Depuis trois semaines, les représentants traditionnels des 130.000 indiens Nasa-Paez demandent au gouvernement et aux FARC la démilitarisation de leurs territoires dans la province de Cauca.
Les FARC ont répondu la semaine passée qu’elles accepteraient cette démilitarisation mais qu’elles ne le feraient pas unilatéralement: le départ des combattants des FARC serait conditionné par le départ des militaires et des paramilitaires. Le président Santos a déclaré que la présence de l’armée dans la région ‘n’est pas négociable’ et son ministre de la Défense a réaffirmé devant la presse que les forces de l’ordre allaient poursuivre leurs interventions dans la zone.

Au début du mois, des centaines de manifestants indiens ont marché vers le campement des FARC pour les exhorter à quitter la région. Ils ont ensuite encerclé la base militaire pour demander aux soldats d’abandonner leurs postes. La manifestation a tourné à la violence lorsque l’armée a tiré des coups de feu en l’air alors que les Indiens repoussaient les soldats hors de leur base. La police a ensuite fait usage de gaz lacrymogène pour forcer les manifestants à battre en retraite, blessant plusieurs d’entre eux, dont l’un mortellement.

Colombie: Les indiens Nasa-Paez pour la démilitarisation

A l’occasion du Festival Intersquat qui se déroule en Suisse du 27 juillet au 5 août, des groupes venus de Lausanne et Berne sont arrivés en fin de soirée de vendredi à Fribourg et se sont regroupés aux Grands Places. Peu après minuit, ils se sont dirigés vers le boulevard de Pérolles pour pénétrer dans le cinéma désaffecté Le Corso. La police fribourgeoise est intervenue, arrêtant, parfois brutalement 35 hommes et 17 femmes. Ils ont ensuite été acheminés par vagues successives au Centre d’intervention de la police dans la banlieue de Fribourg. Après un contrôle, ils ont été relâchés après s’être vus notifier une interdiction de périmètre autour du cinéma.

Suisse: 52 arrestations au Festival Intersquat

En début de semaine dernière, les indiens Munduruku ont envahis le commissariat de la police militaire de la ville de Jacaréancaga, ils se sont emparé des armes et ont finalement incendié le bâtiment. Ils avaient investis la ville pour protester contre la violence dont leur communauté fait l’objet. Le 23 juin dernier, Lelo Akay, indien de la communauté Munduruku avait été été tué à coup de couteaux. Deux suspects avaient été arrêtés par la police militaire puis relâchés aussitôt. Cette région de l’Amazonie brésilienne, aux alentours du fleuve Tapajos, est connue pour les récurrents conflits agraire et la violence causée par l’appétit des exploitants de bois ou des chercheurs d’or. Les assassinats de représentants indigènes ou de paysans sans terres y sont monnaie courante et sont presque toujours couverts par la police et les autorités locales.

Brésil: Les indiens attaquent la police militaire

Des milliers de manifestants protestant contre la pollution d’une usine de papier dans la ville côtière de Qidong, près de Shanghai, se sont heurtés à la police. Les manifestants ont renversé au moins deux voitures (dont une voiture de police) et ont envahi les locaux de l’administration locale, s’emparant des bouteilles d’alcool et de vin et des cartouches de cigarettes que les fonctionnaires reçoivent fréquemment comme dessous-de-table.

Les manifestants se sont mobilisés contre un tuyau d’évacuation des eaux usées de la papeterie qui se termine dans la mer au niveau du port de Lüsi, l’un des quatre ports de pêche de la ville. Les rejets de ce tuyau atteindront 150.000 tonnes d’eaux usées par jour quand l’usine du japonais Oji Paper Group, dont la construction a démarré en 2007, sera pleinement opérationnelle.

Arrestation d’un manifestant à Qidong

Arrestation d'un manifestant à Qidong

Le bras de fer continue entre les ouvriers et la direction de l’usine Maruti Suzuki de Manesar, à une cinquantaine de kilomètres de Delhi. Plusieurs organisations syndicales ont appelé à manifester samedi dans le centre de la capitale pour protester contre la détention d’une centaine de leurs camarades après les émeutes du 18 juillet. Tout a commencé par une algarade entre un ouvrier et un contremaître. Ce dernier aurait insulté le jeune travailleur, un Dalit (Intouchable) lui jetant à la figure des propos humiliants sur sa caste. Les affrontements ont ensuite été très violents (une centaine de blessés) entre la sécurité de l’usine et les ouvriers. Un incendie s’est déclaré, qui a ravagé une bonne partie du bâtiment et dans lequel a péri le Directeur des Ressources Humaines. Deux dirigeants japonais ont aussi été hospitalisés, mais leurs jours ne sont pas en danger.

