Au cours de la manifestation intersyndicale du 16 novembre 2017, à Rennes, les forces de l’ordre observent des manifestants rassemblé autour d’une agence d’intérim, boulevard de la Liberté. L’agence est taguée d’un : « L’intérim casse la grève et nuit à votre santé ». La police interpelle un manifestant qu’elle accuse d’être l’auteur du tag. Lors de sa comparution jeudi passé, il l’a nié en expliquant : « Les bombes aérosols sont fondamentalement contre mes principes. Je n’en utilise pas à cause de leur impact écologique. » La relaxe, au bénéfice du doute, a finalement été prononcée par le tribunal.

Le palais de justice de Rennes

Le palais de justice de Rennes

Un rassemblement en solidarité avec les détenus du Hirak, organisé samedi soir dans la ville rifaine de Nador a été brutalement étouffé par les forces de l’ordre marocaines. Le rassemblement était prévu à la place « Tahrir » (« de la liberté ») au centre-ville de Nador. Un dispositif sécuritaire impressionnant a été déployé au centre de la ville et sur les grandes artères de Nador bloquant l’accès à la place « Tahrir » aux centaines de manifestants venus de tout le Rif exprimer leur colère suite aux lourdes condamnations prononcées fin juin dernier à l’encontre des militants du Hirak du Rif par la Cour d’appel de Casablanca (voir notre article). Certains militants qui ont tenté de briser les cordons de sécurité ont été arrêtés avant d’être libérés, tandis que d’autres ont été blessés à la suite de l’intervention brutale des agents de l’ordre.

Le lendemain, c’est-à-dire ce dimanche, des centaines de manifestants du mouvement Hirak sont descendus sur cette même place « Tahir ». La police a réprimé cette manifestation avec des bastonnades et des tirs de grenades lacrymogènes.

La répression à Nador

La répression à Nador

Des sas équipés d’un système de reconnaissance faciale sont désormais déployés dans les aéroports parisiens. Le durcissement des contrôles aux frontières avait provoqué à l’été 2017 une situation chaotique dans les aéroports français, en pleine saison touristique, avec de longues files d’attente. Le déploiement du systèmes Parafe (Passage Automatisé Rapide aux Frontières Extérieures), mais aussi de 300 policiers supplémentaires à Roissy et Orly, devrait fluidifier les contrôles tout en les maintenant au plus haut niveau.

Ces nouveaux sas, dans lesquels le visage du passager est scanné afin d’être comparé à la photo de son passeport, permettent un contrôle plus rapide que les précédents « Parafe » à contrôle digital: 10 à 15 secondes, contre 30 à 45 pour le contrôle des empreintes. De plus, 45% des passagers des aéroports parisiens sont éligibles à ce système de reconnaissance faciale -les ressortissants majeurs des pays de l’Union européenne, de Norvège, de Suisse ou encore du Liechtenstein-, alors que seuls 10% peuvent emprunter les sas de reconnaissance digitale. Quinze sas sont désormais opérationnels à Orly et 21 à Roissy. Il y en aura 95 à la fin de l’année.

Le système Parafe à Orly

Le système Parafe à Orly

Une nouvelle série d’affrontements a éclaté vendredi après-midi entre des milliers de manifestants palestiniens et des soldats israéliens près de la frontière de Gaza. Les soldats ont tiré des coups de feu et des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants du 15e vendredi de manifestations connues sous le nom de «Grande marche du retour», depuis le 30 mars. Une jeune Palestinienne a été légèrement blessée par les tirs des soldats israéliens alors qu’elle approchait un pneu en feu de la clôture de la frontière.

Les manifestants de Gaza ont lâché une centaine de cerfs-volants et de ballons enflammés vers le sud d’Israël, provoquant de grands incendies dans plusieurs champs agricoles de la région. Un autre Palestinien, Mohammed Abou Halima, 22 ans, est décédé près de la frontière après avoir été blessé à la poitrine par une explosion qui pourrait être une bombe artisanale.

