De nouvelles manifestations de l’opposition avaient lieu mercredi au Honduras pour protester contre la réélection du président de droite Juan Orlando Hernandez, alors que les Etats-Unis ont estimé ne voir « rien » qui permettrait de remettre en cause le résultat officiel mais contesté du scrutin. L’opposition, qui conteste ce résultat et demande une nouvelle élection, a appelé ses partisans à descendre dans la rue. Quelque 3.000 personnes ont manifesté devant le siège du haut commandement des forces armées dans la capitale pour protester contre les assassinats, les agressions physiques, les persécutions commises selon l’opposition par les forces de sécurité depuis l’élection présidentielle du 26 novembre (voir notre dernier article sur le sujet[->]). Des manifestants portaient des croix de bois sur lesquelles étaient inscrits des noms des 12 personnes tués par les forces de l’ordre dans la répression des manifestations.

Manifestation au Honduras

Manifestation au Honduras

Une bombe à retardement a explosé ce vendredi matin devant la cour d’appel d’Athènes provoquant d’importants dommages matériels à la façade du bâtiment. L’explosion s’est produite vers 01h15 GMT après des appels à deux quotidiens grecs pour provoquer l’évacuation des alentours. Une demi-heure avant l’explosion, une fourgonnette s’est garée devant la cour d’appel. Deux personnes en sont sorties et ont posé la bombe devant le bâtiment alors que le chauffeur du véhicule a tiré contre le gardien du tribunal sans le blesser. Une douille a été découverte près de la guérite du gardien tandis que la fourgonnette a été retrouvée carbonisée dans un quartier proche.

L’action survient à un moment de vives protestations contre une loi qui a durci la répression contre les personnes qui tentent de s’opposer aux ventes forcées de biens immobiliers appartenant à des Grecs endettés. Elle n’a pas encore été revendiquée mais évoque celles réalisées par l’Organisation des combattants populaires (OLA) actif depuis 2013.

La police scientifique devant le tribunal attaqué

La police scientifique devant le tribunal attaqué

Les forces israéliennes ont réprimé jeudi des manifestations contre la décision du président Trump à Jérusalem. Les forces d’occupation ont ouvert le feu sur les manifestants à Sair, à l’est d’Hébron, blessant deux personnes et provoquant l’étouffement de plusieurs autres personnes par inhalation de gaz lacrymogène. Un manifestant a été atteint d’une balle dans la jambe alors que l’autre a été touché par une balle en acier enduite de caoutchouc.

Dix-huit jeunes Palestiniens ont été blessés jeudi dans des affrontements qui ont éclaté lors d’une manifestation à l’ouest de Qalqilya. Les équipes d’ambulanciers ont soigné 18 blessés, dont 17 dus à l’inhalation de gaz lacrymogènes à trop hautes doses, et un jeune avait été blessé après avoir été touché par une balle en acier enduite de caoutchouc dans le quartier d’Al-Naqar.

Manifestations à Naqoura

Manifestations à Naqoura

Cinq personnes ont été tuées et 96 autres blessées mardi dans des manifestations survenues dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien, suite à un vaste mouvement de colère contre les salaires impayés et la corruption. Le plus lourd bilan a été enregistré dans la ville de Rania, dans la province de Souleymanieh, où les forces de sécurité ont ouvert le feu sur la foule et employé des gaz lacrymogènes lorsque des manifestants ont mis le feu aux bureaux de plusieurs partis kurdes. Les heurts ont fait cinq morts et 80 blessés.

Des affrontements se sont également produits dans la ville de Souleymanieh, où les forces de l’ordre ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. A Koysinjaq, les manifestants ont mis le feu au bureau du maire ainsi qu’au siège du Parti démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani). A Kifri, des centaines de manifestants ont pris le contrôle du siège du même parti après avoir jeté des pierres sur le bâtiment. Exaspérés par la détérioration de la situation économique après le référendum d’indépendance du 25 septembre initié par Barzani, les protestataires avaient incendié la veille les permanences du PDK, de l’UPK, du parti Goran, de l’Union islamique et du Groupe islamique à Piramagroun, à 30 km de Souleimaniyeh

Scène d’émeute au Kurdistan irakien

Scène d'émeute au Kurdistan irakien

Hier lundi 18 décembre, Nikos Maziotis a été transféré à l’unité 5 de la prison et n’est plus sous régime spécial de détention à l’isolement. Nikos et Pola ont arrêté leur grève de la faim lorsque les autorités ont tenu leur engagement que Nikos ne serait plus sous régime de détention spécial d’isolement. Pola restera encore quelques jours à l’hôpital de la prison de Korydallos pour se rétablir (voir notre articles (ici et ici)