Construite en 2007, l’usine de Manesar a une capacité de production de 550.000 voitures par an, soit 40% de la production totale de Maruti. En octobre 2011, une grève avait entraîné la suspension de la fabrication de la « Swift », une voiture de classe moyenne, très populaire en Inde. Les ouvriers de Maruti sont relativement bien payés relativement aux standards indiens mais ces salaires sont rattrapés par l’inflation. En outre les conditions de travail chez Maruti sont dures. On y fonctionne ‘à la japonaise’, avec de très longues heures de travail, des pauses rares et courtes et une grande monotonie des tâches.

Inde: Conflit social meurtrier chez Suzuki

Le gouvernement du Pérou renforcera aux forces policières dans la zone amazonienne pour combattre la guérilla du PCP-SL a annoncé le ministre de l’intérieur. Le Plan d’action antiguérilla pour la région de la vallée des rivières Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM) sera réévalué, de nouveaux effectifs et de nouveaux équipements y seront déployés.

Levent Capa a été libéré en 2011, après 11 ans de prison pour ses activités dans Devrimci Sol (Gauche Révolutionnaire), il se rend en Europe, redoutant un second procès et une lourde peine. Lors d’un premier contrôle de police en Suisse, il est contraint de donner ses empreintes. Dans la foulée, il dépose une demande d’asile. Puis, il s’en va en France où il séjourne quelques mois. Il se montre actif notamment au collectif des mal logés, dans les assemblées contre les expulsions, et au bâtiment occupé de la rue des Pyrénées.

En juin, Levent apprend par les autorités françaises qu’il a un laissez-passer pour la Suisse. En effet, le fichier d’empreintes digitales Eurodac indique qu’il est entré dans l’espace Schengen par la Suisse. Aussi dans le cadre du règlement Dublin 2, il est contraint d’y retourner. Il a également une convocation des autorités suisses. Avant de partir, il se rend au consulat suisse à Paris pour savoir s’il risque d’être expulsé vers la Turquie une fois arrivé en Suisse. Le consulat le rassure: il pourra poursuivre sa demande d’asile, il recevra un hébergement et une allocation pour demandeur d’asile et il obtiendra le statut de réfugié politique dans les 2 mois du fait de ses activités politiques et de la gravité de la répression qu’il a subie et qu’il risque de subir à nouveau s’il retourne en Turquie.

Levent se rend en Suisse le 21 juillet. Le 23, il est arrêté et emprisonné. Nous savons aujourd’hui, que la demande d’asile a été rejetée et que le délai de recours est dépassé. Il a entamé une grève de la faim. Il est question d’une expulsion vers la Turquie demain 27 juillet, dans 2 jours. Toutes initiatives et aides sont les bienvenues. Contact : libertepourlevent@gmail.com

Le 12 juillet 2012, la chambre de deuxième degré de la Cour d’appel de Rabat a procédé à l’audience du procès en appel de Brahim Chleih, Lahbib Mansour, Ahmed Ayoub, Mohamed Barak, Sleima El Mousaa, Abaili Said, six étudiants sahraouis, et annoncé que le résultat sera rendu public le 23 août. Ils avaient été arrêtés le 16 avril 2011 après des manifestations pacifiques à la cité universitaire et sont accusés d’appartenance à un gang criminel, entrave à la circulation et les voies publiques, dommages à la propriété publique, possession d’armes blanches. Ils avaient été condamnés en première instance le 27 février 2012 à 3 ans de prison ferme.

D’autre part, les détenus politiques sahraouis de la prison de Salé 2 entament une grève de la faim de 48h en solidarité avec Essahel Rtimi, en grève de la faim illimitée depuis 37 jours contre des conditions de détention très dures et discriminatoires dans la prison d’ait Meloul. Rtimi a été arrêté le 3 décembre 2009 après une manifestation pacifique organisée pour commémorer la déclaration de la RASD et condamné à quatre ans de prison ferme.

De violents affrontements ohnt opposés lundi des policiers anti-émeutes de l’Escadron Mobile Antitroubles (ESMAD) et à peu près 600 travailleurs de Conalvías à Puerto Libertador. Les ouvriers bloquaient complètement une route depuis plus de 24 heures la route qui menait à Montelíbano, San José de Uré et à la mine de Cerro Matoso. C’est un changement abusif de condition d’embauche pour des travailleurs ré-engagés qui est à l’origine du conflit. Des véhicules lourds barrant la route ont été incendiés et 20 ouvriers ont été arrêtés.

Colombie: Emeute ouvrière à Puerto Libertador

Une colonne de 80 guérilleros maoïstes a fait exploser huit charges de 50 kg dans le chantier d’un futur complexe policier prévoyant des casernes et armureries près de la ville de Giridih. Une fusillade a eu lieu avec les forces de police stationnées à seulement 500 mètres du chantier. Deux civils ont été tués.

Inde: La guérilla détruit des futurs bâtiments de police