A la frontière de Gaza hier 6 juillet

A la frontière de Gaza hier 6 juillet

La Chambre a approuvé jeudi un projet de loi qui trace un cadre permettant l’intervention d’unités spéciales étrangères en Belgique. L’intervention de ces unités spéciales doit rester sporadique. Elle peut être sollicitée en cas de crise par la police belge dès lors que celle-ci ne disposerait pas des moyens nécessaires pour intervenir seule ou elle-même, par exemple parce qu’elle manquerait de temps pour se rendre sur les lieux. Lorsqu’elles interviennent, ces unités sont tenues au respect du droit belge et placées sous l’autorité des forces belges.

Les unités étrangères visées par le projet de loi appartiennent au réseau ATLAS constitué sous l’égide de l’Union européenne, à savoir: ARAS (Lituanie) ; Acvila (Roumanie) ; BOA (Pologne) ; Politiets Aktionsstyrke (Danemark) ; UIM (Pays-Bas) ; CGSU (Belgique) ; EAO (Chypre) ; EKAM (Grèce) ; GEK Cobra (Autriche) ; ERU (Irlande) ; GIGN (France) ; GIS (Italie) ; GEO (Espagne) ; GOE (Portugal) ; GSG 9 (Allemagne) ; Karhu Team (Finlande) ; K-Commando (Estonie) ; Lynx (Slovaquie) ; NI (Suède) ; NOCS (Italie) ; OMEGA (Lettonie) ; RAID (France) ; Specialna Enota Policije (Slovénie) ; SCO19 (Royaume-Uni) ; SEK – Land de Bade-Wurtemberg (Allemagne) ; SAG (Malte) ; SIAS (Roumanie) ; SOBT (Bulgarie) ; TEK (Hongrie) ; UEI (Espagne) ; URNA (République tchèque) ; USP (Luxembourg).

Logo du réseau ATLAS

Logo du réseau ATLAS

Une unité du 19e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale a accroché à Magpet (North Cotabato), un groupe de combattants maoïste du Comité régional du sud de Mindanao de la NPA. Trois guérilleros ont été tués. Les militaires ont récupéré un fusil M16 à côté de l’un des guérilleros tués.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Des dizaines de manifestants se sont rassemblés pour soutenir la grève de la faim du poète Nikolay Kolev-Bosia devant l’Assemblée nationale à Sofia. Ils se sont enchaînés à l’entrée du service et ont exigé que les députés le rencontrent. Cela a donné lieu à un bref affrontement avec la police. Le 13 juin, Nikolay Kolev-Bosia a annoncé une grève de la faim après la révélation d’un système corruption (avec la vente de permis de conduire par les employés du ministère des Transports). Kolev-Bosia qui dénonce son licenciement abusif demande la démission du ministre des Transports et la dissolution de ce parlement.

Nikolay Kolev-Bosia

Nikolay Kolev-Bosia

L’arrivée au pouvoir de la gauche réformiste et légaliste en Grèce, incarnée par la coalition Syriza, est un nouvel exemple du camp dans lequel cette gauche se positionne sur tous les enjeux essentiels :
– la Grèce est toujours un membre actif de l’OTAN,
– le gouvernement grec applique scrupuleusement les mémorandum de la Troïka en continuant le processus de paupérisation du peuple grec au profit de créditeurs,
– police et justice continuent à persécuter les prisonnier.e.s de la gauche révolutionnaire.

Des mesures exceptionnelles : refus de congé, transferts punitifs, et régime d’isolement

Pour s’opposer à leur transfert vers des prisons impliquant l’isolement, les prisonnier.e.s doivent mener des grèves de la faim et de la soif, ainsi Dinos Yigtzoglou, membres de la Conspiration des Cellules de Feu, qui a résisté à son transfert vers la prison de Larissa. Dimitri Koufodinas, membre de l’organisation « 17 Novembre » a mené lui une grève de la faim pour que lui soit appliquée les règles d’octroi des congés pénitentiaires. L’année passée, Pola Roupa et Nikos Maziotis, membres de l’organisation « Lutte Révolutionnaire », ont dû mener une grève de la faim pour que Nikos sorte de l’isolement et pour qu’ils puissent avoir des visites de leur enfant de six ans (lui-même enfermé quatre jours lors de l’arrestation de sa mère) dans des conditions dignes.

