Un Gilet jaune, jugé pour avoir participé aux appels au suicide lancés aux policiers « Suicidez-vous, suicidez-vous » lors de l’acte 23, a été condamné mardi à huit mois de prison avec sursis par le tribunal de Paris. Ce cuisinier au chômage, âgé de 49 ans, mobilisé à tous les actes des Gilets jaunes, devra également accomplir 180 heures de travail d’intérêt général, avec obligation de trouver un travail et de verser 500 euros à chacun des deux policiers qui ont porté plainte au titre du préjudice moral.

Le 20 avril, avec d’autres manifestants du cortège parisien des « gilets jaunes », il a crié « Suicidez-vous, suicidez-vous » aux forces de l’ordre, alors que la police française est touchée par une vague de suicides sans précédent (28 depuis le début de l’année).

Paris, Acte XXIII

Paris, Acte XXIII

Lundi 29 avril, Les troupes israéliennes de l’occupation ont envahi tôt ce matin, plusieurs régions en Cisjordanie occupée et à Jérusalem, ont pris d’assaut et fouillé plusieurs maisons et ont arrêté 21 Palestiniens. Parmi les arrêtés, on compte un ex-prisonnier qui a déjà passé 15 ans dans les geôles israéliennes.

Par ailleurs, six prisonniers palestiniens sont en grève de la faim depuis plusieurs semaines dans les prisons israéliennes. Ils luttent contre la détention administrative, l’emprisonnement sans inculpation et sans procès, indéfiniment renouvelable pour des périodes allant jusqu’à six mois à la fois. Plus d’infos sur les grévistes de la faim.

Arrestation en Palestine (archive)

Arrestation en Palestine (archive)

Samedi 27 avril, l’ELN a lancé une attaque à l’explosif contre le quartier général du groupe de cavalerie mécanisée n°18 (un bataillon de l’armée basé dans le département des frontières d’Arauca). On compte au moins six explosions et de nombreux dégâts matériel mais aucune perte dans les rangs de l’armée.

Le même jour, l’ELN a mené une attaque à l’explosif contre l’oléoduc Transandino de la compagnie pétrolière d’Etat Ecopetrol. L’année dernière, l’infrastructure pétrolière colombienne a subi 107 attaques, dont 89 ont affecté l’oléoduc Caño Limón-Coveñas et 18 le Transandino.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Mercredi 24 avril, un militant du Collectif Palestine Vaincra s’est vu refuser l’entrée en Palestine occupée alors qu’il arrivait par l’aéroport Ben Gourion. Avant même l’enregistrement dans un aéroport français, un agent privé (de la société « HubSafe » société de « sûreté aéroportuaire ») l’avait interrogé sur les motifs de son voyage, ses connaissances du pays et collé un numéro de contrôle au dos de son passeport.

Une fois à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv un agent de l’immigration lui a confisqué son passeport et lui demandé de me rendre dans une salle « pour des questions complémentaires ». Il s’agit de bureaux occupés par les services de renseignements israéliens. Après une longue attente il est appelé pour un premier interrogatoire. Les interrogatoires vont s’étaler sur environ 6h. Les agent·e·s cherchant à recueillir des informations sur les connaissances et les précédents séjours du militant. Ils demandent à avoir accès à son téléphone, ses contacts, photos, mails et multiplient les tentatives d’intimidation.

Après ces interrogatoire, il lui est notifié une interdiction de séjour de 10 ans pour « raisons de sécurité ». Les agents ont ensuite relevé ses empreintes digitales et l’ont pris en photo avant de l’expulser vers la France. À Paris le militant sera accueilli par des agents de la Police Aux Frontières. Ces interdictions de territoire touchent régulièrement des personnes arrivant en Palestine occupée. Elles entrent dans le cadre d’une criminalisation des mouvements de soutien au peuple palestinien dont BDS. Dans ce sens, le gouvernement israélien a créé un « groupe de travail » chargé d’identifier, d’expulser ou de refuser l’entrée aux internationaux impliqués de près ou de loin à ces mouvements.

