Une trentaine de personnes, dont une délégation de notre secours rouge, ont participé au rassemblement cette après-midi rond-point Schuman en solidarité avec les deux militants islandais qui, en 2008, avaient sauté une clôture à l’aéroport afin d’empêcher l’expulsion d’un réfugié. Ils sont inculpés pour introduction par effraction et perturbation des transports aériens, ils risquent jusqu’à six ans de prison.

Bruxelles: Rassemblement à l’ambassade d’Islande

Les deux policiers colombiens ont été tués ce mardi alors qu’ils sécurisaient un réservoir d’eau dans le département de Valle (sud-ouest), l’un de ceux où les FARC sont le plus actives. Lors d’autres combats le même jour dans dans la région de San Isidro (département de Caqueta), également un bastion de la guérilla, un soldat et un combattant des FARC ont été tués. Deux autres soldats ont été blessés.

Le gouvernement péruvien a décrété ce mardi l’état d’urgence pour 60 jours dans les districts de Cholón (province de Marañón) et de Monzón (province de Huamalíes), dans la province de Leoncio Prado, dans le départements d’Huánuco et d’Ucayali, et les provinces de Tocache et de Padre Abad. La guérilla du PCP-SL est particulièrement active dans cette région amazonienne, et depuis dimanche, des centaine des paysans protestent contre les campagnes d’éradication de la coca en bloquant la route qui relie le département d’Ucayali au le reste du pays. L’état d’urgence implique la suspension des droits de liberté et de sécurité, l’inviolabilité du domicile et la liberté de réunion et de circulation.

Dimanche soir, les policiers et les gendarmes ont ouvert le feu sur les maisons au hasard et ont été tué trois personnes devant la mairie de Semdinli en pleine cérémonie de mariage. Il s’agit d’Osman Erbas, âgé de 14 ans, Necdet Gureli et Tayyar Gureli.

Le maire Sedat Tore a affirmé que le jeune Erbas est décédé après avoir perdu beaucoup de sang car, les forces de l’ordre n’ont pas voulu laisser passer l’ambulance et son corps est resté devant la mairie pendant une heure. Cette contre-attaque policière a été menée en représailles à la quadruple offensive menée par les guérilleros du PKK un peu plus tôt dans la soirée. Quatre groupes distincts ont respectivement pris d’assaut le quartier général de la police du district e Semdinli, le commandement de la gendarmerie du district, la 3° brigade de la gendarmerie et un poste de contrôle de la police avec des mitrailleuses et des lances roquettes. Les soldats ont immédiatement répliqué et d’intenses fusillades se sont déclenchées entre les guérilleros et les troupes turques aux quatre endroits. Certaines ont duré plus de trois heures. Un soldat et un policier sont décédés dans l’attaque, suite à laquelle les hélicoptères, les tanks et l’artillerie ont bombardé intensivement le mont Goman. Le PKK aurait également blessé douze personnes. Par ailleurs, le gouverneur de la province a annoncé ce matin que les corps de deux guérilleros avaient été retrouvés sur les lieux des affrontements.

Un rassemblement est organisé ce mercredi à 16 heures devant l’ambassade d’Islande, 11 rond-point Schuman, en solidarité avec deux Islandais poursuivis pour avoir tenté d’empêcher une expulsion.

En 2008, les deux hommes avaient sauté une clôture à l’aéroport afin d’empêcher l’expulsion d’un réfugié kenyan vers l’Italie. Cette action avait entraîné l’interruption du trafic de l’aéroport durant une heure, mais avait surtout enclenché un vaste mouvement populaire. En février 2010, l’homme s’est d’ailleurs vu accordé le droit d’asile en Islande.

Quant aux deux militants, ils ont été inculpés pour introduction par effraction et perturbation des transports aériens. L’un a été condamné à deux mois de prison ferme, le second à 45 jours avec sursis. L’affaire a été portée devant la Cour Suprême qui l’a renvoyée au tribunal de district, ce qui a entraîné un nouveau traitement du dossier. Le verdit doit tomber au plus tard dans le courant de ce mois de septembre. Les deux hommes risquent cette fois jusqu’à six ans de prison.

Bruxelles: Rassemblement mercredi à l’ambassade d’Islande

Hier, pour le 11 septembre, les fascistes de « Nation » et du FN organisaient une manifestation pour « les victimes du terrorisme », simple paravent de leur arabophobie, tombant mal dans le calendrier puisque les dernières « victimes du terrorisme » sont tombées sous les balles d’un fasciste norvégien… Leurs manifestations ayant été interdites, les fascistes se sont fait arrêter au fur et à mesure de leur regroupement.

