Des rassemblements de masses de travailleurs bengladais ont eu lieu vendredi pour réclamer l’arrestation et l’exécution des propriétaires de l’usine qui s’est effondré à Savar, tuant au moins 300 ouvriers et ouvrières. Les manifestants ont attaqué des usines et des véhicules, et la police bangladaise a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les manifestants, dont certains étaient armés de bâtons de bambou, ont bloqués des routes à Gazipur, près de Dacca.

Des enseignants ayant observé le mot d’ordre de grève lancé depuis le 8 avril par l’Intersyndicale du secteur éducation-formation (ISEF) ont été condamnés ou entendus par la police dans certaines localités du pays pour « atteinte à l’ordre public ». La section de tribunal de Lakota a condamné jeudi, à deux mois de prison avec sursis assortis d’une amende de 50.000 FCFA, les nommés Zouzou Gbégbé, Kouamé N’Dri Clément et Kouao Ehui Claver, tous trois enseignants à l’école primaire publique Kotchéri de Lakota.

Ils ont été reconnus coupables de trouble à l’ordre public par le tribunal, pour « avoir délibérément empêché leurs collègues non grévistes de travailler ». Dans le cadre de cette même grève de l’ISEF, trois autres instituteurs ont été entendus, vendredi, par la police à Tengréla qui les a ensuite relaxés, en attendant la suite d’une enquête administrative qu’elle a ouverte.

Les agents de l’antiterrorisme (DIRCOTE) et de la Direction antidrogue (Dirandro) ont perquisitionnés trois immeubles et arrêtés huit personnes dans le cadre d’une opération visant la structure de financement du PCP-SL. L’enquête, qui a suivi le dépôt de fortes sommes en liquides dans des banques et des coopératives de la région, concerne les régions de Lima, Ayacucho, Ucayali et Huancayo.

Pérou: Opération visant les finances de la guérilla

13 dockers grévistes ont été arrêtés mardi à Nouakchott. Les 8 sont entre les mains de la Gendarmerie alors que les autres sont repartis dans différents commissariats de Nouakchott. Les dockers arrêtés sont Bah Ould Mata et Mohamed Ould Soueidahmed, (détenus par la gendarmerie), Mamina Ould Mohamed, Mohamed Ould Mamoudou et Mohamed Ould Mamady (détenus au commissariat El-Maina 2). Les autres arrêtés sont au commissariat de Tevragh Zeina.

Le lendemain (hier mercredi), un accord a été trouvé entre le ministère mauritanien de l’Equipement et des Transports et les dockers grévistes du Port de l’Amitié de Nouakchott, selon ces derniers qui tenaient leur énième sit-in devant les locaux dudit ministère. Le ministère a promis, entre autres, d’augmenter le prix de la manutention. Les dockers ont toutefois précisé qu’ils ne vont pas reprendre le travail avant que le dit accord ne soit effectivement appliqué. Ils ont donné deux jours au ministère pour y procéder.

Le député libéral et premier échevin de Gand a déclaré qu’il prendrait une nouvelle initiative pour criminaliser le fait de squatter. Il dit que les procédures juridiques sont trop longues et trop chères pour les propriétaires, que les communes et la police sont limitées par des droits protégeant le domicile. Comme squatter est par définition illégal, il veut que la police puisse entrer un maison squatté sans mandat pour expulser et arrêter les squatters immédiatement. Son communiqué fait le référence au collectif Krakengent qui vient de publier une carte sur google maps avec les bâtiments vides à Gand.

Voir le site de Krakengent

A propos de squat, signalons la ré-ouverture de La Pétroleuse qui propose une petite restauration ce mercredi à 18h00. La Pétroleuse, 14 rue du Fossé au Loup, Bruxelles.

Voir l’article de réouverture de La Pétroleuse

La grève est générale à Saint-Domingue, qui affecte le commerce, le transport, l’enseignement et les autres activités. Un ensemble d’organisations de quartier, paysan, étudiant et culturel, avaient appelé à la journée de grève de 48 heures pour dénoncer de détournements dans le conseil municipal lors de divers grands chantiers (construction de routes, d’un hôpital…).

Malgré le grand déploiement de policiers et militaires, des affrontements prolongés ont secoué les secteurs Nuevo Pueblo, Hermanas Mirabal, San Martin, entre autres. Dans ces quartiers des groupes de jeunes manifrestants ont caillassé la police qui a ouvert le feu. Une épaisse couche de fumée noire vu dans la zone des combats, à la suite de la grande quantité de pneus qui ont été brûlés par les manifestants. Le bilan des incidents est de deux morts, un officier de police et un militant d’une des forces organisatrice de la grève, le Frente Amplio de Lucha Popular (Falpo). Ils ont tous deux été tués par balle.