Plus d’infos ici

Le formulaire d’interdiction reçu par le militant du Collectif Palestine Vaincra

Le formulaire d’interdiction reçu par le militant du Collectif Palestine Vaincra

Dans le rapport de la Sûreté de l’État destiné à argumenter contre l’obtention de sa nationalité belge, un homme, réfugié politique en Belgique depuis 7 ans, se voit reprocher ses activités politiques: participation à de nombreuses manifestations « devant l’ambassade de Turquie, dans le défilé du 1er Mai », ses activités culturelles « organisation d’un concert de Grup Yorum », ses activités communautaires « Picnic de militants et sympathisants, camps d’été et d’hiver », la distribution du journal « Yuruyus », son activité de secrétaire du Centre Culturel Alévi d’Anvers.

Refus de nationalité pour participation au 1er mai

Refus de nationalité pour participation au 1er mai

De 2008 à 2014, une vaste enquête a visé les luttes qui s’attaquaient aux centres fermés, aux frontières et aux prisons. Dans son collimateur : la bibliothèque anarchiste Acrata, des publications et une centaine d’actions. Perquisitions, micros, caméras devant et à l’intérieur de domiciles, filatures, mises sur écoute et infiltrations, n’ont pas permis de prouver l’existence d’un supposé « groupe terroriste anarchiste » et c’est sous l’inculpation passe-partout d’ « association de malfaiteurs » que 12 anarchistes sont renvoyés devant le tribunal correctionnel ce 29 avril et les jours qui suivront.

Les inculpations retenues sont : Avoir en qualité de provocateur, chef de bande ou pour y avoir exercé un commandement quelconque, fait partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes et aux biens par la perpétration de crimes et de délits. (Accusation visant 3 personnes) ; Avoir fait partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes et aux biens par la perpétration de crimes et de délits, pendant des périodes plus ou moins longues (Accusation visant 9 personnes) ; Tentative d’incendie contre le centre fermé de Steenokkerzeel lors de la manifestation sauvage du 21 janvier 2009 devant le centre fermé en question (Accusation visant 8 personnes) ; Avoir commis une attaque ou avoir résisté avec violences ou menaces envers six policiers lors de la manifestation sauvage du 21 janvier 2009 devant le centre fermé de Steenokkerzeel (Accusation visant 8 personnes) ; Menace d’un attentat contre les personnes ou les propriétés lors d’un lancement de feu d’artifice devant la prison de Forest le 4 octobre 2010 (Accusation visant 3 personnes) ; Destruction des propriétés mobilières d’autrui lors d’une bagarre avec les chauffeurs de deux limousines à la sortie de la « Rencontre autour du livre subversif » du 15 octobre 2011, (Accusation visant 3 personnes) ; Coups et blessures contre deux chauffeurs de limousine lors de cette même bagarre du 15 octobre 2011 (Accusation visant 3 personnes) ; Avoir commis une attaque sur deux policiers ou leur avoir résisté avec violences ou menaces lors d’une manifestation sauvage à Anderlecht du 12 novembre 2010 (Accusation visant 2 personnes) ; Coups et blessures sur un agent dans la nuit du 1 octobre 2010 (Accusation visant 1 personne) ; Fabrication et transport d’armes, en l’occurrence des barres de fer, des fumigènes et des clous tordus, le 1 octobre 2010 et le 12 novembre 2010 (Accusation visant 4 personnes) ; Graffitis à différentes occasions, avec la circonstance aggravante de « mobile de haine » (Accusation visant 7 personnes) ; Entrave méchante à la circulation à plusieurs occasions (Accusation visant 4 personnes) ; Avoir injurié des fonctionnaires européens, avec la circonstance aggravante de « mobile de haine » (Accusation visant 3 personnes) ; S’être publiquement attribué le titre d’avocat honoraire (Accusation visant 2 personnes)

Pour en savoir plus

Affichage solidaire à Bruxelles

Affichage solidaire à Bruxelles

Le prisonnier historique du PCE(r), José Francisco (Paco) Cela Seoane, a quitté la prison de Picassent Valencia jeudi après avoir purgé au total 32 ans de prison. Né dans une famille de travailleurs dans une localité voisine de La Corogne (Galice), il a commencé à militer dans les cercles anarchistes et a été emprisonné une première fois dans ce cadre. Après sa sortie de prison, il est entré dans le Parti communiste d’Espagne (reconstitué), le PCE(r) clandestin.