Persécution systématique des membres de la gauche révolutionnaire turque

Turgut Kaya est un révolutionnaire turc qui a été arrêté, torturé et emprisonné à plusieurs reprises en Turquie sous l’accusation d’appartenance au TKP/ML. En avril 2018, il a été arrêté en Grèce à la suite d’un mandat d’arrêt lancé par Interpol. Son extradition a été décidée lors d’une audience du tribunal à Athènes le 30 mai. Turgut Kaya a immédiatement entamé une grève de la faim pour protester contre les menaces d’extradition vers la Turquie. Hıdır Gönek avait également été arrêté en Grèce et est accusé d’avoir facilité l’entrée de Turgut Kazya dans le pays, est également en grève de la faim.
Ce ne sont pas les autres membres de la gauche révolutionnaire turque éprouvé.e.s par la justice grecque : 9 militant.e.s ont été arrêté.e.s le 28 novembre en Grèce, ils sont accusés d’appartenance au DHKP-C et d’avoir planifié une action contre le président Erdogan. Parmi ces prisonnier.e.s citons Ali Ercan Gokoglou, membre actif de Tayad (une organisation de soutien aux prisonniers politiques en Turquie), qui a finalement échappé au danger d’extradition mais qui reste en prison.

Des offensives policières et judiciaires tous azimut

Citons aussi :
– Les attaques policières contre les squats (ainsi la grande offensive de 2016 contre les squats à Thessalonique : le squat “Orfanotrofio”, la communauté “Hurriya” et les squats situés sur l’avenue Nikis, avec un total de 74 arrestations).
– La détention de militant.e.s et sympathisant.e.s du mouvement de libération du Kurdistan.
– Les nombreuses procédures judiciaires contre les anarchistes membres du groupe Rouvikonas. 12 doivent encore passer en procès pour diverses actions militant.e.s du groupe, et 20 pour une manifestation dans l’enceinte du Ministère de l’Intérieur en soutien à la grève de la faim de Dimitris Koufodinas.

Solidarité avec les prisonnier.e.s révolutionnaires en Grèce !
Pas d’isolement ! Pas de mesure d’exception ! Pas d’extradition !

Rassemblement mercredi 11 juillet de 17h à 18h devant l’Ambassade de Grèce à Bruxelles

Liberté pour les révolutionnaires emprisonné.e.s en Grèce!

La commission de la Justice de la Chambre a approuvé mercredi le projet de loi sur les repentis. Le texte vise les personnes qui livrent des informations importantes sur les auteurs ou complices d’un crime en échange de l’adoucissement de leur peine, d’autres modalités d’exécution de leur peine ou d’un régime carcéral adapté. Le sujet était débattu depuis de nombreuses années mais jusqu’à présent, la Belgique n’avait jamais franchi le pas d’adopter un tel régime. Les informations devront concerner des formes graves de criminalité ainsi que le terrorisme. Le ministère public décidera s’il est nécessaire de faire appel à un repenti et l’avantage qu’en retirera celui-ci sera proportionnel aux infractions qu’il a commises

. Des conditions seront imposées dans tous les cas et consignées dans un memorandum. Le repenti a l’obligation de faire des déclarations qui correspondent à la vérité, de présenter des aveux complets sur sa propre implication et de prendre des mesures visant à indemniser les dommages causés. L’adoucissement de la peine ou l’excuse de peine pourront être prononcées uniquement par le juge, qui vérifiera la proportionnalité de l’avantage accordé au repenti. Le champ d’application de la législation est apparu très large à une partie de l’opposition qui a préféré s’abstenir: La majorité ainsi que le sp.a ont voté en faveur du texte. Les socialistes, le cdH et les écologistes se sont abstenus.

La Commission justice de la chambre

La Commission justice de la chambre