Les engins lanceurs d’eau (ELE), couramment appelé canons à eau en France (et auto-pompes en Belgique) se retrouve en première ligne dans les manifestations. Ces canons pulvérisent différents liquides. De l’eau, bien sûr, mais aussi plus généralement des émulsifs. Soit le même liquide mousseux que celui employé par les pompiers, qui peut être coupé avec différents additifs, ajoutés directement dans la citerne. Le plus courant pourrait être un gaz lacrymogène, mais de récents problèmes techniques en ont limité l’usage.

Le 1er mai, à Paris, c’est une mousse très spéciale qui a été utilisée. Le canon projetait ainsi des protéines de viande macérées, mélange de sang séché et d’os broyés, à l’odeur pestilentielle, ce qui a surpris les manifestants. À terme devraient également être mis en œuvre des PMC, des produits de marquages codés, comme l’indique une touche spécifique dans le cockpit des engins. Inodores et invisibles, ils peuvent rester jusqu’à trois semaines sur la peau, beaucoup plus sur les vêtements (voir notre article). Il suffit d’un éclairage ultraviolet pour les mettre en évidence, ce qui est même possible depuis un hélicoptère. Alors qu’il avait été évoqué une possible expérimentation discrète le 1er mai, une analyse en laboratoire d’échantillons de liquides projetés, diligentée par le site Taranisnews, a montré qu’ils n’en contenaient pas. Pour cette fois.

ELE en France

ELE en France

Un Palestinien a été tué et au moins 312 personnes auraient été blessées vendredi, alors que quelque 10 000 Palestiniens manifestaient à la frontière de la bande de Gaza. Certains ont lancé des engins explosifs improvisés et des pierres (un soldat israélien a été légèrement blessé) et incendié des pneus. Kareem Mohammad Kolab, un manifestant de 25 ans a été tué par balle et 54 autres personnes ont été blessées par des tirs. Les Palestiniens ont également lancé des ballons et des cerfs-volants en Israël, provoquant au moins 7 incendies le long de la frontière. Un avion israélien a tiré sur un groupe qui lançait des engins incendiaires.

Imad Ishtawi, un Palestinien de 21 ans, a été tué hier dimanche d’une balle dans la tête à l’est de la ville de Gaza, alors que de jeunes Gazaouis s’étaient à nouveau rassemblés pour lancer des pneus enflammés et des pierres en direction des soldats israéliens. Depuis le 30 mars, l’enclave palestinienne est le théâtre de manifestations le long de la barrière avec Israël pour demander la levée du blocus israélien et pour le droit au retour des Palestiniens qui ont été chassé.

Manifestation à Gaza ce vendredi

Manifestation à Gaza ce vendredi

En réponse à une enquête parlementaire, le ministère allemand de la Justice a déclaré que la Turquie avait soumis 848 demandes via Interpol depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016, pour faire arrêter de 791 personnes en Allemagne. Ces demandes visent des Kurdes et des opposants turcs en Allemagne. Le ministère de la Justice allemand n’a fourni aucune information concernant le nombre de demandes de réponse positives faites par l’Allemagne à la Turquie. 130 demandes de recherche soumises à Interpol depuis 2014 avaient été annulées au motif que les personnes concernées étaient sollicitées en raison de leurs opinions politiques .

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Des violentes échauffourées entre gendarmes et manifestants ont éclaté samedi après-midi sans faire de blessé à la frontière franco-italienne, au col de Montgenèvre. Ces affrontements se sont déroulés durant deux heures, en marge d’un rassemblement pro-migrants de cinq jours en Italie. Baptisé « Passamontagna », l’évènement basé sur la commune de Clavière en Italie, a regroupé près de 500 personnes parmi lesquelles une majorité d’Italiens, mais aussi des Français, des Espagnols, des Allemands, des Hollandais et des Autrichiens. Environ 100 à 150 manifestants, visage masqué pour la plupart d’entre-eux, ont lancé des projectiles sur les gendarmes qui ont usé de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Aucune interpellation n’a eu lieu.

Le face à face à Montgenèvre

Le face à face à Montgenèvre

Dans le cadre de la commémoration des 20 ans de l’assassinat de Semira Adamu par les gendarmes chargés de son expulsion, une rassemblement aura lieu ce dimanche au Centre fermé de Steenokkerzeel de 4h00 à 16h00 (Centre Fermé du 127 bis, Tervuurensteenweg 300, ).1820 Steenokkerzeel.

