Le 15 août, le prisonnier vert-anarchiste Marco Camenisch commençait une grève de la faim pour protester contre le nouveau montage policier dont il est la cible (on lui d’avoir une « action terroriste » depuis sa cellule parce qu’il rédige des textes de solidarité et d’appel à la lutte) et contre les vexations dont il est l’objet à la prison de Lenzburg, en Suisse. Hier, le 29 août, de inconnus ont été peindre sur la façade de la représentation de la Suisse auprès de l’Union Européenne (1 place du Luxembourg), un appel à sa libération. Cette petite initiative s’ajoute aux dizaines d’autres réalisées dans le monde entier en solidarité avec Marco.

Bruxelles: Action pour Marco Camenisch

Un groupe de manifestants s’est affronté hier pendant une heure aux Carabiniers des Forces Spéciales, devant l’Université Catholique Silva Henríquez, en plein centre de Santiago. Les affrontements ont commencés après que les manifestants aient érigé des barricades dans l’intersection des rues Carmen et Tarapacá. Ils ont brûlé un drapeau chilien et ont lancé un cocktail Molotov contre les Carabiniers qui ont utilisés gaz et autopompe. Deux personnes ont été arrêtées.

Chili: Encore des affrontements à l’occasion des luttes étudiantes

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE: TALOS (Transportable autonomous patrol for land border surveillance
system).

Il s’agit de concevoir un système mobile autonome tout-terrain de surveillance des frontières terrestre. Une approche a abouti à un prototype de système mobile capable de détecter, de localiser, de suivre des individus, des véhicules, ou des substance dangereuse. Mobile, autonome, dotée de capteur (y compris biologique et chimique), d’équipements d’imageries, de système de fusion des données, piloté par une intelligence artificielle mais aussi contrôlable à distance, TALOS est transportables dans des conteneurs normalisés, sur des remorques, pour un déploiement rapide. Capable de s’adapter aux exigences locales, TALOS ne nécessite aucune infrastructure fixe. Il réagit à une intrusion en quelques minutes, et devra pouvoir utiliser de l’énergie« verte » là où il est impossible de se connecter à des bornes d’alimentation standard, il sera équipé de panneaux solaires dans les régions ensoleillées, d’éolienne dans les zone venteuse, de roues hydrauliques dans les régions de rivières.

Afin de promouvoir l’utilisation du système TALOS dans toute l’Europe, et de contribuer à la standardisation, le projet devra être adaptable, modublable et présenter un bon ratio efficacité/coût par rapport aux systèmes actuels de contrôle des frontières. Le système TALOS est donc évolutif, il peut changer facilement d’échelle suivant l’évolution des exigences et des conditions locales telles que la taille des frontières, la topographie, la densité des éléments de surveillance. Le coût total du projet est de 19.900.000€ dont 12.900.00€ financés par l’UE. La société belge SABCA est impliquée dans le projet piloté par un institut polonais.


Le site du projet

Les programmes sécuritaires de l’UE (7): TALOS

Les combattants de la NPA ont attaqué un détachement du 69e Bataillon d’Infanterie à Barangay Tapak (district de Paquibato, province de Davao City) dimanche. L’armée affirme avoir tué cinq guérilleros (mais n’a pu produire qu’un corps) et ne reconnait que trois blessés dans ses rangs.

La cour suprême de l’état de Victoria (Australie) a ordonné aux syndicalistes de la Construction Forestry Mining and Energy Union (CFMEU) de lever le piquet de grève sur un chantier de l’entreprise Grocon (sic), à Melbourne, piquet en place depuis mercredi. Tôt dans la matinée, la police a tenté de briser le piquet tenu par une petite centaine d’ouvriers, en usant de gaz et de cavalerie. Les grévistes ont vite reçu des renforts et vers 9 heures, plus de 500 ouvriers étaient sur place, tenant la police en échec.

Cinq jeunes kurdes dont trois travailleurs du bâtiment, ont été arrêtés le 24 août par la DCRI à Marseille. Deux de ces jeunes kurdes sont membres du Centre Culturel de Mésopotamie, et avaient participé aux manifestations pacifiques pour dénoncer la répression anti-kurde en Turquie et revendiquer les droits du peuple kurde. Ils seraient présumés membres du PKK.

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE: FORESEC (Europe’s evolving security: drivers, trends and scenarios)

Le projet, qui a été mené à terme, avait pour but de rassembler les différents rapports des travaux existants sur l’avenir de la sécurité européenne afin de fournir des conseils, orientations et structures aux futures activités de recherche liées à la sécurité. Il vise à améliorer la compréhension de la nature de la sécurité européenne, afin d’écarter les nouvelles menaces et de saisir les opportunités technologiques. Plus particulièrement, FORESEC cherchait à identifier des réponses sur la sécurité pour lesquelles il y aurait une valeur ajoutée et un intérêt partagé pour un travaille au niveau européen. FORESEC doit fournir un soutien politique et des conseils aux chercheurs en sécurité et décideurs politiques, y compris à l’European Security Research and Innovation Forum (ESRIF) dans le but de proposer des recommandations pour le moyen et long terme. FORESEC forme un réseau paneuropéen de prévoyance européenne de sécurité. Le projet est coordonné par Crisis Management Initiative (Finlande) avec un budget de ± 950.000€ entièrement financé par l’UE.

Lire le rapport final de FORESEC

Les programmes sécuritaires de l’UE (6): FORESEC

En janvier 2002, alors que de vaste manifestations populaires antigouvernementales se transformaient en affrontements avec les forces de sécurités, la police arrêtait, à Odessa, 12 militants de l’Union de la Jeunesse Communiste Léniniste, parmi lesquels quatre Russes, sept Ukrainiens et un Moldave. Ils étaient accusés d’ “organisation d’un groupe terroriste stable secret dans le but d’un reversement violent de l’ordre constitutionnel de l’Ukraine et de la prise du pouvoir d’état ». Leur projet était de développer un mouvement révolutionnaire dans ces régions à grandes concentrations ouvrières multinationales, dans le but de fonder une République socialiste soviétique de la Mer noire, première étape vers une refondation de l’URSS.

Des expropriations ont été menées pour l’achat d’armes, pour le financement de la presse clandestine, pour l’aide aux ouvriers grévistes et aux prisonniers révolutionnaires (ainsi ceux de la NRA). Le siège des forces de sécurité a été attaqué à la bombe et un policier a été blessé dans la fusillade qui a eu lieu entre la police et des membres du groupe qui ont pu échapper à l’arrestation. L’opération policière de janvier 2002 ne s’est pas faite sans mal: les membres de l’organisation ont résisté aux forces spéciales.

Les procès ont suivis, ainsi que les condamnations et de longues années de détentions dans des conditions très dures. Mais la peine s’ajoute à la peine parce que les inculpés Russes sont extradés en Russie après avoir purgé leur peine en Ukraine, et ils doivent subir une nouvelle peine en Russie (une attaque de bijouterie avait été faite à Moscou). Igor Danilov avait purgé 14 ans en Ukraine (il a contracté la tuberculose en prison), il doit maintenant purger 13 ans en Russie, Alexandre Smirnov avait purgé 8 années en Ukraine et il doit purger maintenant 9 ans en Russie

odessa case


Igor Danilov et Alexandre Smirnov

odessa case
Igor Danilov et Alexandre Smirnov