Donald Trump n’était pas encore investi président des États-Unis que, depuis quelques semaines, les Républicains de plusieurs États du pays essaient de faire passer des lois pour réprimer les manifestations de rue et blocages de voies publiques. Dans le Minnesota, une loi proposée par les Républicains début janvier envisage d’alourdir les amendes à l’encontre des personnes qui manifestent sur les autoroutes, et de relever à un an de prison les peines encourues pour avoir participé à ce type d’action. Des projets similaires ont été déposés dans les États de Washington et du Michigan.

Dans le Dakota du Nord, où les Sioux mènent une lutte contre un projet d’oléoduc, les Républicains viennent de déposer une proposition de loi : celle-ci autoriserait implicitement les automobilistes à renverser accidentellement les manifestants si ceux-ci bloquent une autoroute! « Nonobstant toute autre disposition légale, le conducteur d’un véhicule automobile qui, par négligence, causerait des blessures ou provoquerait un décès à l’encontre d’une personne qui fait obstacle à la circulation des véhicules sur une voie publique, une rue ou une route, ne pourra être tenu pour responsable des dommages », propose le projet de loi n°1203 déposé à l’Assemblée législative de l’Etat, largement dominé par les Républicains.

La mobilisation à Standing Rock

La mobilisation à Standing Rock

Le Sénat français a adopté, mardi 24 janvier en première lecture, le projet de loi assouplissant les règles de légitime défense des policiers après après l’attaque au cocktail Molotov de quatre d’entre eux le 8 octobre à Viry-Châtillon. Il sera examiné par les députés à partir du 7 février, avec comme objectif une adoption définitive avant la fin de la session parlementaire, à la fin de février.

Le texte définit un cadre commun de l’usage des armes à feu par les deux forces de l’ordre, la police (y compris les policiers municipaux) et la gendarmerie, alignant la première sur la seconde. Seuls les gendarmes peuvent actuellement faire feu non seulement lorsqu’ils sont agressés ou menacés par des individus armés, mais aussi pour « défendre » une zone qu’ils occupent, si des sommations répétées restent sans effet, ou pour immobiliser des véhicules. Avec la nouvelle loi, policiers pourront également « utiliser leur arme après sommations » dans ces cas également. Les sénateurs ont élargi une partie de ces dispositions aux policiers municipaux autorisés à porter une arme. Ils ont aussi autorisé les policiers municipaux à procéder à des palpations lorsqu’ils sont affectés à la sécurité de manifestations ou à la surveillance de l’accès à un bâtiment communal.

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Tôt dans la matinée du 25 janvier, des perquisitions ont été menés par la police politique et les forces spéciales contre les enseignants membres du syndicat de l’éducation Eğitim Sen, de la confédération syndicale KESK (Confédération des Syndicats des travailleurs des services publics), dans le district de Kemalpaşa, à Izmir. 37 syndicalistes ont ainsi été mis en garde à vue et emmenés au bureau des affaires politiques. Les syndicalistes sont poursuivis pour avoir participé à une action de grève le 29 décembre 2015.

Manifestation du syndicat Eğitim Sen (archive)

Manifestation du syndicat Eğitim Sen (archive)

Le procès en appel des 25 prisonniers politiques sahraouis condamnés à de lourdes peines par une juridiction militaire marocaine et détenus depuis 6 ans (voir notre article), a été reporté au 13 mars prochain. Ces prisonniers sont accusés pour les manifestations qui ont suivi la répression sanglante, par les forces de sécurité marocaines, d’un grand campement de protestation à Gdim Izik, au Sahara occidental occupé.

Le palais de justice de Salé, où doit se dérouler le procès

Le palais de justice de Salé, où doit se dérouler le procès

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Hier avait lieu à Madrid un rassemblement de solidarité à l’occasion du premier anniversaire de l’emprisonnement de 7 militants du Parti Marxiste Léniniste (Reconstruction Communiste) et de l’illegalisation de leur parti. La police les soupçonne d’être des membres présumés du PKK et criminalise leur participation au International Freedom Battalion au Rojava. Une délégation de la campagne de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava était présente pour affirmer sa solidarité internationaliste !

Rassemblement à Madrid pour les prisonniers du PML(RC)

Rassemblement à Madrid pour les prisonniers du PML(RC)

Quoi ?
La cryptoparty est un évènement qui a pour but d’encourager le chiffrement, la protection de la vie privée et l’anonymat. Elle est ouverte à tout le monde, quels que soient le niveau technique et les attentes.

Où ?
Au Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest à 1060 Saint-Gilles. Wifi gratuit, café, snacks et boissons sur place.

