Charleroi s’apprête à installer plusieurs caméras de surveillance autour du monument du Boulevard de Waterloo. Ces caméras permettront aux policiers de parler directement aux contrevenants s’ils s’avisaient de laisser leur canette sur un banc ou de jeter leur mégot de cigarette. En cas de test concluant, d’autres caméras seront installées à Charleroi, et peut-être dans d’autres villes.

Il y a quelques jours, des fuites ont fait apparaitre que la NSA et le FBI avaient contraint l’un des principaux opérateurs téléphoniques américains (Verizon) a fournir des informations sur des millions d’abonnés. Cette « écoute » n’enregistrerait pas les contenus des conversations, mais ‘qui téléphone à qui, pendant combien de temps et à quelle fréquence’. Cette surveillance massive -qui a opéré dans des proportions jamais vues publiquement auparavant- a été autorisée par le Juge Roger Vinson pour une durée de 3 mois (du 25 avril au 19 juillet).

Ce n’est pas tout, le lendemain, un ancien agent de la NSA fournissait à la presse un Powerpoint présentant aux cadres de l’agence le ‘Projet Prism’ : un partenariat gigantesque qui permettrait au FBI et à la NSA d’accéder via des ‘Portes Dérobées’ (ces ‘backdoors’ sont des failles de sécurité laissées volontairement ouverte pour permettre à quelqu’un d’extérieur d’accéder à un programme), en l’occurence les backdoors seraient placés chez les titans du net : Microsoft, Skype, Google, Facebook, AOL, Yahoo, Apple, etc… Puisque le Powerpoint est une présentation d’un projet à venir, il est difficile d’établir quels sont les éléments qui ont finalement été concrétisés dans la réalité. Pour leur part, plusieurs des grands groupes accusés par le Powerpoint ont déclarés qu’ils n’avaient participé « ni consciemment, ni inconsciemment » au projet PRISM. C’est le cas notamment de Google et de Facebook.

Le scandale continue à éclaboussé et à s’étendre. Hier soir le président Obama a validé la plupart de ces informations en indiquant que le Projet Prism ne violait pas la constitution puisqu’il ne surveillait que des étrangers ne résidant pas aux Etats-Unis (étrange, puisque la NSA et le FBI sont des agences intérieures). Ces révélations font de Barack Obama un président plus sécuritaire encore que son prédécesseur qui avait lancé le Patriot Act.

Les diapositives indiquent également le coût de l’opération (20 millions de dollars par an) et la date de mise en place des backdoors.

Mais ce n’est pas fini, puisque ce matin le scandale a prit une tournure internationale : une commission parlementaire britannique a commandé en urgence un rapport de la cellule des mises sur écoute pour déterminer les liens éventuels entre les renseignements britanniques et le programme PRISM.

Une diapositive de Prism 1

Une diapositive de Prism 2

Une diapositive de Prism 3

Une diapositive de Prism 1
Une diapositive de Prism 2
Une diapositive de Prism 3

Comme nous l’avions annoncé, la ministre de l’Intérieur travaille à une modification de la la législation permettant l’usage de « bodycams », des caméras qui seraient le plus souvent placées sur le casque des policiers en intervention. L’opportunité de placer de telles caméras, controversée sur le plan syndical, est revenue à l’avant-plan lors d’un fait divers survenu il y a quelques jours à Bruxelles, lorsqu’un policier a abattu un agresseur violent. Un projet de loi, visant à modifier la loi caméra de 2007, serait examiné la semaine prochaine en groupes de travail. Il s’agirait de légaliser les « caméras mobiles » et de permettre l’utilisation de « bodycams » dans des cas spécifiques de maintien de l’ordre où l’usage de la force s’avère nécessaire. La ministre de l’Intérieur a indiqué qu’une telle caméra pourrait être « allumée » au moment le plus opportun… et donc « éteinte » au moment le plus « opportun »…

bodycam

bodycam

Taser vient de mettre sur le marché le shockwave, une version « batterie » automatisée (déclenchée par des détecteurs) ou télécommandée de son célèbre pistolet électrocuteur. L’engin est modulable, il peut tirer une gerbe de dizaines, voire de centaines de dards délivrant chacun une décharge électrique de plusieurs dizaines de milliers de volts.

Lors de la conférence All things digital qui s’est tenue à San Francisco jeudi 30 mai, Motorola a présenté un cachet (en fait une micropuce) à ingérer chaque matin et qui permet de se connecter à son téléphone, à son ordinateur ou à sa tablette, directement depuis son estomac.
La puce, conçue par Proteus Digital Health, émet un signal de reconnaissance pour se connecter à son ordinateur, à son smartphone ou à sa tablette. Elle ne présente aucun danger pour le corps selon l’agence américaine des produits alimentaires, et ne contient aucune batterie. Son énergie proviendrait des acides contenus dans l’estomac.

