Le tribunal de Rabat a rejeté lundi 10 septembre la demande de libération sous caution du syndicaliste Said Elhairech, détenu depuis deux mois pour « des accusations montées de toutes pièces », selon l’ITF (Fédération internationale des ouvriers du transport).

Saïd Elhairech, secrétaire général du Syndicat national des dockers professionnels et assimilés des ports du Maroc et Président du Comité régional Monde arabe de l’ITF, a été arrêté le 16 juin pour « sabotage et d’atteinte à la sûreté de l’État». Il est incarcéré à la prison de Salé, près de Rabat. L’ITF estime qu’il est accusé à tort « suite à l’excellent travail qu’il a accompli à sa demande pour aider les équipages abandonnés après la cessation d’activités de la société de ferries Comarit-Comanav ».

Maroc: Le représentant des marins et dockers reste en prison

Environ 500 policiers ont attaqué les foyers de travailleurs de la mine de platine Lonmin de Karee, près de Marikana, là où la police avait tué 34 mineurs le mois dernier, dans le but annoncé de « saisir des armes ». 6000 ouvriers logent dans ces foyers. Quelques machettes et lances ont été saisis mais les affrontements ont été vifs entre les policiers et les mineurs (toujours en grève) qui protestaient contre ce raid. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Cinq mineurs ont été arrêtés.

La police fédérale a été créée en 2001. En 2007, elle a connu une réorganisation intermédiaire ramenant le nombre de directions générales de cinq à trois. Mais de nouveaux projets de réforme doivent être présentés avant fin décembre à la ministre de l’Intérieur. Trois groupes de travail se penchent actuellement sur le sujet. Les plans concernent surtout la police judiciaire fédérale. Il existe actuellement 27 directions dans les 27 arrondissements judiciaires. Ces directions devraient suivre le mouvement de fusion en douze arrondissements judiciaires.

Cela a également des conséquences pour les six directions centrales à Bruxelles, notamment la Federal Computer Crime Unit ou la Cellule personnes disparues. Ces services assistent souvent les enquêteurs de petits arrondissements. Des directions plus grandes iront également de pair avec un besoin moindre en provenance de Bruxelles. Les services centraux seront donc aussi réorganisés. En outre, le rôle des directeurs-coordinateurs sera réexaminé.

Le 7 mai à Gênes, Roberto Adinolfi, patron d’Ansaldo Nucleare, une filiale de Finmeccanica qui produit des réacteurs nucléaires, sortait de son domicile quand une personne lui a tiré une belle dans la jambe avant de disparaitre à bord d’une moto conduite par une autre personne. Deux anarchistes ont été arrêtés aujourd’hui vendredi dans ce dossier. Alfredo Cospito et Nicola Gay sont accusés « d’attentat avec finalité de terrorisme, blessures graves et vol ». Ils habitent à Turin et font déjà l’objet d’une enquête pour « terrorisme » du parquet de Pérouse, dans le centre de l’Italie. Les enquêteurs prétendent les avoir identifié grâce à des images vidéo d’une caméra placée non loin du lieu où la moto utilisée pour l’action a été retrouvé abandonnée.

L’armée et la police péruvienne avait annoncé avoir sauvé des enfants destinés à devenirs enfants-soldats du PCP-SL, et capturé leur mère qui était membre de la guérilla. Depuis, le scandale prend de l’ampleur au Pérou. Non seulement la mère n’était pas membre du PCP-SL, non seulement les enfants n’étaient pas embrigadés (ils étaient normalement scolarisés dans leur village, ce que les autorités locales ont confirmé), mais en plus, un autre enfant de la même famille, un fillette de 8 ans, a été tuée dans la prétendue opération de « sauvetage ».

Suite à la polémique, le ministre de l’Intérieur a déclaré mercredi que le gouvernement n’a jamais dit que les enfants avaient été recrutés par le Sentier lumineux. Cependant, le journal officiel, les communiqués de presse du ministère de la Défense et des forces armées l’ont bel et bien affirmé. Même le président de la république avait fait référence à ces enfants « sauvés » lors de sa première rencontre avec la presse étrangère.

