Depuis 14 jours, 31 personnes sont emprisonnées dans la cave d’un building où elles s’étaient réfugiées face aux attaques de l’armée turque. 7 d’entre-elles sont décédées, 15 autres sont blessées. Les ambulances qui osent s’approcher pour leur venir en aide sont également attaquées par l’armée. Les espoirs s’amenuisent puisque aucune nouvelle n’a été reçue depuis cinq jours et que les secours ne peuvent s’approcher à moins de 300m.

Une situation identique pourrait avoir lieu dans le même quartier de la ville assiégée de Cizré. 37 personnes sont enfermées au premier étage d’un immeuble cerné par l’armée turque. Plusieurs d’entre-eux sont blessés, l’armée turque renvoie les ambulances qui tentent d’approcher.

Par ce procédé de « couvre-feu » (Cizré et Sur entrent dans leur 54ème jour de ce régime) l’état turc punit et réprime les villes rebelles du Bakuré, massacrant à coups d’artilleries lourdes, de snipers et de tanks des centaines de civils des villes insurgées. Les troupes de guérillas YPS et YDG-H résistent à l’agression turque en construisant des barricades, en creusant des tranchées et en s’attaquant à l’occupant.

Des militaires turcs appliquant le couvre-feu.

Des militaires turcs appliquant le couvre-feu.

Menacé d’extradition vers la Suède qui le livrerait immédiatement aux Etats-Unis, le fondateur de Wikileaks vit reclus depuis 2012 dans l’ambassade londonienne d’Equateur. Une commission spéciale chargée de donner un avis de l’ONU sur cette situation a déclaré ce jeudi que le gouvernement britannique « doit libérer Assange ».

Dans l’attente de ce rapport, le principal intéressé avait lui-même déclaré que si le rapport de l’ONU était défavorable, il se rendrait rapidement aux autorités. Dans le cas contraire, il attendrait qu’on l’autorise à quitter le territoire du Royaume-Uni. Il est en fait assez peu probable que les gouvernements suédois, britannique ou états-unien n’abandonne leur chasse à l’homme contre Julian Assange, ceux-ci s’exprimeront probablement ce vendredi à ce sujet.

Julian Assange à la fenêtre de l'Ambassade d'Equateur à Londres. Archive.

Julian Assange à la fenêtre de l’Ambassade d’Equateur à Londres. Archive.

Tandis qu’aux États-Unis 95% des 70s plus grands corps policiers municipaux du pays a décidé de doter leurs agents de ces appareils pour enregistrer leurs interventions, la Ville de Montréal mène actuellement un appel d’information auprès des fournisseurs de caméras corporelles. Les entreprises avaient jusqu’à la semaine dernière pour répondre à une soixantaine de questions que la métropole se pose au sujet de cette nouvelle technologie. La métropole veut également faire l’essai des appareils pour les tester pendant un mois en laboratoire puis mener un projet-pilote sur le terrain en équipant jusqu’à 50 agents de caméras corporelles. Une consultation publique doit avoir lieu à la fin de cette période d’essai, soit à l’automne 2016. Montréal veut évaluer l’achat de 3000 caméras corporelles.

L’arrivée des caméras corporelles pose un important défi technologique pour gérer l’imposante quantité de données générées par leur système, qui peuvent se calculer en pétaoctets (soit 1000 téraoctets). Au Canada, la ville de Calgary a été la première à terminer son projet-pilote avec les caméras corporelles et à annoncer en novembre qu’elle comptait doter chacun de ses agents de l’un de ces appareils. À l’opposé, Edmonton vient d’annoncer pour sa part qu’elle met en veilleuse son projet-pilote d’acheter 60 caméras corporelles. Raison invoquée: la facture élevée.

Caméra corporelle en service aux USA

Caméra corporelle en service aux USA

S. Bojji alias Anjanna, commandant de l’organisation locale de la guérilla maoïste à Charla, aurait été arrêté par la police dans un champ de piments à la périphérie de Battinapalli dans les premières heures de la journée de lundi. Bojji, qui est également membre du comité régional de Venkatapuram était activement recherché par les autorités indiennes qui avaient mis sa tête à prix.

Combattants maoïstes en Inde

Combattants maoïstes en Inde

Condamné en novembre 2015 à la peine capitale en Arabie Saoudite (voir notre article), le poète palestinien Ashraf Fayad a vu sa peine pour « apostasite » commuée hier mardi en 8 ans de prison. Outre les 8 années d’emprisonnement, Ashraf Fayad devra recevoir à 800 coups de fouet, au rythme de 50 coups par séance. Ses avocats ont contesté le nouveau verdict et ont demandé sa libération.

