Cinq prisonniers révolutionnaires détenus à la prison de Siano (parmi lesquels quatre militants du Parti Communiste Politico-Militaire) se sont constitués en janvier en un collectif pour mieux affronter leurs responsabilités de militants révolutionnaires détenus. Ils ont exposé les raisons de ce choix et la compréhension qu’ils ont de leurs responsabilités dans un court document qui vient d’être traduit.

Lire ici en français le document constitutif du Collectif – format .pdf

En août 1972, 16 prisonniers politiques ont été fusillés à la base Almirante Zar. C’est le lieutenant de vaisseau Roberto Guillermo Bravo, tortionnaire et assassin, qui a achevé les victimes de ce que l’on connait sous le nom du ‘Massacre de Trelewet’. Après le massacre, Bravo a vécu caché sur la base navale de Puerto Belgrano puis à la mission navale argentine de Washington d’où il a obtenu les documents qui lui ont permis de s’installer à Miami. Il a obtenu sans difficulté la nationalité américaine en 1987, sous la présidence de Ronald Reagan, bien qu’il ait déjà été dénoncé en Argentine pour ses crimes. Bravo s’est converti en un prospère entrepreneur de Miami qui vend ses services à la US Army et qu Dépqrteöent de l’Intérieur et contribue aux fonds de campagne du parti républicain.

L’arrestation de Bravo a été demandée il y a déjà deux ans par un juge fédéral argentin, sans que les États-Unis — informés de sa présence sur leur territoire — ne donnent suite. Ce fut finalement grâce à la persistance des autorités argentines que le criminel a été appréhendé. Bravo a été arrêté le 25 février… et libéré sous caution le 2 mars dernier à Miami par un juge soupçonné de collusion avec la mafia cubano-américaine. Ce même magistrat est impliqué dans les manoeuvres de dénigrement du gouvernement argentin et du président vénézuélien, Hugo Chávez.

Victimes du massacre de Trelewet

Victimes du massacre de Trelewet

En juin 2008, la Ministre de l’Intérieur attaque en justice le Collectif de Soutien aux Personnes Sans-Papiers de Rennes pour ‘Injure et Diffamation envers la Police Aux Frontières’ (suite à la distribution de trois tracts dénonçant l’existence et les pratiques de ce corps de police). En janvier 2009, au procès en première instance, le Collectif est relaxé au nom de la liberté d’expression, le Procureur de la République de Rennes fait appel. En mars 2010, trois membres du Collectif sont condamnés en appel à 500€ d’amende par personne pour diffamation envers la Police Aux Frontières. La phrase condamnée disait que les policiers de la PAF étaient ‘familiers des idées racistes’ même en modérant cette allégation avec l’ajout de l’adverbe ‘souvent’, associé à la dénonciation de leurs ‘méthodes brutales’ visant ‘en priorité les noirs et les arabes’. Cela pour le tribunal ‘excède ce qui est tolérable dans le débat politique’.

Le Collectif de Soutien aux Personnes Sans-Papiers a décidé de se pourvoir en cassation. Ce pourvoi a un coût: celui des frais d’avocats spécialisés à la Cour de Cassation. Le Collectif fait qppel à la solidarité. Assemblée Générale ouverte à tous chaque mardi à 18h30 à la MIR, 7 quai Chateaubrianddrapeau, Rennes. Site: http://www.sp35.tk

Mardi 9 mars a eu lieu une audience à huit clos pour la demande de révision des mesures restrictives prononcées le 23 février dernier concernant les sept anarchistes turinois arrêtés le 23 février 2010 suite à leur lutte contre les centres de rétentions. Andrea, Fabio et Luca (en prison), Maja, Paolo, Marco (assignés à résidence) et Massimo (interdit de séjour dans la région de Turin). Des transferts ont eu lieu: Fabio se trouve maintenant à Vercelli et Andréa à Cuneo. Pour leur écrire :

-Fabio Milan
-Casa circondariale
-strada vicinale del Rollone, 19
-13100 Vercelli

-Andrea Ventrella
-Casa circondariale
-via Roncata 75
-12100 Cuneo

-Luca Ghezzi
-Casa circondariale « Lo Russo Cotugno »
-via Pianezza 300
-10151 Torino

Par une lettre du 24 février 2010, le ministère de la Justice et l’administration pénitentiaire ont à nouveau refusé à l’enseignant Luk Vervaet l’autorisation d’entrée dans les prisons pour y exercer son métier. Cette lettre répondait à la nouvelle demande d’accès introduite par l’employeur de Luk Vervaet. La Cour d’appel de Bruxelles avait jugé, le 27 janvier 2010, que l’État belge aurait dû, avant de retirer l’autorisation, entendre préalablement Luk Vervaet sur cette décision qui risquait de le priver de son travail. La motivation reprise dans la nouvelle lettre de l’administration pénitentiaire et le ministère de la Justice s’assied sur ce jugement et répète mot pour mot la décision initiale: ‘… L’autorisation est refusée pour des raisons de sécurité’.

C’est pourquoi, Luk Vervaet et ses conseils vont devant le Conseil d’État pour obtenir la suspension d’extrême urgence de la décision. L’audience publique aura lieu le jeudi 11 mars à 14 heures dans les bâtiments du Conseil d’Etat – 33, rue de la Science à 1040 Bruxelles.

