L’essai de la journaliste Juliette Volcler, Le Son comme arme, les usages policiers du son fait le catalogue des recherches et des utilisations militaires du son, des fantasmes de canons à infrasons aux disques de Metallica diffusés à plein volume pour torturer les prisonniers irakiens. En France, la société Lacroix défense et sécurité fournit des « grenades assourdissantes » à l’armée, à la police et à la gendarmerie pour leurs opérations de maintien de l’ordre. Lors de leur mise en circulation, l’entreprise ventait leur « effet intense et psychologiquement agressif » permettant « la neutralisation rapide et efficace des manifestants dans un contexte dur et résistant ». La grenade en question envoie une impulsion sonore de 160 dB à 15 mètres de distance, là où le seuil de la douleur est situé à 140 dB et où le seuil légal est fixé à 120 dB. Au-delà de 140 dB, un son peut provoquer des nausées, des vertiges, des acouphènes, un perte d’audition, une accélération du rythme cardiaque, et les effets sont aggravés par un brusque changement de la pression acoustique (à fort volume, un son bref et soudain est plus dommageable qu’un son continu).

C’est en 2004 que ces armes invisibles ont fait leur apparition en France sous le nom de DMP (dispositif manuel de protection), en même temps que les Taser, sans débat, et alors qu’aucun test indépendant n’a pu évaluer leur dangerosité, et qu’aucun débat démocratique n’ait eu lieu. Le son lui même n’est pas le seul danger: l’onde de choc produite par la déflagration sonore, et les éclats de la grenade le sont également. En 2006 à Grenoble, lors d’une manif contre les nano-technologies une manifestant a eu la joue ouverte, l’année suivante dans la même ville un autre a perdu un œil, le goût et l’odorat, et plusieurs autres encore en 2009 à Saint-Nazaire et à Strasbourg lors d’un contre-sommet de l’OTAN (plaies, brûlures), etc.
Des troubles auditifs ont également été signalés… au centre d’entraînement de la gendarmerie de Saint-Astier.

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Voir le catalogue de Lacroix DS (Alesetex, filiale de Lacroix, est le leader mondial de fabrication de poudre CS pour les gaz anti-émeute)

Les émeutes de l’été dernier ont donné un élan aux recherches sur les technologies alternatives de contrôle des mouvements de foule. Des réunions avec pour participants la police de Londres et d’Irlande du Nord, la Fédération de police, l’Agence spécialisée dans le crime organisé et les responsables du laboratoire technique et scientifique du ministère de la défense. Un des thèmes était le développement de « technologies moins létales », et notamment le remplacement des balles en plastiques par des projectiles contenant des produits chimiques (lacrymo etc.).

Une sorte de boule puante que les ingénieurs rattachés au ministère de l’intérieur surnomment « huile à canailles » (« skunk oil ») a été développée. Des pastilles contenant des liquides nauséabonds seraient tirées à l’aide d’armes semblables à celles utilisées dans les parties de paintball. L’odeur qui s’en échapperait une fois les individus touchés serait insupportable au point telle que ces derniers rentreraient chez eux pour se changer et leurs complices seraient réticents à rester près d’eux. Il serait aussi question d’armes reposant sur des rayons de chaleur et d’armes sonores. Un système protégeant les policiers des lasers aveuglants, une des armes préférées des émeutiers, serait aussi à l’étude.

Une colonne de 40 guérilleros de la NPA a attaqué lundi un commissariat de police dans une municipalité de Tigbao, dans la province de Zamboanga del Sur. es) ont dit mardi. Les policiers ont été capturés et l’arsenal du commissariat pillé. Un autre groupe de guérillero barrait la route pour protéger l’opération. Une autre unité de la guérilla a attaqué à l’arme automatique et à la grenade un détachement d’une milice gouvernementale (CAFGU) dans Barangay Malamodao (province de Compostela Valley). Il y a eu deux blessés.

Le 17 avril 1996, 68 membres de la police militaire lourdement armés ont débarqué à bord de trois véhicules dans un campement de 1.500 travailleurs sans terre entre Eldorado dos Carajas et Maraba. Dans l’autre sens de la route sont arrivés trois autres véhicules avec 200 militaires. Le premier détachement a lancé des gaz lacrymogènes. Les travailleurs ont résisté avec des bâtons et des jets de pierres et les policiers militaires ont tiré. En entendant les premiers coups de feu, ils ont tenté de s’échapper et de se protéger. Le massacre a duré environ une heure. Dix-neuf travailleurs ont été tués et 69 autres ont été blessés. Signe de préméditation, les policiers militaires avaient enlevés les insignes de leur unité.

A la suite d’un recours des coupables condamnés lors du premier jugement, le procès dort dans les tiroirs du tribunal Suprême fédéral. Les policiers (qui ont été identifiés) sont toujours en liberté. Le 17 avril 2012 diverses actions seront menées devant les ambassades du Brésil pour protester contre 16 ans d’’impunité des responsables du massacre de Carajas.

