mars) et de rebellion (lors d’une arrestation ratée le 16 mars). Il aurait été reconnu à cause de sa présence récurrente sur les images des caméras de surveillance. Il portait, en effet, le même matériel (dont des gants rouges) lors des six manifestations au cours desquelles il aurait participé à des attaques de grandes enseignes et de panneaux publicitaires.

Le 16 mars, une première tentative d’arrestation, par un policier en civil sans brassard, échoue grâce à l’intervention d’autres manifestant·e·s. Il est cependant arrêté le 23 mars, après une filature. Le tribunal l’a relaxé pour la rébellion du 16 mars, et pour la dégradation d’une banque mais l’a reconnu coupable pour le reste et condamné à trois ans de prison avec mandat de dépôt et à verser des dommages et intérêts à l’agence propriétaires des panneaux publicitaires. À l’extérieur du tribunal, un rassemblement de soutien était présent.

Les gilets jaunes à Paris (archive)