Nikos Maziotis et Pola Roupa entrent dans leur quatrième semaine de grève de la faim (voir notre précédent article). Leurs revendications sont : Retraits des articles de lois concernant l’isolement et la détention dans les locaux de la police ; sortie immédiate de Nikos Maziotis de l’isolement dans lequel il est détenu depuis juillet dernier ; adaptation des conditions (locaux et durée d’au moins trois heures) de visite des enfants par leur parents (c’est le cas pour Pola et Nikos qui reçoivent la visite de leur fils, Lambros) ; possibilité de rencontre entre Pola et Nikos. Les autorités n’ont donné aucun signe jusqu’à présent et les camarades refusent leur transfert à l’hôpital tant qu’ils n’auront pas l’autorisation de voir leur fils.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

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Au moins 15 combattants de la NPA ont été tués dans une fusillade à Nasugbu (Batangas) mardi soir. Les tirs ont commencé dans la localité de à Sitio Pinamintasan (Barangay Aya) vers 20h30 après que la police ait repéré les maoïstes qui circulaient à bord d’une jeepney et d’une camionnette. Les forces de sécurité se sont aussitôt déployées et un premier échange de tir a eu lieu entre les guérilleros et un détachement du 730e Groupe de combat de l’armée de l’air. Cinq maoïstes ont été tués à cette occasion. Deux autres, blessés, ont été amenés dans un hôpital local. Une guérillera, Josephine Santiago Lapera alias Ella, 22 ans, de Marikina, y est morte de ses blessures. Cinq militaires ont été blessés.

Une deuxième fusillade a eu lieu à Sitio Batulao, Barangay Kaylaway, à environ deux kilomètres du premier échange de tirs. Huit autres guérilleros du même groupe, dont cinq femmes, ont été tués. Un neuvième, grièvement blessé a été amené à l’hôpital où il est décédé quelques heures plus tard, portant le nombre de morts à 15. Les guérilleros appartiendraient à l’Unité de guérilla n°3 basée à Batangas, et parmi les tués, il y aurait le secrétaire de l’unité de guérilla et un chef de peloton. Les militaires ont récupérés douze fusils automatiques et un lance-grenades.

Les policiers enlèvent les corps des guérilleros tués

Les policiers enlèvent les corps des guérilleros tués

Mehmet Yeşilçalı, un des 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe), vient d’être libéré !

Il avait été arrêté avec 9 autres camarades en avril 2015 lors d’opérations simultanées en Allemagne, en Suisse, en France et en Grèce. Ces 10 prisonniers sont poursuivis pour appartenance supposée au TKP/ML, grâce à la loi 129 a/B du code pénal allemand qui permet d’entamer des poursuites pour « appartenance à organisation terroriste » même si l’organisation n’est pas considérée comme terroriste en Allemagne.

Mehmet Yeşilçalı est libéré pour des raisons de santé. En effet, son état s’était fortement dégradé en prison, entre autre dû à la torture subit en Turquie (voir notre article).

Mehmet Yeşilçalı (au centre) à sa sortie de prison le 1er décembre 2017.

Mehmet Yeşilçalı (au centre) à sa sortie de prison le 1er décembre 2017.

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Avant le début de la « semaine de la People’s Liberation Guerilla Army » qui doit commencer ce deux décembre, le parti maoïste a posé un important défi aux forces de sécurité en installant un « campement permanent » dans le district reculé du Malkangiri (Odisha). Selon les rapports locaux, les guérilleros ont peint le bâtiment qu’ils ont construit en rouge et ont également isolé le lieu en l’encerclant de barrières. Les maoïstes ont prévu d’inauguré le bureau de ce camp au premier jour de la « semaine de la PLGA ». L’an dernier, ils avaient installé un camp temporaire à Chitrakonda, dans le même district. Ils vont cette année un pas plus loin grâce à ce campement permanent.

Campement maoïste permanent

Campement maoïste permanent

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De nombreux jeunes manifestants anti-impérialistes et anti-colonialistes ont protestés contre la visite du président Macron. Le convoi de la délégation qui accompagne Emmanuel Macron au Burkina Faso a été la cible de jets de pierre. Devant l’université de Ouagadougou, où un discours présidentiel est prévu devant un public choisi, des étudiants ont érigé des barricades en scandant des slogans contre l’impérialisme et le néocolonialisme. Sur place, des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces l’ordre. Dans la nuit du 27 au 28 novembre, peu de temps après l’arrivée d’Emmanuel Macron à Ouagadougou, une grenade avait été lancée contre des militaires français. Le président a atterri deux heures après l’attaque qui a fait trois blessés dont un grave.

Barricade en feu sur un axe menant à l'université Ouaga1 où devait parler Macron

Barricade en feu sur un axe menant à l’université Ouaga1 où devait parler Macron

Solidarité avec Erdal Gokoglu, opposant politique turc, militant révolutionnaire et antifasciste.

Erdal Gokoglu vit en Belgique depuis 2002 et y a reçu un statut de réfugié politique en 2007. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff à la suite d’une grève de la faim menée alors qu’il était emprisonné en Turquie. Lors de son emprisonnement en Turquie, il a été torturé par Maksut Karal, qui a également été garde du corps du président Erdogan.

