La police chypriote a utilisé samedi un canon à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de personnes qui manifestaient dans la capitale Nicosie contre la corruption et les mesures anticoronavirus. Le rassemblement était interdit selon les mesures sanitaires. Les policiers ont été caillassés. Dix manifestants ont été arrêtés et six ont récolté des amendes pour violation des restrictions sanitaires. Un manifestant a été blessé suite aux effets des gaz lacrymogènes et un autre après avoir  été projeté au sol par le canon à eau. Les organisateurs du rassemblement dont des militants de gauche, antifascistes et syndicalistes, avaient appelé sur les réseaux sociaux à manifester pour dire « assez » à l’autoritarisme de l’Etat, à l’échec de la gestion de la pandémie et la corruption.

Suite aux affrontements ayant suivi la manifestation demandant la justice pour Ibrahima, décédé le 9 janvier après avoir été été interpellé violemment par la police, le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête. Une task force réunissant les 6 zones de police bruxelloises, la police fédérale et le parquet de Bruxelles avait été immédiatement mise sur pied. La task force prétend avoir identifié 14 suspects et mercredi 10 février, les services de police ont exécuté 15 perquisitions à Schaerbeek (1), Alost (1), Verviers (1), Sint-Pieters-Leeuw (1), Beersel (1) et dans des communes de l’arrondissement judiciaire de Bruxelles (10). 100 policiers ont été déployés pour ces perquisitions, 7 personnes majeures ont été mis à disposition du juge d’instruction. 5 d’entre eux ont été placés sous mandat d’arrêt, les 2 autres ont été inculpés avant d’être relaxés. De plus, 7 mineurs ont été mis à disposition des magistrats des sections jeunesse des parquets de Bruxelles, Halle-Vilvoorde, Namur et Verviers, en vue d’être déférés devant des juges de la jeunesse.

22H40: Les personnes arrêtées (au moins une vingtaine) sont au commissariat Démosthène

22H10: La carré de Moscou est vidé des manifestantes, les policiers ont aussi évacué les lieux, sauf un petit dispositif.
21H50: La police laisse sortir une par une de la nasse celles qui acceptent de donner leur identité
21H40: La police a laissé sortir au moins une personne de la nasse après un simple relevé d’identité.
21H25: Feux d’artifices tirés dans le haut de St-Gilles, probablement en solidarité
21H12: Premières arrestations, violentes (manifestantes trainées au sol) dans la nasse
20H50: Des petits détachements de quelques policiers empêchent que l’on s’approche du carré Moscou
20H35: Arrivée du bus cellulaire
20H30: Quelques personnes extérieures à la nasse crient leur solidarité (« sororité! »)
20H25: Le nassage continue au carré Moscou. Une auto-pompe se positionne au coin Hôtel des Monnaies/Victoire.

A 20H15, plusieurs dizaines de policiers ont nassé au carré Moscou les personnes qui ont répondu à l’appel, lancé sur les réseaux sociaux, de feminist fight back à une « Reclaim the street ». Le quartier du Parvis était saturé de forces de l’ordre (de nombreux combis et deux autopompes portes de Hal).

La police de Beverly Hills utilise une astuce pour éviter l’enregistrement et le partage sur les réseaux sociaux de vidéos sur leurs activités. Ses agents diffusent, lorsqu’ils sont filmés, des musiques protégées par des droits d’auteurs. Si la vidéo est placée sur Youtube ou Instagram, elle est automatiquement supprimée par les dispositifs de protection des droits d’auteur. Les policiers de Beverly Hills ont été surpris utilisant cette technique aussi bien en rue que dans les commissariats.

Ce policier fait jouer un morceau des Beatles sur son téléphone pendant qu’il est filmé

 

 

En Argentine, l’indignation est forte après la mort d’Úrsula Bahillo, 18 ans, poignardée par son ex-compagnon, un policier de la province de Buenos Aires. Elle avait porté plainte contre lui une dizaine de fois et avait prévenu ses amies : « Si on me tue, vous savez qui est le coupable. » Dans la ville d’origine d’Úrsula, comme à travers tout le pays, la colère monte contre l’inaction des autorités.Mardi 9 février, dans la soirée, une manifestation des amis d’Úrsula Bahillo, devant le commissariat de la ville de Rojas, a été violemment réprimée. Une jeune femme a été blessé à l’oeil par une balle en caoutchouc. Des émeutes ont également éclaté dans cette petite ville où a eu lieu ce dernier féminicide qui émeut l’Argentine.

