La police a déployé mercredi 22 au matin un important dispositif pour déloger le collectif « O du Fröhliche » qui squatte un immeuble au centre de la Ville de Berne depuis début décembre. Retranchés dans les étages supérieurs, les squatters ont lancé des pétards et des pots de peinture sur des véhicules et en direction des unités anti-émeute. Les policiers ont eux répliqué à coups de balles en caoutchouc. La police a engagé à titre préventif un canon à eau pour éviter de nouveaux incidents en raison de la présence de sympathisants des squatters à proximité de l’immeuble. Au total, 19 personnes ont été emmenées dans les locaux de la police pour y être entendues.

Vendredi 24 vers 20h30, des heurts ont opposé à Berne la police à des manifestants qui défilaient à la Schüttzenmatte pour protester contre l’évacuation du squat d’avant-veille. Le rassemblement n’était pas autorisé. La police a riposté aux jets de pierres, de pétards et d’autres objets des manifestants par des tirs de balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène et des canons à eau. Douze personnes ont été arrêtées et emmenées au poste de police.

La police bernoise essuyant des jets de projectile

La police bernoise essuyant des jets de projectile

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Le 17 février, deux soldats et trois guérilleros maoïstes ont été tués tandis que 15 autres soldats ont été blessés lors d’une embuscade de la NPA. Les guérilleros ont fait exploser un IED au passage d’un convoi de troupes qui participaient à une opération de recherche d’un groupe de guérilleros qui avaient précédemment incendié un plantation de Del Monte, à Barangay Tawantawan, dans le district de Calinan. Les deux soldats ont été tués et 15 autres ont été blessés dans l’explosion, tandis que deux guérilleros sont morts dans la fusillade qui a suivi. Quelques heures plus tôt, dans le district de Paquibato, un autre affrontement s’était soldé par la mort d’un guérillero. Et le même jour, des guérilleros ont attaqué un convoi militaire à Marawi, tuant un officier des renseignements militaires et son ordonnance.

Vendredi 24, deux membres présumés de la NPA ont été tués dans une fusillade avec un détachement du 61e bataillon d’infanterie. Ce détachement effectuait une opération de ratissage anti-guérilla dans une zone montagneuse de Barangay Jebaca, (Maayon, Capiz).

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Dans la région bruxelloise des « zones neutres » interdisent toute manifestation (en pratique, essentiellement politiques) en certains endroits, en l’occurrence autour des Parlements de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la région flamande et fédéral ainsi que du Palais Royal. La loi vient d’être étendue via une proposition qui fait suite aux attentats, pour créer deux nouvelles zones neutres : autour du parlement wallon à Namur, et autour du parlement de la communauté germanophone à Eupen. L’extension de la loi visait à étendre la zone neutre à tous les parlements régionaux et communautaires, la ville de Bruxelles a fait objection à ce que le parlement de la région bruxelloise soit concerné pour des raisons touristiques (Maneken Pis aurait atterrit en zone neutre…)

Manifestation à l'entrée de la zone neutre, rue de la loi

Manifestation à l’entrée de la zone neutre, rue de la loi

Alors que Bree Newsome, activiste qui avait retiré elle-même le drapeau confédéré du gouvernement de Caroline du Sud en 2015 (aboutissant à son retrait officiel quelques semaines plus tard), s’exprimait à Charleston, une manifestation du « Parti Sécessionniste de Caroline du Sud » s’est rassemblée devant le collège où avait lieu la conférence, ce parti d’extrême-droite milite entre autres pour la réhabilitation du drapeau confédéré. Des activistes de Black Lives Matter et des antifas ont donc contre-manifesté. Alors qu’une journaliste était en direct, un manifestant a réussi à dérober le drapeau suite à une acrobatie impressionnante. Le manifestant, Muhiyidin Moye (de Black Lives Matter Charleston) a été arrêté quelques secondes plus tard par la police, il est toujours en détention et a été placé sous une caution de 2.382$.