Pourquoi ?
Alors que la surveillance généralisée est avérée et que des outils simples et gratuits existent, ils restent sous-utilisés. L’évenement est organisé par le Secours Rouge, qui encourage depuis plusieurs années l’utilisation du chiffrement dans le milieu militant.

Comment ?
Tout ce dont vous avez besoin est un ordinateur portable, une tablette ou un smartphone. Si vous avez des questions que vous n’avez jamais osé poser, si vous avez des réponses que vous n’avez jamais osé partager, si vous avez envie de participer à des discussions sur la pratique militante de la sécurité informatique, ou si vous avez juste envie de boire un café, la Cryptoparty est ce que vous cherchez.

Quand?
La première Cryptoparty aura lieu ce dimanche 19 février de 16h à 20h.

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Le 8 juillet 2014, Israël recommence à bombarder Gaza. En deux mois, 2.100 habitants sont tués, dont 70 % de civils, 551 enfants et 250 femmes, 11.000 sont blessés. Le 12 juillet, quelque 800 personnes manifestent dans le centre d’Anvers en solidarité avec Gaza. Le directeur de la revue Joods Actueel à examiné les vidéos de la manifestation, a débusqué quelques secondes où quelques manifestants scandent « Khaibar, Khaibar, ya yahud » (rappel d’une bataille de Mahomet contre les juifs) et déclare que la manifestation visait la communauté juive d’Anvers et non Israël. Le Forum van Joodse Organisaties (Forum des organisations juives à Anvers), porte alors plainte, suivant la vieille tactique sioniste qui consiste à taxer d’antisémitisme toute critique contre Israel. Car les personnes poursuivies ne sont pas celles qui ont scandé « Khaibar » mais les organisateurs de la manifestation dont les innombrables calicots, drapeaux et slogans dénonçaient clairement et exclusivement Israël.

Ces trois organisateurs ont dû comparaître devant le tribunal d’Anvers ce 24 janvier. Ils sont poursuivis pour incitation au racisme contre la communauté juive d’Anvers. Le Ministère public a requis de lourdes sanctions : six mois de prison pour les organisateurs et un service communautaire de 60 jours pour le Palestinien de Gaza. jugement le 21 février au tribunal d’Anvers.

La manifestation du 12 juillet à Anvers

La manifestation du 12 juillet à Anvers

Huit patrouilleuses de la police ont été équipées du système Pursuit StarChase. Un lanceur à air comprimé monté est sur l’avant de la patrouilleuse, prêt à tirer un projectile contenant une balise GPS. Une fois lancé, ce projectile se fixe sur le pare-chocs ou la plaque d’immatriculation arrière du véhicule cible, et les policiers sont capables de le suivre par le biais d’un système de trackage.

Le lanceur, noyé dans la calandre

Le lanceur, noyé dans la calandre


Le projectile

Le projectile

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés, et d’autres ont souffert d’inhalation de gaz lacrymogène lors d’affrontements mercredi avec les forces de l’armée israélienne dans les localités de Biddu et Qatana. Les affrontements ont éclaté à Biddu lorsque les forces israéliennes ont attaqué les deux villages de remettre des ordres de démolition des maisons de cinq familles, et des ordres à comparaître devant le renseignement israélien. Les soldats israéliens ont attaqué des maisons qui appartiennent à d’autres familles, dont celle d’une jeune fille de 17 ans qui a été abattu par des soldats israéliens mai 2016 après qu’elle aurait tenté de poignarder certains d’entre eux.

Des affrontements ont également éclaté dans la ville de Qatna lorsque des soldats israéliens ont attaqué des dizaines de maisons et de magasins, et remis quelques Palestiniens commandes à comparaître devant le renseignement israélien.

Répression d'une manifestation à Biddu (image d'archive)

Répression d’une manifestation à Biddu (image d’archive)

La police indienne a arrêté mardi à Dehri-On-Sone deux maoïstes qui encaissaient un « levy » (impôt levé par la guérilla) de 10.000 roupies auprès d’une entreprise privée creusant un canal proche du barrage d’Indrapuri, sur la rivière Stone, dans le district de Rohtas (état de Bihar). Les deux arrêtés avaient été identifiés comme Arun Kumar, alias Birbal, et Dhiraj Kumar. Arun Kumar était recherché dans le district de Aurangabad. Les maoïstes avaient exigé le paiement du « levy » au directeur de la société UVB, une entreprise privée. Les autorités indiennes tentent de toutes les manières de tarir les revenus de la guérilla – elles ont ainsi procédé dernièrement à une opération de démonétarisation surprise des billets de banque de grosses coupures.

Le barrage d'Indrapuri

Le barrage d’Indrapuri