Le chef des projets spéciaux chez Motorola a également présenté un tatouage électronique assez spécial sur son avant-bras : un code-barre qui, grâce à un système de capteurs et d’antennes qui détectent votre smartphone, permettrait de télécharger une application. Un tatouage (en fait un autocollant) électronique temporaire est fabriqué par un partenaire de Motorola, MC10.

la puce-tatouage de MC10

la puce-tatouage de MC10

Les mains devant:


Les mains derrières:

Au Secours Rouge, on a essayé. Ce n’est pas aussi facile qu’il y semble mais, effectivement, ça marche.
On y est arrivé avec les poignets colsonnés par devant.
Par derrière, on n’y est pas encore arrivé (mais on s’entraîne).
Protégez vous les poignets pour l’entraînement! Parfois, ça coupe…

La police londonienne sera bientôt dotée d’un dispositif capable d’extraire les historiques d’appels, les sms, les photos, vidéos, email, bref, toutes les données contenus dans un mobile en 20 minutes maximum. Plus de 300 policiers sont déjà en formation pour apprendre à utiliser l’appareil.

Grande-Bretagne: Outil d’extraction de données des gsm

La nouvelle loi sur les Sanctions Administratives Communales sera votée aujourd’hui par les députés belges. Au programme : la loi regroupera plus d’infractions, abaissera l’âge d’application à 14 ans et augmentera le prix des amendes. Un texte contre les SAC regroupants plus de 200 associations de jeunesses -regroupants toutes ensemble environ un million d’adhérents- a été remis à tous les députés.

Selon le Comité permanent de contrôle des services de renseignement et de sécurité ‘ »Comité R »), les services de la Sûreté et de renseignement militaires ont eu recours aux techniques spécifiques et exceptionnelles à 1.789 reprises entre septembre 2010 et décembre 2012. La Sûreté en a fait le plus usage, avec 1.590 mandats dont 135 pour raisons exceptionnelles. Le Comité R est intervenu à 77 reprises durant ce laps de temps. Dans 50 cas, il estimait que l’utilisation des moyens était disproportionnée. Les opérations ont ainsi été interrompues à 19 reprises et partiellement annulées dans 31 cas.

La Sûreté de l’Etat et les services de renseignement militaires avaient obtenu trois nouvelles compétences en septembre 2010. Il s’agissait de les autoriser à utiliser des méthodes d’enquête classiques, telles que la demande d’information à d’autres autorités, mais aussi plus spécifiques, telles que le traçage de conversations téléphoniques et de courriers, ou encore plus exceptionnelles, comme les perquisitions de domiciles et la création de fausses sociétés comme couvertures.

Il y a vingt ans, la RATP développait ce qui allait devenir le passe Navigo (l’équivalent bruxellois de la carte MOBIB), qui comporte une puce RFID sur laquelle sont stockées les éléments d’identification du porteur, et le type d’abonnement souscrit. Comme la RATP stocke des informations sur les trajets récents effectués par les usagers, la CNIL a demandé qu’une formule anonyme du passe Navigo soit également proposée (il s’agit du passe Navigo Découverte).

Mais la RATP veut aller plus loin. Elle a fait appel à l’association d’entreprises Pacte PME pour lancer un système de reconnaissance faciale, qui utilisera des caméras et un système d’analyse des caractéristiques des visages pour identifier les abonnés sans même qu’ils aient à sortir leur passe. Selon le cahier des spécifications, le système devra utiliser des « capteurs vidéo capables de procéder à une acquisition à courte distance et de bonne qualité sur un individu en mouvement »(…) « l’objectif de ce projet est l’étude d’un nouveau concept de péage de transport public, sans barrière anti-fraude, capable d’une détection automatique du voyageur, en entrée et en sortie, sans ou avec présentation d’un objet communiquant ». Le système ira donc comparer la signature biométrique du voyageur à celles enregistrées en base de données. Lorsque l’usager du métro parisien ne sera pas reconnu par le système, son empreinte biométrique (sa tête) sera enregistrée dans une base de données de « fraudeurs », pour « enregistrer l’ensemble de ses infractions ». Sans doute alors sera-t-il déclenché une alerte en cas de fraudes répétées, qui permettront aux contrôleurs de suivre et d’intercepter le fraudeur grâce aux différentes caméras installées dans les stations de métro.

L’objectif annoncé est de fluidifier au maximum la circulation des passagers en évitant les goulots d’étranglement provoqués par les barrières d’accès aux métros, et de repérer les fraudeurs dans un flot continu d’usagers… et il permettra « en passant » de savoir qui voyage où et quand et avec qui… « L’objectif est de terminer le projet fin décembre 2013 », précise la RATP.

France: Vers un contrôle total biométrique à la RATP