A l’occasion de la grande manifestation organisée ce lundi à Hong Kong pour marquer le 22e anniversaire de la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine, des manifestants hostiles au gouvernement pro-Pékin se sont affronté à la police en tentant de pénétrer dans le Conseil législatif, le parlement local. Des forces anti-émeutes étaient présentes à l’intérieur de ce bâtiment au centre des manifestations ces dernières semaines en réaction au projet de loi visant à autoriser les extraditions en Chine continentale

Dans l’après-midi, un vaste cortège de dizaines de milliers de manifestants s’est déployé dans le centre ville pour marquer la date anniversaire de la rétrocession en 1997. Plus tôt dans la journée, de petits groupes de contestataires, majoritairement jeunes et masqués, s’étaient emparés de trois grandes artères du coeur de Hong Kong et ont entravé la circulation avec des barrières de plastique et de métal. Peu avant la traditionnelle cérémonie de lever des drapeaux chinois et hongkongais qui marque l’anniversaire de la rétrocession du 1er juillet 1997, des contestataires ont été chargés par les policiers qui ont fait usage de leurs matraques et de gaz poivre.

Attaque du Conseil législatif de Hong Kong

Attaque du Conseil législatif de Hong Kong

80 Palestiniens blessés dans des manifestations de protestation après que les policiers israéliens aient tué un jeune homme de 20 ans qui leur avait lancé un feu d’artifice dans le quartier d’Issawiya (voir notre article).

Au cours des dernières semaines, la police israélienne pénétrait quotidiennement à Issawiya afin de retrouver la trace des membres d’une cellule clandestine du FPLP présumée être dans le quartier. Ces opérations de police ont conduit à des affrontements réguliers avec les résidents locaux, dont celui qui s’est soldé jeudi par la mort du jeune Mohammad Samir Obeid. Les manifestations de protestations ont été très violentes. Un centre communautaire du quartier qui sert souvent à la coordination avec les autorités israéliennes a été incendié. Un tribunal de Jérusalem a refusé vendredi à la famille d’Obeid le corps du jeune homme pour l’inhumation. La police a recommandé cette décision au tribunal car des funérailles publiques pourraient déclencher d’autres affrontements.

Affrontements hier vendredi à Issawiya

Affrontements hier vendredi à Issawiya

Depuis l’aube de mardi, le département du La Guajira est isolée, en raison d’une grève avec plusieurs barrages routiers effectués par des transporteurs, des marchands, des organisations syndicales et les communautés locales. Les revendications portent sur le besoin criant d’équipements collectifs (eau potable, école, hôpitaux) ainsi que la réfection d’une grande route sur laquelle de nombreuses personnes ont perdu la vie. Une précédente mobilisation avait été suivie de promesses d’investissements à hauteur de 37 milliards de pesos, mais rien n’a été fait dans ce département à la fois riche (mines d’argent et de charbon) et déshérité. Les forces anti-émeutes sont intervenues pour lever les barrages, ce qui a provoqué de violents affrontements et, en représailles, l’assaut du commissariat de la ville de Fonseca.

Barricade en feu au La Guajira

Barricade en feu au La Guajira

Des affrontements ont eu lieu samedi matin sur et aux environs du port d’Ajaccio entre les grévistes de La Méridionale et les forces de l’ordre. La police a fait reculer les manifestants de l’entrée du port. Des bombes lacrymogènes ont été utilisées. Les grévistes sont prêts a durcir le mouvement en plein lancement de la période estivale, à l’appel du STC, de la CGT et de la CFTC qui demandent « l’arrêt de la procédure d’appel d’offres » pour la délégation de service public (DSP) de continuité territoriale entre la Corse et le continent. La Méridionale été écartée de « trois lots » desservant Ajaccio, l’Ile-Rousse et Bastia, au profit de son concurrent Corsica Linea.

Lacrymogènes sur le port d’Ajaccio

Lacrymogènes sur le port d’Ajaccio

A l’appel de la Campagne Unitaire d’Ile-de-France, plusieurs centaines de manifestants ont défilé à Paris, de la place des Fêtes à Ménilmontant, pour exiger la libération de Georges Abdallah, communiste arabe et combattant de la cause palestinienne emprisonné en France depuis 1984. Des délégations du Secours rouge International de Turin, Genève, Bruxelles et Milan étaient présentes. Le rassemblement s’est terminé par la lecture d’une message de Georges Abdallah qui a notamment rappelé que « nous ne pouvons pas être indifférents à l’endroit des masses populaires palestiniennes et des combattants de la Résistance qui s’opposent courageusement à la barbarie de la soldatesque sioniste et des hordes de colons, dans des conditions particulièrement difficiles. »

La délégation du SRI


La manifestation de samedi

La délégation du SRI
La manifestation de samedi

Des manifestations accompagnées de blocages routiers et d’affrontements avec la police ont eu lieu dans différentes villes du Honduras dont Tegucigalpa, San Pedro Sula, Olancho et Camayagua. Les manifestants scandaient “¡Fuera Joh! », ces initiales désignant le président Juan Orlando Hernández qui est à son deuxième mandat. Celui-ci a mené des réformes anti-populaires et est accusé d’avoir manipulé les résultats électoraux. Pour couronner le tout, il fait l’objet aux États-Unis, d’une accusation dans une enquête sur le trafic de drogue et le blanchiment d’argent.

