Lors de la manifestation du 1er mai révolutionnaire à Kreuzberg (Berlin) organisée dans la soirée, des militants se sont attaqués dans le centre de la capitale, aux vitrines d’établissements bancaires, et lancé des pierres sur les forces de l’ordre. La manifestation qui réunissait quelque 6.000 personnes, était encadrée par un dispositif policier impressionnant, avec véhicule anti-émeutes équipé d’un canon à eau et 7.000 policiers venus de différents Länder.

Allemagne: Affrontements au 1er mai à Berlin

Au rassemblement du premier mai, place Rouppe, le PS français avait loué un stand. Une manifestation improvisée a rassemblé des membres et des sympathisants de notre Secours Rouge, du MLKP, des comités iranien et marocain. Ils ont fait barrage devant le stand et scandé « Palestine vaincra/Libérez Georges Abdallah! » et « P comme pourri / S comme sioniste / A bas / A bas/ Le parti socialiste! ». La situation de Georges Abdallah commençant à être bien connue chez les militants en Belgique, un gros attroupement s’est formé et les deux slogans ont été longuement repris de bon coeur.

Bruxelles: Manif improvisée au stand du PS français

Une délégation de notre Secours rouge a participé au défilé du premier mai organisé par le Comité Action Europe et la JOC. Parti de la gare du Nord, le cortège était « toléré » par la police pourvu qu’il reste sur le trottoir. Mais les 300 manifestants ont occupé la rue à partir du boulevard Jacqmain, ce qui a donné lieu à une incident avec la police qui a tenté de s’y opposer mais qui a été débordée. Un manifestant a été brutalement interpellé puis relâché. (voir le reportage photo)Le défilé a continué sans autre incident jusqu’à la place Fontainas où démarré le défilé CGSP, et les deux cortèges ont été ensuite au rassemblement FGTB place Rouppe.

Bruxelles: Le Secours Rouge au 1er mai

Les autorités de la province méridionale de Guangdong ont emprisonnés quatre personnes à la suite de violents affrontements ce week-end, lors d’une manifestation paysanne qui a tourné à l’émeute. La manifestation a pour origine la rébellion des villageois de Wukan qui ont été spoliés de leurs terres en décembre 2011 par les autorités. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule pendant les affrontements de samedi.

La réquisition des terres rurales pour des opérations immobilières lucratives au profit des entrepreneurs et potentats locaux sont à l’origine de milliers d' »incidents de masse » (selon la terminologie officielle) en Chine chaque année. Dans le cas de Wukan est un des rares où une enquête par le gouvernement provincial du Guangdong a conclu que la plupart des demandes et des plaintes des villageois étaient justifiées. Un partie des terres a été rendues, mais dégradées.

Chine: Affrontements suite à une manifestation paysanne

Vendredi, l’armée israélienne a attaqué une manifestation de Palestiniens du village de Deir Jarir en Cisjordanie. La manifestation – la plus importante de ce genre depuis des années – avait lieu en réaction après que des colons israéliens, dont les caravanes sont installées sur les terres du village, aient attaqué deux fois les habitants palestiniens cette semaine. Les colons aient incendié une dizaine de voitures appartenant à des Palestiniens, planté un drapeau israélien sur l’église et agressé les jeunes du village avec des pierres.

Les habitants de Deir Jarir, y compris les clercs chrétiens et musulmans, se sont rassemblés pour la prière du vendredi sur un piton escarpé entre leur village et un groupe d’une demi-douzaine de maisons de fortune érigées par des colons et protégées par l’armée israélienne.Leur marche, précédée par un groupe de jeunes, a été repoussée à plusieurs reprises par des salves de grenades de gaz lacrymogène et des balles en acier enrobé de caoutchouc. Plusieurs villageois ont été blessés.

Palestine: Manifestation réprimée

Mercredi matin, la Cour d’Appel de Mons a rendu son verdict dans le procès qui opposait la Ville du Roeulx à la CGSP, en tranchant une nouvelle fois en faveur du syndicat. Pour rappel, en juin 2010, la CGSP avait organisé un piquet de grève à l’entrée de l’Hôtel de Ville. Il entendait protester contre la suppression d’une augmentation de prime de fin d’année. Mais les autorités communales avaient obtenu une ordonnance du tribunal des Référés leur autorisant à faire lever le piquet de grève. Ce que le bourgmestre MR s’était empressé de faire avec huissier et policiers.

La CGSP avait alors attaqué la Ville en justice, avançant que les autorités communales avaient menti au tribunal des référés pour obtenir l’ordonnance, en affirmant que le syndicat n’avait pas respecté le délai de préavis et qu’il empêchait la tenue d’un conseil communal. Or, le préavis de grève avait été déposé conformément et il n’y avait pas de conseil de prévu. En première instance, la cour du travail de Mons avait donné raison au syndicat. Mercredi, le jugement a été confirmé en appel.

La police marocaine a réprimé une manifestation sahraouie vendredi après-midi à Laâyoune, une quarantaine de personnes ont été blessées. Cette manifestation intervenait au lendemain du vote prolongeant le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso).

Sahara occidental: 40 blessés dans une manifestation indépendantiste

Les gardes d’un chantier de construction à Noïda ont tiré sur un rassemblement d’un millier d’ouvriers qui n’avaient pas touché leurs salaires depuis parfois trois mois. Deux ouvriers, dont un adolescent de 15 ans, ont été blessés dans la fusillade. Furieux, les ouvriers ont incendié une douzaine de véhicules, saccagé le bureau de la Société 3C 108 et bloqué la circulation pendant des heures.

Des rassemblements de masses de travailleurs bengladais ont eu lieu vendredi pour réclamer l’arrestation et l’exécution des propriétaires de l’usine qui s’est effondré à Savar, tuant au moins 300 ouvriers et ouvrières. Les manifestants ont attaqué des usines et des véhicules, et la police bangladaise a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les manifestants, dont certains étaient armés de bâtons de bambou, ont bloqués des routes à Gazipur, près de Dacca.

Des enseignants ayant observé le mot d’ordre de grève lancé depuis le 8 avril par l’Intersyndicale du secteur éducation-formation (ISEF) ont été condamnés ou entendus par la police dans certaines localités du pays pour « atteinte à l’ordre public ». La section de tribunal de Lakota a condamné jeudi, à deux mois de prison avec sursis assortis d’une amende de 50.000 FCFA, les nommés Zouzou Gbégbé, Kouamé N’Dri Clément et Kouao Ehui Claver, tous trois enseignants à l’école primaire publique Kotchéri de Lakota.

Ils ont été reconnus coupables de trouble à l’ordre public par le tribunal, pour « avoir délibérément empêché leurs collègues non grévistes de travailler ». Dans le cadre de cette même grève de l’ISEF, trois autres instituteurs ont été entendus, vendredi, par la police à Tengréla qui les a ensuite relaxés, en attendant la suite d’une enquête administrative qu’elle a ouverte.