La direction des chemins de fer a appelé la police hier matin pour expulser les délégués syndicaux du local de la Cellule d’accompagnement des trains, rue de France à Saint-Gilles. C’est une première. Les délégués syndicaux de la CGSP-Cheminots et de la CSC-Transcom occupaient le local de la Cellule d’accompagnement des trains situé à proximité de la gare du Midi à Bruxelles pour y discuter avec le personnel qui se présentait au travail et l’inciter à débrayer.

Le front commun syndical aux chemins de fer

Le front commun syndical aux chemins de fer

Jeudi, à l’issue de la manifestation contre la loi travail, trois jeunes de 19 ans et un quatrième, âgé de 24 ans, s’en prennent à la sandwicherie Bagelstein, rue de Bertrand, restaurant ayant une politique de communication reposant sur des blagues homophobes et sexistes. Le patron est intervenu, a été frappé et légèrement blessé. Immédiatement interpellés par la police, les quatre jeunes, qui se réclament du groupe antifasciste de Rennes, ont comparu, ce vendredi soir, devant le tribunal correctionnel qui les a condamné à des peines de un à trois mois de prison ferme. Le mandat de dépôt a été décerné à l’encontre des quatre prévenus, aux casiers judiciaires vierges. Ils sont donc partis directement à la prison de Vezin.

Rassemblement solidaire, devant la sandwicherie, pendant que se déroulait le procès.

Rassemblement solidaire, devant la sandwicherie, pendant que se déroulait le procès.

La police de Bruxelles a interpellé une femme qu’elle accuse d’être celle qui a jeté une cannette sur le commissaire Vandermissen une fois celui-ci mis au sol par Tanguy F. Identifiée et appréhendée au lendemain des faits, elle a été mise à disposition du parquet de Bruxelles et a été relâchée après audition. Le parquet doit maintenant déterminer si elle sera poursuivie ou non. Quand à Tanguy F. (que la FGTB a expulsé et dont le PTB s’est immédiatement distancié), la question cruciale pour sa défense semble être de savoir s’il la frappé Vandersmissen à main nue ou avec un objet.

Un homme qui avait été arrêté judiciairement lors de la manifestation, suspecté d’avoir jeté des projectiles sur les policiers, comparaitra le 17 juin prochain devant le tribunal correctionnel dans le cadre d’une procédure accélérée. Un autre homme ayant fait l’objet d’une arrestation judiciaire pour les mêmes faits, a quant à lui été relaxé mais l’enquête est toujours en cours. Les deux manifestants, âgés de 20 et 40 ans, ont été identifiés à partir d’images de caméras de vidéosurveillance et n’étaient pas connus de la justice ou de la police.

La manifestation du 24

La manifestation du 24

Une unité conjointe de la DRG (District Guard Reserve) et de la Force armée de l’état du Chhattisgarh a tué un militant maoïste lundi matin dans la zone forestière Modenar du district de Dantewada. Sukhram aurait été commandant adjoint d’une escouade de la guérilla, il était recherché pour 18 affaires dont 4 de sabotage de voies ferrées.

Combattants maoïstes en Inde

Combattants maoïstes en Inde

Natalia ‘Tato’ Collado a été condamnée à 3 ans et un jour de prison le 25 mai pour une attaque incendiaire contre un bus de Transantiago en avril 2015. Tato n’a pas comparu à l’audience en partie pour des raisons médicales. Elle a été hospitalisée en raison de problèmes gastro-intestinaux causés par le stress de son procès et la condamnation. Plus de nouvelles sont attendues dans les prochains jours, sur son état de santé et sur les éventuels recours juridiques.

Natalia ‘Tato’ Collado

Natalia ‘Tato’ Collado

Plusieurs milliers de manifestants, 5.000 selon la CGT des Bouches-du-Rhône, ont protesté vendredi à l’aéroport de Marseille-Marignane (dont le personnel faisait grève pour l’occasion) contre la criminalisation des mouvements syndicaux et contre la loi travail. Alors que le procès de cinq adhérents de la CGT, jugés pour l’épisode de la chemise arrachée du DRH d’Air France commençait au tribunal correctionnel de Bobigny, les manifestants réclamaient l’arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre. L’appel de la CGT d’Air France, qui demande la réintégration des employés licenciés, n’a eu qu’un faible écho dans les autres aéroports français. Les manifestants qui ont défilé autour de l’aéroport avant de pénétrer dans les Halls 3 et 4, se sont dispersés dans le calme en fin de matinée.

