La nouvelle loi sur les Sanctions Administratives Communales sera votée aujourd’hui par les députés belges. Au programme : la loi regroupera plus d’infractions, abaissera l’âge d’application à 14 ans et augmentera le prix des amendes. Un texte contre les SAC regroupants plus de 200 associations de jeunesses -regroupants toutes ensemble environ un million d’adhérents- a été remis à tous les députés.

Selon le Comité permanent de contrôle des services de renseignement et de sécurité ‘ »Comité R »), les services de la Sûreté et de renseignement militaires ont eu recours aux techniques spécifiques et exceptionnelles à 1.789 reprises entre septembre 2010 et décembre 2012. La Sûreté en a fait le plus usage, avec 1.590 mandats dont 135 pour raisons exceptionnelles. Le Comité R est intervenu à 77 reprises durant ce laps de temps. Dans 50 cas, il estimait que l’utilisation des moyens était disproportionnée. Les opérations ont ainsi été interrompues à 19 reprises et partiellement annulées dans 31 cas.

La Sûreté de l’Etat et les services de renseignement militaires avaient obtenu trois nouvelles compétences en septembre 2010. Il s’agissait de les autoriser à utiliser des méthodes d’enquête classiques, telles que la demande d’information à d’autres autorités, mais aussi plus spécifiques, telles que le traçage de conversations téléphoniques et de courriers, ou encore plus exceptionnelles, comme les perquisitions de domiciles et la création de fausses sociétés comme couvertures.

Il y a vingt ans, la RATP développait ce qui allait devenir le passe Navigo (l’équivalent bruxellois de la carte MOBIB), qui comporte une puce RFID sur laquelle sont stockées les éléments d’identification du porteur, et le type d’abonnement souscrit. Comme la RATP stocke des informations sur les trajets récents effectués par les usagers, la CNIL a demandé qu’une formule anonyme du passe Navigo soit également proposée (il s’agit du passe Navigo Découverte).

Mais la RATP veut aller plus loin. Elle a fait appel à l’association d’entreprises Pacte PME pour lancer un système de reconnaissance faciale, qui utilisera des caméras et un système d’analyse des caractéristiques des visages pour identifier les abonnés sans même qu’ils aient à sortir leur passe. Selon le cahier des spécifications, le système devra utiliser des « capteurs vidéo capables de procéder à une acquisition à courte distance et de bonne qualité sur un individu en mouvement »(…) « l’objectif de ce projet est l’étude d’un nouveau concept de péage de transport public, sans barrière anti-fraude, capable d’une détection automatique du voyageur, en entrée et en sortie, sans ou avec présentation d’un objet communiquant ». Le système ira donc comparer la signature biométrique du voyageur à celles enregistrées en base de données. Lorsque l’usager du métro parisien ne sera pas reconnu par le système, son empreinte biométrique (sa tête) sera enregistrée dans une base de données de « fraudeurs », pour « enregistrer l’ensemble de ses infractions ». Sans doute alors sera-t-il déclenché une alerte en cas de fraudes répétées, qui permettront aux contrôleurs de suivre et d’intercepter le fraudeur grâce aux différentes caméras installées dans les stations de métro.

L’objectif annoncé est de fluidifier au maximum la circulation des passagers en évitant les goulots d’étranglement provoqués par les barrières d’accès aux métros, et de repérer les fraudeurs dans un flot continu d’usagers… et il permettra « en passant » de savoir qui voyage où et quand et avec qui… « L’objectif est de terminer le projet fin décembre 2013 », précise la RATP.

France: Vers un contrôle total biométrique à la RATP

A Paris, la vidéo-verbalisation a début le mois passé: des caméras de vidéosurveillance traqueront les contrevenants sur 13 axes de la capitale, choisis parce que régulièrement engorgés à cause des stationnements gênants. La préfecture s’appuiera sur les 1 037 caméras déjà existantes pour identifier et sanctionner les mauvais conducteurs : un agent assermenté constatera l’infraction grâce à la vidéo et photographiera le véhicule afin d’identifier l’immatriculation et la marque. Les informations seront ensuite transmises au Centre national de traitement de Rennes, qui dressera un procès-verbal du montant identique à celui d’une amende classique. A Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, le dispositif existe depuis un an et plus de 1 300 contraventions ont déjà été adressées grâce à ce système.

Depuis l’installation de centaines de milliers de caméras à Pékin à l’occasion des Jeux Olympiques et de milliers de caméras dans la province de Xinjiang, suite aux émeutes de 2009, pour dissuader les manifestations, la vidéosurveillance n’a cessé de se développer en Chine. De 2009 à 2011, la Chine a dépensé 16 milliards de dollars sur son système de surveillance national, surnommé Skynet, selon le ministère chinois de la Sécurité publique. En 2010, le groupe américain Cisco s’est vu commander la mise en place d’un des plus importants systèmes de vidéosurveillance du monde: la ville de Chongqing dotant d’un réseau composé de 500.000 caméras dans le cadre de ce projet baptisé « Peaceful Chongqing » (Cisco fournit des solutions réseaux et HP des serveurs et équipements de stockage).

La province de Guangdong compte aujourd’hui plus de 1 million de caméras de surveillance et la ville de Pékin 800.000. Au total, la Chine compterait 30 millions de caméras situées dans tous les lieux imaginables: dans les ruelles comme sur des autoroutes, dans les taxis, salles de spectacles, dans les écoles (officiellement pour dissuader les tricheries) et devant les lieux de culte.

