Plusieurs centaines d’étudiants descendus dans les rues de Santiago du Chili, ce lundi, pour réclamer une réforme du système scolaire, et qui tentaient de bloquer un des principaux axes routiers du centre de la ville, se sont heurtés aux forces de l’ordre. Plus d’une trentaine d’entre eux ont été arrêtés.

Les étudiants ont organisé depuis mai 2011 plus de 40 manifestations, certaines parmi les plus massives depuis la fin de la dictature militaire en 1990. Plusieurs d’entre elles ont terminé en affrontement. Le mouvement a influencé une hausse de 10% du budget de l’éducation 2012, et obtenu un début de réforme sur la gestion des collèges et lycées publics, des avancées jugées insuffisantes.

L’habituelle manifestation nocturne étudiante de lundi se déroulait plutôt calmement (les affiches électorales se faisant arracher de leur poteau puis piétiner par les manifestants qui applaudissaient) jusqu’à ce qu’un des quelques 400 participants n’annonce que les élèves du cégep du Vieux-Montréal avaient voté pour la reconduction de la grève, un peu après 22 heures. Les vitres de quatre institutions financières et celle d’un magasin qui commanditait les Jeux olympiques de Londres ont alors été fracassées. Après 23h, les policiers de l’anti-émeute sont intervenus et les manifestants se sont dispersés. Une personne a été arrêtée pour entrave au travail des policiers.

Canada: Incidents à Montréal

Les forces gouvernementales ont lancé une opération dans la zone rurale de Buenaventura, dans la province de Valle del Cauca (sud-ouest), une région où les FARC ont récemment réalisés une série d’attaques contre les infrastructures, détruisant samedi encore un pylône électrique. Trois combattants des FARC auraient été tués et six autres prisonniers. Au cours d’une autre opération lancée par la police et l’armée colombiennes, 150 grenades et un fusil d’assaut ont été saisis alors qu’ils étaient acheminés vers le 6e Front des FARC. Au cours des quatre derniers jours, les FARC ont perpétré dix actions majeures dans la Valle del Cauca.

L’offensive lancée par le PKK le 23 juillet semble porter ses fruits: l’armée n’arrive toujours pas à pénétrer par voie terrestre dans les zones sous son contrôle à Semdinli. Le PKK a également pris le contrôle de plusieurs zones à Cukurca, toujours dans la région de Hakkari, depuis 4 aout. L’armée ne pouvant pas mener des opérations terrestres, elle a du abandonner le 9 aout tous ses barrages routiers sur la route de Semdinli-Yuksekova. Deux jours plus tard, le 11 août, l’armée s’est retirée également de toutes les postes de garde et des positions entre Hakkari et Cukurca. En outre, le PKK a intensifié ses opérations d’arrestations et de destruction des véhicules travaillant pour les chantiers militaires. Au moins 80 personnes dont des militaires, des gardians de village, des entrepreneurs, des maires AKP et un député CHP, parti kémaliste, ont été arrêtés par la guérilla entre 1er mai et 13 aout 2012.

Rappelons que les kurdes syriens ont pris le contrôle de leur région à partir du 19 juillet. Des conseils du peuple avaient déjà été créés dans toutes les villes kurdes, mais aussi à Alep où vivent quelque 600.000 kurdes, après la révolte lancée mi-mars 2011. Le processus de l’autonomie est accéléré: les noms des villes arabisées depuis 40 ans ont été changés, des écoles kurdes ont été multipliées, les enseignants travaillent déjà sur un système éducatif kurde, les Unités de défense populaires (YPG), des forces armées composées de femmes et hommes, ont été créés et les partis kurdes ont unis leurs forces sous la bannière du Conseil suprême kurde. Le principal parti kurde syrien, le PYD propose une confédération démocratique syrienne reconnaissant les droits du peuple kurde en tant que nation dans la future constitution et l’autonomie de la région kurde.