Saint-Domingue: Deux morts lors de la grève générale

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné lundi un inspecteur principal de la police locale de Bruxelles Midi (Anderlecht/Saint-Gilles/Forest), âgé de 46 ans, à huit mois de prison avec sursis. L’homme a été reconnu coupable de deux faits de violences racistes, l’un contre un subordonné et l’autre contre une personne qu’il voulait arrêter. Le prévenu avait nié avec force, mais il a été condamné sur base du témoignage d’un ex-collègue. L’inspecteur principal a fait un malaise à la lecture du jugement et a dû recevoir des soins médicaux.

Les faits se sont déroulés en août et septembre 2009. L’inspecteur principal M.C. avait donné un coup de poing à son collègue inspecteur puis l’avait agrippé à la gorge, en le qualifiant de « bougnoule ». L’inspecteur principal devait également répondre d’un incident survenu lors de l’arrestation d’un homme qui tenait une manifestation interdite. Il avait poussé l’homme à deux reprises contre une porte en lui lançant une bordée d’injures racistes. Plusieurs collègues de l’inspecteur principal ont d’abord réfuté toutes les accusations, mais en 2010, l’un d’entre eux a changé ses déclarations et a reconnu que tous les reproches étaient fondés. C’est sur cette base que le prévenu a été condamné.

EDIT: Tous les détail sur cette seconde affaire (ou ce policier, Marc Condijts, avait brutalisé et insulté le membre d’Egalité Nordine Saïdi dans ce compte-rendu

La police basque (Ertzaintza) a fait irruption vendredi dans le campement Aske Gunea à San Sebastian où un millier de personnes cherchaient depuis plusieurs jours à empêcher l’arrestation de huit jeunes basques, condamnés à six ans de prison. Elle a arrêté six des huit prévenus. Deux autres personnes ont été arrêtées pour « atteinte à l’autorité ». Quelques 200 policiers et 36 fourgons sont arrivés vers 6h00 au Boulevard, où se trouvait le chapiteau installé depuis le 9 avril dernier en solidarité avec les jeunes prévenus. Avant de procéder aux arrestations, les policiers ont délogé le campement et identifié les manifestants, qui opposaient une résistance passive et pacifique.

Depuis plusieurs années, dans la région de Skouries, au nord de la Grèce, des habitants s’opposent à la construction d’une mine d’or après que l’État ait vendu une grande partie du territoire à la compagnie Hellas Gold (5% grecque et 95% canadienne) en mars 2012. Le 17 février dernier, une quarantaine de personnes, selon la police, ont mené une attaque incendiaire, brûlant tout matériel qui se trouvait sur le chantier de la mine. Les jours suivant, dans le cadre de l’enquête, des policiers cagoulés ont séquestrés pendant des heures des habitants du village de Ierissos, qui résiste massivement au projet. Sans la présence d’avocats, et sous des menaces, les policiers ont fait des prélèvement d’ADN sans même qu’il y ait des accusations.

Le 7 mars : 5 habitants du village sont arrêtés par la police. Les habitants se sont opposé aux perquisitions et les policiers ont chargé avec des gaz lacrymogènes, qu’ils ont jeté jusque dans l’école. Un enfant a été blessé par une bombe lacrymogène, tirée directement sur lui, et trois se sont évanouis à cause des gaz. Le 9 mars, plus de 20.000 personnes ont manifesté à Salonique contre la mine d’or et la répression des villageois en lutte.

Le 10 avril à l’aube, un raid de policiers armés et cagoulés permet l’arrestation de deux habitants de Ierissos, accusés, entre autres, de participation à une organisation criminelle, tentative d’homicide, détention d’explosifs et explosion. Ce sont les deux premières personnes détenues pour l’attaque incendiaire, 20 autres sont recherchées. Quelques minutes après l’arrestation, les habitants se sont rassemblés au centre du village et ont attaqué le commissariat de police, qui était vide. Dans l’après midi, la police a annoncé que le commissariat serait abandonné et tout le personnel et les services vont déménager au commissariat d’un village voisin. Durant la journée les habitants ont construit des barricades en bloquant l’entrée du village. Les barricades sont toujours en place jusqu’à aujourd’hui et le passage ne s’effectue que dans des heures précises.

Grèce: Le point de la lutte de Skouries

Le Port autonome de Nouakchott a été le théâtre de violents affrontements entre les gendarmes et plusieurs centaines de dockers en grève. Ces affrontements ont fait un bilan de plusieurs blessés. Les manutentionnaires réclament une hausse du prix de la manutention (débarquement et embarquement de la tonne de fret maritime), une prise en charge médicale, etc. Le Bureau de la main d’oeuvre portuaire (BEMOP) prélève environ 30% du prix de la tonne dans le cadre des opérations de manutention. Les dockers dénoncent cette pratique et déplorent une absence totale de prise en charge médicale et de perspectives de retraite.

Le port a été interdit d’accès, même à la presse, par la gendarmerie nationale. «Nous avons reçu l’ordre de ne pas laisser entrer personne dans cette aire qui est une zone militaire», a indiqué à un journaliste un des gendarmes trouvé à l’entrée nord du Port Autonome de Nouakchott.

Mauritanie: Les dockers affrontent les gendarmes