Ceci n’est pas sans rappeler Richard Spencer, le fasciste fondateur de « l’alt-right » (nationalisme blanc américain) qui s’était pris une baffe lors de l’inauguration de trump (voir plus bas).

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Muhiyidin Moye

Muhiyidin Moye

Le rassemblement pour manifester contre les violences policières a été marqué par des heurts avec les forces de l’ordre aujourd’hui jeudi, alors que seize lycées étaient totalement bloqués. À l’appel de mouvements antifascistes, les jeunes, dont certains étaient cagoulés, se sont rassemblés place de la Nation aux cris de « vengeance pour Théo » et « tout le monde déteste la police ». Des manifestants ont tenté de forcer les barrages des policiers, qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Certains jeunes ont aussi lancé des pavés sur les forces de l’ordre.

Treize « interdictions de paraître » avaient été prises dans la matinée en lien avec ce rassemblement. Il s’agit d’une mesure visant à éloigner temporairement d’un périmètre une personne susceptible de participer à des débordements. À Paris, seize lycées étaient totalement bloqués ce matin et douze autres, partiellement et une quinzaine, au total, perturbés. Paris compte au total une centaine de lycées. Neuf lycéens ont été placés en garde à vue mercredi après des incidents survenus lors d’un rassemblement contre les violences policières devant un lycée à Clichy.

Les affrontements à Paris

Les affrontements à Paris

Le rappeur majorquin Valtonic a été condamné à 3 ans et huit mois de prison pour « apologie du terrorisme » et pour « graves insultes à la couronne espagnole ». Il est également condamné (mais peut faire appel) à une amende de 3.000€ au bénéfice de Jorge Campos Asensi, président du Cercle des Baléares (organisation nationaliste et anti-catalane) pour menaces. La chanson incriminée (ci-dessous) est accusée de porter atteinte à la monarchie espagnole et de soutenir l’ETA et les GRAPO.

Valtonic

Valtonic

Asli Ceren Aslan, rédactrice en chef du journal Özgür Gelecek (Futur Libre) a été arrêtée le 9 février dans la province d’Urfa, province kurde du sud-est de la Turquie. Elle n’a toutefois été « officiellement » arrêtée que 4 jours plus tard. Elle se trouvait dans cette province proche de la frontière syrienne pour suivre les événements au Rojava. Elle est inculpée de ‘violation de la frontière’ et d’être « membre d’une organisation illégale », inculpations qu’elle a réfutée en affirmant qu’elle faisait son travail de journaliste. Son avocat témoigne aujourd’hui qu’Aslan a été battue en détention et déshabillée de force dans les locaux de la police anti-terroriste. Elle est à présent détenue à la Prison de Type 2 de Urfa.

Asli Ceren Aslan

Asli Ceren Aslan

Roberto Fialhega ‘Teto’, prisonnier indépendantiste galicien a passé plus de 3.600 heures en isolement absolu, soit 5 mois. Arrêté fin 2011 et pas marié, les deux seules voix qu’il peut entendre sont celles des de deux matons, par intercom. Il est emprisonné à Villanubla (Valladolid) à plus de 400 km de son domicile. Il est maintenu en isolement absolu à cause de la loi d’exception qui s’applique aux indépendantistes, il devrait pouvoir sortir de cet isolement 4 heures par jour, mais la prison ne le permet pas en invoquant des raisons techniques et légales.

Roberto Fialhega ‘Teto’

Roberto Fialhega ‘Teto’

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L’explosion d’un charge télécommandée visant la police dimanche, près de La Santamaría, aux arènes de Bogotá, a fait un mort et 26 blessés (24 policiers et deux civils). L’engin explosif a été activé à distance au moyen d’un téléphone portable, il contenait jusqu’à 1,5 kilo d’ammonal (un mélange de nitrate d’ammonium, de trinitrotoluène et d’aluminium en poudre) avec des éclats de métal. Les autorités colombiennes accusent l’ELN avec laquelle le gouvernement a débuté des pourparlers de paix à Quito.

Les lieux de l'explosion à Bogota

Les lieux de l’explosion à Bogota