Alors qu’un vaste débat a lieu autour du choix de la date de la fête nationale de l’Australie (le début de la colonisation britannique), des milliers de personnes ont défilé à travers à Sydney, de Redfern jusqu’à Victoria Park, pour dénoncer la spoliation et le massacre des peuples aborigènes. Les manifestants scandaient « il n’y a pas de fierté dans le génocide » et a appelé pour que le 26 janvier soit un jour de deuil national, et pas de fête. Il y a eu quelques affrontements isolés: un policier a été légèrement blessé et une manifestant de 20 a été arrêté pour violence sur policier et pour dégradation. il a été remis en liberté mais devra comparaître au tribunal.

La manifestation d'hier, à Sidney

La manifestation d’hier, à Sidney

Manifestation unitaire contre la répression du mouvement social et pour la liberté des prisonniers du PML (RC) (Parti Marxiste-Léniniste – Reconstruction Communiste) le 3 février prochain à Valence dès 19h à la Plaça de Sant Agusti. Cet événement est organisé à l’occasion du premier anniversaire de l’emprisonnement de militants du PML (RC) soupçonnés d’être des membres présumés du PKK par la police espagnole. De nombreuses initiatives ont lieu dans tout le pays en solidarité (voir notre précédent article ici)

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Le prisonnier anarchiste Umut Firat (enfermé depuis 23 ans) était le 18 janvier à fin 38e jour de grève de la faim. Il a récemment été transféré de la prison d’Izmir Buca à la prison d’Izmir Yenisakran de type T numero 4. Il a résisté aux fouilles à nu des gardiens. Il dénonce les conditions de détention en Turquie, surtout depuis le coup d’État manqué. Les prisonniers sont à 19 dans des cellules qui peuvent en accueillir 14, forcés à dormir dans des lits salis de sang, deux visites de 45 minutes sont autorisées chaque mois, les demandes des prisonniers sont ignorées, la répression et la torture quotidiennes.

Affiche du DAF pour Umut

Affiche du DAF pour Umut

Le gouvernement péruvien a prolongé l’état d’urgence dans la région amazonienne de la Valle de los Rios Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM), pour y poursuivre la lutte contre la guérilla maoïste. Plusieurs colonnes de la guérilla du PCP-SL s’opposent, dans cette région, aux forces combinées de l’armée et de la police péruviennes. L »état d’urgence permet aux forces de sécurité de lever l’inviolabilité des domiciles privés, de suspendre la liberté de réunion et d’autres droits civils.

Avant-hier mardi un camion chargé de cinq personnes a été pris en chasse par la police de Canayre (VRAEM) au cours d’une opération de routine. Les cinq occupants ont réussi à semer les policier en traversant en bateau la rivière Apurimac. Mais ils ont abandonné leur camion dans lequel les policiers ont découvert des armes, des munitions, divers équipements (batteries, lampes, outils, bottes etc.) utiles aux guérilleros et un drapeau du PCP-SL.

Le matériel saisi mardi dans la région VRAEM

Le matériel saisi mardi dans la région VRAEM

Une grève initiée lundi se poursuit sur les lignes de bus gérées par l’entreprise de transports N 4 Mobilités, basée à Roissy-en-Brie. Le conflit porte sur des questions de hausse de salaires, de hausse des primes et la création de nouvelles. Un incident a en effet eu lieu ce mardi après-midi, au dépôt de l’entreprise à Gretz-Armainvilliers. Une quinzaine de grévistes établissaient un piquet de grève quand le délégué du personnel CGT a été renversé par un bus qui a tenté de forcer la sortie du dépôt. Blessé à la jambe, le syndicaliste a été hospitalisé.

Piquet de grève à N4 Mobilités

Piquet de grève à N4 Mobilités

Samedi 21 janvier dans l’après-midi, une vingtaine de personnes ont mené une manifestation sauvage en solidarité avec Damien Camelio, condamné à 10 mois fermes (voir notre article). Les manifestants ont parcouru les rues de Bagnolet et de Montreuil, derrière une banderole « nik la justice ». A leur passage, les murs se sont couverts de tags, pochoirs, affiches, autocollants, et un tract a été distribué.

Pochoir sur le parcours de la manifestation

Pochoir sur le parcours de la manifestation

Le 20 janvier dernier, un syndicaliste de l’IWW (Industrial Workers of the World) de Seattle a été blessé par balle lors d’une manifestation contre l’investiture de Trump à l’Université de Washington à Seattle. Blessé à l’abdomen, il est actuellement hospitalisé, néanmoins le pronostic vital n’est pas engagé. L’IWW a lancé une cagnotte en ligne de soutien, voir ici.

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Dans le cadre de nouvelles poursuites contre Fehriye Erdal, le procureur belge a demandé une peine de prison de 30 ans assortie d’une peine de sûreté de 15 ans contre la présumée militante du DHKP-C. Ce réquisitoire, comme tout ce procès, est basé sur le dossier transmis par la police turque. L’accusation est de complicité dans l’exécution d’un gros capitaliste turc, Özdemir Sabanci, en 1996. Membre du personnel d’entretien du Sabanci Holding, Fehriye Erdal est accusée d’avoir facilité l’entrée du commando du DHKP-C dans les Sabancı Towers, à Istanbul. Recherchée par la police turque, Fehriye Erdal avait été arrêtée en Belgique avec un faux passeport 1999. Après avoir purgé un an de prison, elle avait été placée en résidence surveillée, mais avait disparu en 2006 (voir notre dossier d’archive).

En 2007, un premier procès pour l’affaire Sabanci avait eu lieu en Belgique, qui s’était soldé par un acquittement sur toute la ligne en 2008. Le processus judiciaire a été réinitialisé à la demande de la famille Sabanci, et le 25 mai dernier, un tribunal a décidé d’à nouveau juger Fehriye Erdal en Belgique. Hier mardi, une délégation du Front Populaire a manifesté devant le ministère de la Justice à Bruxelles pour dénoncer ce nouveau procès. Une condamnation de Fehriye Erdal par la justice belge, sur la seule base de pièces fournies par les services anti-terroristes turcs (abonnés aux faux témoignages et aux aveux extorqués sous la torture), constituerait une précédent grave.

Délégation du Front Populaire hier, devant le Ministère de la Justice

Délégation du Front Populaire hier, devant le Ministère de la Justice

Tout en reconnaissant avoir abattu une membre de la NPA, l’armée gouvernementale a démenti avoir subi des pertes dans la fusillade survenue ce week end dans la localité de Barangay Biangan, dans le North Cotabato (voir notre article). Elle dément ainsi catégoriquement la déclaration faite par le porte-parole de la NPA à propos de cet incident qui affirmait que huit militaires avaient perdu la vie à cette occasion.

Le lieu de la fusillade à Barangay Biangan, North Cotabato

Le lieu de la fusillade à Barangay Biangan, North Cotabato

Le 27 janvier, cela fera un an que 9 membres du PML(RC) (Parti Marxiste Leniniste – Reconstruction Communiste) ont été arrêtés et soupçonnés d’être des membres présumés du PKK par la police espagnole. Ils subissent une répression brutale, et l’illégalisation de leur organisation, après avoir affiché publiquement leur participation à la lutte armée au Rojava dans le Bataillon International de Libération.

A l’occasion de cet anniversaire de nombreuses initiatives ont lieu notamment une manifestation (voir notre article précédent) ainsi que des collages et dépôts de calicots dans différentes villes espagnoles.

Liberté pour les internationalistes

Liberté pour les internationalistes