L’État allemand a encore une fois intensifié son harcèlement et sa répression dirigés contre le discours et le plaidoyer palestiniens. Dans le dernier ordre émis par le bureau de l’immigration de Berlin, reçu hier 9 mars, les autorités allemandes ont ordonné, après l’expulsion officielle d’Allemagne de l’écrivain Khaled Barakat, animateur de Samidoun, (même s’il ne vit pas en Allemagne depuis août 2019), une interdiction d’entrer dans le pays pendant quatre ans. Barakat et son avocat contestent l’ordonnance dans le cadre d’un appel. Outre l’interdiction politique, le refus de résidence et maintenant l’exclusion imposée à Barakat, les récentes attaques répressives de l’État allemand contre les droits des Palestiniens ont inclus la déportation de Rasmea Odeh, l’adoption d’une résolution anti-BDS, la poursuite pénale de militants juifs palestiniens et israéliens pour avoir interrompu le discours d’un membre de la Knesset, la démission forcée du directeur du Musée juif, la fermeture du compte bancaire de Jewish Voices for a Just Peace et la désinvitation d’artistes internationaux qui ont pris position pour soutenir les droits des Palestiniens.

Le caractère politique de l’ordonnance est manifeste et non dissimulé dans le document de 23 pages. Il est entièrement basé sur des discours politiques publics, des écrits et des vidéos YouTube et n’allègue pas d’activité criminelle ; en effet, l’ordonnance note que les critères relatifs aux condamnations pénales ne s’appliquent pas en l’espèce. Cela survient après qu’une interdiction politique de plus d’un mois a été prononcée contre Barakat en juin 2019 afin de l’empêcher de prononcer un discours sur le soi-disant « accord du siècle » du président américain Donald Trump, puis, le refus du renouvellement de son visa de séjour. La nature de cette attaque est claire dans tout le document. « La soi-disant solution à deux États est morte. Le peuple palestinien n’a d’autre choix que de poursuivre sa lutte jusqu’à la libération de toute la Palestine et la construction d’une société démocratique en Palestine », avait déclaré Barakat. Cette vision progressiste d’une Palestine libérée et démocratique est citée à deux reprises dans le document comme la preuve d’une perspective « extrémiste » qui est « inacceptable » en Allemagne.

Khaled Barakat (à droite)

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Hier soir à Berlin, Khaled Barakat a été empêché par la police d’intervenir lors d’un meeting sur les défis arabes et palestiniens. L’écrivain palestinien et coordinateur de la campagne Free Ahmad Sa’adat est également interdit de toute activité politique en Allemagne. Cette interdiction s’inscrit dans un contexte particulier. Le Bundestag a voté une résolution anti-BDS, la militante et ancienne membre du FPLP Rasmea Odeh a également été censurée et son visa lui a été retiré et des militants pro-palestiniens sont poursuivis.

Khaled Barakat

Khaled Barakat

La police a perquisitionné le domicile de la militante pro-palestinienne Charlotte Kates à Vancouver ce vendredi 16 novembre. Une perquisition violente qui a eu lieu après sa libération de garde à vue, Charlotte Kates a été arrêtée et entendue dans le cadre d’une « enquête en cours sur un crime de haine » ( voir article ). Un témoin a affirmé qu’une grenade flash-bang a été utilisée lors de la descente de police et que les fenêtres de la maison ont été brisées. Charlotte Kates est la co-directrice de l’organisation Samidoun, un groupe d’activistes pro-palestiniens qui a été interdit en Allemagne au mois de novembre et par le Canada le 15 octobre. Charlotte Kates et son mari, l’écrivain palestinien Khaled Barakat, ont également été interdits d’entrée au sein de l’Union européenne.

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Les États-Unis et le Canada ont annoncé aujourd’hui qu’ils sanctionnaient conjointement le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens « Samidoun » en l’inscrivant sur la liste des organisations terroristes. Le Canada a inscrit Samidoun sur la liste des groupes terroristes, ce que les conservateurs avaient demandé la semaine dernière, tandis que les États-Unis ont en plus ajouté un citoyen canadien représentant de l’organisation à leur liste antiterroriste. Le département d’État justifie l’interdiction en décrivant Samidoun comme une organisation collectant des fonds pour le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), et désigne Khaled Barakat comme « membre de la direction » du FPLP.