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site d’information sur le mouvement des sans terre

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Ce mardi, la femme du dirigeant maoïste Sabyasachi Panda a été acquittée par un tribunal de Bhubaneswar (Orissa) pour manque de preuves dans une affaire datant de 2003. Subhashree Das, alias Mili Panda, avait déjà été arrêtée en janvier 2010, accusée d’avoir porté assistance et soutenu la guérilla dans les forêts de l’état. Elle avait été libérée de garde à vue dans cette affaire lorsque la High Court avait ordonné son arrestation dans le cadre de cette seconde affaire. Il s’agit d’une fusillade entre des maoïstes et les forces de sécurité dans la région, fusillade à laquelle les autorités l’accusaient d’avoir pris part. La police avait fourni une liste de 18 témoins contre Mili Panda. Treize d’entre eux ont été entendus par le tribunal, lequel a conclu que les accusations n’étaient pas fondées. Mili Panda a donc été libérée de la prison de Gunupur.

Hier, les forces armées turques ont déclenché une opération militaire majeure contre le PKK dans la province de Tunceli, dans l’est du pays. Il est assez habituel qu’à la sortie de l’hiver, les autorités mènent des opérations à grande échelle dans les régions où se réfugient les guérilleros durant la mauvaise saison. Elles attaquent de manière ciblée lorsque ces derniers recommencent à circuler dans les montagnes. Près de 2000 soldats spécialement entraînés ont pris part à l’opération d’hier. Les autorités ont déclaré avoir mis au jour un grand nombre de cachettes hivernales des guérilleros alors que des centaines de soldats ont été déployés par voies terrestre et aérienne dans les vallées de Pülümür, de Munzur, de Geyiksuyu et d’Ahpanos. Tôt ce matin, les échos d’une intense fusillade ont été entendus à proximité du village de Geyiksuyu, mais aucun information quant à d’éventuels affrontements n’a été communiquée.

Ce samedi, le collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah organise un rassemblement de solidarité devant la prison de Fresnes. Le prisonnier y a été transféré dimanche pour six semaines au cours desquelles des experts vont juger s’il est ‘guéri de son engagement politique’. Il avait déjà subi une série de tests dans ce même CNE (Centre National d’Evaluation) en 2008, tests qui avaient révélé que son engagement était intact et avait entraîné un refus de libération conditionnelle. Rassemblement de soutien ce samedi à 14h30 devant la prison de Fresnes – avenue de la Liberté (Bus 187 depuis Porte d’Orléans: ‘Maison d’arrêt’ – RER B: ‘Parc des Sceaux’)

Georges Ibrahim Abdallah à son procès

Les sociétés de télécommunications seraient forcées de décrypter des messages pour des agences gouvernementales si le gouvernement fédéral canadien légifère en suivant les recommandations d’un rapport officiel. Le rapport sur la « situation du crime organisé » déplore que si les télécommunications peuvent être aisément interceptées, les prestataires de services ne fournissent pas toujours les informations sous une forme lisible aux agences d’application de la loi (en raison du cryptage employé automatiquement par certains systèmes). Le comité soutient que la législation fédérale pourrait exiger que les informations soient fournies sous une norme directement lisible.

Alors que la guérilla du PCP-SL de la région VRAE continue ses opérations, le démantèlement du Comité Régional du Huallaga anciennement dirigé par le « camarade Artemio » se parachève. Un des derniers commandants du CRH, Freddy Arenas, alias « camarade Braulio » a été capturé dans le district de José Crespo y Castillo, dans la province de Leoncio Prado. Une prime d’un demi-million de soleils était offerte pour la capture de celui que que gouvernement tient responsable de nombreuses embuscades meurtrières contre les forces de sécurité, et qui était actif dans le CRH du PCP-SL depuis 1991.

Suite au décès d’un travailleur de la STIB samedi dernier, la société de transports en commun s’est mise en grève jusqu’à ce que la sécurité soit augmentée dans le ‘réseau de la STIB’, c’est à dire dans la Région de Bruxelles-Capitale. Le dialogue entre ministres et STIB est toujours en cours ce soir sur les propositions suivantes : doubler la capacité de la réserve fédérale (de 130 à 260 agents), 400 policiers en plus à Bruxelles dés janvier 2013 et une cinquantaine de nouveaux agents de contrôle. La discussion est toujours en cours : rien ne permet de présager si ces mesures ‘suffiront à rassurer’ les travailleurs de la STIB.

EDIT : les mesures ont bien été acceptées par la direction de la STIB, en plus d’autres mesures : l’extension des pouvoirs légaux des agents, l’extension du parc video-surveillant, l’avancement sur le planning de la fermeture intérieure des portiques de sécurité,…

police tram

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