Le militant syndical Mounir Tahri, détenu au centre 127Bis suite à son arrestation à GlobeAroma (voir notre article) devait être libéré. Mais cette décision a été suspendue par un recours en appel signifié, non par le Procureur du Roi (représentant les intérêts de la société civile), mais par le Secrétaire d’État à l’asile et à la migration représenté par l’Office des Étrangers. Mounir Tahri et Jiyed Cheike, resteront donc tous deux détenus au centre 127 bis. Plus de 100 délégations syndicales présentes en entreprise ont signé des motions de soutien à Mounir et Jiyed.

Rassemblement de solidarité avec Jiyed et Mounir

Rassemblement de solidarité avec Jiyed et Mounir

En pleine mobilisation sociale, un gérant d’un restaurant franchisé de l’enseigne a assigné en référé, le 15 mai, six grévistes pour « occupation illicite » du fast-food parisien de la gare de l’Est. Ces salariés comparaissaient jeudi au TGI de Paris. Alors que la direction demande au juge des référés l’interdiction « d’entraver par des piquets de grève la liberté du travail et du commerce », l’avocate des salariés affirme que les clients pouvaient entrer et sortir librement du fast-food.

Ce n’est pas un hasard si ce restaurant est la cible de la direction. Poumon de la mobilisation sociale, une dizaine de salariés en grève, des étudiants, des cheminots s’y relaient tous les jours depuis le 11 mai. Ils réclament une hausse des salaires à 13 euros de l’heure, la fin de l’évasion fiscale et l’arrêt des discriminations antisyndicales. Le McDonald’s de la gare de l’Est est ainsi géré avec 23 autres par l’homme d’affaires Michel Parmentier, mais aucun n’atteint le seuil de 50 salariés. L’objectif est d’empêcher le regroupement de ces restaurants en unités économiques et sociales (UES) et la création de comités d’entreprise, sans lesquels aucun accord ne peut être signé. Les employés n’ont aucun délégué syndical.

Le McDo en grève de la gare de l’Est

Le McDo en grève de la gare de l'Est

Onze dissidents de la guérilla des FARC ont été tués dans une opération militaire dans le sud de la Colombie qui a également fait deux blessés. Ces 13 combattants appartenaient au 7e front des FARC, commandé par Edgar Salgado, alias Rodrigo Cadete, commandant guérillero qui a rejeté l’accord de paix signé fin 2016 à la suite duquel la plus ancienne rébellion des Amériques a déposé les armes et s’est convertie en parti politique sous le même acronyme. Sans commandement centralisé, les groupes dissidents des FARC opèrent dans plusieurs régions de Colombie compteraient environ 1.200 combattants.

Edgar Salgado

Edgar Salgado

Onze militants des droits humains dont sept défenseurs des droits de la femme ont été arrêtés mardi en Arabie Saoudite, quelques semaines avant que le royaume n’autorise les femmes à conduire. La raison de ces arrestations n’est pas claire, mais des activistes ont expliqué qu’en septembre 2017, «la cour royale avait contacté d’importants militants… et les avait avertis qu’ils ne devaient pas s’exprimer dans les médias». Parmi les personnes détenues depuis le 15 mai figurent notamment Loujain al-Hathloul, Aziza al-Yousef et Eman al-Nafjan, trois militantes connues pour avoir combattu l’interdiction de conduire, qui doit être levée le 24 juin, et surtout la tutelle exercée par les hommes sur les femmes dans le plus grand pays du Moyen-Orient.

Sans nommer les détenus, les autorités les ont accusés d’entretenir des « contacts suspects avec des parties étrangères » et de saper « la sécurité et la stabilité » du royaume. Des médias progouvernementaux saoudiens les ont qualifiés de « traîtres ». Trois des militantes arrêtées ont été libérées, Aisha al-Mana qui, âgée de 70 ans, est en mauvaise santé, Hessa al-Sheikh et Madeha al-Ajroush sans que l’on sache les conditions de ces libétations.