Khaled Barakat et Charlotte Kates, représentant de Masar Badil et représentante de Samidoun, devaient venir à Bruxelles pour la Semaine pour la Libération de la Palestine, à laquelle est associé le Secours Rouge International (voir ici), et pour la Marche pour la libération et le Retour qui aura lieu samedi à Bruxelles. Venant du Canada, ils ont été arrêtés et détenus à l’aéroport de Schipol. Il leur a été signifié que l’Allemagne les avait fait porter sur les listes du Système Information Schengen – ce qui leur interdisait l’entrée à l’espace Schengen.

On se rappelle qu’en mars 2020, les autorités allemandes avaient signifié à Khaled Barakat une interdiction d’entrer dans le pays pendant quatre ans (voir notre article). Le caractère politique de l’ordonnance était manifeste et non dissimulé puisque entièrement basé sur des discours politiques publics, des écrits et des vidéos YouTube et n’allègue pas d’activité criminelle (l’ordonnance précise que « les critères relatifs aux condamnations pénales ne s’appliquent pas en l’espèce »). Par contre est retenu comme Khaled Barakat des déclarations comme: « La soi-disant solution à deux États est morte. Le peuple palestinien n’a d’autre choix que de poursuivre sa lutte jusqu’à la libération de toute la Palestine et la construction d’une société démocratique en Palestine ». Cette formule est citée à deux reprises dans le document comme la preuve d’une perspective « extrémiste » qui est « inacceptable » en Allemagne.

Jeudi 26 mars, le Réseau de solidarité des prisonniers palestiniens de Samidoun organise une conférence sur la répression anti-palestinienne en Allemagne et en Europe avec Khaled Barakat, écrivain palestinien et coordinateur de la campagne pour libérer Ahmad Sa’adat. Les agents d’immigration allemands l’ont récemment interdit de séjour dans le pays pendant quatre mois. Khaled se bat en justice, mais cette lutte n’est pas individuelle. Elle fait partie de la résistance à une série d’attaques répressives contre la communauté palestinienne et contre ceux qui soutiennent le peuple palestinien. La conférence s’organisera en ligne sur ZOOM. Infos et inscriptions ici.

Conférence virtuelle sur la répression anti-palestinienne en Europe

Conférence virtuelle sur la répression anti-palestinienne en Europe

Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens SAMIDOUN organise une soirée d’information. L’événement se déroulera en arabe et en français ce mercredi 6 janvier à 18h30, au 53 Chaussée de Haecht, à 1210 Bruxelles.

Le Dr Fayez Rashid, écrivain et analyste politique, fera un exposé sur la politique systématique d’assassinat de dirigeants palestiniens et arabes, d’intellectuels et de militants par l’état d’Israël. Cette politique a eu un impact significatif sur le mouvement de libération palestinien et son leadership politique, elle a ciblé des intellectuels palestiniens, des artistes, des personnalités culturelles en Europe et dans le monde arabe, ainsi que des prisonniers et d’anciens prisonniers.

L’écrivain palestinien Khaled Barakat de SAMIDOUN présentera quant à lui d’Omar Nayef Zayed. Arrêté à Jérusalem en 1986, il a été condamné par un tribunal militaire à une peine à vie pour complicité dans la mort d’un colon israélien. En 1990, il mène une grève de la faim de 40 jours. Alors qu’il reçoit un traitement dans un hôpital, il s’échappe, fuit la Palestine et entre en Bulgarie en 1994. Il y épousa plus tard sa femme avec qui il aura trois enfants. Les autorités bulgares ont perquisitionné son domicile le 17 décembre 2015 afin de l’arrêter et de l’extrader en Israël. Omar Nayef Zayed s’est alors réfugié à l’ambassade de Palestine, pays reconnu par la Bulgarie depuis 1988.

Omar Nayef Zayed.

Omar Nayef Zayed.

Lyon 24 octobre

A l’initiative d’un Collectif lyonnais de soutien à Georges Abdallah, rassemblement aura lieu le 24 octobre devant le Palais de Justice de Lyon à 18h. Ce rassemblement sera suivi d’une réunion-débat à la Maison du Passage, 44 rue Saint-Georges, à 19h30.

Bruxelles 24 octobre

A l’initiative du Secours Rouge de Belgique, rassemblement devant la résidence de l’ambassadeur de France, 52 boulevard du Régent (métro Art-Loi) de 17H30 à 18H30. Un co-voiturage est organisé par le Collectif « Bassin minier » pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah et Solidarité Georges Lille.