Ces dernières semaines, les actions répressives violentes des forces de sécurité continuent à cibler la population civile hondurienne, et ce malgré le départ à l’étranger du président déchu Zelaya, victime du putsch du mois de juin dernier. Lors d’une manifestation le 25 février dernier, les policiers reconnus comme faisant partie des ‘escadrons de la mort’ ont menacé ouvertement les militants ainsi que les membres de la sécurité de la manifestation (ce qui prouve l’impunité avec laquelle ils agissent). Le lendemain, ces policiers ont tenté d’enlever un membre actif du Front National de Résistance Populaire (FNRP) présent au rassemblement afin ‘de voir s’il se comporterait en homme, comme il l’avait fait lors de la manifestation’. Le jeune homme a pu prendre la fuite après un violent affrontement avec ses kidnappeurs.

Victime hondurienne des forces de sécurité

Victime hondurienne des forces de sécurité

Cette histoire n’en est qu’une parmi tant d’autres dans un contexte de violations systématiques des droits de l’homme, allant des assassinats aux tortures en passant par les enlèvements, les viols et les menaces de mort vis à vis de la population hondurienne. Depuis le mois de décembre, les femmes sont encore plus menacées. Certaines militantes dans la capitale ont constaté être continuellement suivies par des voitures sans plaque aux vitres teintées, ces filatures s’ajoutant aux menaces téléphoniques quotidiennes. La semaine dernière, la fille d’un dirigeant du FNRP a été assassinée à son domicile. Mercredi dernier, la juge pour enfants du Honduras Olga Marina Laguna a été tuée à Tegucigalpa par deux hommes armés en plein jour devant plusieurs témoins. Les journalistes sont également les cibles des ‘escadrons de la mort’, qui menacent leur vie tous les jours et ne se privent pas pour les intimider, allant même jusqu’à les chercher à leur domicile et à faire pression sur le voisinage pour obtenir des informations. Aujourd’hui, toutes les personnes ayant travaillé, milité, bref, vécu durant le gouvernement Zelaya sont toujours en danger.

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Suite à l’agression d’un jeune homme au flashball lors d’une manifestation à Montreuil en juillet 2009 qui lui a valu la perte d’un oeil, la Commission Nationale de Déontologie et de Sécurité (CDNS) a mené l’enquête. Après six mois d’investigations, son rapport a été communiqué cette semaine. Elle y met clairement en cause les forces de l’ordre et critique vivement l’utilisation de cette arme. Elle affirme entre autre que ‘le flashball présente un degré de dangerosité totalement disproportionné en regard des buts en vue desquels il a été conçu’. Elle souhaite également que soient engagées des poursuites disciplinaires à l’encontre du lieutenant et du gardien de la paix en raison des manquements professionnels graves relevés à leur encontre. Elle ‘estime que l’utilisation des flashballs n’était pas indispensable et proportionnée à la menace’ et ‘considère surtout, au vu des témoignages précis recueillis, que le cadre légal d’emploi n’était pas respecté en ce qui concerne les tirs’. La justice ne s’est pas encore prononcée dans le cadre de cette affaire mais le rapport accablant de la CDNS pèsera peut-être dans la balance en faveur de toutes les victimes de ces armes, et peut-être enfin à leur interdiction…

Six des huit Kurdes interpellés jeudi dans le cadre d’une vaste opération policière menée en différents endroits du pays, et soupçonnés d’appartenir à une organisation terroriste, ont vu leur mandat d’arrêt confirmé. Parmi ceux-ci, figurent Remzi Kartal et Zubeyr Aydar, les deux parlementaires leaders du Kongra-Gel, successeur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

La chambre du conseil de Bruxelles a confirmé les mandats d’arrêt de cinq inculpés, dont ces deux hommes. Quant à la chambre du conseil de Charleroi, elle a confirmé un mandat d’arrêt. Deux personnes, alors qu’elles ont été libérées sous condition par la chambre du conseil de Bruxelles, seront toutefois maintenues en détention, après appel du parquet fédéral. La chambre des mises en accusation examinera le cas de ces deux personnes dans les quinze jours.

Quelques centaines de Kurdes étaient présents hier devant le palais de justice de Bruxelles pour manifester leur soutien aux inculpés. Notre Secours Rouge a assuré une présence solidaire.

La répression continue de frapper les membres des familles des dirigeants communistes clandestins aux Philippines. Michele Adelantar, 17 ans, est la fille d’un des cadres du Parti Communiste des Philippines et de la Nouvelle Armée Populaire. Elle a été enlevée et placée en détention le 3 février dernier à San Jose de Buan, Samar de L’Ouest par les troupes du 34ème Bataillon d’Infanterie simplement parce qu’elle était l’enfant d’un cadre du CPP-NP. Elle a été placée en garde à vue militaire, mais plus tard transférée au Département de Protection Sociale et du Développement.

L’histoire a des précédents: les militaires s’en sont déjà pris aux parents de membres et de dirigeants de la résistance. Ils ont ainsi violé Rebelyn, la fille de Leoncio ‘Ka Parago’ Pitao.