Chine: Explosion de la vidéosurveillance

La NSA, l’agence de renseignement américaine, vient de rendre public un guide à destination de ses cyber-agents, intimée par la justice de déclassifier ce document sur le fondement du Freedom of Information Act. Le guide de 643 pages, sobrement intitulé « Démêler la Toile : guide des recherches sur Internet » (Untangling the Web, A Guide to Internet Research), est truffé de conseils pour utiliser au mieux les moteurs de recherche, les archives et autres outils sur le Web, afin de dénicher des informations confidentielles qui seraient accidentellement tombées dans le domaine public. Rien de ce qui écrit dans ce document est illégal, et il ne permettrait, en aucun cas, de pirater des données confidentielles.

Si vous recherchez des informations sensibles sur des entreprises sud-africaines, il suffit de rechercher des documents Excel que l’entreprise aurait publiés, par erreur ou inadvertance, en tapant simplement ‘filetype:xls site:za confidential’ sur Google », conseillent les experts de la NSA. Pour trouver des documents contenant des mots de passe de sites russes, il suffit d’écrire « filetype:xls site:ru login. » « Même pour les sites rédigés dans une autre langue que l’anglais, les termes ‘identifiants’ ou ‘mot de passe’ sont en général écrits en anglais », précisent les auteurs. Rien de neuf sous le soleil, quelqu’un comme Johnny Long décrit ces méthodes depuis plusieurs années déjà, dans des conférences sur le piratage et dans son livre Google Hacking ». Les experts de la NSA, eux, se défendent d’encourager le piratage des sites et des serveurs. Ils livrent en tout cas quelques clés pour y parvenir.

Télécharger le guide en PDF (Sur Archive.org)

USA: La NSA a du publier son manuel de cyber-espionnage

La société américaine vient de déposer un brevet pour créer un outil qui permettra d’alerter les employeurs de tout ‘comportement litigieux’ de leurs employés. Il s’agit d’un système d’analyse en temps réel du contenu introduit sur internet par l’utilisateur. Concrètement, dès que l’employé introduira des termes problématiques entrant en conflit avec la loi, le contrat de travail ou le règlement intérieur de l’entreprise, il sera notifié par une alerte. L’outil le signalera également automatiquement à l’employeur. C’est d’ailleurs ce dernier qui choisira lui-même les termes problématiques à signaler.

Pour prévenir les vols de cables en cuivre, la police allemande utilise des drones pour pulvériser de l’ADN artificiel. Ce liquide possédant un code ADN de synthèse spécifique reste sur les vêtements et la peau pendant dix jours, et se lave difficilement. Pratiquement invisible à l’œil nu, il est repérable sous lumière UV, des lampes ayant été conséquemment installés dans les commissariats et les véhicules de police. Les suspects sont donc plus facilement identifiables.

Allemagne: Drone + ADN artificiel

Comme tous les 6 mois, Google a édité son Rapport de Transparence concernant d’une part les demandes de censure, et d’autre part les demandes de données effectuées par les gouvernements. Ce rapport concerne la deuxième moitié de l’année 2012. Au niveau de la Belgique, les demandes de données sont passées de 107 à 120 entre janvier-juin 2012 et juin-décembre 2012. Ces 120 demandes concernaient 153 utilisateurs. Au niveau mondial aussi, Google répond favorablement à de moins en moins de demandes.

Google a encore descendu sont taux d’acceptation, passant de 67% à 63% des demandes auxquels le géant d’internet a partiellement ou complètement accédé.
En règle générale, Google dit demander aux autorités de préciser la demande lorsqu’elle est trop large (et de restreindre le nombre de données) et prévient l’utilisateur qu’une demande légale a été effectuée sur son compte, sauf si cela lui a été interdit, auquel cas -toujours selon les dires de Google- la société fait appel pour tenter de prévenir l’utilisateur malgré tout.

Au niveau de la censure en Belgique : 20 demandes de suppression de contenus ont été faites. Seules 2 d’entre-elles étaient des ordonnances du tribunal, les 189 autres émanant la plupart du temps directement de la police. Ces demandes de suppression de contenu concernent majoritairement les vidéos Youtube (16 demandes sur 20).

Vous pouvez consulter l’intégralité du rapport en cliquant ici.
Vous pouvez consulter la page concernant les requêtes de données en Belgique ici.
Vous pouvez consulter la page concernant les demandes de censute en Belgique ici.

Belgique : La police demande plus de données, Google en fournit moins

Tor est un réseau internet décentralisé permettant de surfer sur Internet sans se faire identifier. Vu la disparition grandissante de l’anonymat sur la toile, ce réseau est de plus en plus utilisé par les internautes soucieux de leur vie privée. Au Japon, la police vient d’annoncer qu’elle ne veut plus de ce système sur son territoire. La N.P.A (équivalent du FBI américain) a enjoint aux opérateurs telecoms de bloquer Tor. Elle leur a demandé de bloquer les communications en provenance d’une adresse IP qui ferait manifestement partie dudit réseau. La raison principale évoquée par les autorités nippones est qu’il est utilisé par les cybercriminels pour cacher leur identité.

Réseau Tor

Réseau Tor