Il est arrêté une seconde fois en 1983 dans le cadre d’une action du GRAPO contre le bâtiment du Trésor public dans sa ville natale. Il a purgé une peine de 22 ans de prison et participé à la plus longue grève de la faim dans l’histoire des prisonniers politiques en Espagne contre la dispersion, l’isolement et les passages à tabac, d’une durée de 435 jours. En juin 2007, il est arrêté une troisième fois à Barcelone avec cinq autre membres du PCE (r) et condamné à 14 ans d’emprisonnement. Paco, 55 ans, est le frère de Jesús (Suso) Cela Seoane, un autre militant historique du PCE(r) qui a purgé 23 ans de détention., et de Carlos, a lui aussi fait de la prison pour sa militance communiste clandestine.

Plusieurs activités d’accueil et d’hommage ont été prévus pour cette libération, dont un concert à Castellón ce dimanche à l’affiche duquel il y avait Pablo Hasél, le rappeur venu jeudi à Bruxelles (voir notre article). Mais Pablo Hasel a été arrêté par la Garde civile ce dimanche à alors qu’il se rendait à la soirée d’accueil de Celao Seoane. Il est détenu à un poste de police de la municipalité de Castellón.

Voir notre dossier sur les prisonniers du PCE(r) et des GRAPO

L'affiche de la soirée d'accueil

L’affiche de la soirée d’accueil

Au moins 60 manifestants palestiniens ont été blessés vendredi après-midi lors d’affrontements avec des soldats israéliens dans l’est de la bande de Gaza, près de la frontière. Les affrontements ont eu lieu dans le cadre du rassemblement hebdomadaire de la « Grande Marche du Retour », qui a débuté fin mars 2018. Sur les 60 manifestants qui ont été hospitalisés, 19 enfants, un ambulancier paramédical et un journaliste photo. Au moins 25 d’entre eux ont été blessés par des balles. Dans le même temps, des dizaines de personnes ont souffert de suffocation après avoir inhalé des gaz lacrymogènes massivement tirés par les soldats israéliens.

Manifestants à Gaza (archives)

Manifestants à Gaza (archives)

Pour faire entendre leur voix, les enseignants contractuels ont lancé début mars un mouvement de grève accompagné d’importantes manifestations pour réclamer le statut de fonctionnaire au sein du ministère de l‘Éducation. Une réunion avec le ministère de tutelle censée aboutir à des solutions a été finalement annulée. Au total, ils sont 55.000 enseignants recrutés en 2016 sur la base de contrats à durée déterminée à demander une sécurisation de leur emploi en obtenant le statut de fonctionnaire. Ils étaient nombreux à être venus camper dans le centre-ville de Rabat près du Parlement marocain, pour faire entendre leur revendication. La manifestation a été dispersée par la police à coups de canon à eau.

La police attaque le sit-in des enseignants

La police attaque le sit-in des enseignants

Le bilan officiel de la journée de manifestations à l’occasion de la grève nationale en Colombie est de 35 arrestations (33 à Bogota et deux à Medellin). Les affrontements ont été sévères et les dégâts important. 8 policiers ont été blessés. A Bogota, des centaines de manifestants cagoulés se sont affrontés à partir de 2 heures de l’après-midi avec la police municipale et les unités anti-émeutes. La manifestation s’est transformée en une bataille acharnée qui a occasionné des dégâts à de nombreux bâtiments y compris la cathédrale.

Affrontements place Bolivar

Affrontements place Bolivar