Deux membres haut placés du CPI(maoïste) ont publié un communiqué dans lequel ils accusent les forces de sécurité d’avoir tué plus de 90 personnes au cours de combats factices dans la région du Bastar (Chhattisgarh) ces six derniers mois. Ils ajoutent qu’une cinquantaine de femmes ont été victimes de violences sexuelles au cours de la même période. En outre, des centaines d’autochtones ont été déclarés comme étant des « maoïstes recherchés », interpellés et torturés en prison. Selon eux, des attaques à grande échelle sont menées sur la population du Bastar au nom de la compagne de contre-insurrection. « L’empire policier qui règne dans le Chhatisgarh, gouverné par le BJP, viole ouvertement les droits humains du commun des mortels ».

 La région du Bastar, dans l'état du Chhattisgarh

La région du Bastar, dans l’état du Chhattisgarh

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Les députés turcs ont adopté hier jeudi sans surprise, par 346 votes pour contre 115, l’état d’urgence décrété la veille par le président Erdogan, après le putsch militaire raté du 15 juillet. L’opposition est venue du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) et du Parti démocratique des peuples (HDP, un parti représentant les Kurdes et la gauche turque). L’AKP d’Erdogan, qui dispose d’une majorité absolue (317 élus sur 550), et le parti d’action nationaliste (MHP, droite, 40 élus) ont voté l’état d’urgence. Lorsque l’état d’urgence a été décrété en 1987 en Turquie, il a été prolongé 46 fois…

Par ailleurs, tandis que le PKK continue sa résistance armée au Kurdistan, la gauche révolutionnaire turque poursuit ses opérations dans d’autres régions. Le HBDH, qui regroupe des combattants de dix organisations (dont le TKP/ML, le PKK et le MLKP) a revendiqué deux attaques à l’IED contre la police le 11 juillet dans le district de Giresun, (région de la Mer Noire). Selon le HBDH, deux policiers ont été tués et trois autres blessés, alors que les autorités ne reconnaissent que trois blessés. De son côté, la HKO, bras armé du MKP maoïste, a revendiqué l’attaque de la base de Cevizlidere, près d’Ovacik (région du Dersim), où un militaire aurait été tué.

Le théâtre de l'attaque de Dereli, une des deux actions menées par le HBDH dans la région de Giresun

Le théâtre de l’attaque de Dereli, une des deux actions menées par le HBDH dans la région de Giresun

Le prisonnier palestinien Bilal Kayed entre aujourd’hui, 22 juillet, dans sa 38e journée de grève de la faim. Bilal Kayed, 35 ans, a perdu plus de 30 kilos et refuse tout transfert à l’hôpital. Dans toute la Palestine et en dehors, des actions de soutien se développent et le 19 juillet, onze membres du FPLP emprisonnés par l’occupant ont annoncé qu’ils se mettaient en grève de la faim pour soutenir Bilal Kayed, – ce qui porte au le total des prisonniers en grève de la faim solidaire à 56.

Bilal Kayed a débuté le mois dernier sa grève de la faim pour protester contre sa détention administrative. Après avoir purgé une peine de 14 ans et demi de prison pour ses activités au sein du FPLP, il devait être libéré le 15 juin. Mais les autorités israéliennes l’ont placé en détention administrative depuis cette date. La détention administrative permet de détenir un suspect sans lui notifier d’inculpation pendant six mois renouvelables indéfiniment. Plus de 700 prisonniers palestiniens sont en détention administrative.

Tag en Cisjordanie pour la libération de Georges Abdallah et Bilal Kayed

Tag en Cisjordanie pour la libération de Georges Abdallah et Bilal Kayed

Les policiers du département antiterroriste de Chiclayo, (région de Lambayeque), appuyés par la police locale, ont capturé Emiliano Julca Paico (48 ans), alias le camarade « Dali » ou « Guzman », à proximité du village Cordillera del Condor, dans district de Nueva Cajamarca. Emiliano Julca Paico était poursuivi pour « terrorisme » par la Cour pénale nationale de Lima. Il aurait participé à des nombreuses actions armées, notamment comme commandant de la principale force mobile de la guérilla maoïste dans la région Huarmaca-Huancabamba-Piura, qui dépendait du Comité régional du Nord du PCP.

Emiliano Julca Paico, le

Emiliano Julca Paico, le

La police de Cleveland a arrêté 17 manifestants accusés d’avoir entravé son intervention devant de la Convention nationale républicaine mercredi après-midi. Deux sont accusés d’avoir résisté violemment aux policiers et 15 d’avoir refusé de se disperser. Les policiers sont intervenus lorsque des membres du Parti Communiste Révolutionnaire des USA ont mis le feu à un drapeau américain devant l’entrée de la Quicken Loans Arena où se tenait la Convention. Cet acte n’étant pas illégal, la charge de la police est controversée – le chef de la police de Cleveland l’a justifiée en raison du risque de brûlure qu’encourraient les manifestants…

L'incendie du drapeau américain à Cleveland

L’incendie du drapeau américain à Cleveland

Suite à l’attentat de Nice, le coordinateur européen pour la « lutte contre le terrorisme » était en visite en Israël, notamment car l’Union Européenne cherche à acquérir des technologies qui permettent à l’état d’Israël de repérer les ‘loups solitaires’ sur les réseaux sociaux (ou pas, voir notre précédent article), c’est à dire des personnes qui passent à l’acte sans être liée à une quelconque organisation et donc sans se faire repérer par ses liens, communications, casiers judiciaires,… Les technologies qui intéressent l’UE seraient donc susceptibles de repérer ces personnes. Mais contrairement aux logiciels qui parcourent automatiquement les réseaux sociaux à la recherche de contenus illégaux, ici c’est plus un « comportement » qui doit être repéré. Les logiciels israéliens font donc intervenir des opérateurs humains pour départager les énormes masses de données. Le Coordinateur a également souligné que les services secrets européens avaient moins de marge de manœuvre que leurs homologues israéliens. Le fonctionnement de ces logiciels qui scannent vraisemblablement les posts Facebook à la recherche de messages d’adieu est d’ailleurs à peu près opaque.

