Le projet de loi sur les retraites, qui a déjà été adopté au Sénat, fait partie d’une série de réformes lancées par le gouvernement du président Macri pour réduire le déficit élevé de l’Argentine. Il a ainsi ordonné des suppressions d’emplois, l’élimination des tarifs visant à protéger l’industrie locale et la réduction des subventions aux services publics. Le plus grand syndicat argentin avait menacé d’organiser une grève générale si la loi sur les retraites était approuvée. La mesure devait être votée à la chambre basse jeudi, mais la session du Congrès a été suspendue indéfiniment alors que la police s’affrontait aux manifestants. La police en tenue anti-émeute a tiré des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur des manifestants armés de bâtons qui ont incendié plusieurs poubelles à l’extérieur du bâtiment du Congrès et dans les rues avoisinantes.

Affrontements devant le bâtiment du Congrès

Affrontements devant le bâtiment du Congrès

Il y aura désormais un officier de police spécifiquement responsable de la gestion des renforts en cas d’émeutes dans la capitale, ont décidé mercredi la conférence des dix-neuf bourgmestres de Bruxelles ainsi que les ministres fédéral de l’Intérieur et de la Justice. La réunion avait été programmée à la suite des incidents à répétition du début du mois de novembre. Des réunions d’ordre technique seront organisées au cours des prochaines semaines notamment pour définir qui assumera ce rôle de coordination des renforts. Ce rôle pourrait être pris en charge par le directeur coordinateur de la police fédérale.

Déploiement policier lors des incidents du 25 novembre

Déploiement policier lors des incidents du 25 novembre

Quatre membres de la guérilla du PCP-SL ont été capturés le 7 décembre. Ils auraient participé aux embuscades des véhicules de police à Huanta et à Huancavelica. Deux des détenus ont été identifiés comme le « camarade Raulito » et le « camarade Agustín ». Les deux autres prisonniers sont en cours d’identification. Tous appartiendraient à la colonne de guérilla dirigée par le « camarade Antonio », active dans la région de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (Vraem). Le camarade ‘Agustín’ est le fils d’Alejandro Borda Casafranca, le « camarade ‘Alipio », tué par les forces de sécurité en août 2013 (voir notre article). Les prisonniers ont été transférés par les airs dans la capitale.

Le trasnfert des prisonniers

Le trasnfert des prisonniers

La XIe Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce se tenait hier mardi à Buenos Aires. Une manifestation de protestation a débouché sur de violents affrontements dans le centre de la ville. Des manifestants ont brisé des vitrines et incendiés des conteneurs à ordures dans les rues Corrientes et 9 de Julio. ils s’en sont aussi pris aux médias et ont résisté aux gendarmes qui intervenaient avec des jets de pierres et de cocktails Molotov. Six manifestants ont été arrêtés et d’autres ont été blessés par des tirs de projectiles en caoutchouc.

L’intervention des gendarmes à Buenos Aires

L'intervention des gendarmes à Buenos Aires

Le 17 août 2016, une quarantaine de passagers d’un avion s’apprêtant à décoller de Bruxelles vers le Cameroun, s’étaient levés de leurs sièges en entendant les cris d’un homme. Ce dernier, menotté et escorté par des policiers au fond de l’avion, était expulsé de Belgique. Le commandant de bord avait ensuite demandé à chacun de se rasseoir. Il avait également demandé aux policiers et à leur détenu de descendre de l’avion et à son personnel de désigner aux policiers restés sur le tarmac les « récalcitrants » parmi les passagers. Six de ces derniers avaient alors été arrêtés par la police, sur base uniquement des désignations de membres du personnel de bord. Ces personnes avaient été menottées bien qu’elles n’opposaient aucune résistance aux policiers et avaient passé une nuit en détention, manquant ainsi leur avion.

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a acquitté ce mercredi ce six personnes poursuivies pour entrave méchante à la circulation aérienne et pour non-respect des directives du commandant de bord d’un avion. Le tribunal a suivi la défense, mais aussi le procureur, selon lesquels il n’existait aucune preuve qu’il y avait eu une intention d’entraver méchamment la circulation aérienne dans le chef des prévenus.

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Il y a un an, le Secours Rouge ouvrait son local à Saint-Gilles, le Sacco-Vanzetti. Dès le début, ce espace a été voulu comme local de rencontre et de partage de la gauche révolutionnaire et, dès le début, des groupes comme Alternative Libertaire, l’Union des Femmes Socialistes (Turquie) et d’autres encore ont contribué à faire de l’existence du Sacco-Vanzetti un avantage pour les luttes anticapitalistes, antisexistes, antifascistes antirépressives et antispécistes à Bruxelles. Ce sont déjà presque 200 activités qui ont eu lieu au Sacco (de la réunion interne de tel ou tel comité au meeting public). Nous vous invitons à fêter le premier anniversaire du Sacco-Vanzetti ce vendredi 15.