Les membres de la police de San Francisco ont une nouvelle application mobile de saisie de rapports à disposition qui diminue jusqu’à 90% le temps passé à consigner les incidents. Née d’un partenariat avec sf.citi et le développeur mobile ArcTouch, l’application permet aux agents de police sur le terrain de transférer des images, transcrire des notes et enregistrer des interrogatoires audio en temps réel. En plus de faciliter la saisie des rapports, l’application donnera aux agents un accès instantané à la base de données criminelles de la ville. Avant le développement de cette application, la récupération des informations obligeait souvent les agents à repasser au poste. 60 machines fournies par le fabricant HP, disposant de cette application, accompagneront les policiers durant leurs missions.

Nouvelle application pour la police de San Francisco

Un sergent de l’armée a été tué dimanche lors d’un affrontement entre son détachement et une colonne de la guérilla du PCP-SL près du hameau de Mazángaro, dans la forêt de Junín (région de la VRAE). Un peu plus tôt dans la journée, les militaires avaient capturé un guérillero présumé, Dandy Pinchi Ushiñahua, qui portait une arme à feu et un sac à dos.

Dave Gorczynski, un activiste d’Occupy Easton, a participé à une action où des banderolles étaient tendues devant l’agence locale de la banque Wells Fargo. Sur ces banderolles, on lisait: « Vous êtes volés » et « Donnez à un homme une arme à feu, il peut voler une banque, donnez-lui une banque et il peut voler un pays. » Les activistes sont ensuite entré dans la banque, ce qui a amené un employé à activer l’alarme.

La police est intervenue et a arrêté Dave Gorczynski. Jusque là, c’est la routine pour les « occupy » des Etats-Unis. Ce qui l’est moins, ce sont les charges retenues contre Dave Gorczynski: tentative de hold-up (Attempted Bank Robbery), menace terroriste (Terroristic Threatening) et atteinte à l’ordre public. Il a été demandé une caution de 10.000 $ pour une remise en liberté provisoire, somme récoltée par la solidarité.

Dave Gorczynski

Dave Gorczynski

Cinq incidents séparés ont opposés au début du mois des jeunes à des policiers (quatre à Bruxelles, un à Vilvorde) – dont un véritable guet-appens tendu à une patrouilleuse à Anderlecht (appelés pour une voiture en flamme, les policiers ont essuyé des jets de pierres et de cocktail Molotov). Là où il y a eu interpellation et inculpation, il n’y a pas eu de mise en détention préventive. Les syndicats de la police ont déposé un préavis de grève à la suite de ces incidents. Parmi les griefs formulés à l’encontre de la justice, figure la libération jugée trop rapide des auteurs présumés de ces faits.

Dans un courriel interne diffusé suite à ces événements, le parquet de Bruxelles a ammoncé son intention de poursuivre les auteurs de violences contre les forces de l’ordre de manière ferme et minutieuse. La circulaire demande que, lorsque les auteurs sont connus, « tout soit mis en œuvre » pour rassembler suffisamment d’indices de culpabilité afin de constituer un dossier solide.

Le ministre de la Justice israélien a établi une nouvelle règle qui limite de façon sensible la possibilité des Palestiniens et des immigrants de présenter des recours devant les tribunaux israéliens. La nouvelle règle exigerait que quiconque souhaite présenter un recours devant un tribunal israélien présente une carte d’identité israélienne ou un passeport étranger. Les Palestiniens des territoires occupés ou les personnes apatrides qui n’ont pas de passeport seraient donc dans l’impossibilité d’intenter des procès ou de présenter des requêtes à la justice si cet ordonnance prenait effet le 1er septembre. Les personnes qui n’ont pas de passeport seraient référées à un juge mais un avocat de l’Association pour les Droits Civils en Israël, souligne qu’en pratique les personnes sans passeport ne pourraient pas intenter d’action parce que le personnel des tribunaux refuse d’accepter des documents incomplets, et des formulaires qui ne comporteraient pas de numéro de passeport pourraient être considérés comme tels.

Les Palestiniens ont souvent recours aux tribunaux israéliens pour dénoncer les méfaits et les détériorations dont se rendent coupables les soldats de l’armée d’occupation. Cette nouvelle règle empêcherait aussi les Palestiniens des territoires occupés et les immigrants clandestins sans passeport de présenter un recours aux tribunaux contre des employeurs indélicats, d’obtenir des dommages et intérêts s’ils étaient blessés dans un accident de voiture ou même d’attaquer en justice le ministre israélien de l’intérieur s’il décidait de les déporter.