Le site de la campagne

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Le 28 septembre, le procès de Nadia Lioce, militante des BR-PCC (Brigades Rouges pour la construction du Parti Communiste Combattant), reprendra à l’Aquila. Ce procès vise à réprimer la résistance de Nadia contre les conditions inhumaines de détention qui lui sont imposées dans le cadre du régime d’isolation spéciale 41bis. Ce régime est également appliqué contre d’autres membres des BR-PCC : Roberto Morandi et Marco Mezzasalma. Nadia est emprisonnée depuis 2003 et en isolement 41bis depuis 2005. Une manifestation aura lieu devant le tribunal à Turin le jour de l’audience, à l’appel de la section turinoise du Secours Rouge International. En solidarité avec Nadia Lioce, le Consulat Général d’Italie, situé Rue de Livourne à Bruxelles, a été tagué hier.

Le Consulat général d’Italie à Bruxelles

Le Consulat général d'Italie à Bruxelles

Environ 500 étudiants de l’Ecole normale rurale d’Ayotzinapa ont attaqué hier les casernements du 27e Bataillon à Inguala avec des cocktails Molotov, des pierres et des pétards, presque 4 ans après la disparition de leurs 43 condisciples (voir notre article). Ils ont également brûlé le guichet automatique d’une banque et tagué les murs de la caserne de « meurtriers », « Vivos los queremos », « Ayotzinapa et Justicia », « c’était l’Etat ».

Les 43 jeunes manifestants ont été remis par les policiers locaux à un cartel lié au maire d’Inguala, qui les ont massacrés (voir nos articles). Les proches des disparus rappellent que les militaires de cette caserne ont participé à la disparition des 43 jeunes (ainsi ceux qui avaient été transférés à la clinique Cristina après avoir reçu des soins médicaux suite à la répression de leur manifestation).

Déballage des cocktails Molotov avant l’attaque de la caserne

Déballage des cocktails Molotov avant l'attaque de la caserne

Des dizaines de personnes ont été blessées dans une violente opération d’évacuation d’un campement illégal dans le centre de Mexico hier mercredi. Les heurts ont débuté à l’aube dans le quartier de Juarez lorsque des policiers en civil ont commencé à chasser les habitants en les frappant sans avertissement. Ce campement illégal est occupé depuis plus de vingt ans par un groupe indigène dans un terrain vague près d’un immeuble abandonné. Une centaine de familles vivent sur place.

Une centaine de policiers anti-émeutes ont été dépêchés sur place et empêchaient les habitants qui souhaitaient récupérer leurs affaires d’accéder au campement. Les habitants ont répliqué en lançant des pierres, des bâtons, dans des affrontements qui ont duré plusieurs heures. Parmi les blessés figurent des enfants et des policiers. Un photographe de l’AFP, qui a reçu une pierre en pleine tête, a été hospitalisé. Ces heurts ont eu lieu alors que la capitale commémorait ce mercredi deux séismes meurtriers, l’un dans lequel 369 personnes ont péri en 2017 et l’autre qui a fait plus de 10.000 morts, à la même date, en 1985. A cette occasion, des manifestations ont été organisés par des habitants laissés sans abri depuis le séisme de l’an dernier, abandonnés par les autorités.

Les occupants de Juarez face aux policiers anti-émeute

Les occupants de Juarez face aux policiers anti-émeute

Lundi, des milliers de Palestiniens se sont rassemblées sur la plage méditerranéenne, dans le nord de la bande de Gaza, près de la barrière israélienne isolant le territoire, pour revendiquer la levée du blocus. Certains manifestaient sur la plage, lançant des pierres par dessus la barrière et essuyant des tirs israéliens tandis que d’autres naviguaient dans de petits bateaux de pêche battant pavillon palestinien. Des canonnières israéliennes ont tiré sur les bateaux. Vingt-six manifestants ont été blessés par des tirs de l’armée israélienne, ont indiqué les responsables de la santé de Gaza.

La manifestation d’hier à Gaza

La manifestation d'hier à Gaza

Des manifestations commémorant hier le 5e anniversaire de l’assassinat de Pavlos Fyssas par les fascistes d’Aube Dorée ont eu lieu dans plusieurs villes de Grèce, et ont débouché sur des affrontements à Athènes et Salonique. Les manifestants ont affrontés la police avec des pierres, des engins pyrotechniques et des cocktails Molotov. Les policiers ont usé de gaz, d’autopompes et de grenades de désencerclement. Deux personnes ont dû être hospitalisées. Des vitrines de banques ont été brisées et taguées, et des poubelles incendiées.

Policiers anti-émeutes ayant essuyé un jet de cocktail Molotov à la commémoration de Pavlos Fyssas

Policiers anti-émeutes ayant essuyé un jet de cocktail Molotov à la commémoration de Pavlos Fyssas