Pérou: Sordide mise en scène de la contre-guérilla

Le gouvernement a avalisé ce vendredi les décisions prises par le kern la semaine passée. Le seuil d’admissibilité à la libération conditionnelle va être modifié pour les auteurs de délits « d’une extrême gravité » entraînant une condamnation à 30 ans de prison ou à perpétuité. Celle loi sera d’application à tous les nouveaux condamnés. La ministre de la Justice espère déposer le texte au Parlement pour décembre au plus tard. Aujourd’hui les personnes condamnées pour ces crimes graves sont libérables après avoir purgé un tiers de la peine. Demain, ce seuil sera porté au minimum à la moitié de la peine.

Pour les récidivistes, le seuil d’admissibilité passera des deux tiers aux trois quarts de la peine. La loi sur la récidive va être modifiée. On va considérer que l’auteur est en état de récidive lorsqu’il a déjà été condamné à une peine correctionnelle effective d’au moins trois ans de prison dans les dix ans qui précèdent. Qui précède quoi ? Le fait commis ? La condamnation ? Les experts doivent encore trancher. Ce qui est sûr, c’est que cette modification législative sur la récidive va durcir l’exécution de la peine et la hauteur de celle-ci.

En outre, la libération conditionnelle ne va plus « démarrer » automatiquement. La personne qui remplit les conditions devra la demander explicitement. Cela vaut pour tous les condamnés à plus de trois ans de prison. Pour les condamnés à 30 ans de prison ou à perpétuité, on ajoute des conditions supplémentaires : Il faut que le ministère public et le directeur de la prison où se trouve le détenu soient d’accord. Si l’un d’eux ne l’est pas, la demande est jugée irrecevable. Si le ministère public et le directeur pénitentiaire sont favorables à la libération conditionnelle, il faut encore répondre à une autre exigence : une décision unanime (et non pas à la majorité comme aujourd’hui) du tribunal d’application des peines. Ce dernier est composé d’un juge professionnel et de deux autres juges non professionnels.

Quant aux personnes condamnées à 30 ans ou à perpétuité mais qui font aussi l’objet d’une mise à la disposition du gouvernement, qui ont purgé la totalité de leur peine et que le TAP doit statuer sur la mise à disposition (donc éventuellement ajouter une peine supplémentaire), le ministère public peut introduire un recours contre la décision du TAP, sur le contenu du dossier. Quand cette loi sur la procédure sera votée, elle sera applicable aux détenus déjà condamnés et qui sont susceptibles de demander leur libération conditionnelle.

Audience pour rien ce matin à la cour d’appel puisque les débats ont été reportés au 16 octobre. Le 16 octobre donc, sera reposée la question de savoir si les 4 du Secours Rouge doivent être renvoyé devant un tribunal, et dans l’affirmative, sous quelles charges. Une première instance avait décidé de renoncer à l’inculpation pour « participation à activité terroriste » et de les renvoyer devant un tribunal pour « tentative de faux ». Mais le parquet, qui veut l’application la plus large de la nouvelle loi anti-terroriste, avait fait appel contre cette décision. Une initiative de solidarité avait été réalisée la veille de l’audience.

Depuis deux jours, d’importantes manifestations ont lieu à Kudankulam (district de Tirunelveli): les militants anti-nucléraires tentent de faire le siège de la centrale atomique en tentant de s’opposer au chargement de combustible (uranium). Une bataille rangée a opposé manifestants et policiers. Un pêcheur de 44 ans a été tué lorsque la police a ouvert le feu sur un groupe de personnes qui avaient dressé un barrage sur une route dans le village littoral Manapad. Les affrontements ont repris de plus belle à cette nouvelle: des groupes de manifestants ont mis le feu à des bâtiments appartenant à l’état et aux autorités locales.

Inde: Un manifestant anti-nucléaire tué par la police