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Hier lundi 18 décembre, les policiers allemands de la commission spéciale « Black bloc » ont tenu une conférence de presse ont lancé un appel public à la délation. Ils ont mis en ligne sur leur site des photos et vidéos de personnes soupçonnées d’avoir pris part aux émeutes du G20 à Hambourg. Ils font ainsi recours à des auxiliaires de police bénévoles pour identifier d’éventuels protagonistes de 100 délits commis durant ces trois journées de révolte. Sur son site, la police d’Hambourg regroupe les personnes recherchées en cinq domaines d’enquête : « Rondenbarg » (quartier de Hambourg); « Elbchaussee » (autre quartier de Hambourg); « Welcome to Hell » (manifestation du premier jour du NoG20); « Pillages et jets de bouteilles ». Un rappel à la prudence est de mise: ne discutez de la participation de personne aux émeutes ni surtout de la présence de telle ou telle personne sur le site de la police, sauf à la personne concernée et de vive-voix.

Avis de recherche contre… les principaux acteurs de la répression du NoG20

Avis de recherche contre... les principaux acteurs de la répression du NoG20

Bart De Wever a plaidé pour l’élaboration d’un cadre légal pour les policiers volontaires au cours d’une émission sur VTM. Le président de la N-VA et bourgmestre d’Anvers souhaite voir le dispositif instauré au cours de la prochaine législature. A ses yeux, les policiers volontaires pourraient décharger le corps de police d’une part du travail comme la surveillance à proximité des barrières nadar, la gestion du trafic à l’occasion d’événements, la mobilisation de comptables dans le cadre d’enquêtes sur le travail au noir, de fiscalistes et d’informaticiens. Ce type de dispositif existe actuellement dans plusieurs pays voisins comme les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et la France.

Bart De Wever (avec Jan Jambon)

Bart De Wever (avec Jan Jambon)

Vendredi soir, une groupe fasciste appelé «Défendre Modène» a organisé un rassemblement dans le centre de la ville pour protester contre le Jus soli – ou le droit du sol – un principe juridique qui permet à toute personne née sur le territoire d’un État d’obtenir son citoyenneté. Actuellement, l’Italie n’utilise pas ce principe pour accorder la citoyenneté, mais les législateurs locaux de Modène ont discuté de la possibilité de son introduction.

La manifestation fasciste a provoqué la tenue de quatre contre-manifestations de protestation. L’une d’elle a débouché sur de violents affrontements entre la police et les antifascistes, lorsque ces derniers ont tenté de forcer le passage pour parvenir au rassemblement fasciste. Des fumigènes des pétards et des pierres ont croisés les grenades lacrymogènes et les jets d’eau. Plusieurs antifas ont été sévèrement matraqués alors même qu’ils gisaient sur le sol. Il y a plusieurs blessés et au moins deux arrestations.

Matraquage à Modène

Matraquage à Modène

Le Honduras reste perturbé par l’instabilité politique à la suite du vote du 26 novembre (voir notre article). Des manifestations de masse dénoncent la fraude électorale dont aurait bénéficié le président de la droite extrême Juan Orlando Hernandez. La semaine dernière, les deux principaux partis d’opposition ont présenté des demandes formelles d’annulation des résultats de l’élection.

Vendredi, 27 manifestants ont été blessées lors d’affrontements avec les forces de sécurité honduriennes. Les manifestants ont mis le feu à des pneus, bloquant les principales artères de la capitale, Tegucigalpa, et la deuxième ville de San Pedro Sula. Les policiers et les militaires ont tiré des gaz lacrymogènes. Des manifestants ont lancé des pierres et incendié un véhicule militaire. Au moins cinq des blessés dans la ville de Villanueva, dans le nord du pays, près de San Pedro Sula, ont été blessés par balles.

Affrontements au Honduras

Affrontements au Honduras

Dix jours après la décision de Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, la colère des Palestiniens ne faiblit pas. Devant la porte de Damas à Jérusalem, en Cisjordanie, mais aussi dans la bande de Gaza, les affrontements avec les soldats israéliens ont fait au moins 4 nouvelles victimes, côté palestinien, 8 au total depuis l’annonce faite par Donald Trump.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi dans la bande de Gaza, et des milliers à Jérusalem et en Cisjordanie hier vendredi. Des affrontements avec les militaires israéliens ont eu lieu à Ramallah, Bethléem, Hébron, Qalandiya et près de Naplouse, en Cisjordanie. Un manifestant de 24 ans a été tué par balles lors de heurts à Anata, une localité entre Jérusalem et la Cisjordanie. Au pied de la clôture frontalière qui isole la bande de Gaza, les militaires israéliens ont tués deux manifestants de 29 et 32 ans, dont l’un amputé des deux jambes après une incursion militaire israélienne près du camps de réfugiés d’Al-Bureij en avril 2008. Un autre Palestinien a été abattu après avoir attaqué un militaire avec un couteau.

A Gaza hier 15 décembre

A Gaza hier 15 décembre