Depuis le 17 avril dernier (Journée annuelle des prisonniers), 1200 détenus palestiniens en Israël mènent une grève de la faim pour protester contre les détentions de longue durée sans jugement et pour exiger de meilleures conditions de détention. Cette semaine, les autorités israéliennes ont pris des mesures drastiques à leur encontre. Le porte-parole des autorités carcérales israéliennes a indiqué que depuis lundi, ‘On leur a supprimé des privilèges comme les visites de leurs familles et on leur a confisqué des objets électroniques’. D’après un membre du ‘Club des prisonniers palestiniens’, collectif de défense des prisonniers palestiniens détenus par Israël, ‘Les autorités carcérales ont fouillé de fond en comble les cellules des prisonniers en grève de la faim. Toutes les affaires des prisonniers ont été confisquées à l’exception de leurs serviettes de bain et de leurs chaussures. Elles ont même pris le sel – le seul aliment sans calories qu’ils ingèrent’.

Depuis 2007, le gouvernement tente de faire passer une proposition de super banque de données à destination du fisc. Hier, la Commission de la vie privée l’a acceptée et un projet de loi va rapidement être mis sur la table. Ce fichier rassemblera toutes les données des différentes administrations du fisc (des douanes aux droits de succession) ainsi que des informations en provenance d’autres services publics. Un profil détaillé de chaque particulier et de chaque entreprise sera ainsi accessible à tous les agents du fisc.

Dans la nuit du 20 avril, 4 anarchistes ont été arrétés alors qu’il ‘commetaient des actes de vandalisme solidaire’ (selon leurs propres mots) avec les prisonniers Eat, Billy, Tukijo et Hidayat. Les 4 ont été interrogés durant 17h sur leurs relations avec les prisonniers, sur les moyens de communication utilisés pour parler avec les prisonniers. La police a exigé les identifiants Facebook des arrétés comme ‘moyen de communiquer par la suite’. La police a saisit plusieurs posters contre les mines, pour la solidarité avec les prisonniers, etc… Ils sont donc finalement accusés de trouble à l’ordre public, de vandalisme et d’être responsable d’un blog anarchiste indonésien (maintenant hors-ligne). Les 4 ont rapportés être suivis de très près depuis leurs arrestations, ils sont en attente d’un prochain interrogatoire, le 26 avril.

Une dizaine de prisonniers anarchistes grecs sont actuellement en grève de la faim autour du cas de Stella Antoniou et protestant contre leur détention. Beaucoup d’actions de solidarité ont lieu à travers le monde. Une vingtaine de personnes ont ainsi manifesté devant le consulat grec à New-York, quelaques dizaines ont également manifesté au Royaume-Uni. 45 personnes ont distribué des flyers dans le centre d’Athènes, une dizaine d’automates bancaires ont été sabotés en Crète. Enfin, le 19 avril, toutes les voitures se trouvant dans le parking de l’Organisation Nationale des Télécommunications ont été incendiées.

Manifestation de soutien au Royaume-Uni

Manifestation de soutien au Royaume-Uni

Incendie à l'OTE

Incendie à l’OTE

Le Ministre de la Justice (social-démocrate) du Danemark a approuvé la charge de « terrorisme » contre cinq jeunes hommes. Quatre ont été arrêtés le 26 avril 2011 avec 30 litres d’essence devant l’académie de police à Brondby (Copenhague). Un cinquième a été arrêté en mai 2011. Ils admettent avoir voulu mettre feu à l’académie de police mais refusent que cela soit qualifié de terrorisme (ce qui entraîne des peines beaucoup plus grave).
Ils sont accusés d’une dizaine d’attaques au Danemark en 2010 et 2011 : jets de cocktails molotov, incendies de voitures et de batiment contre la police, des banques, l’ambassade grecque et contre des corporations spécistes.

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La machine de guerre « anti-terroriste » américaine ne cesse de grandir. Environ 45 agences de sécurité nationales (dotées d’un budget officiel annuel de 75 milliards de dollars), 1.270 organisations gouvernementales ainsi que 1.970 sociétés privées travaillent à des tâches de renseignement militaire et de contre-terrorisme, dans près de 10.000 sites confidentiels, répartis sur l’ensemble du territoire. Les effectifs de l’agence de renseignement du Pentagone (Defense Intelligence Agency) seraient passés de 7.500 à 16.500 en dix ans. Le FBI, qui ne comptait qu’une trentaine d’unités antiterroristes en 2001, en dispose désormais de 106. Et la CIA, à l’étroit dans son immense siège de Langley, fait bâtir deux annexes imposantes à Washington, qui permettront d’augmenter d’un tiers sa surface de bureaux.

Pourtant, la multiplication (et la rivalité) des services, et la masse d’informations à traiter entraîne de nombreuses défaillances. L’homme qui, le 25 décembre 2009, avait échouer à faire exploser sa bombe dans un avion de Northwest Airlines figurait depuis des mois dans un fichier de 550.000 « personnes d’intérêt » compilé par les services antiterroristes US (son passage au Yémen, dans un camp d’Al-Qaeda était documenté par la CIA). Il a pourtant suffi d’une faute d’orthographe lors de la saisie de son nom, et d’un bug du moteur de recherche, pour que la machine anti-terroriste devienne sourde et aveugle. Incapable, en particulier, de repérer que l’homme disposait d’un visa pour les USA.