Barricade incendiée hier soir au Honduras

Barricade incendiée hier soir au Guatemala

Ce samedi, la Garde civile a arrêté à Vigo et à Oxén (Ourense) quatre militants et militante de la gauche indépendantiste galicienne. Antón García Matos et Asunción Losada Camba ont été arrêtés en vertu de réquisitions distinctes des tribunaux d’instruction n ° 4 et 6 de la Cour nationale espagnole pour crimes « d’appartenance à une organisation terroriste » (l’organisation clandestine Resistencia Galega, « Résistance galicienne ») en ce qui concerne le degré de possession, de possession et de transport d’explosifs et la falsification de documents. Les deux autres personnes arrêtées sont Miguel García Nogales et Joam M.S. Le mouvement indépendantiste a appelé aujourd’hui à des rassemblements de protestation à Vigo, Santiago, Ourense, Ferrol, La Corogne, Pontevedra, Burela et Lugo.

Resistencia Galega est apparue en 2005 avec plusieurs attaques à l’explosif contre des intérêts espagnols, touchée par une première vague de 13 arrestations la même année, elle a maintenu une activité militaire (voir par exemple cet article). Antón García Matos et Asunción Losada Camba étaient recherchés depuis 2006.

Une action de Resistencia Galega (archive)

Une action de Resistencia Galega (archive)

Après presque trois ans passés dans les prisons turques, l’étudiante toulousaine Ebru Firat est sortie de prison samedi. La jeune militante franco-kurde avait quitté Toulouse en 2014 pour combattre Daesh en Syrie. Elle avait notamment participé à la bataille pour libérer Kobané. Le 8 septembre 2016, elle a été arrêtée à l’aéroport d’Istanbul alors qu’elle tentait à nouveau de rejoindre la Syrie depuis Toulouse. Condamnée à cinq ans de prison pour appartenance au PKK, sa demande de transfèrement pour qu’elle puisse purger sa peine en France avait échoué (voir notre article).

Ebru Firat est arrivét au stade de sa peine où elle peut faire une demande de semi-liberté qui aurait compris l’obligation de rentrer en prison le soir. Elle a donc été placée dans un centre de semi-liberté près d’Ankara durant trois jours. Elle y a été observée et samedi son régime s’est assoupli. Elle est donc désormais libre de ses mouvements même si elle doit rester en Turquie pendant au minimum un an et pointer une ou deux fois par semaine.

Ebru Firat

Ebru Firat

Deux millions de personnes (sur un total de 7,5 millions d’habitants) sont descendues manifester dans les rues de Hong Kong. Les Hongkongais dénoncent un projet de loi d’extradition vers la RPC qui, s’il est adoptée, permettra au gouvernement chinois d’extrader vers ses prisons les personnes qu’il voudra. Les Hongkongais seront ainsi de fait soumis aux lois de la RPC, et non plus seulement aux lois de Hong Kong. En raison des manifestations massives ayant donné lieu à des affrontements mercredi, l’examen de ce projet de loi avait été reporté (voir notre article).

Avec cette nouvelle manifestation géante, les Hong-kongais entendent maintenir la pression sur la cheffe de l’exécutif pro-Pékin. Celle-ci ne s’est pas engagée à remiser définitivement son texte au placard. Les protestataires réclament en conséquence l’abandon du projet, la démission de la cheffe du gouvernement ainsi que des excuses pour les violences policières.

La manifestation d’hier dimanche à Hong Kong

La manifestation d'hier dimanche à Hong Kong

La plate forme « Aar Li Nu Bokk » (protection de nos biens communs) a été créé suite aux révélations, dans une émission de la BBC, d’un système de corruption remontant jusqu’à la présidence en lien avec la signature de contrats pétroliers et gaziers avec la société Petro Tim au Sénégal. La plateforme « Aar Li Nu Bokk » a appelé vendredi à une marche mais les policiers ont investi très tôt les lieux de ce rassemblement prévu et bloqué toutes les voies d’accès à la place de la Nation. Le préfet de Dakar, invoquant des « menaces réelles de trouble à l’ordre public », avait en effet interdit le rassemblement.

Les organisateurs ont maintenu leur décision d’organiser la manifestation. Pendant deux heures le centre-ville de Dakar a été paralysé par les affrontements. Contre les grenades lacrymogènes, les manifestants se sont battus avec des pierres, on brûlé des pneus et barricadé des rues. Un policier a même braqué son arme sur les manifestants. Il y a eu de nombreuses arrestations.

Arrestation vendredi à Dakar

Arrestation vendredi à Dakar