Des affrontements entre la police française et les travailleurs de « Total » qui protestent contre leur licenciement, ont eu lieu mercredi à Paris. Total veut supprimer 700 emplois dont 500 dans la sous-traitance. Les employés de la raffinerie de Grandpuits et les travailleurs de la sous-traitance se sont rassemblés devant le siège de Total à Paris, dans le cadre de protestations qui durent depuis 5 semaines. Ils ont accroché des pancartes contestant leurs conditions de travail et la suppression de leurs emplois, sur les murs du bâtiment de l’entreprise. Des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants qui voulaient entrer dans le bâtiment de l’entreprise.

Les salariés de l’entreprise de sous-traitance Siemo autour du brasero avec les raffineurs de Total en grève avant l’assemblée générale vendredi 22 janvier

La loi martiale a été décrétée lundi dans plusieurs villes de Birmanie, les généraux faisant planer pour la première fois la menace de représailles contre les manifestants, descendus par centaines de milliers dans les rues contre le coup d’État. La Birmanie a vécu près de 50 ans sous le joug de l’armée depuis son indépendance en 1948. Le putsch du 1er février, avec le renversement du gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi et l’arrestation de cette dernière, a mis fin à une brève parenthèse du pouvoir militaire. Les manifestations et les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits et un couvre-feu est instauré de 20H00 à 04H00, heure locale. La police a fait usage de canons à eau et de balles en caoutchouc à Naypyidaw, la capitale, contre des manifestants. Des manifestations se sont tenues dans d’autres villes.

 

Des heurts ont opposé lundi en milieu de journée les forces anti-émeute et des militants rassemblés devant le siège du tribunal militaire de Beyrouth pour réclamer la libération de militants du Liban-Nord et de la Békaa récemment arrêtés. Plusieurs personnes, dont au moins trois femmes, ont été légèrement blessées, mais les affrontements se sont rapidement terminés. Les manifestants avaient bloqué le passage dans ce secteur proche du Musée national. Les manifestants ont jeté des bouteilles sur les forces de sécurité qui ont tenté de disperser le rassemblement, notamment à coups de bâton.

Scandant « liberté » et « révolution », une centaine de manifestants s’étaient rassemblés devant le siège du tribunal militaire en répétant « A bas l’État policier ». Après la manifestation, les protestataires ont dressé des tentes devant le tribunal militaire. Tripoli avait été secouée fin janvier par des manifestations contre la situation socio-économique, aggravée par le confinement total, qui avaient dégénéré en affrontements entre contestataires et forces de l’ordre, faisant un mort et plusieurs centaines de blessés. Par la suite, les autorités ont procédé à une série d’arrestations parmi les militants qui ont pris part à ces manifestations. Au moins une trentaine de personnes, en majeure partie de Tripoli et de la Békaa, ont été entendues par les services de sécurité dans ce cadre. Certains auraient été arrêtés de façon musclée, tandis que d’autres ont disparu des radars pendant plusieurs jours.

Le 8 janvier, Dimitris Koufontinas, membre de l’Organisation révolutionnaire du 17-Novembre en prison depuis 2002, a entamé une grève de la faim qui se poursuivra jusqu’à son transfert à la prison de Koridallos. La grève est longue et Dimitris est dans un état critique à l’hôpital de Lamia : selon les médecins, il pourrait s’effondrer à tout moment. Pendant la grève, de nombreuses initiatives et actions de solidarité ont eu lieu dans toute la Grèce et au-delà : protestations, manifestations, tags sur les murs, banderoles, attaques contre de multiples cibles (hommes politiques, banques, bureaux de poste, etc.). L’Assemblée de solidarité avec Dimitris Koufontinas a lancé un appel pour que le VENDREDI 12 FÉVRIER soit une journée de solidarité et d’action.

 

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La police haïtienne a tiré à balles réelles sur les manifestants qui revendiquaient la fin du mandat constitutionnel du président Jovenel Moïse. Ils brandissaient au-dessus de leurs têtes des copies de la constitution amendée en mentionnant l’article 134.2 relatif au mandat présidentiel. Les affrontements ont commencé en début d’après-midi: des militants de l’opposition jetaient des pierres contre les forces de l’ordre et ces derniers, policiers et militaires ont fait usage d’armes automatiques et de cartouches de gaz lacrymogène. Parmi les blessés, deux journalistes qui couvraient les affrontements dans les parages du Palais national. L’un d’entre eux a reçu une balle à l’abdomen et serait dans un état critique.