Ashraf Fayad

Ashraf Fayad

L’après-midi du 1er février, des étudiants de la faculté des lettres de Saiss à Fès ont décidé de boycotter les examens à cause de leurs revendications qui n’ont pas été traitées par l’administration de la faculté. Les étudiants demande une augmentation de leur bourse et de la capacité d’accueil de la cité universitaire. Les étudiants ont décidé de manifester sur le chemin principal qui relie la faculté et la cité universitaire. Les responsables de l’université ont fait appel aux forces de l’ordre et des affrontements ont alors opposé pendant plusieurs heures les manifestants aux forces de l’ordre. Les étudiants basistes ont résisté en caillassant les policiers et en érigeant des barricades sur la voie publique, causant des blessures dans les rangs des forces de l’ordre.Cinq manifestants ont été interpellés et de plusieurs blessés.

Les affrontements de Fès

Les affrontements de Fès

Un meeting pour la libération de Georges Abdallah aura lieu ce samedi 6 février. Organisé par le Comité Anti-Impérialiste, des soutiens de Bagnolet, du collectif Quartiers libres et Saint-Ouen Palestine, en présence de Saïd Bouamama, sociologue, fondateur et animateur du Front Uni des Immigrations et Quartiers Populaires (FUIQP), il aura lieu à 17h à la Belle Étoile, 14 rue Saint-Just, à Saint-Denis (et non à Saint-Ouen, comme prévu initialement), métro ligne 12 station Front Populaire.

Manifestation pour Georges Abdallah au Liban

Manifestation pour Georges Abdallah au Liban

Pour répondre à la menace que constituerait les drones pour la sécurité de certains sites sécurisés tels que des terrains d’entraînement de l’armée ou les centrales nucléaires, la police néerlandaise forme plusieurs aigles à l’interception de drones en plein vol. Pour ce faire, elle a travaillé avec une firme spécialisée dans l’entraînement des oiseaux de proie, Guard From Above, qui a entraîné les rapaces de la police néerlandaise à intercepter des drones sans les abîmer, afin que les propriétaires du drone puissent être identifiés. Les spécialistes de Guard From Above étudient la possibilité de concevoir des prothèses permettant de protéger les griffes des aigles des hélices des drones.

L'aigle interceptant un drone

L’aigle interceptant un drone

A la suite de son arrestation à son domicile le 21 novembre 2015, Mohammed al-Qiq a été torturé et interrogé pendant deux semaines par l’Agence de sécurité d’Israël. Au quatrième jour d’interrogatoire, Mohammed al-Qiq a entamé une grève de la faim. Le 17 décembre, les autorités militaires l’ont placé en détention administrative, sans inculpation ni jugement, pour une période de six mois renouvelables indéfiniment, sur le fondement de preuves tenues secrètes et auxquelles ni lui ni son avocat n’ont accès.

Le 30 décembre, l’état de santé de Mohammed al-Qiq se détériorant, il a été transféré de la prison de Ramle à l’hôpital d’Afula où les gardiens de prison l’ont attaché à son lit et ont aidé à plusieurs reprises le personnel médical à lui poser une intraveineuse pour le traiter de force. M. Al-Qiq avait pourtant clairement notifié son refus de recevoir un traitement. Le 30 juillet 2015, le Parlement israélien a adopté une loi autorisant l’alimentation forcée des détenus. Cette loi vise à empêcher les prisonniers palestiniens de se mettre en grève de la faim, seul moyen de contestation et de revendication dont ils disposent. Les Rapporteurs Spéciaux des Nations unies sur la torture et le droit à la santé, le Comité international de la croix-rouge (CICR) et l’Association Médicale Mondiale (AMM) s’est clairement prononcée contre cette pratique : « L’alimentation forcée n’est jamais acceptable. Même dans un but charitable, l’alimentation accompagnée de menaces, de coercition et avec recours à la force ou à l’immobilisation physique est une forme de traitement inhumain et dégradant. ».

Manifestation pour Mohammed al-Qiq

Manifestation pour Mohammed al-Qiq

Lundi, le principal syndicat de la compagnie aérienne gouvernementale Pakistan International Airlines (PIA) avait annoncé qu’il bloquerait tous les vols de la compagnie après des semaines de mobilisation contre le projet gouvernemental de privatisation (d’ici juillet) de la compagnie. Mais le gouvernement a mobilisé d’importants contingents de policiers et de Rangers, une unité d’élite du ministère de l’Intérieur, en plus des forces de sécurité habituellement déployées à l’aéroport, afin d’empêcher les grévistes de paralyser le trafic de PIA.

Mardi deux travailleurs ont été tués par balle et plusieurs autres blessés lors de heurts à l’aéroport de Karachi entre la police et des manifestants. La police a employé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des salariés de PIA qui avaient bloqué l’entrée principale de l’aéroport international Jinnah, desservant la plus grande ville du pays. Un manifestant a été tué par balles, a indiqué un porte-parole de l’hôpital privé Agha Khan de Karachi, où il avait été transporté. Le chef du service des urgences du principal hôpital de la ville, le Jinnah Post Graduate Medical Centre, a indiqué avoir reçu dix blessés, dont quatre par balles, l’un de ceux-ci a succombé.

Affrontements à l'aéroport de Karachi

Affrontements à l’aéroport de Karachi