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70 Palestiniens ont été blessés lundi dans la répression des manifestations protestant contre la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’état d’Israël. Les manifestants ont été blessés dans des affrontements à Ramallah, Hebron, Tulkarm et Bethléem, ainsi que dans la bande de Gaza.

Dimanche, un agent de sécurité israélien a été grièvement blessé, poignardé par un Palestinien à un arrêt de bus de Jérusalem. Le Palestinien a été arrêté. Les manifestations en appui aux Palestiniens ont cependant continué dimanche. Au Liban, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau contre des protestataires. Plusieurs personnes ont été blessées dans ces affrontements à proximité de l’ambassade des États-Unis à Beyrouth.

Heurts dimanche à Bethléem

Heurts dimanche à Bethléem

De nouveaux incidents ont eu lieu sur le chantier du gazoduc TAP à Melendugno. Des manifestants avaient débordés le dispositif policier et pénétrés dans la zone interdite. Ils ont résisté à la police en lançant des bouteilles, des pierres, des fumigènes et des pétards. Cinquante-deux manifestants ont été arrêtés, pour être identifiés et transférés au poste de police de Lecce. Ils ont été remis en liberté mais inculpés pour diverses raisons (manifestation non autorisée, intrusion dans une zone interdite, usage d’engins incendiaires). Il y avait quelques mineurs parmi eux, dont le dossier sera transmis au tribunal pour mineurs. Des affrontements ont régulièrement lieu sur ce grand chantier controversé (voir notre précédent article).

La manifestation à Melendugno

La manifestation à Melendugno

Hier samedi, après un tour de France des prisons du 16 novembre au 6 décembre, près de 10.000 personnes, dont 8000 venues du pays Basque, se sont rassemblées à Paris pour demander la fin du régime d’exception appliqué aux prisonniers politiques basques. Ils sont encore 62, 49 hommes et 13 femmes, à être détenus en France, parfois en préventive dans l’attente de la fin d’une instruction qui s’éternise, pour des faits liés à leur engagement pour la cause basque.

Les familles des prisonniers et leurs soutiens demandent à ce que cesse la politique d’éloignement : une famille doit parcourir en moyenne 645 km pour visiter un proche en prison. Elles demandent aussi la fin du régime DPS, détenu particulièrement surveillé, qui restreint les droits des prisonniers et les les soumet à des fouilles, contrôles, droits de visites plus sévères que les autres. Elles réclament aussi la libération des prisonniers malades, et de ceux dont la demande de mise en liberté conditionnelle aurait été acceptée si ils avaient été condamnés pour des faits de droit commun. Jusque là, ces demandes ont été systématiquement contestées et rejetées en appel par l’Etat français.

La manifestation d’hier samedi à Paris

La manifestation d'hier samedi à Paris

Située aux portes du désert, Zagora, localité de plus de 30.000 habitants, se trouve à près de 700 km de Rabat, par-delà les massifs de l’Atlas. Dès le début de l’été, des familles restent plusieurs jours sans eau du robinet, d’autres n’y ont droit que quelques heures par jour. Cette eau est en plus imbuvable, alors les gens achètent de l’eau potable vendue dans des bidons. Les habitants de Zagora ont organisé ces derniers mois plusieurs manifestations pacifiques, d’abord tolérées par les autorités. Mais, le 24 septembre, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser une marche et ont interpellé sept personnes, poursuivies pour « participation à une manifestation non autorisée ». Le 8 octobre, lors d’une nouvelle marche, la police a quadrillé la ville et utilisé la force, interpellant 21 personnes, poursuivies pour les mêmes chefs d’accusation, alors que des heurts ont opposé des jeunes manifestants aux policiers.

Le verdict est tombé cette semaine à propos des poursuites lancées à l’encontre de 7 manifestants du ‘Hirak de la soif’ à Zagora. La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouarzazate a condamné à un an de prison, dont 3 mois sans sursis, un manifestant pour participation à une manifestation non autorisée et jets de pierre sur les forces de l’ordre. Le juge de la Cour d’appel a également condamné quatre autres manifestants à deux mois de prison fermes chacun, et une amende de 500 dirhams. Le tribunal a par ailleurs innocenté deux mineurs des accusations formulées auparavant par le parquet général.

Manifestation pour l’eau à Zagora

Manifestation pour l'eau à Zagora