Au petit matin du 9 septembre 2020, deux policiers ont assassiné l’avocat Javier Ordóñez, en le tasant et le battant à mort (voir notre article). Cette mort est devenu le symbole des violences policières, meurtrières, contre les manifestants antigouvernementaux. Des manifestations ont eu lieu mardi à Bogota pour le premier anniversaire de ce meurtre. Ces manifestations se sont transformées en affrontements avec les forces anti-émeute. Plusieurs personnes ont été blessées, au moins une a été arrêtée, et il y a eu beaucoup de dégâts matériels, dont une moto de police.

Le massacre d’Edesmetta a eu lieu dans la nuit du 17 au 18 mai 2013. Les villageois s’étaient rassemblées pour célébrer le Beej Pandum, une fête tribale vénérant la vie nouvelle vie sous forme de graines. Le village s’était trouvé au centre d’une opération de contre-guérilla mené par un millier de paramilitaires de la CRPF. Après huit ans d’enquête, un rapport judiciaire, soumis au cabinet de l’État du Chhattisgarh mercredi, a conclu qu’aucune des huit personnes (dont quatre mineurs) abattues par les forces de sécurité à Edesmetta, dans le district de Bijapur, n’était maoïste, comme les autorités l’avaient allégué à l’époque.

Qualifiant le massacre d' »erreur » dans le rapport conclut que les tribaux tués par les paramilitaires de l’unité antiguérilla CoBRA de la CRPF n’étaient pas armés. Les autorités avaient alors affirmé que les forces de sécurité avaient répondu à des tirs, mais l’enquête a révélé que ces tirs n’avaient pas eu lieu, et que le paramilitaire tué l’avait été par des tirs « amis ». Le rapport a été approuvé par le cabinet. L’enquête sur un autre massacre du même type, celui de Sarkeguda en juin 2012, où 17 tribaux fêtant également le Beej Pandum avaient été tués par les forces de sécurité, est toujours en instance auprès du département juridique de l’État.

Les proches des tribaux tués à Edesmetta

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Le 8 septembre, le procès contre Lina et trois autres antifascistes a débuté au tribunal régional supérieur de Dresde. Les quatre militant-e-s sont accusé-e-s en vertu de l’article 129 – l’État déclare que l’engagement contre les activités nazies est une « organisation criminelle ». Un rassemblement en soutien aux accusé-e-s s’est tenu devant le tribunal.

Yang Kyeung-soo, président de la Confédération Coréenne des Syndicats (KCTU), la plus grande fédération de syndicats indépendants du pays, qui compte un million de membres, a été arrêté le 2 septembre lors d’une descente de police dans son bureau de Séoul. Des centaines de policiers ont encerclé le bâtiment, où Yang Kyeung-soo s’était réfugié suite aux menaces d’arrestation, et forcé les portes. Un tribunal local avait émis un mandat d’arrêt pour violation des lois de distanciation sociale de Covid, suite à l’organisation d’un rassemblement dans le centre-ville de Séoul le 3 juillet dernier.

Ce jour là, la KCTU avait organisé un rassemblement dans le centre-ville de Séoul, appelant le gouvernement à lutter contre les inégalités aggravées par la pandémie, au gel des licenciements pendant la pandémie et des paiements directs en espèces pour les travailleurs et les indépendants. Le gouvernement n’a pas autorisé le rassemblement, mais environ 8 000 syndicalistes se sont quand même réunis, en respectant scrupuleusement les directives officielles de distanciation sociale. Après le rassemblement, seuls trois participants ont été testés positifs pour Covid, avec peu de preuves pour lier leurs infections au rassemblement.

De nouveaux affrontements entre manifestants anti-gouvernementaux et forces de sécurité ont eu lieu lundi après-midi dans le secteur de Puerto Rellena, dans la ville de Cali. Les manifestants ont tenté de barricader les rues du secteur, ce qui a provoqué l’intervention de la brigade anti-émeute, l’Esmad. Les manifestants ont lancé des projectiles sur les policiers qui faisaient usage de gaz lacrymogènes.