Aisha al-Mana

Aisha al-Mana

Le quartier athénien d’Exarchia a été de nouveau le théâtre d’affrontements entre des militants anarchistes et la police anti-émeute, vendredi soir. Un groupe de manifestants a attaqué un détachement de la police anti-émeute au coin des rues Patision et Tositsa avec des cocktails Molotov. Les affrontements qui ont suivi ont duré environ deux heures. Aucune arrestation ou blessure n’a été signalée.

Les affrontements samedi soir à Exarchia

Les affrontements samedi soir à Exarchia

39 personnes ont été interpellées en marge et durant la « Marée populaire anti-Macron », qui s’est élancé dans les rues de Paris samedi après-midi, entre la Gare de l’Est et Bastille. Durant l’après-midi, de brefs heurts ont opposé des manifestants cagoulés aux forces de l’ordre. Selon la préfecture de Police, un policier a été blessé par un tir de mortier. 26 personnes ont été placées en garde à vue pour différents motifs : port d’arme, rébellion, participation à un groupement en vue de commettre des violences.

Lacrymogènes à la

Lacrymogènes à la

Le groupe REAGIS et le collectif RESISTE organisent une Soirée ciné débat : « Rien ne nous est donné ». Via ce documentaire, des grévistes racontent leur combat à l’occasion de cinq grèves à Bruxelles: celle chez Citroën en 1969 et la dure répression qui l’a accompagnée, la lutte de l’usine de chocolats Côte d’Or en 1988, la grève de Volkswagen en 1994, les occupations de Godiva à Koekelberg en 2009 et de IAC Fiat, place Meiser à Schaarbeek (où le Secours Rouge est intervenu solidairement, voir notre dossier)

L’événement aura lieu mercredi 30 mai à 18H30 dans les locaux de la FGTB Bruxelles,
45, Rue de Suède, 1060 Saint-Gilles.

TRAILER Rien Ne Nous Est Donné from GSARA asbl on Vimeo.

La délégation solidaire du SR au procès contre les grévistes d’IAC

La délégation solidaire du SR au procès contre les grévistes d'IAC

Un ancien policier a été abattu aujourd’hui vendredi par deux guérilleros maoïstes circulant à motos de bord tandis qu’il était dans son atelier de soudure à Barangay Labben, (Cagayan), vendredi après-midi. La NPA a rendu public un document expliquant que ce policier à la retraite, Ronel « Zaldy » Millare, continuait à travailler avec les services de renseignement du gouvernement. Toujours aujourd’hui, un détachement du 83e Bataillon d’infanterie a engagé à 5 heures du matin un groupe d’une vingtaine de guérilleros à Barangay Lidong (Camarines Sur).

Combattants et combattantes de la NPA

Combattants et combattantes de la NPA

Des affrontements ont opposé la police aux manifestants de six communautés wichi qui bloquaient la route 54 à Santa Victoria Este. Ces communautés ont été sinistrées et une trentaine de familles campent dans des logements improvisés. Il y a une semaine, ils avaient décidé de couper cette route devant l’indifférence des autorités devant leurs revendications comme l’installation de l’éclairage dans leurs communautés. La revendication était modeste: un pilier avec un projecteur pour pouvoir se déplacer en sécurité le soir tombé dans leur communauté, car la région est infestée de serpents corail et de serpents à sonnettes Les forces de sécurité sont intervenues avec des gaz et des balles en caoutchouc. Plusieurs manifestants ont été blessés et deux chefs wichis ont été arrêtés.

Face à face entre manifestants wichis et forces de sécurité

Face à face entre manifestants wichis et forces de sécurité

Mardi 23 mai, dix personnes, dont une jeune femme de 17 ans, ont été tués par des tirs de la police lors d’un rassemblement massif exigeant la fermeture de la fonderie de cuivre Sterlite, une entité du groupe Vedantaui qui pollue air et eau dans la ville portuaire de Thoothukudi dans le sud du Tamil Nadu.

Le rassemblement du « mouvement anti Sterlite » a rassemblé des milliers de personnes. Des affrontements ont eu lieu avec la police et des voitures ont été incendiées, y compris celles appartenant à la police. Outre les dix tués, une soixantaine de personnes ont été blessées et admises au Government Medical College Hospital de Thoothukudi. Deux victimes des tirs de la police sont dans un état critique.

La manifestatrion contre l’usine Sterlite