L’UE cherche à acquérir des technologies israéliennes contre les ’loups solitaires’

L’UE cherche à acquérir des technologies israéliennes contre les ’loups solitaires’

Quatre combattants présumés de l’ELN ont été tués au combat dans le sud-ouest du pays, dans la zone rurale de Timbiqui (département du Cauca) où l’armée, la marine, l’aviation et police colombiennes mènent une opération conjointe antiguérilla depuis plusieurs semaines. L’armée affirme avoir saisi sept fusils, deux pistolets, et beaucoup de munitions. Malgré l’intensification des affrontements ces dernières semaines, le dirigeant de l’ELN, Nicolas Bautista, alias « Gabino », a déclaré dans une interview dimanche que l’organisation était à la recherche de la paix. Le gouvernement colombien et les FARC sont en train de finaliser leur accord de paix.

Les corps des combattants de l'ELN à Timbiqui

Les corps des combattants de l’ELN à Timbiqui

Les Ivoiriens étaient avisés que les factures d‘électricité connaîtraient une hausse de 6 à 10 % en début d’année, selon le ministre de l’Energie du pays. Cependant, plusieurs abonnés affirment avoir vu leurs factures augmenter au-delà du pourcentage avancé par le ministre. Des incidents ont eu lieu lors d’une manifestation contre cette hausse de prix à Daloa, dans le centre ouest de la Côte d’Ivoire. La police, voulant faire barrage aux manifestants, a lancé des gaz lacrymogènes, qui n’ont eu aucun impact sur la détermination de la foule qui a envahi et pillé les locaux de la CIE, la compagnie nationale d‘électricité. Cet événement fait suite à une manifestation similaire dans la capitale administrative du pays, Yamoussoukro, pendant laquelle, les manifestants avaient brûlé des pneus et mis le feu à une voiture appartenant à la CIE.

Déploiement policier à Doala

Déploiement policier à Doala

A Tours, de nombreux graffitis contre la Loi Travail recouvraient jusqu’à peu les palissades longeant la Rue Nationale. Mais dans la nuit du 15 au 16 juillet, des « graffeurs » sont venus recouvrir les tags politiques par d’autres peintures n’exprimant cette fois-ci pas d’opinion contraire à celles de la Mairie. Les graffeurs ont d’ailleurs été rémunérés pour accomplir leur besogne, 5.400€ pour les 9 artistes, dont Mathieu Plume. Ils ont été sélectionnés par Bob Jeudy, collectionneur d’art contemporain et vice-président de l’association « M.U.R. »

En attendant, les tags apolitiques ont déjà été recouverts de slogans. La Mairie de Tours avait déjà tenté d’effacer les tags le 13 juin dernier mais ils avaient aussitôt refleuris.


VIDEO. Tours : des tags contre les graffs rue… par lanouvellerepublique

Difficile de suivre l’immense vague répressive qui secoue toute l’opposition turque depuis la tentative de coup d’état qui a eu lieu il y a quelques jours. L’AKP qui prétendait au départ viser des putschistes gülenistes a licencié des dizaines de milliers de personnes dans tous les secteurs (armée, fonctionnaires, secteur privé, éducation), emprisonné, exécuté sommairement (certains soldats ont été décapités en pleine rue) et torturé des centaines d’autres. Les militants galvanisés d’AKP attaquent des quartiers kurdes et alévis qui ne se laissent pas faire. Dans certains cas, les villageois qui se défendaient ont simplement été qualifiés de « putschistes » et emprisonnés.

A présent, l’état turc veut empêcher les putschistes « cachés » dans les milieux universitaires de s’échapper. Le haut conseil de l’éducation a donc interdit aux enseignants de quitter le pays et a demandé à ceux qui se trouvent à l’étranger de revenir au plus vite. Selon la police (pro-erdogan), certains profs seraient selon l’AKP, en contact avec des cellules putschistes endormies. Les purges dans l’enseignement ont déjà eu lieu: la totalité des 1.577 doyens ont été suspendus, les licences de 21.000 enseignants privés ont été révoquées. Les purges sont tellement massives qu’il est difficile de donner des chiffres précis, mais au moins 70.000 personnes ont été relevées de leur fonction en à peine quatre jours. La répression pourrait encore s’intensifier puisque l’état turc souhaite rétablir la peine de mort contre les « putschistes ».

Ce mercredi, l’armée de l’air turque a également repris ses bombardements contre les bases du PKK dans le nord de l’Irak.

Une estimation de l'étendue des purges (20 juillet 2016)

Une estimation de l’étendue des purges (20 juillet 2016)