Un manifestant antifasciste a été blessé par balle, samedi, alors que des affrontements éclataient entre des manifestants antivax/pro-Trump et des contre-manifestants antifascistes. La fusillade est survenue après quelques heures d’affrontements intermittents au Capitole et aux alentours, où les partisans du président Donald Trump s’étaient rassemblés, affichant des pancartes remettant en cause les élections présidentielles et les mesures contre la pandémies, dans ce qui devient un événement régulier sur le campus du Capitole, à Washington. Les manifestants MAGA (« Make America Greath Again ») ont été submergés par les contremanifestants antifa, malgré une présence massive de la police d’Olympia, et ils ont été refoulés vers leurs véhicules dans un parking adjacent. C’est alors qu’un partisan de Trump a ouvert le feu. Deux personnes ont été arrêtées en lien avec la fusillade.

Les manifestants MAGA

Les manifestants antifa

Ce lundi 6 septembre, six prisonniers politiques palestiniens se sont évadés de la prison de haute sécurité de Gilboa grâce à un tunnel. Ils étaient condamnés à la prison à perpétuité pour leur participation à des actions de la résistance palestinienne. Une première alarme avait été déclenchée vers 3h lorsque des résidents ont affirmé avoir vu des « personnes suspectes » aux alentours de la prison de Gilboa où sont incarcérés des centaines de Palestiniens. Ls prisonniers ont creusé un tunnel sous une large céramique de salle de bains, au pied d’un évier. Les services pénitenciers ont indiqué être en train de relocaliser les quelque 400 prisonniers de Gilboa afin d’éviter qu’ils s’évadent par d’autres tunnels qui auraient pu être creusés.

Une manifestation réclamant la liberté pour les prisonniers politiques du mouvement social a eu lieu dans l’après-midi du vendredi 3 août, aux abords de la Plaza Baquedano. Elle a commencé peu avant 18h00 et s’est terminée vers 20h00. Les manifestants ont barricadé l’Avenida Vicuña Mackenna et allumé un feu. Les policiers sont intervenus avec des gaz lacrymogènes et des auto-pompes. 12 personnes ont été interpellées pour troubles et une pour port d’élément incendiaire.

 

 

La manifestation hebdomadaire, qui se tient devant le théâtre municipal de Tunis, pour appeler à lever le voile sur les assassinats politiques des dirigeants de gauche Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, a été violemment réprimée par les forces de l’ordre, mercredi 1er septembre. Des accrochages ont eu lieu, lorsque la police a tenté de disperser quelques dizaines de jeunes devant le théâtre, les empêchant aussi de manifester dans l’avenue Habib Bourguiba. Quelques manifestants ont été blessés durant les affrontements et des journalistes ont été empêchés de faire leur travail.

Un grand tournant a été pris en août, non seulement dans l’affaire des assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, mais aussi plus généralement dans celle de l’organisation secrète du parti islamiste Ennahdha. Le tout-puissant procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis 1, Béchir Akremi, a été suspendu et son dossier est transmis au parquet. Cette décision a été prise au forceps et par vote «à visage découvert» par le Conseil de l’ordre judiciaire. Ancien juge d’instruction, chef du pôle antiterroriste, Béchir Akremi, avant de diriger le parquet, est largement incriminé par le rapport de l’Inspection générale du ministère de la Justice. Le rapport de l’Inspection générale est accablant: pas moins de 6 268 dossiers de terrorisme et 1 361 affaires de terrorisme ont été occultés par le procureur.

Les manifestations nocturnes se sont succédé pendant quatre nuits le long de la clôture de sécurité qui isole la bande de Gaza. Mardi soir, de nombreux manifestants se sont une nouvelle fois rassemblés en plusieurs points, sous le couvert de nuages de fumées de pneus incendiés. Les militaires israéliens ont ouvert le feu sur un Palestinien qu’ils ont accusé d’avoir voulu cisailler la clôture de sécurité.