Huit personnes ont été tuées (dont trois policiers) et une vingtaine blessées mardi lors d’une manifestation des étudiants opposés à la hausse du prix des transports annoncée par le gouvernement. Des groupes ont attaqué les bâtiments publics durant la protestation à Nyala, capitale du Darfour-Sud.

Selon des témoins, les manifestants s’étaient rassemblés près du marché de Nyala. Ils ont jeté des pierres contre des bâtiments gouvernementaux et bloqué des rues en faisant brûler des pneus. Les forces de l’ordre ont riposté à coups de gaz lacrymogène. Reprenant le slogan du Printemps arabe, les manifestants ont scandé : le peuple veut la chute du régime ! À Nyala, capitale d’une région en proie à une guerre civile, les habitants sont en outre confrontés à une grève des chauffeurs de transports publics qui protestent contre la hausse des prix de l’essence.

Darfour: Manifestations meurtrières

Un chef tribal du Nord Cotabato a été abattu par la guérilla maoïste le 27 juillet. Datu Libontos Ansabu, alias « Commandant Ibon, » dirigeait une milice local qui appuyait l’armée dans la contre-guérilla, et qui s’est rendue coupable de nombreuses exactions – dont 19 meurtres – contre les paysans de la région, notamment le massacre de la famille Alcontin à sitio Kilukag, Barangay Amabel en 2010. La milice du « Commandant Ibon » avait aussi racketté les paysans, leur enlevant du bétail.

Les guérilleros du PCP-SL ont mitraillé la base anti-guérilla de Bajo Somabeni (département de Junín), blessant un sergent de l’armée de plusieurs balles. Par ailleurs, des drapeaux du PCP-SL ont été accrochés la nuit suivant le discours présidentiel promettant de nouveaux moyens contre la guérilla maoïste, le long de plusieurs routes de divers districts de la vallée de Monzón (Tingo María), jusque sous le nez des unités de contre-guérilla basées à Cachicoto.

Une vingtaine de personnes a investi la préfecture de Haute-Garonne à Toulouse pour exiger la libération de Levent Capa, réfugié politique incarcéré en Suisse et menacé d’expulsion dans les prochaines heures. Levent risque une lourde peine de prison dans son pays d’origine, la Turquie, où il est accusé d’avoir été membre d’une organisation révolutionnaire. La police est intervenu et a arrêté les occupants qui ont depuis été libérés. L’occupation de la préfecture aura duré une demi heure, temps pendant lequel le tract pour la libération de Levent à pu être faxé au consulat de Suisse à Paris.

Un dispositif innovant, qui contrôle par biométrie les passeports des voyageurs lorsqu’ils franchissent nos frontières, a été mis en service à l’aéroport de Marseille, ce qui constitue une première pour un aéroport régional français. C’est la société Morpho, filiale du groupe Safran spécialisée dans l’électronique pour la sécurité, qui a équipé ce mois-ci l’aéroport de Marseille Provence de quatre sas automatisés PARAFE (Passage Automatisé Rapide Aux Frontières Extérieures).

Depuis trois semaines, les représentants traditionnels des 130.000 indiens Nasa-Paez demandent au gouvernement et aux FARC la démilitarisation de leurs territoires dans la province de Cauca.
Les FARC ont répondu la semaine passée qu’elles accepteraient cette démilitarisation mais qu’elles ne le feraient pas unilatéralement: le départ des combattants des FARC serait conditionné par le départ des militaires et des paramilitaires. Le président Santos a déclaré que la présence de l’armée dans la région ‘n’est pas négociable’ et son ministre de la Défense a réaffirmé devant la presse que les forces de l’ordre allaient poursuivre leurs interventions dans la zone.

Au début du mois, des centaines de manifestants indiens ont marché vers le campement des FARC pour les exhorter à quitter la région. Ils ont ensuite encerclé la base militaire pour demander aux soldats d’abandonner leurs postes. La manifestation a tourné à la violence lorsque l’armée a tiré des coups de feu en l’air alors que les Indiens repoussaient les soldats hors de leur base. La police a ensuite fait usage de gaz lacrymogène pour forcer les manifestants à battre en retraite, blessant plusieurs d’entre eux, dont l’un mortellement.

Colombie: Les indiens Nasa-Paez pour la démilitarisation

A l’occasion du Festival Intersquat qui se déroule en Suisse du 27 juillet au 5 août, des groupes venus de Lausanne et Berne sont arrivés en fin de soirée de vendredi à Fribourg et se sont regroupés aux Grands Places. Peu après minuit, ils se sont dirigés vers le boulevard de Pérolles pour pénétrer dans le cinéma désaffecté Le Corso. La police fribourgeoise est intervenue, arrêtant, parfois brutalement 35 hommes et 17 femmes. Ils ont ensuite été acheminés par vagues successives au Centre d’intervention de la police dans la banlieue de Fribourg. Après un contrôle, ils ont été relâchés après s’être vus notifier une interdiction de périmètre autour du cinéma.

Suisse: 52 arrestations au Festival Intersquat

En début de semaine dernière, les indiens Munduruku ont envahis le commissariat de la police militaire de la ville de Jacaréancaga, ils se sont emparé des armes et ont finalement incendié le bâtiment. Ils avaient investis la ville pour protester contre la violence dont leur communauté fait l’objet. Le 23 juin dernier, Lelo Akay, indien de la communauté Munduruku avait été été tué à coup de couteaux. Deux suspects avaient été arrêtés par la police militaire puis relâchés aussitôt. Cette région de l’Amazonie brésilienne, aux alentours du fleuve Tapajos, est connue pour les récurrents conflits agraire et la violence causée par l’appétit des exploitants de bois ou des chercheurs d’or. Les assassinats de représentants indigènes ou de paysans sans terres y sont monnaie courante et sont presque toujours couverts par la police et les autorités locales.

Brésil: Les indiens attaquent la police militaire

Des milliers de manifestants protestant contre la pollution d’une usine de papier dans la ville côtière de Qidong, près de Shanghai, se sont heurtés à la police. Les manifestants ont renversé au moins deux voitures (dont une voiture de police) et ont envahi les locaux de l’administration locale, s’emparant des bouteilles d’alcool et de vin et des cartouches de cigarettes que les fonctionnaires reçoivent fréquemment comme dessous-de-table.

Les manifestants se sont mobilisés contre un tuyau d’évacuation des eaux usées de la papeterie qui se termine dans la mer au niveau du port de Lüsi, l’un des quatre ports de pêche de la ville. Les rejets de ce tuyau atteindront 150.000 tonnes d’eaux usées par jour quand l’usine du japonais Oji Paper Group, dont la construction a démarré en 2007, sera pleinement opérationnelle.

Arrestation d’un manifestant à Qidong

Arrestation d'un manifestant à Qidong