Bordeaux, 24 octobre

Un concert de solidarité à l’Athénée libertaire : GUYOM TOUT SEUL (chanson française), m. (Impro par Myriam d’OPA), LORAN (slam politique). Entrée libre , 7 rue du Muguet, à partir de 19H00.

Hambourg, 24 octobre

Meeting à l’initiative du Netzwerk Freiheit für alle Politisches Gefangenen (Secours Rouge International) et du Palästina Arbeitskreis: 19H30 à l’Internationales Zentrum B5, Brigittenstraße 5. Avec un orateur palestinien.

Toulouse, 24 octobre

Meeting à l’initiative de Coup pour coup! Les deux intervenants de cette soirée, Khaled Barakat, écrivain palestinien, coordinateur de la campagne pour la libération d’Ahmad Saadat et Charlotte Kates, membre de Samidoun, organisation de défense des prisonniers palestiniens. 20H00 salle Osète, 6 rue Lt colonel Pellissier (métro Capitole).

Lannemezan, 25 octobre

Manifestation. Départ 14h devant la gare de Lannemezan (Hautes Pyrénées). Un co-voiturage est organisé à partir de Toulouse, Paris, Marseille et Bordeaux.
Départ de Bordeaux à 8h devant l’hôtel Ibis, quai de Paludate. Retour à 21h. 10€ par personne.
Départ de Toulouse à 11h au métro Basso-Cambo.

Le 16 avril, veille de l’élection présidentielle remportée par Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 15 ans, la police avait dispersé cette manifestation (photo), organisée par le mouvement Barakat (Ça suffit!). Un procureur algérien a requis dimanche un an de prison ferme contre deux jeunes, dont un Tunisien, accusés d’avoir participé à une manifestation contre un quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika.

En attendant la décision, qui doit être rendue le 18 mai, les prévenus restent en détention. Ils sont tous deux accusés d' »attroupement non armé portant atteinte à l’ordre public ». Les deux jeunes hommes ont toujours nié avoir une quelconque relation avec les manifestants, et affirmé qu’ils ne faisaient que passer au moment du rassemblement. Des organisations et militants de droits de l’Homme s’étaient mobilisé pour exiger la libération des deux jeunes. A l’ouverture du procès, la police avait empêché plusieurs jeunes d’entrer dans le tribunal. Des policiers avaient même fait irruption dans la salle d’audience pour en expulser une dizaine de personnes, dont le père d’un prévenu. Face aux protestations des avocats, le père a été autorisé à retourner dans la salle, suivi par les autres personnes évacuées.

Algérie: Un an ferme requis contre deux jeunes manifestants

Depuis 1967, plus de 800 000 Palestiniens ont subi l’emprisonnement à un moment de leur vie. Le 1er mars 2014, 5224 Palestiniens étaient en détention politique. Parmi eux , 21 femmes, 210 enfants, 11 parlementaires et 183 personnes en détention administrative (détention illimitée sans inculpation ni procès). Près de 1000 ont été condamnés à des peines allant de 20 ans jusqu’à la condamnation à perpétuité. Ainsi Ahmed Saadat a été condamné à 30 ans de prison et Marwan Barghouti à 5 peines de perpétuité. En même temps, à Gaza, la plus grande prison à ciel ouvert au monde, sous le siège et le blocus depuis 2007, la crise humanitaire a atteint son summum. Pendant ces dernières quatre années, par des grèves de la faim de masse, les prisonniers palestiniens ont lancé un appel à l’aide au monde entier. Non seulement ils incarnent l’unité du peuple palestinien, leur libération est aussi la condition à toute perspective de paix et de justice.

Soirée de soutien ce soir au Pianofabriek

17:00 – Welcome
18:00 – Photography exhibition « Suspended Lives » by Asmaa Seba
18:30 – Conference including:
* Leila Khaled (video message).
* Charlotte Kates – Samidoun Palestinian Prisoners Solidarity Network, U.S. National Lawyers Guild.
* Khaled Barakat – Cooridnator, Campaign to Free Ahmad Sa’adat.
* Rabee Eid – Palestinian youth activist and journalist living under the Israeli apartheid.
* Stop G4s Campaign – Palestina Solidariteit.
20:00 – Buffet/Snacks form Palestine.
20:30 – Concert with Souk Souk
Soundsystem