Le 13 novembre dernier, Erdal a été arrêté à Liège et incarcéré à la prison de Lantin en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par l’Allemagne. Elle demande son extradition au motif qu’il serait membre d’une organisation terroriste (le DHKP-C) avec pour preuve qu’il a vendu des revues, organisé des concerts et organisé une conférence à l’Université de Berlin, où il a pris la parole. Par ces trois “preuves”, Erdal a été amené par 8 policiers cagoulés au Palais de Justice de Liège ce 28 novembre. Le lendemain, 29 novembre, la juge a décidé de “faire confiance à l’Allemagne” selon l’avis du procureur, et d’autoriser l’extradition car “le dossier pourrait contenir plus d’éléments”. L’avocate d’Erdal a immédiatement fait appel, une autre audience aura lieu dans deux semaines.

Le traitement, habituellement appliqué aux affaires anti-terroristes, révèle la stratégie allemande: se faire le porte-flingue de la justice turque. Depuis le Coup d’État de juillet 2016, la Turquie a publié des milliers de mandats d’arrêt via Interpol, et est ainsi de très loin le premier pays en nombre de mandats d’arrêts publiés. L’Allemagne est déjà au service de la Justice turque depuis plusieurs années, via la Loi 129b, qui lui permet de juger des militants révolutionnaires pour “appartenance à une organisation terroriste” même si l’organisation n’est pas considérée comme terroriste en Allemagne. Une loi essentiellement utilisée pour réprimer les opposants au régime qui ont réussi à quitter le pays.

Libération immédiate de Erdal Gokoglu !
Non à l’extradition !
Vive la résistance antifasciste contre le régime turc !

Télécharger le tract (en couleur et en noir et blanc).

Liberté pour Erdal Gokoglu !

Liberté pour Erdal Gokoglu !

Neuf révolutionnaires d’origine turque ont été arrêtés ce 28 novembre en Grèce, ils sont accusés d’appartenance à une organisation terroriste (le DHKP-C), de possession d’explosifs et d’armes à feu et d’avoir planifié une action armée contre le président turc Erdogan. Celui-ci doit effectuer une visite officielle en Grèce dans quelques jours, la première visite d’un chef d’état turc en Grèce depuis 65 ans. C’est aussi la première fois que des militants sont accusés d’être membres du DHKP-C et d’avoir planifié une attaque sur le sol grec. Plusieurs prisonniers sont actuellement détenus et accusés d’être membres du DHKP-C, mais pour avoir approvisionné le parti.

Les prisonniers déplacés par la police anti-terroriste

Les prisonniers déplacés par la police anti-terroriste

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52 soldats de la CRPF et de la police du district de Gadchiroli (Maharashtra) sont tombés dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste sur une colline située dans une zone reculée du district. Après plus de 13 heures, 49 soldats ont pu être secourus par des renforts arrivés sur les lieux. Un soldat a été tué, et deux autres grièvement blessés. La fusillade avait débuté vers 17h et les renforts armés sont arrivés peu avant 7h du matin.

La fusillade a pris les soldats en opération par surprise. Les naxalites et les soldats ont essayé de prendre le dessus durant toute la nuit. Les soldats pris au pièce ont appelé des renforts grâce à leur communication sans fil avec leur quartier général. Les guérilleros s’étaient branchés sur la même fréquence et ont donc pu intercepter les messages. Les premiers échanges de tir ont été échangé vers 17h alors que les militaires étaient à mi-chemin du sommet de la colline. Alors qu’ils répliquaient, les guérilleros ont battu en retraite. Croyant que les maoïstes étaient acculés, les soldats ont repris leur route vers 20h et ont immédiatement subi une nouvelle salve de tir dans l’obscurité.

Selon les soldats présents sur place, les guérilleros étaient entre 70 et 100 et disposaient d’armes très sophistiquées. L’inspecteur général adjoint de la CRPF qui a supervisé les secours et l’opération d’évacuation a déclaré que trois brigades de la C-60 et une autre de la CRPF avaient été envoyées en renfort « Les équipes de secours avaient encerclé la colline mais les guérilleros s’étaient éclipsés dans la forêt. A la levée du jour, nos effectifs ont progressé mais n’ont pas retrouvé les maoïstes qui avaient battu en retraite ».

Gadchiroli, district à l'Est du Maharashtra

Gadchiroli, district à l’Est du Maharashtra

Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté 23 Palestiniens à Naplouse, Ramallah et Hébron, et ont fait irruption dans d’autres zones de Cisjordanie, provoquant des affrontements. Elles ont investi un magasin à Jénine qui aurait servi de couverture à dépôt d’arme de la résistance. Une autre force a arrêté un Palestinien du vieux camp de réfugiés d’Askar, à l’est de Naplouse, et arrêté deux autres personnes du camp de réfugiés de New Askar.

Les forces d’occupation israéliennes ont aussi pris d’assaut le village de Tal, à l’ouest de Naplouse, et les soldats israéliens se sont dispersés à plusieurs endroits dans le village. À Naplouse, également dans la ville de Burqa, ils ont arrêté un prisonnier précédemment libéré après avoir fait une descente dans la maison de sa famille. À Ramallah, les forces israéliennes ont arrêté deux autres autre prisonniers, l’un d’entre eux ayant été libéré. À Hébron enfin, les forces d’occupation ont arrêté un autre Palestinien du camp de réfugiés d’Al-Arroub.

Raid israélien en Cisjordanie

Raid israélien en Cisjordanie