La police azerbaïdjanaise a arrêté dimanche une dizaine de manifestants qui protestaient contre des violences au sein de l’armée, tirant des balles en caoutchouc et utilisant des canons à eau pour repousser la foule. Cette manifestation est l’une des réactions des milieux de l’opposition à la mort soudaine d’un conscrit, le 7 janvier, dans une caserne. Le ministère de la Défense avait déclaré tout d’abord que le jeune homme était mort d’une crise cardiaque, mais sa famille pense qu’il a été battu à mort. La police armée de matraques n’a pas tardé à réprimer la manifestation, qui n’avait pas été autorisée par les autorités.

La police égyptienne, secouée par un mouvement de contestation sans précédent, a décidé de ne plus obéir aux ordres, ayant le sentiment d’être instrumentalisée par le pouvoir en place. « Nous suspendons notre travail sine die car nous refusons d’assumer la responsabilité des erreurs du gouvernement qui veut nous impliquer dans le conflit politique », a déclaré un colonel de police à Port-Saïd, « Toute la société est contre nous, elle considère les manifestants (tués dans les heurts) comme des martyrs, alors que nous n’avons même pas le droit de nous défendre ».

Les policiers veulent une loi établissant clairement leurs pouvoirs et leurs devoirs, et réclament des armes pour faire face aux manifestations violentes qui se multiplient depuis novembre. Le mouvement a débuté il y a plusieurs semaines par des manifestations isolées, mais depuis jeudi, des milliers de policiers se sont mis en grève à travers le pays. Pour essayer d’apaiser les tensions, le ministre de l’Intérieur a limogé vendredi le commandant de la police anti-émeutes et a nommé un nouveau chef. Ces derniers jours, la contestation s’est étendue aux Forces de la sécurité centrale (FSC, forces anti-émeutes). A Ismaïliya, sur le canal de Suez, les FSC ont refusé de se rendre dans la ville voisine de Port-Saïd, où les heurts entre policiers et manifestants ont fait une cinquantaine de morts, dont trois policiers, depuis fin janvier. Le gouvernement a dû faire appel à l’armée.

Le 22 octobre 2012, la police avait procédé non sans difficulté à l’expulsion du squat de la rue des Bois, dans le 19e arrondissement. Un occupant passera en procès le 14 mars 2013 à 13h, 23e chambre 1 au Tribunal de Grande Instance de Paris. Les chefs d’inculpations sont : Jet de projectiles ; Outrage ; Dégradation grave d’un bien public ; Refus de la signalisation (empreintes palmaires et photos) ; Refus du prélèvement ADN.

En 2012, le nombre de fonctionnaires a conséquemment diminué. On dénombrait 4.800 agents publics en moins l’année dernière, selon de l’Institut des comptes nationaux (ICN). Entre 2011 et 2012, ils sont 4.800 à n’avoir pas été remplacé. Seuls services qui ont vu leurs effectifs augmenter : la police, les douaniers et les gardiens de prison…

En Cisjordanie, un millier de personnes ont participé dans le village d’Aboud aux funérailles de Mohammad Asfour, un Palestinien de 22 ans, qui a succombé jeudi après avoir été blessé en février dans des heurts avec les forces israéliennes en Cisjordanie à l’occasion de manifestations de solidarité avec les Palestiniens détenus par Israël. A l’issue des funérailles, une centaine de Palestiniens ont lancé des pierres en direction des forces israéliennes, qui ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées.

Le Socorro Rojo Internacional est actif depuis une vingtaine d’années en Espagne, où il a pris le relais de l’Association des familles et Amis des Prisonniers Politiques (AFAPP). Il compte plusieurs comités régionaux (en rouge][Extramadure/rouge], en [rouge][Catalogne[/rouge], etc.) auxquels vient de s’ajouter un comité aux îles Canaries.

rouge][Le blog du nouveau comité[/rouge]

Etat espagnol: Nouveau comité régional du SRI

Les manifestants égyptiens, qui demandent la libération de prisonniers, ont affronté la police pour le quatrième jour consécutif mercredi dans les rues de Port-Saïd, au débouché du canal de Suez sur la Méditerranée. Les émeutes ont commencé fin janvier après la condamnation à mort de 21 personnes, des supporters du club de football Al Masri de Port-Saïd, mises en cause dans une bousculade qui a fait 74 morts en février 2012 en marge d’un match de football au stade de la ville.

Les troupes armées ont tenté de séparer la police et les manifestants. Un soldat a dû être évacué après avoir été blessé par un tir de gaz lacrymogènes. « Le peuple veut renverser le régime, » ont scandé les manifestants qui demandent la libération de plusieurs de leurs camarades arrêtés mardi. Ces slogans étaient les mêmes que ceux scandés lors du renversement d’Hosni Moubarak, qui a laissé la place à un gouvernement élu dirigé par les islamistes. Depuis dimanche, les heurts ont fait six morts parmi lesquels figurent trois policiers et plus de 400 blessés.

Egypte: Quatrième jour d’affrontements à Port Saïd

Quelques milliers de personnes ont manifesté dans les rues du centre-ville de Montréal contre la hausse des frais de scolarité. La manifestation s’est mise en branle peu après 20h30. Deux heures plus tard, toutefois, le Service de police de Montréal, prétextant des incidents, a lancé un ordre de dispersion dans les deux langues. Des projectiles et une cinquantaine de pièces pyrotechniques ont été lancés vers les policiers qui ont fait usage de grenades assourdissantes. Ils ont aussi chargé la foule en frappant sur leur bouclier. La manifestation s’est scindée en plusieurs petits groupements.

Un policier et un manifestant ont été blessés lors des affrontements. Le premier aurait subi une blessure légère près d’un oeil, résultat d’une pièce pyrotechnique. Le second a été coupé à une jambe. Une cinquantaine de personnes ont été prises en souricière et ont été arrêtées autour de minuit. Un constat d’infraction leur a été remis pour attroupement illégal. Au moins trois autres arrestations isolées ont été effectuées, pour méfait ou bris de condition. Une vitrine d’un hôtel et deux autres d’institutions bancaires qui ont été fracassées.

Canada: 62 interpelations, dix arrestations à Montréal

Le FNAEG, fichier policier des empreintes génétiques, initialement conçu pour ne ficher que les seuls criminels sexuels, est passé, en 10 ans, de 3 224 personnes fichées à près de 2,2 millions. En 2002, 65% des personnes fichées y étaient enregistrées en tant que « personnes condamnées » (leur empreinte génétique sera conservée pendant 40 ans). En 2012, la proportion de « personnes condamnées » n’est plus que de 18% : 80% des gens qui y sont nommément fichés n’ont en effet été que « mis en cause », et sont donc toujours considérés comme « présumés innocents » aux yeux de la Justice… ce qui n’empêchera pas leur empreinte d’être conservée pendant 25 ans. Dans la mesure où les proches (parents, frères ou sœurs) des personnes fichées dans le FNAEG peuvent elles aussi être identifiés, c’est une Français sur six qui est susceptible d’être identifié avec le FNAEG.