Un groupe de contre-manifestants s’est fait cerner par la police sitôt arrivé sur les lieux. Seuls quelques antifascistes ont pu échapper à l’arrestation, onze ont été embarqués aux casernes d’Etterbeek et relâchés quelques heures plus tard. Les identités ont été relevées et des photos ont été prises, de force au besoin – un antifasciste ayant à cette occasion reçu des coups.

Il y a eu des incidents mercredi lors marches organisées par les étudiants et les enseignants des universités publiques et du SENA dans les villes de Bogota, Medellin, Bucaramanga, Ibague et Tunja. Dans la capitale, les manifestations pour protester contre le changement de régime de santé des enseignants et la réforme de l’enseignement supérieur ont également provoqué une réduction énorme du nombre de véhicules.

Des manifestants cagoulés ont attaqué la police et les bâtiments avec des rochers et des sacs de peinture, des inscriptions de graffitis, des plaques de rue arrachées et destruction de fenêtres et de vitrines de commerces, causant des pertes de quelque 500 millions de pesos.

Colombie: Affrontements aux manifestations étudiantes

Après Sbeitla et Douz, c’est au tour de Sidi Bouzid d’être le théâtre de violents accrochages entre deux groupes de personnes. Ces affrontements se sont déroulés hier samedi. Tout aurait commencé quand un groupe de fidèles a « conseillé », à la sortie d’une mosquée, à un autre groupe de jeunes, de cesser de jouer les anarchistes et d’arrêter de créer des problèmes dans les rues de la région. Le « conseil » a été très musclé puisque le groupe de fidèles a agressé l’autre puis s’en est pris aux jeunes filles qui ne portaient pas le voile. Ces dernières ont été menacées. Par la suite, le groupe de jeunes est revenu renforcé et armé de pierres pour riposter. Le groupe des fidèles s’est réfugié dans la mosquée.

En Espagne, sept prisonniers et prisonnières antifascistes sont gravement malades, une campagne est animée pour leur libération. Il s’agit de :

Enrique KUADRA ETXEANDIA, militante des GRAPO. Depuis 23 ans en prison, en 4 fois, autant en Espagne qu’en France. Cancer de la prostate. Sa prochaine opération nécessitera une récupération très délicate, impossible en prison. Détenu 2.000 km de sa famille.

Manuel PÉREZ MARTÍNEZ, secrétaire sénéral du PCE(r), âgé de 67 ans. Depuis 18 ans en prison, en 3 fois. Grave maladie occulaire, hernie du hiatus et faiblesse générale. Détenu à l’isolement à 840 km de sa famille.

María José BAÑOS ANDUJAR, militante des GRAPO. Depuis 18 ans en prison, en 2 fois. Elle a besoin de l’implantation d’un rein et elle est malade du H.I.V. Depuis 2010, elle est dans l’attente d’une implantation d’une déviation coronaire. Détenue à 2.000 km de son entourage.

Manuel ARANGO RIEGO, militant du PCE(r), âgé de 65 ans. Depuis 10 ans en prison, en 2 fois. Il souffre d’une grave sciatique chronique. Graves problèmes de mobilité. Hypermédicalisé. Détenu à 670 km de sa famille.

Carmen MUÑOZ MARTÍNEZ, militante du PCE(r). Depuis 28 ans en prison, en 2 fois. Elle souffre d’un cancer du sein dont elle a du être opérée puis se soumettre à de dures séances de chimiothérapie et d’autres séances de réhabilitation. Etat de santé général très mauvais. Hypermédicalisée. Détenu à 800 km de sa famille.

Laureano ORTEGA ORTEGA, militante des GRAPO. Âgée de 49 ans. Depuis 22 ans en prison, en 3 fois. En septembre 2010, elle a souffert d’une attaque au coeur qui lui a valu une entrée en hospitalisation dans un état très grave et désormais très médicalisée et épuisée. Détenue à l’isolement, à 2200 km de sa famille.

Isabel APARICIO SÁNCHEZ, militante du PCE(r). Âgée de 57 ans. Depuis 8 ans en prison, en 2 fois. Elle a de l’arthrose et de l’ostéoporose générale, une flébite, une sinusite chronique grave, des cataractes et les vertèbres lombaires qui nécessitent plusieurs opérations obligatoires pour ne pas finir définitivement en chaise roulante. Détenu à 240 km de sa famille.