Saisie d’une demande de renvoi par les avocats de la défense, poursuivis pour des faits de violences et de dégradations en réunion, la cour a décidé de renvoyer l’affaire aux 27 et 28 septembre, contre l’avis du procureur. L’avocate de la CGT avait plaidé la jonction entre cette affaire et des faits présumés d’immixtion dans un conflit social pour lesquels elle avait saisi la justice sous la forme d’une citation directe contre Air France et un vigile. Elle avait fait valoir qu’Air France, en fermant l’accès au siège où se déroulait le comité central d’entreprise, s’est rendu coupable d’entrave au droit syndical. Le juge a refusé de se prononcer sur la jonction entre les deux affaires, qui seront donc examinées à la rentrée lors d’une nouvelle audience qui sera elle aussi susceptible d’être renvoyée. En revanche il a motivé le renvoi par le fait qu’il était préférable d’examiner le dossier sur deux jours d’audience au lieu d’une seule comme c’était prévu ce vendredi.

La fuite du DRH d'Air France

La fuite du DRH d’Air France

De violents affrontements ont opposé jeudi forces de l’ordre et étudiants chiliens qui manifestaient à nouveau par milliers pour réclamer une éducation gratuite pour tous, promise par la présidente socialiste Bachelet. Dans le centre de Santiago, des heurts ont éclaté, certains manifestants encagoulés jetant des pierres et des bâtons sur la police qui a répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Durant la manifestation, non autorisée, de nombreux commerces du centre de la capitale chilienne avaient baissé le rideau, et plusieurs stations de métro étaient fermées, tandis que la circulation a été coupée sur une partie de l’avenue Alameda, axe névralgique de la ville. Selon la police, 117 personnes ont été arrêtées et 32 policiers blessés.

La présidente chilienne a promis une vaste réforme pour en finir avec un système éducatif largement privatisé et profitant aux élites, hérité de la dictature de Pinochet (1973-1990). Mais depuis le lancement du projet en 2014, les manifestations de lycéens, d’étudiants et de professeurs se multiplient pour réclamer une mise en place plus rapide et moins sélective. Sous le slogan « Nous sommes fatigués d’attendre », les étudiants ont décidé d’intensifier leur pression.

Affrontement dans le centre de Santiago

Affrontement dans le centre de Santiago

Nous vous avions récemment parlé d’Aiden, un volontaire qui avait rejoint les YPG au Kurdistan syrien pour combattre Daesh en mars 2015. Alors que les autorités britanniques savaient où et pourquoi il partait (voir notre article précédent) et qu’elles l’ont même assisté lorsqu’il a égaré son passeport il a été inculpé à don retour et est toujours sous contrôle judiciaire strict dans l’attente d’un éventuel procès. Selon les personnes qui ont accès au dossier, l’explication de cet acharnement serait dû au fait que l’accusation, dans un réflexe raciste, ne ferait pas la difference entre les forces kurdes et islamistes sur le terrain.

Aiden Aslin

Aiden Aslin

David Garaboa Bonillo est né dans une famille ouvrière galicienne émigrée aux Pays-Bas. Il a participé en Galice au mouvement étudiant et a été arrêtés plusierus fois dans les années ’80. En 1994, il s’est mobilisé dans la solidarité avec les prisonniers communistes et antifascistes du PCE(r) et des GRAPO dans le mouvement proamnistía. En 1998, il devient membre du PCE(r) et doit plonger dans la clandestinité en 2001. Le 30 mai 2005, il est arrêté par la police nationale à Portbou, et a été torturé pendant cinq jours. En 2008, la Cour nationale l’a condamné à 11 ans et 6 mois de prison pour « appartenance à un groupe armé », alors que rien ne le reliait à une action armée des GRAPO. Il ests passé par les prisons de Soto del Real, Navalcarnero, Dueñas et Villena. Un comité d’accueil militant l’attendait à sa sortie.

Notre dossier sur les prisonniers du PCE(r) et des GRAPO

David Garaboa Bonillo lors de son procès

David Garaboa Bonillo lors de son procès

Dossier(s): Archives Espagne Tags: ,