Le 1er mai 2010, une personne a pu garer une voiture piégée au milieu de la foule de Times Square. Là encore, le détonateur a cafouillé, épargnant le coeur touristique de Manhattan. Les services disposaient des éléments prouvant les liens de cet homme avec la mouvance Al-Qaeda au Pakistan et au Yémen, mais là non plus, ils services n’avaient rien vu venir, les informations était enfouies dans les milliards d’autres livrées aux analystes.

Le problème ne s’améliorera pas avec la décision d’Obama d’étendre de six mois à cinq ans la période pendant laquelle les spécialistes de l’antiterrorisme peuvent garder des informations glanées sur des citoyens sans l’accord d’un juge – écoutes téléphoniques ou relevés de navigation Internet, par exemple. Obama a d’ailleurs reconduit presque toutes les décisions de son prédécesseur. En témoigne un chantier gigantesque, près de Salt Lake City où des milliers d’ouvriers achèvent la construction du plus grand centre de stockage de données de la planète, à l’usage exclusif du renseignement américain. A partir de 2013, les analystes du Utah Data Center y traiteront une partie du milliard et demi d’informations recueillies chaque jour par la National Security Agency (NSA), chargée de la surveillance téléphonique et informatique. Le siège principal de la NSA, situé à Fort Meade, près de Washington, offre, pour seule indication de ses effectifs, un parking d’une vingtaine de milliers de places. Cette institution a vu son budget doubler depuis 2001. Ses dispositifs d’écoute, disséminées dans 18 lieux différents de la planète, permettraient de suivre les quelque 2,7 milliards d’internautes que le monde devrait compter en 2015.

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Cédric Valero et Sébastien Migliore sont deux militants syndicaux CGT harcelés par la justice. La loi de « sécurité intérieure » leur impose désormais de se soumettre au prélèvement d’ADN pour des délits qui pour la plupart n’ont pu être prouvés par la justice et qui auraient été commis lors des actions menées en 2010 contre la réforme des retraites. Pour ce refus de prélèvement ADN, ils risquent de un à deux ans de prison ferme, et de 18000 à 30000 euros d’amende.

Rassemblement à Ales vendredi 4 mai 2012 à 9h devant le tribunal pour la levée des peines et l’arrêt des poursuites.

Le gouvernement espagnol a décidé de rétablir les contrôles aux frontières avec la France lors du Forum de la Banque Centrale Européenne qui aura lieu le 3 mai prochain à Barcelone. Le but étant d’éviter l’afflux de manifestants, quelques semaines après la grève générale qui déclencha d’énormes émeutes dans cette même ville. L’accord de Schengen sera donc suspendu entre le 24 avril et le 4 mai, 2000 agents renforceront la police catalane qui reffuse de divulger l’effectif déployé lors du sommet, les médias estiment que 6’000 agents, tous corps confondus, garderont le sommet. Le gouvernement espagnol travaille également à des lois contre les manifestations violentes.

Ce 24 avril, la police catalane a également annoncé l’ouverture d’un site web ‘Contre la violence urbaine’, à la recherche d’une soixantaine de participants à la grève générale du 29 mars. 231 photos et videos, la plupart retrouvées sur les réseaux sociaux, alimentent le site d’appels à témoins.

La police catalane ouvre un site 'contre la violence urbaine'

La police catalane ouvre un site ‘contre la violence urbaine’

Le mouvement espagnol ne semble pas s’essoufler pour autant de répression, le sommet contre la BCE aura bien lieu du 30 avril au 6 mai. Une manifestation exigeant la libération de tous les prisonniers du 29 mars se tiendra également demain à 20h à Barcelone.

Manifestation pour les prisonniers du 29M

Manifestation pour les prisonniers du 29M

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La verdict est tombé ce matin au procès des deux manifestants « No border » à qui il était reproché, pour D. d’avoir, le 26 septembre à Steenokkerzeel fait preuve de rébellion avec résistance aux forces de l’ordre avec deux circonstances aggravantes qu’il y avait plusieurs personnes et qu’il était porteur d’une arme (une de baguette tambour). Pour L., la prévention est identique sans toutefois la circonstance aggravante de l’arme. En outre, D. est inculpé de s’être rebellé le 29 septembre lors de la prise de photo. D. est condamné à un an de prison avec sursis et L. à six mois avec sursis.

Outre le caractère extrêmement lourd de ces condamnations, le verdict est d’autant plus répressif que le président l’a appuyé sur une loi remontant aux années 50, et qui dit que si l’on est dans un groupe de manifestants dont un ou des membres ont frappé des policiers, il ne faut pas soi-même avoir porté le coup pour être condamné. Le fait que cette loi remontant à l’affaire royale soit exhumée, ainsi que son caractère associatif, crée un précédent ouvrant la porte à des condamnations en masse.

Le 19 avril, la chambre du conseil de Bruxelles a rendu son arrêt dans l’affaire du 5 juin contre quatre membres de notre Secours Rouge. Il s’agissait de savoir si il y aurait procès ou non-lieu pour les 4 du Secours Rouge (c’est-à-dire abandon des poursuites faute de charges). Finalement, il y un non-lieu général en ce qui concerne le délit de « participation à activité terroriste », mais renvoi devant le tribunal correctionnel pour « tentative de faux » (de fabrication de fausse pièces d’identité) pour les quatre, et possession d’un brouilleur hertzien interdit, pour Bertrand seulement.

Cette mise sur la touche de la loi anti-terroriste était un important succès pour la défense. Le parquet vient de faire appel contre cette décision. L’appel sera examiné par trois juges qui doivent décider à l’unanimité. Autrement dit, il suffit qu’un des trois juges estime fondée la décision rendue par la chambre du conseil pour que la décision soit confirmée.